Salut les JP, j'espère que vous allez toutes bien, que votre cheval se porte bien aussi et tous vos autres animaux. Je reviens ici parce que j'ai un peu besoin de vous raconter ma vie, parce que cette année est quand même plutôt exceptionnelle.
Cela fait 8 ans que je m'occupe de Nina et Golfite, 6 ans que j'en suis propriétaire. Bientôt 6 ans que j'ai Tartine... Bref, depuis le 1er Janvier 2020, cela fait huit belles années que mon aventure ici a commencée, de façon d'abord timide et puis j'ai fini par m'installer, par "gérer" les choses et les animaux et à développer absolument tout cela.
Vous l'avez suivi, je crois, l'année a débuté plutôt difficilement -ou alors 2019 s'est terminée difficilement ?- avec les soucis de santé de Nina et Golfite. Du coup, j'aimerais quand même revenir dessus, sur ce que ça m'a coûté en argent, en temps et en énergie et sur ce que j'ai choisi de faire/ne pas faire.
Fin 2019, je constate que Golfite mange moins bien. Je ne m'inquiète pas instantanément -à tort ou à raison- parce qu'elle ne fait pas de boulettes et que sur le coup, je ne la sent ni amaigrie, ni fatiguée, sans comportement agressif. Mon travail me prenant du temps et mon compagnon n'y prêtant aucune attention particulière, c'est en début d'année que je remarque l'état de ma jument, qui est somme-toute squelettique, presque rachitique, qui fait des boulettes, mange du foin mais le recrache. Pourtant, le reste ne change pas.
Je choisi alors d'appeler, en urgence, ma dentiste adorée ! Elle ne devrait pas bosser mais bon... Golfite est ce qu'elle est, les gens s'y attachent. On constate donc une dent qui se déchausse (= douloureuse), mais avec le nerf encore bien vivant, bien réactif et surtout, bien bien accroché ( = douloureuse +++).
A ce moment-là, on ne sait pas vraiment quoi faire, et pendant près d'une heure et demi, on discute, sous le froid et la flotte, de la marche à suivre... Anesthésier ramènerait à deux risques : coliques "post op" ou carrément un sommeil éternel. L'arrachage ramènerait à plusieurs points : perte importante de sang, possibilité d'infections, douleurs trop intense donc risque de colique ++... Dois-je préciser qu'à ce moment-là, je suis plus que dépitée ?? Alors on choisit, d'un commun accord, d'aider cette dent à tomber coûte que coûte, à force de carottes, de pommes et de pain.
3 semaines de douleur et d'attente !!!! Voilà d'où l'on part alors. Que faire ? Le foin oui, elle finit par le remanger, mais moins bien, clairement. Alors je fais appel a une nutritionniste. J'impose le sans-céréale et pas de sac déjà tout prêt. Alors, nous mettons en place une complémentation adaptée, calculée. Et oui, le sans céréale, avec CMV et foin à volonté, ça fonctionne. Nous partons donc sur 8 mois de rééquilibrage alimentaire pour une prise de poids optimale. En trois mois, déjà, la jument est presque métamorphosée !
Mais ce n'est pas tout... Nina, 32 ans, jamais eu aucun réel soucis de santé jusque là, nous donne la plus grosse frayeur de notre vie. Fin de journée, il est 15h30 lorsqu'on décide d'aller remettre du foin aux juments, au paddock, accolé à la maison. Nina nous regarde, bizarrement, gratte le sol, se couche puis se relève. Là déjà, chéri et moi nous regardons -comme un vieux souvenir qui se répète- Bon, elle se relève, je tourne le dos et j'entend un bruit sourd : la jument s'est "jetée" par terre, en douceur. Aïe, ça sent pas bon, je vais chercher mon téléphone portable. Le temps de rentrer et de sortir de la maison, Nina était allée dans l'abris, se coucher dans la paille. J'appelle le véto pour une urgence ++, la jument n'ira pas loin si nous n'agissons pas maintenant...
Je relève la bestiole tant bien que mal, et on marche, on marche, on caresse, on marche, encore et encore. Ce n'est que 2h après, la nuit tombée, qu'arrive le véto. LE véto que je n'aime pas, le seul du cabinet sans aucun état d'âme. Il me dit qu'il ne faut plus chercher la cause, à cet âge là.... Je suis en colère, je vois rouge, j'attends qui parafine l'animal et me la redonne, je la refais marcher et je crie au véto de m'envoyer la facture quand il aura le temps. Et là, c'est la nuit de l'angoisse, à dormir dans les abris jusqu'à 2h du matin, et faire des rondes ensuite, toutes les 60min, pour vérifier si ça va. Le lendemain, j'appelle mon osteo pour qu'elle bosse en viscéral et nous faisons un bilan impédancemétrie. Jument en sous-poids, déshydratée, très fatiguée, pleine d'arthrose... La déshydratation a entrainé des douleurs mais surtout une impossibilité à se nourrir normalement et a déclenché une colique ovarienne (= douleur ++++++++).
On retire donc le sel, on incite la jument à boire 5 a 6x par jour avec des pommes dans de l'eau et on suit la même ligne de nutrition que Golfite (re calculé pour Nina). Et voilà, aujourd'hui, soit trois mois après, mon incroyable jument !
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Tout cela m'aura coûté très cher en terme financier, moral, physique, mais cela aura valut le coup, parce que nous repartons pour une année en santé et dans la bonne humeur, et ça, pour rien au monde je ne regretterai !
Mais voilà, cette année aussi, il y a eu le confinement. Et si avec Tartine on avait quand même bien avancé (66km en janvier, 25km en Février, 30 en Mars, 11,88km en Avril...) bah le confinement nous a arrêté net dans la progressivité -snif ma super selle nouvellement achetée qui prend la poussière sous sa housse-. Bon, ça fait deux mois de "vacances", c'est pas si mal. Pour autant, je ne m'ennuis pas !
Nous avons vidé et nettoyé les abris et le paddock, et ça c'est chouette !
Mais à côté de ça, nous avons fait un bassin de jardin, qui nous aura coûté cher en Huile de coude -tmtc- mais uniquement 15€ (prix de la bâche). Tout le reste en récup, donc plutôt écolo et super bon pour la biodiversité ! Ce bassin est maintenant le refuge de deux poissons sauvés d'une vie de misère. J'aime mes voisins autant que mon honnêteté, alors ils savent mot pour mot ce que je dis là. Mais voilà, depuis deux ans, ils ont deux poissons rouges qui vivent dans un "bocal" en pierre, en plein cagnard dans 40cm d'eau... Les poissons font la taille d'un pouce et ils ont gelé l'hiver dernier. Alors j'ai choisi de les recueillir pour leur offrir une vie qu'ils méritent même si de base, MOI, je ne voulais pas de poissons. On continue donc dans la lignée du sauvetage animal, du bien être et du soin, encore et toujours...
MAIS C'EST PAS FINI
Nous mettons en place un grillage dans l'optique d'une adoption... canine ! Voilà, nous avons craqué sur une chienne roumaine, avons fait une demande d'adoption, avons eu contact téléphonique et allons recevoir une visite à la sortie du confinement. Si tout se passe bien, nous devrions accueillir la chienne le 16 mai
Le grillage n'est pas terminé mais en cours, d'ici le rapatriement il sera bien évidemment achevé et fin prêt !! Mon grillage, d'abord pour la chienne, outre sauver mes arbres et autres plantations, nous me servir de support pour des plantations grimpantes type poiriers/rosiers/lierre.
ET ET ET ENFIN, je suis à fond dans la permaculture, dans l'agroécologie, la biodiversité... Et en attendant la fin de l'année pour faire le PP dans le Grand-Parc, je suis en train de conceptualiser l'endroit idéal pour mon futur potager en carré. C'est à bien déterminé et à bien préparer pour que la chienne n'y aille pas, ni les chats ni les rongeurs et que je puisse avoir le fumier et l'eau à proximité.
Ma vie est vraiment exceptionnelle et pleine de rebondissements... Je suis à la fois heureuse et inquiète, à la fois excitée et dans la réflexion
Bref, j'avais besoin d'en parler avec vous