Dressage classique, dressage moderne

degham C'est dommage que tu le pense comme ça des fois tu dit des choses intéressantes pour un amateur qui ne pratique pas...

kokowete24

C'est parce que l'expérience du cheval, la culture, et la reflexion, appuyée sur des faits, permettent de mesurer la pertinence de certains propos, quelque soit la discipline.

degham Tient je me demande si c'est pas ce que la plupart des gens ici on aussi l'habitude de faire? Et donc tu pratique?

kokowete24

Pour être précis je pratique une équitation éthologique qui mélange des aspects de l'équitation classique, et de l'équitation western.

On peut trouver des exemples de ce mélange dans des disciplines variées comme les classes hunter des fédérations d'équitation western, ou la nouvelle discipline appelée cowboy dressage.

listoire Effectivement je vient de regarder ça fait "pitié" comme on dit....

Au contraire c'est idéal. Chacun fait appel au professeur qu'il veut et il ne suffit pas d'avoir payé un diplôme de bas niveau pour être reconnu, ça se fait au mérite, et on trouve des profs spécialisés dans des disciplines, qui ont une vraie expérience à cheval.

elicendi Oui tu parle des bons et je parle des mauvais... Mais bon si seulement c'est pas payé comme tu dit mais mériter je pense que tout pourrai y trouver son compte... Que sa soit un peu plus sélectifs quoi...

On a toujours prétendu qu'il faut dix ans pour faire un cheval et quarante ans pour faire un écuyer. Ceci était et reste vrai. Même si des personnages très doués y arrivent un peu plus vite. En tout état de causes il faut longtemps pour avoir l'expérience équestre et l'aptitude d'enseigner au cavaliers. En passant tous les grades depuis sous-lieutenant, puis lieutenant d'instruction et enfin en accédant à la fonction d'écuyer avec le grade de capitaine l'expérience était longue et la formation vraiment solide. Le cadre Noir ayant pour fonction de rechercher les méthodes de dressage et de les transmettre aux enseignants. Rien n'était parfait, loin de là, mais les instructeurs savaient de quoi ils parlaient. L'approche du cheval n'était et de loin pas la même que celle d'aujourd'hui. Actuellement les enseignants après leur examen restent en moyenne durant 5 ans dans le métier. Sachant que le galop 7 est suffisant pour accéder à la formation et que celle ci ne les fait pas progresser plus loin avant l'examen final il ne faut pas s'étonner de l'étiolement du niveau. Combien d'instructeurs sont capable de mettre un cheval au passage, au piaffer et à la pirouette au galop ou même au changement de pied rapproché sans parler de celui au temps. Ayant assisté il y a quelques années à l'examen final du monitorat j'ai demandé au responsable de leur formation pourquoi aucun candidat n'était capable de produire une épaule en dedans correcte. La réponse a été s'ils étaient les rois de d'EED ce n'est pas moniteurs qu'ils feraient. C'est absolument désolant ainsi je vois dans 99% des CE des cavaliers portant des éperons avec un niveau allant du G3 au G7. Personne ne semble savoir que l'éperon n'esp pas un outil pour augmenter l'impulsion. Aux vues de tout cela il est clair que seule une toute petite élite peut arriver au plus haut niveau de l'art équestre. Sachant qu'il faut quand même 10% de talent et 90% de travail et que ceux qui ont le talent sont souvent trop flemmards pour travailler et que 100% de travail ne mènent à rien non plus il est clair que l'évolution est difficile sinon quasi impossible. Il ne reste que ceux qui sont accrochés viscéralement au cheval qui font évoluer les choses. Bien sûr certains ont les connaissances en bio mécanique d'autres l'expérience de la monte mais peu réunissent les 2 avec en plus la pédagogie. Je suis sceptique.

vieuxtruc ah nostalgie, quand tu nous tiens....
C’est curieux comme l’être humain à la faculté de magnifier le passé.
La réalité ne correspond pas toujours avec les souvenirs. Dans les années 70 et 80, et peut être plus tard encore, étaient réservées au cours de formation des instructeurs, 3 ou 4 places pour des jeunes sous lieutenants. Ils arrivaient de leur régiment avec leur éperon d’arge (Galop7 de maintenant), certains avaient fait un peu de compétition en 4ème catégorie. Et pendant cette année de CFI, ils obtenaient leur monitorat ET leur instructorat, sans jamais avoir enseigné à de vrais élèves, sans connaître grand chose de la compétition, et encore moins de la gestion d’un club.

Quand aux moniteurs, beaucoup le passait en candidat libre, sans avoir reçu de réelle formation. La durée de vie moyenne dans le métier était de 3 ans. En fait, je ne suis pas sûr que c’était mieux avant....

vieuxtruc A chaque fois c'est un plaisirs de lire ce que tu écrit on peux pas mieux résumer les choses!

@ C2SAR 95; Il ne faut pas oublier qu'en 1972 le Cadre Noir a été ouvert aux civil, ce qui avait provoqué la démission de l'écuyer en chef de l'époque à savoir le colonel de Saint André. Il a été rappelé en 1973 avec ses anciens écuyers pour la présentation à la reine d'Angleterre. Il avait prédit le naufrage auquel nous assistons. Il est vrai qu'à l'époque entièrement militaire tout n'était pas parfait et je reconnais avoir assisté et même participé à des actions que je ne reproduirait plus et que j'interdits formellement. Je ne suis pas nostalgique de l'époque mais j'y ai acquits des bases plus que solides. A l'époque entièrement militaire les écuyers étaient issus soit du concours complet soit des courses un cheval d'officier ne devait couter plus de 2800 francs à l'armée. Le Grand Dieu régnait sur l'équitation et n'était pas comme aujourd'hui l'adjoint du directeur de l'ENE. Comme déjà dit dans ce post tout a basculé à ce moment là l'armée n'avait plus besoin d'instructeurs n'ayant plus de chevaux et Saumur s'est vu dirigé par le ministère de l'agriculture et du ministère de jeunesse et sport. Les écuyers sont plus nombreux et ne peuvent pas tous présenter les sauts d'école alors qu'avant tous étaient capables de tout présenter. Alors la nostalgie n'est pas à tous les niveaux mais elle rappelle qu'il y a d'autres façons d'envisager l'avenir en gardant comme toujours ce qu'il y a de meilleurs de chaque époque

Moi les pires choses que j'ai vues de très très loin étaient sur des paddocks ama de CSO. On est loin de ça sur les détentes de dressage, vraiment.

Quand je lis les messages de ce forum je suis effaré de constater à quel point l'équitation française a disparue au profit de l'équitation teutone, avec son obsession de "l'engagement", et de la jambe interieure qui envoie sur la rêne extérieure.

degham Parce-que sa fait partie de l’équitation de tradition, a Saumur il n'ont quand même pas leurs chevaux ouvert et les postérieurs qui filent....

kokowete24

Et la FFE qui publie un document expliquant la scala c'est de tradition aussi ?

https://www.ffe.com/officiel/content/download/15064/172635

L'obsession pour l'engagement est typiquement germanique, comme la jambe intérieure qui pousse sur la rêne extérieure.

http://www.philippe-karl.com/philippe-karl/articles-correspondence/361-cercle-vicieux

Après tes propos ne m'étonne pas vraiment de la part que quelqu'un qui nous expliquait que l'Hotte ne faisait pas de rêne d'ouverture. Il est vrai que les Allemands n'en font pas non plus...sauf au débourrage !


D'ailleurs les cavaliers allemands en ont tellement marre de massacrer leurs chevaux avec leur équitation que l'équitation mixte classique-western dont je parlais est très populaire en Allemagne, ainsi que l'école de la légèreté de Karl.