couagga revoir les objectifs de la séance ? Je m'excuse pour la réponse un peu revêche, mais avant de faire un commentaire pareil, il aurait fallu demander ce que j'ai vraiment fait durant cette séance. Je comptais faire une séance montée, j'ai passé 45mn à pieds, majoritairement à l'arrêt, à faire du ciblage et du contre-conditionnement. Si on considère pas que j'ai revu mes objectifs, je sais pas ce qu'il faut que je fasse.
À un moment, après 45mn avec une très faible amélioration, il faut être capable de reconnaître qu'on est fasse à un problème qui nécessite de la réflexion. J'ai aussi une limite à ma propre gestion émotionnelle, et Pastor m'a appris qu'il est beaucoup plus pertinent de reculer plutôt que de perdre patience. Tous les problèmes ne se règlent pas en une séance. J'ai fait l'analyse exacte des antécédents, déclencheurs, stratégies employées et hypothèses envisagées dans un groupe de discussion axé sur le comportementalisme et les méthodes positives. Ça fait trois heures qu'on creuse la question à plusieurs sur base d'un an d'historique des peurs de Pastor face aux portes. Tracasse que ça fait un moment que je n'en suis plus à "mais heu j'ai envie de faire du poney aujourd'hui".
Je ne l'ai pas fait ici car les JPs, c'est mon topic de soutien et de gestion émotionnelle à moi.
Je suis rentrée chez moi avec l'envie énorme de détruire quelque chose. Si on en croit l'attitude des deux juments de 3 ans que j'ai rentré du paddock après avoir rentré Pastor (spoiler alert; j'ai galéré à les approcher alors que je n'avais jamais eu de problèmes avec elle), j'avais atteint la limite de la gestion de mes nerfs. J'admire vraiment les gens qui sont capables de travailler un cheval pendant 2h sans une seule saute d'humeur. Moi je reconnais très ouvertement que je n'en suis pas capable.
J'ai interrompu ma séance sur une amélioration ; on était plus proche de la porte, Pastor n'était plus figé mais montrait des signaux d'apaisement (ce qui ne me réjouit pas, mais montre néanmoins que la tension redescendait un peu). Ses interactions avec moi étaient plus réfléchies, plus curieuses, son attention passait de mes demandes à la porte au lieu d'être fixées sur la porte. C'était un progrès suffisant et j'estime qu'en poussant plus, j'avais autant de chance de nous mettre tous les deux dans le rouge que d'obtenir encore une autre amélioration. Souvent il faut être capable de reconnaître qu'on en a fait assez. Tous les problèmes ne se règlent pas en une seule séance.
(Oh et accessoirement, ça fait deux mois qu'on fréquente le manège de nuit de façon régulière. Je suis pas née de la dernière pluie, s'il avait "juste été un peu à l'oeil" deux jours après le changement d'heure, j'aurais pas écrit un message pareil

)