Je vais à présent regarder un peu du côté de Beudant. Car bon, comparer l'équitation militaire et l'équitation de manège, c'est comparer le Mud Day et le stage commando de St Cyr. Ca n'a rien à voir.
Une chose que je constate sur ce topic, c'est qu'il y a un gouffre entre la dissertation littéraire sur l'histoire du dressage, et la pratique.
Or l'équitation ça ne se passe pas dans les livres mais à cheval.
Et est-ce qu'on peut vraiment débattre des différences entre dressage classique et moderne si dans la pratique, on est encore aux balbutiements? Parce que je constate que les cavaliers qui ont de l'expérience (je parle en pratique équestre et non pas en année posé sur un cheval), sont souvent moins dogmatiques et manichéens: quand on monte plusieurs chevaux, qu'on travaille avec plusieurs professeurs au fil des années, on a une pensée plus modérée. D'ailleurs ça se voit dans les intervenants ici.
Il y a ça à tenir en compte aussi ... par le passé les auteurs avaient moins de brassage niveau chevaux, ils avaient des modèles "standards" à dresser. Aujourd'hui le même prof peut se retrouver avec un trait breton, un trotteur et un oldenbourg dans ses élèves qui n'auront rien en commun dans leur physique et ce qui marchait sur un type cob de cavalerie il y a 100 ans sera peut-être un peu difficile à appliquer à un fringuant anglo qui a l'énergie d'une Ferrari. Et un peu à côté de la plaque sur un cheval de dressage né avec une morphologie et des allures qui n'existaient même pas à cette époque.
Et en parlant de prof, peut-on prétendre pratiquer un dressage classique plutôt qu'un dressage moderne, voir pratiquer le dressage tout court, si on monte seul dans son coin sans professeur ? Ça personnellement je n'y crois pas.