Quels sont les apports de votre expérience?

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Argamelle

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Posté le 13/12/2017 à 16h02

Je n'ai pas trouvé mieux comme titre ... :/

Je suis dans un centre équestre ou le personnel a beaucoup d'expérience, et essaye de la transmettre.
Nous avons souvent des remarques sur la meilleure manière de faire ceci ou cela, à cause de ...

comme exemple, j'ai :
- ne passe pas le licol uniquement sur l'encolure , si le cheval tire il se brise la nuque
- la muserolle doit être plus serrée, sinon ça frotte et ça fait des blessures
- avec XXXX commence au trot, sinon il va chauffer
...
j'ai des tas d'exemples en tête, surtout sur la sécurité

parfois ce sont des gestes "de bases" (et j'ai besoin qu'on me rappelle pourquoi on fait ça comme ça), parfois j'aurais pu y penser, parfois non.
Bon, ce qui m'irrite, c'est que ces remarques là ne sont notées nulle part sur les manuels, et moi je ne les apprends que lorsque la gérante me les dit. C'est pénible.


je voudrais que les cavaliers notifient dans ce post, les actions qu'ils effectuent différemment désormais, car ils ont vécu/entendu/anticipé une situation dangereuse

si vous pouvez mettre le descriptif de l'incident et les causes si vous les connaissez? Les gestes que vous effectuez spécifiquement pour tel ou tel cheval? Les choses auquel vous faite scrupuleusement attention maintenant car mauvais souvenir?

Par exemple moi :
Une des juments du centre équestre mord au boxe. Personnellement je n'avais rencontré que des chevaux qui "faisaient semblant" genre pour impressionner en gros. Un jour j'ai vu arriver sa cavalière avec une grosse blessure au bras. Maintenant je sais que parfois certains chevaux "ne font pas semblant", et je garde toujours un bras ou une main sur l'encolure ou le dos de cette jument quand je la panse, pour mieux sentir et anticiper les mouvements brusques. Je ne lui tourne plus le dos non plus.

Édité par argamelle le 14-12-2017 à 21h48

Dolimos

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Posté le 03/01/2018 à 09h40

Ca ne m'etonne pas ce qui est ecrit dans l'article pour le pansage !

Perso , j'ai tjr été extrêmement attentive aux signes que me renvoient les chevaux lors du pansage et je fais tjr en sorte d'adapter mes outils et ma façon de faire afin de rentre ça agréable .

Si je vois que la brosse est trop dure , j'en prend une plus souple , si un endroit pose problème a brosser ben j'y vais avec les mains !

Si je perçois des signes de plaisir , j'insiste sur la zone .

Bref , je ne fais jamais un pansage "scolaire" comme dans les manuels , avec toute la batterie d'ustensiles , les uns après les autres .

Le contact physique répété peut être vraiment extrêmement désagréable , stressant , voir insoutenable , je suis moi même sensible et chatouilleuse , donc j'essaie vraiment de ne jamais imposer ça a mes chevaux !

Le pansage est une des premières étapes de la séance de travail , alors autant commencer sur une impression agréable et non pas en mettant le cheval de mauvais poil !
Idem quand je vais chercher au pré : tjr la petite carotte !

Argamelle

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Posté le 03/01/2018 à 10h22

dolimos

ça fait bien longtemps que je ne fais plus comme dans le manuel ( en particulier, je n'utilise plus l'étrille et la brosse douce - ça les fait c**** plus qu'autre chose, et quand le cheval est en box je trouve que ça sert à rien)
... pourtant l'article de ce matin a fait tilt parce que une des juments du centre équestre, quel que soit la manière dont tu t'y prends, elle est dangereuse. Avec ou sans brosse, quel que soit l'endroit (y compris les zones qui ne posent généralement pas de soucis, genre la croupe), en lui parlant, sans lui parler, en lui montrant, en essayant toutes les brosses possibles ... rien à faire. Elle est carrément dangereuse en plus, et je m'en méfie vraiment. (Je ne pense pas que ce soit une douleur ? maintenant bon, je ne sais pas trop, c'est possible aussi après tout)

je me dis suite à la lecture de cet article, que c'est possible que quelque chose ait été loupé. Elle considère certainement le pansage comme une agression, je sais pas.
Si tu lis l'article, des chevaux avec les narines pincées au pansage, j'en ai vu déjà un bon paquet dans ma vie de cavalière...

je pense qu'on néglige beaucoup trop les signes d'inconforts du cheval quand on nous apprend l'équitation.
je trouve assez lamentable de ma part de découvrir seulement aujourd'hui que on peut aider son cheval à apprécier le pansage... Et pourquoi cela n'est spécifié nul part? Mince alors, c'est une notion qui pourrait être comprise de tous, et pour le plus grand bien !

Ardennesacheval

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Posté le 04/01/2018 à 12h09

Argamelle
merci pour les liens c'est intéressant !

je suis contente mes chevaux apprécient le pansage.
Par contre pour mon Ardennais ya fallu du temps : il avait l'habitude de panser- travailler et ces derniers temps (avant que je l'aie) il travaillait en stress donc pour lui le pansage était une corvée.

Pour me faire accepter j'ai au début, surtout fait grat-grat là où ça fait du bien, en liberté dans le pré mais à l'attache, brosse en main c'était encolure levée, rigide dents serrées...
Pendant longtemps....
jusqu'à ce que j'en aie marre et je l'ai conditionné au clicker, au début je clickais quand il baissait la tête de 1mm... Ca a duré plusieurs semaines... et au fil du temps l'encolure s'est rabaissée, millimètre par millimètre mais pour avoir l'habitude d'un mérens toujours content et s'endormant d'aise quand je le panse... c'était frustrant !!!

ensuite j'ai trouvé le point grat-grat qui le faisait bâiller et je lui ai appris à bâiller sur ordre. C'est idiot comme tour de cirque mais ça l'a vraiment aidé à se détendre. Bpailler = détente = clic-bonbon = zénitude....

Hier on a dû le soigner sous la pluie savonnage, douche des membres, sans être attaché il était relax et content qu'on s'occupe de lui ! Quels progrès en 2 ans ! Avant de le connaître j'aurais jamais cru qu'il fallait des exercices pour apprécier d'être pansé...

Et faut pas oublier de dire non plus que parallèlement à ça, j'ai revu son mode de travail, son matériel, fait passer l'ostéo et dentiste donc évidemment n'ayant plus aucune gêne et moins de pression au taf il ne fait lus d'association stressante "pansage = préparation au travail".

je fais aussi le massage une fois revenu du travail, ça aussi il avait l'habitude d'un coup de racloir et distribution de la gamelle, chez moi on a DROIT à des grat- grat, massages, câlins après le travail, et une fois qu'on a bien bâillé,
qu'on a bien soupiré d'aise, qu'on est bien relaxé, heureux d'avoir fait une activité ensemble (et non pas en obéissant sans réfléchir ni participer activement) je donne la gamelle.

j'ai aussi éduqué ma filleule, elle est maniaque et voyait le côté "propreté" du pansage, mais depuis qu'elle sait faire frétiller du nez son bourricot, elle cherche activement à lui faire plaisir, ça la fait rire, lui ça lui fait du bien, mais là encore sans éducation des 2 le pansage ne leur plairait pas autant.

Pour les règles de sécurité, je ne panse que mes chevaux et ils ne tapent pas, ne mordent pas, je ne suis pas attentive sur les points de sécurité sur lesquels je les ai éduqués.
Par contre je les "écoute" toujours, ya que du bien à tirer de s'attarder là où ça fait du bien, de masser le dos au retour du travail etc...

Shiho

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Posté le 05/01/2018 à 20h07

C’est vrai que le pansage n’est pas apprécié par tous les chevaux.
Faut voir les brosses utilisées aussi... y en a sur lesquelles on se pique rien qu’en les attrapant, les chevaux ne risquent pas d’apprécier

pifpafpouf : une des écuries que je connais bien utilise systématiquement des grosses longes d’attache en caoutchouc. Les chevaux sont attachés au mur, sans ficelle. En 7 ans, il y a eu un accident. Une pouliche (pourtant sage) a tiré. Elle a été déséquilibrée par la traction du caoutchouc quand elle a relâché et s’est ouvert la tête

Niveau astuces :
- toujours fermer la boucle du licol correctement. Un jour, je filais un coup de main à mon prof qui avait fait une séance de travail dans un club voisin. Je ramène le cheval au van, remplace le filet par le licol vite fait, sans passer complètement le montant de têtière dans la boucle. Le temps que je pose le filet, le cheval a secoué la tête. Ça a suffit à ouvrir le licol et le cheval s’est carapaté sur le parking avec la selle sur le dos.
Pour le peu de temps que ça prend, c’est beaucoup d’ennuis évités !

- j’ai aussi appris à mon cheval à se débrouiller de ses prises de longe. Je lui avais appris à céder et je le faisais brouter dans un endroit clos avec la longe qui traînait (en restant à côté !).

- je ne laisse jamais le pied dans l’étrier quand je descends, si ça démarre, je préfère tomber que me faire traîner. En plus, on leur tire sur le dos inutilement. J’ai aussi appris à monter sans mettre le pied à l’étrier (ce qui n’empêche pas l’utilisation du montoir).

Pour le couvre-rein, dans toutes les écuries de courses que j’ai fréquentées, il n’y avait pas de cordon au couvre-rein. Quand il y a du vent, ça bouge. Les chevaux s’habituent.

- ne jamais laisser un cheval sellé non attaché dans un box (ou au minimum rênes l’empêchant de baisser la tête). Ça évite d’entendre ledit canasson se rouler le temps de traverser l’allée.

- quand un cheval part en vrille monté (hors cabré), envoyer ses pieds le plus en avant possible, quasiment sur les épaules du cheval. Ça aide à se redresser, et on tombe très rarement par l’arrière

Shiho

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Posté le 05/01/2018 à 20h25

C’est vrai que le pansage n’est pas apprécié par tous les chevaux.
Faut voir les brosses utilisées aussi... y en a sur lesquelles on se pique rien qu’en les attrapant, les chevaux ne risquent pas d’apprécier

pifpafpouf : une des écuries que je connais bien utilise systématiquement des grosses longes d’attache en caoutchouc. Les chevaux sont attachés au mur, sans ficelle. En 7 ans, il y a eu un accident. Une pouliche (pourtant sage) a tiré. Elle a été déséquilibrée par la traction du caoutchouc quand elle a relâché et s’est ouvert la tête

Niveau astuces :
- toujours fermer la boucle du licol correctement. Un jour, je filais un coup de main à mon prof qui avait fait une séance de travail dans un club voisin. Je ramène le cheval au van, remplace le filet par le licol vite fait, sans passer complètement le montant de têtière dans la boucle. Le temps que je pose le filet, le cheval a secoué la tête. Ça a suffit à ouvrir le licol et le cheval s’est carapaté sur le parking avec la selle sur le dos.
Pour le peu de temps que ça prend, c’est beaucoup d’ennuis évités !

- j’ai aussi appris à mon cheval à se débrouiller de ses prises de longe. Je lui avais appris à céder et je le faisais brouter dans un endroit clos avec la longe qui traînait (en restant à côté !).

- je ne laisse jamais le pied dans l’étrier quand je descends, si ça démarre, je préfère tomber que me faire traîner. En plus, on leur tire sur le dos inutilement. J’ai aussi appris à monter sans mettre le pied à l’étrier (ce qui n’empêche pas l’utilisation du montoir).

Pour le couvre-rein, dans toutes les écuries de courses que j’ai fréquentées, il n’y avait pas de cordon au couvre-rein. Quand il y a du vent, ça bouge. Les chevaux s’habituent.

- ne jamais laisser un cheval sellé non attaché dans un box (ou au minimum rênes l’empêchant de baisser la tête). Ça évite d’entendre ledit canasson se rouler le temps de traverser l’allée.

- quand un cheval part en vrille monté (hors cabré), envoyer ses pieds le plus en avant possible, quasiment sur les épaules du cheval. Ça aide à se redresser, et on tombe très rarement par l’arrière

Argamelle

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Posté le 06/08/2018 à 14h11

Je poste ici, pour ne pas perdre les infos, une reflexion de bacchetti au sujet de l'intégration d'un nouvel élément dans le groupe ...

n'hésitez pas à aller voir le post initial (https://www.chevalannonce.com/forums-11751024-morsure-cheval)



bacchetti a écrit le 03/08/2018 à 08h04:


Lorsque je fais une intégration dans le groupe de mes juments, je mets [...] le nouveau a cote des autres séparé par une clôture et je lui mets une des dominantes du groupe, cette dernière va le protéger lors de son intégration.

Lui avoir mis un dominé ça na pas de sens....




bacchetti a écrit le 03/08/2018 à 08h41:
@argamelle

[...] je fais de même lorsque j'ai une primipare "timide" lors de la naissance du poulain je la sépare du groupe par une clôture, pendant une semaine pour qu'elle ai le temps de s?approprier son poulain et le poulain sa maman

et ensuite je lui mets une jument dominante pendant au moins 8 jours, automatiquement lors de l?intégration dans le groupe, la copine fait barrage à toutes les autres et protège autant le poulain que sa mère

Idem pour les jeunes mâles qu'on est obligé de séparer des mamans a partir de ev. un an, j'ai souvent des ages différents, je les mets avec le dominant une semaine et j?intègre ensuite, il est a noter que lorsque on a un étalon/entier sympa, ça marche aussi très bien




bacchetti a écrit le 03/08/2018 à 17h38:

[...] il est probable qu'au départ il y ait rejet, ce qui est un comportement normal, c'est pourquoi il est important de laisser du temps pour qu' un lien s'installe.

En général les dominants sont plus protecteurs que les dominés, parce que plus surs d'eux ...

Un exemple en photos pas très clair mais j'essaye d'expliquer le contexte.

Jai un parc de 4/5 hectares ou il y a régulièrement des mâles de tous ages entiers ou pas, dans ces photos ( il y a 2 ans) :
Il s'agit de mon hongre 19 ans (le plus gros et moins arabisé ) très dominant, mais super équilibré ( ce qui est le cas souvent des dominants) le deuxième gris un étalon de six ans un peu immature et d'un poulain de 9 mois au sevrage dans les premières photos, les dernières, 6 mois plus tard

le jour du sevrage intégration avec mon hongre


Environ 8 jours apres, intégration de l?étalon


L'hongre met les choses au clair...


6/7 mois plus tard, toujours aussi copain avec l'hongre



Mais aussi avec l'étalon

une entente a 3




tout le monde s?éclate!




Actuellement c'est L?étalon qui éduque 2 entiers de 2 ans et je dois dire que l'hongre lui a bien appris sont role






Si mes photos gênent l'autour du sujet je les enleve sans problème

Ardennesacheval

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Posté le 06/08/2018 à 16h06

moi je fais comme ça :
chevaux séparés par un couloir ou "sas".
quand ils semblent indifférents (ça prend + ou moins de temps selon les individus...) on retire le sas et clôture mitoyenne. Ils peuvent se rapprocher, se sentir, pas se toucher/ s'habituer...
Là encore faut que tout le monde vive sa vie tranquillement, ayant "intégré" la vue des autres... Et on ouvre le sas.

Il faut qu'il y ait un grand espace pour que le "poursuivi" puisse fuir les "poursuivants", pas de recoin/ couloir étroit/ angle où un cheval pourrait être coincé.

Les premiers jours surtout ne pas provoquer de conflit de nourriture (donc tout le monde est nourri séparément, en main ou en box ou hors du pré etc.

Après faut laisser faire...

Argamelle

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Posté le 17/10/2018 à 14h41

je cite ardennesacheval parce que je trouve que le protocole d'habituation est vraiment clair, logique et ce serait vraiment dommage que cela disparaisse dans les limbes d'internet ...

la discussion initiale est là
https://www.chevalannonce.com/forums-11838250-probleme-d-embarquement-sur-mon-poney


ardennesacheval a écrit le 13/10/2018 à 09h58:
Le poney est très gentil à pied mais nous sentons qu'il est quand même très têtu.
déjà travailler à pied, oubliant le van, s'il n'est pas absolument nickel en main, en longe, se poussant juste quand tu pointes ton index, reculant sur un geste discret, que tu ne maîtrises pas les parties du corps dans n'importe quelle direction, dans le calme et la légèreté, tu ne mets pas les chances de ton côté pour l'amener dans le van.

[b]Nous avions besoin de le déplacer lundi et nous nous sommes retrouvés fasse à un mur. Cheval cabré, refusant toute approche de l'intérieur du van, aller-retour sur le pont en évitant de rentrer dedans bref la cata...
Nous avons du capituler au bout de 45min.[/b]
faut comprendre ce cheval, si déjà chez lui, il n'avait pas confiance en le van, a fait des difficultés pour monter, à plus forte raison chez vous puisque vous êtes encore pour lui des "inconnus" qui tentez de l'enfermer dans une boite de conserve ! Imagine quelqu'un que tu connais à peine qui te dit qu'il va t'enfermer dans un cercueil pour Halloween = tu ne trouverais pas la plaisanterie très drôle...

Nous avons fait venir un ami du milieu équin durant 3 soirs de suite qui après plusieurs techniques a réussi à faire rentrer le loulou dans le van ce qui ne pose plus de problème au poney (monte en deux secondes) mais qui a trouvé un nouveau tour de reculer comme une furie à peine monté. Nous le laissons faire sans contraintes en pensant qu'il se fatiguera mais quenini...
avec le van faut y aller doucement, c'est un travail de fond, travailler tous les jours n'est pas un souci mais il faut rester sur des mini-séances et des micro-progrès.... Un cm d'avancée pour le cheval représente pour lui une énorme victoire alors que pour nous c'est minuscule...

[b]J'ai essayé de lui apprendre à rester dedans avec des pommes, granulés, l'occuper.. le féliciter mais rien ne fonctionne.
Dès qu'il voit que l'on est derrière ou que ça bouge il recule à fond.[/b]
il monte pour faire plaisir et parce qu'il est sympa mais craint d'être enfermé dans la mini-boîte...

[b]Le ralentir avec des sangles au cul il s'assoit dessus et casse tout.
Nous renouvelons l'exercice depuis bientôt 4 soirs, il descend moins violement mais ne reste pas plus de quelques secondes 5 max en place. Donc relever le pont est impossible.[/b]
vous vous fourvoyez car vous êtes en train d'utiliser la force plutôt que la persuasion, et le cheval est toujours plus fort que nous !
En faisant ça tu lui apprends à s'asseoir sur une pression arrière et à sortir en force ! A comprendre qu'il est plus fort et peut tout casser en pétant un cable !
De plus vous vous mettez en danger d'être piétinés, écrasés, renversés !

J'ai bien conscience qu'il faudra du temps mais auriez vous des conseils svp?
travail au sol pour que le cheval soit nickel au quotidien, dans un environnement normal.
le travailler le plus possible près du van, autour du van, le panser en l'attachant au van.
lui montrer le van en le laissant renifler sans rien lui demander.

En parallèle travailler les différents éléments du van :
le pont (marcher sur des bâches, des planches, des trucs qui font du bruit, ...) franchir des plans inclinés (buttes) en marche avant ou arrière, dans n'importe quel sens

le passage étroit : passer entre des bottes de foin, des couloirs de barres, des arbres serrés... de plus en plus étroit/ long/ "fermé" dans le calme

la petite marche en bas du pont : passer des barres au sol en marche avant et arrière

travailler le reculer pour que le cheval recule droit, calme et sur un ordre léger (geste, voix, contact subtil)

plafond : passer sous des barres, branches basses, rideaux de rubalises, toits en tissu tendus sur 4 piquets... de plus en plus bas.

pour le travail; sur le van à proprement parler, faire des mini séances et arrêter au moindre progrès, en félicitant/ récompensant/ comme s'il avait décroché la lune :
1) s'approcher en face du pont, bien droit et renifler
2) s'approcher et renifler un peu plus loin que le bord du pont (s'il explore tout le pont c'est encore mieux : à droite, à gauche, les parois du van etc)
3) ensuite, pareil que Plume : attendre. La moindre marche avant est récompensée, + arrêt de la séance. Il peut avancer son encolure au-dessus du pont
toucher le bord du pont avec un antérieur
pour poser l'antérieur tu peux l'aider en lui prenant en main et posant le pied sur le pont.
une fois 1 pied posé faut tracer une marque à la craie car les séances suivantes peuvent être exaspérantes de "lenteur" avec une impression de stagner mais si tu fais ces marques sur le pont tu verras si le cheval gagne 1 ou 2 cm ce qui est pour vous 2 une victoire.

Dès qu'il fait 1 pas en avant, il faut demander un pas de reculer, et le faire descendre droit : ça dédramatise la montée "elle ne veut pas me coincer finalement" et la descente (reculer droit est important pour ne pas chuter du pont)

Dès qu'il recule sans ordre, tu lui demandes juste de remonter sans t'énerver.

après la montée des 2 antérieurs il y a une phase où il a peur de mettre la tête dans le van, va renifler partout, l'encadrement de la porte, hésiter...

la montée des postérieurs pareil, crée une stagnation : il ne voit pas le pont sous son ventre donc peut craindre d'y poser les pieds. Tu peux encore l'aider en lui prenant et lui mettant dessus.

La grosse difficulté suivante c'est mettre les 4 pieds dedans : en général ils laissent le bout d'un talon postérieur juste à la charnière de la porte, pour pas se faire enfermer.

une fois là tu peux nourrir quotidiennement dans le van, pour décontracter l'atmosphère.

Et lors des leçons tu le fais monter, tu bouges autour de lui, devant, sur les côtés, derrière (avec précaution) il doit apprendre à rester zen comme sur une aire de pansage par ex.

Si c'est acquis tu t'occupes soigneusement de l'arrière-main, à l'extérieur puis à l'intérieur du van : remuer la queue, appuyer sur les fesses, toucher les jarrets voire curer les pieds.

Après tu désensibilises à la barre arrière, hors du van (lui montrer, la manipuler devant lui, puis derrière lui, puis lui pousser au c** en tant qu'aide impulsive (contact de la barre = un pas en avant)
Puis dans le van.

Une fois qu'il est zen avec tout ça vient le grand moment de fermer la barre, récompenser et le relâcher.
Ensuite le faire monter/ fermer/ nourrir en augmentant le temps d'enfermement.

Ensuite travail du pont, en lui montrant de l'extérieur, hors du van : soulever, faire bouger de bas en haut, remonter, fermer.
puis dans le van, en dosant délicatement les mouvements : bien fermer la barre,
passer derrière lui sur le pont,
se pencher plusieurs fois pour saisir le pont
saisir le pont et commencer à remonter, de quelques cm, puis reposer
et ainsi de suite jusqu'à la fermeture complète.

Régulièrement nourrir pont fermé.

Pour le 1er voyage , partir d'un paddock cramé pour se rendre à un pré bien vert et bien juteux est recommandé.

Bon le programme semble contraignant mais une fois "blindé" au van tu pourras charger ton cheval seule, l'emmener n'importe où, le laisser attendre dans le van si besoin, bref ça sera un "pro" du van, le pb c'est que cette façon de faire prend du temps (mais elle est sûre et durable)

la durée des séances ne se compte pas en minutes mais en cm ! Si d'emblée il pose résolument son antérieur d'un pas magistral en gagnant 25 cm sur le pont, par rapport à la fois précédente, tu peux arrêter la séance, ça a duré quelques secondes.

S'il chipote avant/ arrière sans vouloir poser un pied 1 cm plus avant que la fois d'avant, ça peut durer 30 min. Par contre faut rester calme, paisible, serein, lui dire "tu as peur, je vais t'aider" et pas "gros trouillard, j'ai envie de te coller un coup de pied aux fesses !" (même si c'est tentant ! ! ! ) lol

Ardennesacheval

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Posté le 17/10/2018 à 21h02

expérience de van avec un âne.
Il monte, mange (ou regarde s'il y a de la nourriture) et redescend à fond. (des fois en se retournant)!

Par ma faute car les 2 fois où il a voyagé, il ne savait pas monter donc je l'ai piégé et hop c'est parti pour 5H de route... (cas de force majeure)

j'ai essayé "tu veux reculer ? recule cent mètres alors !"
bah aucun effet, le bourricot était trop content que je l'aide à s'éloigner le plus loin possible du van ! !!! même au bout de 100m il prenait un malin plaisir à reculer

j'ai essayé "je tends la longe = inconfort, je relâche avec clic + bonbon dès qu'il fait mine d'avancer" = il a vite appris à "faire semblant" avec oreilles en avant !
faire un pas en avant (et reculer aussitôt que la croquette est donnée) ! Il peut faire ça cent fois d'affilée sans avancer d'1 cm !

au bout de plein de séances, au moins il avait appris à reculer et monter DROIT sur le pont, ça lui est resté, en le récompensant dès qu'il était bien parallèle, et g**lant quand il osait perdre la symétrie, il prend un grand soin à s'appliquer à rester au milieu ET droit (une bonne chose de faite mais on était encore loin de monter dans le van... )

la méthode "je vais de fatiguer/ faire tourner/ faire travailler durement pour te laisser te reposer près du van" = ça marche pas. Il est obéissant mais si ça bouge trop/ trop vite/ trop longtemps, il en a marre et se fige.
Un âne figé est comme un hérisson roulé en boule, un camion peut lui passer sur le corps, il ne bougera pas quitte à en crever. On pourrait lui casser un gourdin sur le dos, il resterait statufié.

du coup j'avais laissé tomber le van pour cause de stagnation....

un jour le voilà qui ne veut pas rentrer dans le hangar. Tout était comme d'habitude mais Mr s'est entêté. Situation similaire à celle du van.

Comme j'avais du temps j'ai décidé de ne pas lâcher le morceau. Je l'ai attaché à la barre de stabu avec une corde. J'ai attendu qu'il relâche la tension d'1mm et j'ai peu à peu enroulé la corde, cm par cm. Il ne pouvait pas reculer car "tenu" (ni tirer au renard puisque pas d'élan d'avant en arrière) Et cm par cm il a avancé, une fois le seuil franchi il est allé comme si de rien n'était, manger le foin et explorer son seau !!! peinard ! Alors que ça faisait 45 min que j'essayais de le faire rentrer !

du coup cette sérénité m'a donné l'idée de faire pareil pour le van : treuiller ! En désespoir de cause. Aucune autre méthode ne marchant. Au fur et à mesure qu'il avançait un tant soit peu, je resserrais la longe pour qu'elle reste toujours tendue.

Et à ma grande surprise, ça a marché. Dans mon idée il allait se dire "si je m'approche de ce truc je serai obligé de rentrer dedans, contraint et forcé !"
bah l'inverse s'est produit. La fois d'après il m'a suivie jusq'au fond du van !
Une fois au fond je le "ligote" pour pas qu'il puisse tirer (anneau du licol ficelé à la barre avant) évidemment caresses, félicitations, récompense, picotin.

Et depuis il continue de monter en van, me suivant et faire des progrès . J'avoue que ça me dépasse mais sa mentalité semble être complexe et absolument incompréhensible pour quiconque n'a pas d'aussi grandes oreilles.
Une fois "ficelé" je continue la leçon :
se laisser toucher l'avant-main
se laisser toucher partout
se laisser panser de A à Z

désensibilisation à la barre de queue, à l'extérieur puis intérieur du van (on en est à ce stade et je le sens inquiet donc on va s'y arrêter jsuqu'à ce que ça soit relax !)

les chevaux nous en apprennent tous les jours mais je ne pensais pas qu'un âne m'apprendrait à le treuiller dans le van !

on m'avait déjà dit "les anes on peut les porter en van, suffit de 4 mecs costauds" OK mais avec un âne d'1m31 et 350 kilos faut des mecs drôlement costauds sous la main dès qu'on veut voyager !
mais on m'avait jamais dit d'installer un treuil pour résoudre mes problèmes !

Argamelle

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Posté le 18/10/2018 à 09h11

ardennesacheval

j'ai l'impression qu'on a un peu trop tendance à considérer l'âne comme un cheval plus petit avec de grandes oreilles, mais d'après ce que tu décris il y a l'air d'avoir une énorme différence de comportement. (en particulier sur le côté "je bouges plus, vas mourir" :P : je n'ai jamais vu un cheval réagir ainsi, l'immobilité c'est vraiment pas la caractéristique de l'espèce. Cinq minutes oui, à la rigueur dix dans les cas les plus graves, mais en général c'est plutôt l'inverse le problème, il gigote dans tous les sens)

quelle autre différence fait tu entre le comportement d'un âne et d'un cheval, et du coup, quel conséquence dans ta mise en pratique du dressage?

Flora51

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Posté le 19/10/2018 à 01h12

argamelle

pour l'anecdote, mon poney de coeur que j'ai monté durant 10 ans avait certainement un peu de sang d'âne dans les veines ^^ sur ses dernières années de travail avant retraite, quand il avait décidé qu'un exercice le soulait (bizarrement, souvent quand on faisait dressage.... ), il se plantait d'un coup les 4 pieds dans le sable, et tu pouvais bien faire tout ce que tu voulais, quitter à lui faire faire du houla houp avec son corps tellement tu essaies de mettre coups de talons et le pousser avec ton bassin, bah.... il remuait sur place mais les pieds, eux, ah ça non, ils ne bougeaient pas

Ardennesacheval

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Posté le 20/10/2018 à 20h41

oui les chevaux ne restent pas immobiles et fuient si on les menace ou les frappe... sauf si le cheval est rétif mais c'est LE vice le plus horrible pour tout le monde et que tout cavalier essaie d'éviter chez tout cheval...

Ce qui me déroute le plus chez Albert c'est ses fluctuations. Je veux dire, ça fait des années que je me comporte pareil avec lui, chaque ordre (voix/ geste/ attitude/ contact) est toujours le même, je demande les mêmes distances de sécurité, on est quand même dans un cadre fixe, routinier. Pourtant il y a des fois où il va être léger, précis, "normal" je dirais,d'autres fois où il ne va rien écouter, être inerte, où je vais devoir aller en phase 4 pour le décaler lors du pansage... pour des trucs appris ya des années et révises plusieurs fois par semaine...

par contre je sais pas si c'est que lui ou tous les ânes

Didi1

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Posté le 20/10/2018 à 21h13

Une de mes connaissances possède 4 ânes; elle les a depuis qu'ils ont 8 mois et proviennent du même élevage. Ils ont tous 9 ans actuellement. Tout comme chez toi, ils vivent toute l'année dehors, sont attelés régulièrement, ont toujours vécu au même endroit, etc... La routine, comme chez toi. 3 d'entre eux sont géniaux, mais le 4ème est super énervant. Un jour, tout roule et le lendemain; il ne bouge plus d'1 seul centimètre…elle a TOUT essayé, mais rien n'y fait!!! C'est ennuyant pour elle car elle a besoin des 4 pour ses activités.
Elle pense à en acheter un autre et de garder le "rétif" comme tondeuse pour l'entretien des abords de sa propriété.
Elle ne comprend pas du tout son comportement.

Ardennesacheval

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Posté le 21/10/2018 à 12h00

Voilà c'est exactement ça.
Bon je ne me plains pas du mien. il fait des progrès en tout ! il est 99,9 % du temps super.
Reste le 0,1% où ça coince, je sais pas pourquoi, et à ces moments-là il m'exaspère à tel point que si le camion du boucher passait, je l'y foutrais dedans à coups de pied au c**.

Des fois on part en dextre.
Ca peut être nickel comme dérailler à un moment ou l'autre. Il en a marre et décide de se laisser traîner au lieu de suivre. Ca peut aussi bien être à 150m du départ qu'à 2 min de l'arrivée qu'en milieu de balade au fond des bois. Il se fait sa pause "escargot" et vas-y que je le treuille ! (en dextre je peux pas lui mettre la baguette aux fesses)

je peux pas dire que c'est dû à la fatigue, au dégoût, où à quoi que ce soit, on fait régulièrement une 15zaine de km en dextre au pas et trot, il adore. Alors pourquoi par moment il se bloque ?

D'autres fois c'est la nourriture qui lui monte au cerveau. Il regarde le seau avec des yeux flamboyants et me passerait sur le corps pour y arriver plus vite. Ca n'arrive peut-être même pas une fois par an mais je suis obligée de prendre la baguette et m'en servir sous peine d'être écrabouillée quand il pique sa "crise".
Pourtant je suis ultra-intransigeante niveau nourriture. Aucun cheval n'a été nourri par moi s'il faisait la mauvaise tête et ne respectait pas ma zone de sécurité.

Bon je dois dire qu''il est sympa tout le reste du temps donc je lui pardonne. clairement je ne suis pas du genre à m'emm** avec un cheval rétif, dangereux, ch*ant au quotidien donc il n'a pas intérêt à empirer

Il a aussi un entêtement atroce, au mental comme au physique.
Une fois (je sais pas pourquoi) il s'est mis à faire des demi-tours et grimper sur le talus. Quand il fait ça il raidit toute sa colonne vertébrale et personne ne peut l'en empêcher. tant en longe qu'avec un mors et des rênes. Une fois raidi c'est fichu. (il peut trimballer mon homme comme un cerf-volant au bout de la longe).

Après avoir vérifié la elle, tapis, sangle, mors, bridon, tout enlevé, tout remis, il recommençait donc pour éviter que ça m'empire avec sa cavalière

(ma hantise c'est de devoir annoncer à une maman que sa fille s'est blessée à cause de mon âne !)
...
je décide de le monter pour mettre les points sur les I.

Pas fière de moi, je fais 15 kilos de plus que les gamines mais dans ces conditions il faut en passer par là.

Aussitôt il a fait demi-tour sans que je puisse rien faire pour le contrer. Pourtant j'ai de la technique, de la force, des réflexes, je m'y attendais en plus. Bref embarquement immédiat comme si j'étais un fétu de paille.
Il saute sur le talus, ploie sous mon poids, tombe à genoux.
Pensant l'aider je me redresse, il avait les postérieurs encore en bas... et là il tombe en arrière...
Je me suis laissée rouler à terre au niveau des épaules, je l'ai fait descendre, je suis remontée sur son dos, et il n'a plus bronché.
Pas parce que ma technique l'avait contré et convaincu, mais parce qu'il avait été écrasé par mon poids.
10 min plus tard, il était nickel, je le redonne à la JF, fin de balade normale.

qu'est-ce qui s'est passé précisément ce jour-là j'en sais rien.
Des fois je me dis qu'il y a un pb, une migraine, chose qui ne se voit pas comme une boiterie ou une blessure.
C'est la seule fois où il l'a fait et c'est la seule fois où je l'ai "puni" comme ça.

Mais de mon côté j'étais clairement en impuissance quand il m'a trimballée pour faire demi-tour ! son esprit était "autiste" et son corps comme un bout de bois...

alors peut-être q ça m'a "choquée" pcq j'ai pas l'habitude de ce genre de chevaux : les miens ne se ferment jamais comme ça à moi, que ça soit dans la panique, la crainte, la douleur, la rebellion, il y a toujours une petite connection par laquelle je peux les atteindre. Et pas Albert.

et pis je ne peux pas non plis comparer Albert, qui est revenu la maison voilà même pas 2 ans, qui a dû quitter sa patronne, puis s'est attaché à ma filleule, qui l'a laissé tomber, et depuis est monté par 2 autres ados... et Lotus qui a 19 ans dont 16 de vie commune, on est un vieux couple. Ni Oskar que je travaille régulièrement depuis 4 ans et qui a découvert avec moi le "fun" des relations humain- équin et m'est très attaché.

Si je relativise tout ça Albert est un gentil bourricot et cent fois moins pénible que bien des chevaux que je croise au quotidien. Mais les moments où il décide de faire son bourricot !!! Ya de quoi l'envoyer au saucisson tellement il est exaspérant, peut-être pcq'il me renvoie à une impuissance totale.

Du coup ça me culpabilise et me frustre car je me dis qu'il mérite une cavalière attitrée en qui il pourrait avoir confiance, se donner à fond, travailler de tout son coeur. C'est ce qu'il se passait avec ma filleule mais elle a changé d'avis et je suis certaine que quelque part ça a perturbé Albert. (il a déjà dû partir de chez maman qui ne peut plus s'en occuper pour cause de graves pb de santé), tout ça il doit bien le sentir. Pour moi il est une joie mais aussi une "charge" de travail.

Argamelle

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Posté le 01/03/2019 à 08h40

ecuriessaglini sur la gestion d'un cheval stressé en concours (jusqu'à faire des coliques)

On ne nourrit pas un cheval en concours s'il ne se déroule que la journée.
On l'abreuve, on lui laisse un filet à foin pour grignoter et c'est tout.
Donner une ration sur le stress ou proche d'un effort ou d'un transport est une très mauvaise chose, c'est même assez inconscient.
On nourrit le matin, minimum du minimum une bonne heure avant de partir et on nourrit le soir quand le cheval s'est bien posé dans son box.
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