Cheval espagnol difficile

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Nightreason

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 15h51

Bonjour à tous !

Voilà pour ceux qui me connaissait d'avant, je suis de retour sur le forum après plus d'un an d'absence, une année qui a été forte en émotion pour moi. En effet, mon fabuleux compagnon de route, mon merveilleux Night est décédé en Avril 2017 après avoir contracté la maladie de l'herbe (dysautonomie équine aigue), me laissant seule.
Après plusieurs mois de deuil, j'ai commencé mes recherches afin de retrouver un cheval et j'ai jeté mon dévolu sur un hongre ibérique de 8 ans. Barrilero, de son petit nom est un PRE de 1.60m barroque, avec un caractère bien trempé, il est arrivé chez moi le 24 Octobre 2017.

Au premier abord, disons que je savais à quoi m'attendre : selon la propriétaire cheval arrivé d'Espagne en camion à 5 ans, soit disant non débourré. Il a été castré à 6 ans et a vécu depuis ce jour chez son ancienne propriétaire, dans un petit pré avec abris et un copain. Elle l'a fait débourré par un pro et me dit que cela s'est bien déroulé, qu'il partait même en balade avec. Suite à ça, elle a essayé de le travailler seule mais il a commencé à prendre l'ascendant sur elle. A l'été 2017, il aurait soit disant pris peur de quelques choses dans le champ et serait parti au galop, la renversant et lui fracturant le tibia. Conclusion, ayant un cheval difficile qu'elle ne montait pas et qui lui faisait peur elle décidait de le mettre en vente.

Depuis que moi je l'ai, je vais de déception en déception. C'est une véritable catastrophe ! Je n'ai pas la prétention de détenir toutes les connaissances du monde, ni d'être parfaite, mais des chevaux j'en ai bosser un paquet et pas que des cas simples mais alors celui-là...
Pour résumé, le premier mois, je l'ai laissé s'acclimater un peu (il venait du sud et j'habite dans l'est..), trouver ses repères, comprendre comment fonctionnait la pension, etc... Je l'ai sorti 2/3 fois dans la carrière et en balade en main mais chaque fois c'était la même rengaine :
- Cheval qui s'en fiche littéralement de moi, me bouscule, me passerait dessus s'il pouvait, je prends donc le stick pour le sortir...
- Cheval qui a comprit qu'il avait de la force et qui décrète qu'il va ou il le veut quand il le veut... Il tourne la tête pour prendre la longe et prends son élan, après avoir fait du ski nautique derrière lui 4/5 fois je lache la longe maintenant et advienne que pourra..... La solution que j'ai trouvé pour le "manipuler" sans trop de danger (changement de champ, ramener à l'écurie pour le véto etc...) c'est le mors goya aga avec une gourmette et une longe de 10m...

Moi qui avait l'habitude de mon gentil petit cheval qui me suivait sans broncher en liberté, le retour à la réalité n'est pas évident...

J'ai voulu reprendre les bases avec lui, mais vraiment tout reprendre à 0 avec le travail au sol, dans un premier temps concernant les cessions (épaule, hanche, tête) et le respect de l'être humain. Le peu de séance que j'ai pu faire, il semble très bien avoir déjà assimilé tout ça, il me donne les bonnes réponses mais avec un caractère assez complexe (oreilles qui se couchent, naseaux qui se retroussent... bref pas content le coco). J'ai conscience qu'il tente de prendre l'ascendant sur moi comme il a du le faire avec l'ancienne propriétaire, et pour la première fois depuis que je bosse avec les chevaux, je ne sais pas comment m'y prendre avec lui. Je ne souhaite pas entrer en réel conflit avec lui, vu sa force et son caractère je serai perdante quoiqu'il arrive, et la méthode douce est visiblement trop douce vu que je n'avance absolument pas dans le travail.

Ca fait un mois que je lui fait juste des visites gratuites (gratouilles, pommes, présence...) suite a des soucis de santé que j'ai moi je ne peux pas prendre le risque de le sortir pour l'instant vu mon état.
En fait je suis surtout déçue que cela ne se passe pas comme je l'espèrais mais maintenant je partage ceci avec vous avoir un avis extérieur et surtout des pistes, des idées, des témoignages...

Pour résumé :
- Cheval de 8 ans, dominant +++, 1.60m de gras et de muscle
- A jour ostéopathe, pas monté depuis plus de 2 ans suite à son débourrage
- Presque impossible de le sortir du champ sans danger pour lui et les autres, il embarque en main là où il veut avec une force titanesque
- Il réponds aux exercices simples au sol (céder à la pression, se pousser quand on lui demande..)
- Cheval caractériel et impressionnant (et il le sait)

J'ai songé à me faire aider, mais dans ma région je ne connais pas de personne compétente selon mes principes. J'ai même songé à le revendre mais bon ça me fend le coeur...

Tout conseil est bon à prendre, je vous écoute !

Une photo de la bête

Mimidada

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 16h14

J'ai l'impression de me voir il y a 6 ans avec mon loustic, aussi espagnol.
Alors déjà tout vérifier niveau santé et harnachement (selle adapté, mors etc.) si tout est ok, c'est donc clairement un problème de comportement.
Pour te donner mon témoignage, je me suis fait aussi peur alors que galop 7 et pas mal d'expérience, l'espagnol est un cheval chaud et sensible, et çà se passe souvent comme çà des expériences que j'ai avec d'autres amies ayant des espagnols. Le maître mot : la confiance ! Je pense que c'est un cheval qui a besoin de se sentir en confiance avec son cavalier.
J'ai passé 6 mois à pied et me suis fait accompagner par une éthologue.
J'ai aussi fait de la communication animale car comme toi, ce n'était pas mon 1er cheval, mon 1e n'était pas décédé mais en retraite anticipée et j'ai eu beaucoup de mal à passer le cap, et Te quiero (de son petit nom), l'a bien senti. La comm m'a montrée que je devais faire le deuil de la relation avec mon 1er cheval et surtout ne pas comparer et me "mettre avec Te quiero", çà m'a beaucoup aidé et fait prendre conscience que j'ai un cheval très sensible et fin, il capte tout ! Donc si tu as le même, peut-être voir aussi pour faire un travail sur toi à ce niveau là et faire le deuil de ton 1er cheval pour être en lien avec lui à 100 %.

Ensuite pour le reste, peut-être te faire aider par un pro car on peut vite se faire peur quand on est seul, le fait d'avoir un pro à mes côtés m'a beaucoup rassuré au début.

En tout cas, même si çà reste un cheval sensible, 6 ans après, il est super et on fait des concours sans problème. Mais çà reste un cheval dans le sang et je dois toujours travailler sur moi et ma peur par moment.
Bon courage !

Édité par mimidada le 08-01-2018 à 16h15



Poupipou

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Posté le 08/01/2018 à 16h24

Il me semble que tu n'es pas loin du Jura ?

Juju59210

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Posté le 08/01/2018 à 16h25

J'ai peut être une technique pour t'aider je sais plus comment elle s'appelle sa consiste à l'être ton cheval dans le rond de longe et tu va avec quand vous êtes dedans fait le courir sans qu'il s'arrête jusqu'à qu'il comprenne que c'est toi qui commande et que c'est toi le mettre quand tu sens qu'il a compris arrête de le pousser pour le faire courir reste au centre et tourne lui le s'il te rejoins au centre sa veux dire qu'il à confiance en toi et qu'il a compris que c'est toi le maître si il te rejoue n au centre donné lui une friandise et des gratouilles pour le récompenser


Merci de prendre le temps de vous relire avant d'envoyer, car entre les fautes, les mots pas à leur place et le manque de ponctuation, votre message est quasiment incompréhensible. - 
Modérateur : doudou13



Brax

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Posté le 08/01/2018 à 16h33

juju59210
Il s'agit du join-up, une technique très controversée car elle fait plus de mal que de bien au cheval.

Poupipou

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 16h33

D'abord, il faut que les choses soient claires dans ta tête pour qu'il puisse trouver une raison de t'entendre.

Le souci avec les humains, c'est qu'on a bien trop l'habitude de raisonner en pensant qu'il est normal qu'un animal (ou simplement un être vivant...) nous écoute. C'est un joli songe.

Parfois on tombe sur des animaux qui ne sont pas dans la même coopération que d'autres. Et ce sont ces animaux qui sont nos plus grands "Maîtres".

Nul doute que ce cheval est arrivé dans ta vie pour te donner des clés que tu n'as pas encore... Et une vision différente des choses qui t'entourent.

D'abord... Il faut que tu crois en ce que tu demandes et en ce que tu es pour que ce cheval désire bien vouloir t'écouter.

Oublie les termes de dominant ou de dominé. Ça n'existe pas... Et encore moins entre inter espèce.

Le fait qu'il ne respecte pas ce que tu es, c'est simplement ton reflet dans le miroir. Tu n'as peut être aucune confiance en Toi?
peut être que Tu ne crois pas en ce que tu dis... comment veux tu qu'il y croit a son tour ?

Oublie qu'il veuille prendre l'ascendant sur toi... Je pense que tu t'es laissé également influencé par ce que t'a dit l'ancienne propriétaire.
Il va falloir que tu cherches le moyen de te faire confiance, et de gagner son respect... sinon effectivement ça pourrait devenir dangereux.

En tout cas tu as un cheval qui te fera évoluer dans ta manière de réfléchir et de faire... c'est un vrai cadeau. Reste à savoir si tu es prête à te faire confiance :)

Juju59210

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Posté le 08/01/2018 à 16h37

brax après sa dépend peut être de la personne et de la façon qu'elle est faite

Brax

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 16h54

juju59210
Non. Pour faire simple, on chasse le cheval mais il ne peut jamais s'enfuir pour de vrai car enfermé dans un endroit trop petit. Le stress monte donc de plus en plus. Le corps produit alors des hormones pour protéger le cheval de ce stress et ça shoot le cheval avec ses propres hormones. Le cheval parait calme, mais c'est parce qu'il est comme lobotomisé.

Voici un article qui explique très bien


Citation :
Voici un Article de Mr Barrey:

(Ce scientifique, chercheur et enseignant à l’Université de Paris VI, a fondé en 1971 une station de recherche pluridisciplinaire spécialisée sur la biologie du comportement humain et animal. Cette station de recherche qui comprend un domaine de 300 hectares s’est démarquée par sa spécialisation en éthologie équine.)

POUR LA SAUVEGARDE DES CAVALIERS ET DES CHEVAUX...
POUR LA SAUVEGARDE DE L'ÉQUITATION... Soyons clairs...

Les éthologues de notre station de recherche 1, saturés par le battage médiatique autour d'une pseudo éthologie et inquiétés par l'adhésion de la Fédération Française d'Equitation (F.F.E.) et de nombreux cavaliers à cet endoctrinement, se mobilisent pour remettre les choses au point.
Notre vocation première est de faire de la recherche et de la diffuser et non de rentrer dans des polémiques couvrant des intérêts commerciaux certains, mais alors que la Fédération Française d'Equitation officialise ces pratiques, trop c'est trop, et nous ne pouvons plus laisser dire et faire n'importe quoi sans réagir.
Tout d'abord, le discours et les pratiques des chuchoteurs, nouveaux maîtres et autres bonimenteurs ne sont en aucun cas de l'éthologie.
L'éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C'est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l'éthologie sur une seule espèce: on ne comprendra rien au comportement d'un cheval ou de tout autre animal, si on n'a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l'évolution des comportements liée à l'évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux... Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine" ait ce genre de connaissances! On est à peu près dans le même rapport qu'entre le rebouteux et le médecin ostéopathe.

Soyons Clairs...
De plus, l'expression "équitation éthologique" ne veut rien dire: l'éthologie est une science d'observation, pas d'intervention sur l'animal.
Si encore leur pseudo-éthologie était sérieuse... mais ils propagent les erreurs lès plus extravagantes avec un aplomb extraordinaire!
En voici quelques exemples (hélas) non exhaustifs..
– Tous insistent sur le modèle prédateur/proie du rapport homme/cheval.
Heureusement, la vie d'un cheval, même dans la nature, ne consiste pas à être une proie permanente et les "programmes anti-prédateurs" de fuite ou de défense n'ont pas l'occasion de fonctionner très souvent. Pour ce qui est du prédateur, nous voyons ces manipulateurs à peu près en permanence dans des attitudes de primate chasseur, poursuivant le cheval en agitant un bâton à l'extrémité duquel est noué un morceau de bâche en plastique noir, piétiner, et autres grimaces que nous connais-sons bien en primatologie dans les confrontations entre mâles. Le bâton lui-même est un morceau de tube métallique laqué blanc, coiffé d'un bouchon en caoutchouc à chaque extrémité, qui a été mis à la mode par PARMI sous le nom de "Carot stick", le bâton carotte, parce qu'il s'en sert parfois pour caresser le cheval. En bref, ils ont réinventé la cravache de dressage...
Notons enfin que "prédateur" n'est pas non plus un statut, mais une activité vitale, la prédation, obligatoire pour les carnivores, et facultative pour les omnivores comme l'homme (chasseur-cueilleur). Celui-ci peut très bien adopter un comportement "cueilleur" et s'insérer dans la vie sociale du cheval qu'il faut bien entendu connaître, et non interpréter, ce qui n'est pas le cas général.
– Tous prêtent au cheval une organisation sociale de type humain, et parlent de "chef", de "dominant qui dirige", de "leader ou de jument qui conduit la harde', et autres fantaisies de livres pour enfants...
' Adresse en fin de document!

Ils ignorent que la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau (c'est-à-dire où tout le monde surveille tout le monde) d'une dizaine d'individus, poulains compris, où chacun garde son autonomie et son indépendance, et non une structure pyramidale avec un chef (où tout le monde surveille un individu: le chef).
Il n'y a pas de chef chez les chevaux (rappelons qu'un chef est celui qui organise l'activité des autres, un dominant est celui qui est prioritaire dans l'accès aux biens de consommation, et un leader, celui dont l'activité paraît intéressante aux autres qui ont, pour cette raison, tendance à l'imiter sans qu'il y soit pour rien).
Les règles à respecter sont de ne pas s'écarter du groupe (l'étalon étant chargé de ramener les égarés par le herding, qui est une activité de sécurité et non une activité de chef), de respecter l'espace personnel et la priorité d'accès aux biens de consommation de ceux qui sont au-dessus dans la hiérarchie de dominance et de faire respecter les prérogatives correspondant à son propre rang par ceux qui sont en dessous. Donc, dans le groupe, personne ne dirige personne; cela n'empêche pas un fonctionnement cohérent du groupe basé sur l'imitation sociale, l'aspiration sociale, la phobie de s'écarter et le respect de dominance, qui entraîne une auto-organisation permanente sans avoir besoin de "diriger".

– Ils ignorent qu'il existe différents types d'agressivité et pas seulement celle du prédateur (qu'eux même utilisent en permanence sous l'appellation "méthode douce"):
Outre l'agressivité de prédation il y a aussi l'agressivité défensive, l'agressivité de compétition sociale et l'agressivité de dérivation d'angoisse ou d'irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n'ont en commun que de mobiliser l'axe H.H.A.2 que l'on appelle souvent "l'axe du mal" parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l'origine de nombreuses pathologies.

[b]– Ils ignorent que la "soumission" obtenue par les méthodes du type "join-up" est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Kliiver-Bucy:
Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du "join-up" et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l'action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l'axe H.H.A. qui aboutit à "shooter "l'animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions) par la libération de radicaux libres provenant de mécanismes oxydatifs exagérés.
Les animaux ainsi traités manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l'homme se sont apprivoisés et n'ont montré ni peur ni agressivité.[/b]

– Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néo cortex associatif, ne lui permet pas de "comprendre" au sens humain du mot.
Le cheval n'atteint pas le niveau de la "décentration" qui permet à l'homme de se voir et de se mettre à la place de l'autre. Il reste à un niveau égocentrique et sensorimoteur : il perçoit des sensations et il y répond en fonction des programmes propres à l'espèce, de son tempérament, de son vécu et de ses émotions. "
' H H.A.= Hypothalamus/ hypophyse /Adreno-cortical KLUVER-BUCY, voir définition en annexe

Comprendre "n'existe pas dans le cerveau d'un cheval: il ressent et réagit, puis apprend en fonction du résultat de son action qui active soit le circuit de la récompense (M.F.B.), soit le circuit de la punition (P.V.S.). Les centres de décision de l'action restent, chez le cheval, à l'étage émotif du cerveau puisqu'il ne possède pas l'étage logique dont l'homme dispose.

- Ils ignorent que tout débourrage rapide fait nécessairement appel à l'inhibition conditionnée, qui mobilise le système PVS et l'axe H.H.A. dont nous avons parlé pour la 'soumission':
Le cheval "shooté" aux endorphines se laisse évidemment monter... et la méthode paraît douce, car il n'y a pas de violence apparente. Toutes les pratiques qui visent à immobiliser rapidement le cheval rentrent dans cette catégorie et certaines basculent franchement du coté de la maltraitance.
Les méthodes réellement douces font appel à "l'habituation" qui est un mécanisme physiologique de désensibilisation sensorielle progressive et non de blocage moteur. Elle a l'inconvénient d'être lente, (au minimum quinze jours à trois semaines) car elle repose sur un grand nombre de répétitions des stimuli avec une intensité faible au départ, puis progressivement croissante.

- Ils ignorent qu'un cheval adulte ne joue plus et que les "jeux" pratiqués ne le sont que pour l'homme...
La fonction du jeu, uniquement chez les jeunes, est de roder les programmes d'actions qui seront utiles plus tard chez l'adulte. Chez celui-ci, les programmes "ouverts" du jeu se referment et les comportements qui ressemblent tellement à du jeu ne sont plus que des fonctions d'évacuation des tensions.

– Ils ignorent que les agressions et les blocages répétés qu'ils font subir en permanence à leur cheval provoquent obligatoirement à plus ou moins long terme des séquelles variées.
Nous avons filmé une jument prise de coliques pendant les manipulations effectuées comme "démonstration" par un inter-venant connu et apprécié du public. Voici quelques séquelles
° M.F. B. = Medial forebrain bundle = faisceau du cerveau antérieur
(Ce faisceau de la récompense relie hypothalamus, système limbique et cortex)
' P.V.S. = Peri ventricular system = système péri ventriculaire
(Ce circuit de la punition relie aussi, mais par des relais différents les trois étages du cerveau)
possibles liées au stress de l'inhibition de l'action, relevées dans diverses publications scientifiques:
- Diminution du flux sanguin dans des zones du cerveau participant à la motivation et à la décision.
- La corticostérone produite entraîne des morts cellulaires dans l'hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et l'apprentissage.
- L'accoutumance aux endorphines produites entrave la prolifération des cellules granulaires du même hippocampe.
- Troubles de l'attention, de l'anticipation et de la prise de décision.
- Troubles du sommeil.
- Syndrome de résignation, syndrome de Klüver-Bucy (1937).
- Ulcération gastrique, fréquente chez les trotteurs.
- Micro-hémorragies intestinales se traduisant par des coliques.
- Tics variés (tic aérophagique, tic à l'ours, hyperkinésie).
- Baisse importante des défenses immunitaires (hypersensibilité aux maladies banales, au parasitisme, etc...) - Etc...

– Ils ignorent que la vision n'est pas le sens de référence du cheval, mais que c'est toujours à l'olfaction que le cheval se réfère en dernier ressort.
La position latérale des yeux lui donne une vision panoramique étendue, mais pas de vision binoculaire donnant la vision du relief. Il ne possède pas de fovéa sur laquelle l'oeil humain centre les images à l'aide des muscles oculomoteurs. Ses cellules ganglionnaires sensibles sont concentrées sur une étroite ligne naso-temporaie, et le sens du relief est provoqué par le déplacement de l'image le long de cette ligne, d'oeil restant relativement fixe. Pour percevoir le relief il faut donc que l'objet soit en mouvement par rapport au cheval ou que lui-même se déplace par rapport à l'objet. Cela est particulièrement important pour la perception du relief d'un obstacle et l'on voit bien que, dans un saut de pied ferme, soit-il saute avec une très grande marge de sécurité, soit-il passe carrément à travers. D'autres caractères, comme la forme non sphérique de la cornée et un nombre d'aires visuelles dans le cerveau plus réduit que nous, le spécialise dans la détection très fine du moindre mouvement. Mais, par ailleurs; il essayera toujours de vérifier ce qu'il a vu en allant sentir, l'olfaction restant son sens de référence. L'audition, elle, par la position des oreilles, indique vers quoi le cheval porte son attention, et les deux oreilles tournées vers l'arrière, mais non plaquées, indiquent qu'il porte son attention vers ses sensations corporelles, par exemple lorsque nous utilisons une action des aides.

– Ils ignorent que faire faire demi-tour à un cheval sur la piste, tête vers l'extérieur, en lui barrant le passage, constitue une agression caractérisée (un chien de chasse fait ainsi changer de direction l'animal qu'il poursuit) provoquant fuite et stress.
De récents enregistrements au cardio-fréquencemètre effectués dans notre station sur le changement de main par aspiration vers l'intérieur et par barrage et demi-tour par l'extérieur, ont montré que la première méthode, pour un cheval donné, maintenait le rythme cardiaque aux environs de 130 pulsations et entraînait même une baisse de plusieurs points pendant le mouvement. Au contraire, la seconde méthode entraîne un pic brutal de fréquence qui monte aux environs de 200 pulsations. Il en est de même pour les pratiques du genre join-up qui entraîne, non plus un pic, mais un large palier durable à cette fréquence très élevée.

CONCLUSION
Nous arrêterons là cette énumération, car on pourrait écrire un livre entier avec ce qu'ils ignorent et enseignent néanmoins avec aplomb, sans aucune qualification ou avec des diplômes auto-créés au dépend de ceux qui ont passé du temps à obtenir un B.E. (brevet d'état)
L'analyse éthologique des écrits, des discours et des pratiques sur le terrain de chacun d'eux qui a été entreprise par notre station de recherche fait ressortir que :
Tous sont des manipulateurs efficaces de chevaux (et pas seulement de chevaux!), se préoccupant peu du bien fondé de leur discours ou de leur pratique du moment qu'ils obtiennent des résultats rapides et, de préférence spectaculaires, ce que Georges Charpak appelle "l'effet Barnum".

Ils utilisent des méthodes qui n'ont rien de nouveau puisqu'elles sont utilisées depuis des décennies dans le dressage des chevaux de cirque que nous avons étudié dès les années soixante. Elles sont basées sur des conditionnements de type S et sur des inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de "robotiser" le cheval, ce qui est utile pour le spectacle, mais mène à une impasse en ce qui concerne l'équitation classique. Leurs écrits et leurs discours, particulièrement adroits, sont très plaisants et correspondent très bien au discours que les cavaliers, déçus de la pédagogie actuel-le, sont heureux d'entendre. Les mots respect, confiance, accord du cheval, etc, reviennent sans cesse
alors qu'il faudrait parler d'aliénation.
Car, malheureusement, leur pratique ne correspond jamais au discours qui l'accompagne. Cette pratique est d'autant plus dangereuse que la violence qu'elle utilise n'est pas une violence visible de l'extérieur.
Elle s'apparente plutôt à ce qu'on connaît chez l'homme sous le nom de "lavage de cerveau". Nous avons vu et enregistré un cheval faire une colique et un autre s'arrêter en sueur, la verge pendante, ce qui signe un taux élevé d'endorphine dans le sang.
Les méthodes classiques de débourrage avec travail à la longe suivi de travail aux longues rênes, avant tout travail monté, exécuté en prenant du temps (en moyenne un mois), et le travail monté correctement pratiqué selon les principes de l'Ecole Française sont certainement plus douces.
Il est certain que la pédagogie et la pratique dans l'Ecole Française nécessiteraient un dépoussiérage utilisant les connaissances
récentes en éthologie scientifique, en neurophysiologie (isopraxie, neurones miroirs...), en biomécanique, etc. si nous souhaitons que l'objectif, dans notre pays, ne s'oriente pas uniquement vers une équitation de tout terrain, sans selle et sans embouchure, ... et avec un grand chapeau!

N. MIKLAS & J.-C. BARREY

Poupipou

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 16h58

brax Je rêve où j'ai bien compris a la fin... que l'équitation sans embouchures et sans selle est assimilées uniquement aux méthodes du join up ?

J'espère comprendre de travers... méthode classique : géniale
méthode join Up : sans embouchure... sans selle... : méthode dure !?

Brax

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 17h01

poupipou
Moi j'ai compris dans le sens où certains utilisent des méthodes "douces" comme cache-misère.

Couagga

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 17h41

nightreason

Je suis profondément désolée de ce qui est arrivé à ton cheval. Donc en premier lieu, je t’adresse mes pensées les plus amicales. Cela a du être une très dure épreuve.

Je pense qu’il faut effectivement arriver à dissocier totalement ce cheval de tes références avec ton cheval disparu. Pour proposer à Barrilero un travail qui répond à sa propre personnalité.

La domination c’est l’exercice hiérarchique d’un individu sur un autre… Si la preuve scientifique n’est pas apportée de la domination inter-espèce, l’observation laisse tout de même clairement supposer l’inverse. Donc on lit énormément de réserve sur ce sujet lorsqu’on s’y intéresse mais aucune affirmation, ni dans un sens ni dans l’autre. Finalement peu importe le mot qu’on accepte d’employer, il s’agit de se faire obéir, comme cela se fait au sein d’un troupeau.
Nous, humains, avons un souci avec la subjectivité du mot "domination", ou même "hiérarchie" et lui préférons "respect" lorsqu'il s'agit de dresser les chevaux. Mais au final, ce qu'il y a derrière est la même chose : obtenir du cheval une collaboration saine avec nous qui émettons des demandes et un cheval qui répond conformément à ce qu'on attend de lui. Nous exerçons notre ascendant. Il faut le faire avec intelligence.

Cette obéissance s’obtient effectivement en ayant une attitude déterminée, de la confiance, de la clarté, de la justesse. Il faut savoir poser des limites très claires, dès le départ.

Le chifney impacte directement la bouche. Personnellement, je n’aime pas du tout ce genre d’outil. Le caveçon me semble bien plus approprié car il préservera toutes les qualités de la bouche tout en garantissant un véritable effet en cas de besoin et uniquement si une action répressive a été appliquée. En usage normal, il ne sera pas préjudiciable.

Tu as de l’expérience , il faut que tu te réfères à cette expérience et que tu augmentes ton niveau en tout : vigilance, anticipation, clarté, demande, récompenses et recadrages. C’est important de te faire confiance et de monter en exigence sur toi-même. Sans oublier tes principes, que je connais (et auxquels j’adhère), tu peux tout à fait te montrer plus « autoritaire » et déterminée sans basculer dans des pratiques qui ne te conviennent pas.
L’autorité ne doit pas être vécue comme de l’abus de pouvoir. Imagine peut-être plus cela comme une autorité parentale, celle qui a une responsabilité de protection pour un individu qui n’a pas encore conscience des conséquences de ses actes et/ou d’une situation et qu’il faut à la fois protéger contre lui-même, protéger des autres et éduquer avec bienveillance mais efficacité pour le rendre "responsable en société".

C’est un cheval en pleine force de l’âge et mature, physiquement. Son caractère est affirmé. Il faut s’adresser directement à son intelligence, sa capacité à apprendre. Il est important de le récompenser au même titre qu’il faut le sanctionner lorsque son comportement est dangereux. Un autre cheval le dominant dans un troupeau n’irait pas par 4 chemins pour le soumettre. Heureusement, nous n’avons pas et ne devons pas à aller jusqu’à ce niveau de brutalité. En tant qu’humains, nous avons à notre disposition d’autres moyens : surprendre, anticiper, détourner, détailler, séquencer, récompenser. La répression doit donc reposer sur la fulgurance et l’effet de surprise pour être efficace et interrompre le plus rapidement possible un comportement inapproprié. c'est une question de sécurité pour tout le monde.

La base c’est un travail en longe. Avec un outil qui te permettre de contrôler ton cheval et d'intervenir efficacement. A mettre en œuvre comme si c’était un poulain. Ainsi, tu reposes les codes d’écoute et de respect pas à pas, sans compter sur des savoirs antérieurs (les bons comme les mauvais). Tu pourras donc récompenser les bons et réprimander les mauvais. Ton cheval sera attentif à toi si tu es intéressante pour lui. C’est-à-dire : apaisante, gratifiante, sécurisante, agréable. Il faut donc guetter les moindres signes positifs de sa part pour les valoriser. Cela contrastera avec les signes négatifs que tu vas sanctionner.

Je sais que cette proposition primaire récompense/sanction peut sembler très réductrice, surtout en employant ces mots . Pour autant, tant que ton cheval ne peut pas identifier clairement, par l’expérience, un référentiel de comportements validés et un référentiel de comportements non validés par son leader/dominant (Toi), il se débrouillera seul comme il le fait pour l’instant, à ton détriment et en se mettant en danger.

Fais des choses simples, très simples, classiquement mais avec détermination et justesse. Ton cadre doit être posé strictement dès que vous entrez en interaction. C’est-à-dire dès la prise de contact, dès le pansage, dès la moindre manipulation. Tu es donc un phase de rééducation et non d’éducation. Il faut donc commencer avec beaucoup plus d’exigence. Une fois que tu auras constaté des progrès et que ces premiers progrès seront confirmés durablement, alors tu pourras te montrer plus souple, passer en mode "éducation" et quitter le mode "rééducation", sans basculer bien sûr dans le laxisme ou l’approximation.

Le cheval accorde sa confiance à celui dont il connait clairement la position hiérarchique et le langage parce qu’il sait quoi faire (ce qui est ok et ce qui ne l'est pas) et ça le sécurise. Il est complice s’il trouve en plus un sentiment de d'écoute, de protection. Il devient curieux et généreux s’il est gratifié.

Juju59210

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 17h44

J'aurais jamais cru que cette méthode pouvais être négative

Poupipou

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 17h53

couagga Je pense que tu pourrais éventuellement rechercher des articles qui contrent la théorie de la dominance inter espèce. Car, il en existe bel et bien.


Et lorsqu'on interfère avec un quelconque animal, dont un cheval, par exemple, de manière totalement neutre sans théorie de quoi que ce soit...qui nous monte tellement la tête, qu'on justifie n'importe quelle violence...
quand on communique sans avoir en tête de contrer une quelconque dominance, ou assigner un quelconque pouvoir malsain sur l'animal, on se rend tout de suite compte que cela va beaucoup mieux.

Quiebro13

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 18h47

Bon ben clairement tu n'es pas aller le meilleur PRE qu'il soit.
Faut bien se dire une chose un PRE qui arrive en camion d'espagne c'est que là bas on n'en veut plus ... Soucis de santé mauvaise morpho, problème de caractère ou autres les bons chevaux ils les gardent ou les vendent au bon prix mais clairement ne les bradent pas dans des lots.
Mais c'est un problème très récurent notamment dans le sud de l'a france où ces races ont la cote pour des chevaux de loisirs.

Le cheval de mon père est ce genre d'espagnol, j'ai aussi un lusitanien né en france avec un caractère délicat.
Il y a déjà une chose que je pense que tu as bien compris avec les chevaux et d'autant plus avec ce genre de "spécimens" il ne faut pas y aller en frontal, ne pas aller jusqu'au conflit clairement tu ne gagneras pas ^^ Il faut être plus fin et encore plus intelligent qu'eux pour les amener à réfléchir et à coopérer.

Ensuite si tu n'as pas l'habitude de ce genre de cheval oui il faut absolument se faire aider et encadrer, il va s'agir de ne pas se tromper, d'être super juste et surtout de ne pas se relâcher, dans le sens que si tu ne tolères pas un comportement un jour ce sera comme cela TOUS les autres jours sans exception. Constamment ils testent le cadre, constamment ils cherchent à voir ce qui est possible de gratter ou pas, si tu les laisses faire une fois tu es bonne pour tout reprendre.
Comme tu l'avais commencé la solution se trouve à pied et la première chose à faire est de les faire céder mais réellement peut importe la situation.

Il va falloir l'aider à trouver son confort dans ce que tu lui proposes, bien gérer ton timing et surtout ton énergie, savoir monter en énergie quand tu n'as pas de réponse mais redescendre aussi tôt une fois que tu obtiens ce que tu souhaites.

ce sont des chevaux très interessants mais qui demande beaucoup de patience d'énergie et d'investissement ce qui peut parfois être frustrant.

Bysoutchoup

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 19h19

Juste une petite astuce pratique quand tu manipules ton cheval pour réussir à ce qu'il ne t'arrache plus la longe:

Commencer par lui mettre un caveçon ou un licol en corde (6mn), une longe de minimum 3 m pur disposer d'un peu de marge, et s'équiper d'un stick. C'est important d'avoir de bons outils le temps de la rééducation, afin de te donner toutes les chances de garder le contrôle.

Ensuite, toujours se souvenir: garder la tête! C'est la clef! Pour ça, il faut être avec lui à 200% et surveiller très attentivement son regard, s'il à l'intention de s'échapper, il va forcément commencer par regarder où il veut aller avant de le faire, attention, c'est histoire de quelques secondes à peine, mais c'est pile à ce moment là que tu dois intervenir: le reconnecter à toi. Pour ça, tu attires légèrement mais fermement sa tête vers toi, et sur des chevaux comme lui, qui ont parfaitement "appris" à se servir de la force de leur épaule pour s'en aller, il faut aussitôt lui demander de chasser les hanches, la demande doit être ferme, il DOIT chasser les hanches, ce qui aura évidemment pour effet de ramener la tête!
Ca marche toujours, mais il faut impérativement que le timing soit bon!
Garder la tête, et chasser le cul pour avoir la tête, voilà comment tu vas pouvoir garder le contrôle, au début ça va être difficile, surtout si tu ne maitrises pas cet exercice, mais lorsque tu auras compris, lui n'aura plus jamais l'occasion de t'échapper...

Il faut vraiment rester attentive pour anticiper, au moment où il tourne la tête, c'est déjà trop tard, tu dois apprendre à déchiffrer son regard!

Bon courage!

Zenquo

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Cheval espagnol difficile
Posté le 08/01/2018 à 22h16

Bonsoir,
Tout d'abord toutes mes pensées vont vers toi pour la perte de ton cheval ces moments ne sont jamais facile à passer, surtout lorsqu'on a une vrai relation avec notre loulou.
Je ne me prétendrai pas tout savoir sur la "rééducation" d'un cheval comme le tient. Cependant j'ai également un cheval qui ce présente comme une forte tête (et qui de plus a un passé difficile).
Je pense surtout qu'il faut oublier tout les préjuger sur ce cheval. Un cheval très sensible et fin comme tu le décris doit ressentir la moindre de tes pensées. Un pensée négative est pourquoi il ne te donnerai pas raison ?
Sa m'arrivais souvent avec mon cheval au début dès que je pensais à une bêtise elle arrivait souvent très vite.
Lorsque tu y va juste pour lui rendre visite et lui faire des grattouilles est-il calme ? gentil ? te prête-t-il de l'attention ?
Il faut peut être essayer d'entendre ce qu'il te dit, tu ne connais pas son passé avant ces 5ans peut être a-t-il vécu des épisodes compliqués. Je pars surtout du principe qu'un cheval ne né pas méchant ou vicieux ou autre mais qu'il peut le devenir au contact de certains humains. Et dans ce cas là il faut beaucoup de temps, de patience et de douceur.
Alors certes douceur, mais j'entend surtout dans l'attitude, ne pas avoir une posture agressive de prime à bord. Ensuite effectivement au moindre pas de travers le reprendre (je ne parle pas de brutalité ou de coup ou autre), un gros non, une pichnette si vraiment il le faut mais surtout immédiatement le remettre à la place qu'il doit occuper à l'épaule et à la distance que tu as décidé. Je rejoins l'avis d'autres membres un caveçon ou un licol en corde peuvent être de bon outils.
Si c'est trop compliqué la voie de l'éthologie avec un/e vrai/e éthologue peuvent apporter de vrai solution. (attention je parle de vrai éthologue qui va t'aider dans la rééducation de ton cheval en douceur pas des figues style la cense, qui sont très bien, mais qui, je pense, ne sont pas adapter à ton cas ici).

Édité par zenquo le 08-01-2018 à 22h17



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