Merci
erell29 d'avoir pris le temps de répondre à ma question.
Je réponds, même si c'est en décalage des autres réponses, vue la vitesse à laquelle ce post évolue.
La façon dont Urane te fait des propositions, je retrouve la même chose avec mes chevaux pour le travail : Prima adore sauter, quand elle se réveille avec son humeur de guerrière, elle vole au-dessus des barres en concours. Et ça se voit qu'elle aime ça. Comment ? Quand on arrive à 4h du mat, avec les protecs de transport, elle nous accueille joyeusement et nous traîne jusqu'au camion.
Nos trois chevaux déboulent toujours à la porte, et souvent ils restent planter là jusqu'à ce qu'on reparte. Ils se laissent pansés, curés, soignés, etc au pré sans licol. Pourtant ils savent très bien : on les monte régulièrement et ils sortent en cso.
Prima a participé par deux fois à des puissances, je crois qu'elle a très vite compris la différence avec un concours classique : si la barre tombe, tu arrêtes. C'est simple, elle les a toutes les deux remportées. Pourtant elle fait parfois tomber des barres en cso. Là je crois qu'elle s'était vraiment prise au jeu avec son cavalier.
Cet exemple risque d'être sujet à polémique : envoyer son cheval sur une puissance c'est lui demander un effort tant physique que mental, bien particulier. Pourtant, dans le cas de Prima, il m'a semblé voir du plaisir. Mais chacun peut interpréter différemment en voyant un cheval galoper oreilles en avant vers son objectif, écouter son cavalier pour prendre la bonne foulée et se pousser des postérieurs en rangeant comme il faut les pattes pour que ça ne tombe pas.
De la même manière que quand je la vois sur un tour d'honneur, j'interprète son attitude comme de la satisfaction, du plaisir.
Ils font des propositions, nous leur en faisons aussi. Ils répondent à nos propositions, en acceptant, en les complétant, en les refusant. C'est vraiment un échange. Mon Caucase adore jouer avec l'eau, il en voit en balade, il me propose, si l'endroit s'y prête, j'accepte : passer 10 min les pieds dans le torrent, plonger la tête jusqu'aux yeux pour faire des vagues dans un lavoir... En fait, j'en ai énormément des exemples de propositions de l'un ou de l'autre de nos chevaux, mais j'ai pas fini de les raconter si je commence.
Comme tu le soulignes, un cadre est nécessaire : pour leur sécurité, pour la notre et pour tout ce qui nous entoure. L'équitation permet justement de leur laisser des libertés différentes de celles à pied : en extérieur comme tu le soulignes, on pourra leur laisser plus facilement choisir la vitesse, le tracé... sur leur dos qu'à côté.
Pour ce qui est de l'impact physique de l'équitation, il faut prendre en compte :
- le travail sur la musculature effectué pour que le cheval soit apte à porter sans que ça lui occasionne de lésions (d'autant que dans notre cas nous sommes des poids plumes et que nos chevaux ont tous un bon modèle, avec un dos fort).
- le suivi par les vétos, ostéos, pro des pieds en tout genre, dentistes, etc, qui ne cesse de se développer, grâce (ou à cause) de l'équitation en grande partie : on ne va pas faire des radios de tous les os du prochain chat qu'on achète.
Enfin, chez l'être humain, il y a une certaine satisfaction à se dépenser, à faire de l'effort physique, à suer un bon coup. Pourquoi cette envie, cette émulation n'existerait pas chez les chevaux ? C'est une question d'hormones non ? Bien animal donc. Alors on va me répondre que le cheval peut faire ça sans nous, n'empêche qu'on s'ingénie à inventer des paddock paradise pour faire bouger les chevaux qui sinon seraient tentés de paresser dans un pré tout simple. Donc on peut les accompagner dans leur jogging ou leur gym quotidien. Et là on en revient à ce que je disais plus haut, sur la différence entre le travail à pied et monté.
Zut j'ai fait un roman
