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Le lien,ne passe pas forcement par les friandises
Posté le 27/01/2021 à 21h04
erell29
Posté le 27/01/2021 à 21h04
frederique3560
Je comprends mieux la notion de gratuité que tu tenter d'intégrer. La gratuité n'existe pas dans la relation, à mon sens. Il existe à la limite la notion d'altruisme mais c'est pondéré par le retour relationnel qui se fera tôt ou tard.
Donc non, un animal ne fait rien gratuitement, tout comme il ne donnera pas son consentement "gratuitement" sans rien en retour, il le fera car il aura quelque chose en retour. Si ce qu'il a en retour est assez fort, donc appétant, pour le motiver à faire l'exercice, il est donc comme tu dis réceptif. Si on y rajoute la notion de consentement, c'est à dire qu'on a éduqué l'animal à comprendre que si il fait tel ou tel comportement, l'exercice et/ou l'intervention sur lui démarre et si il fait tel ou tel comportement, l'exercice et/ou l'intervention s'arrête malgré l'appétence et sa motivation, c'est, à mon sens, une notion assez forte à prendre en compte. Ce n'est pas la friandise qui donne le choix, c'est le séquençage de l'éducation en amont qui permet de donner le choix à l'animal. Si l'animal refuse l'exercice, il faudra certainement une meilleure gestion de l'environnement, revoir le plan d'entraînement, questionner le timing etc etc. C'est un fonctionnement solide et qui a fait ses preuves.
Il est certain qu'un animal qui n'a jamais connu la récompense comme dispositif de motivation face à une tâche sera comme tu dis dans une addiction. Pour les autres qui connaissent bien le dispositif, je ne constates pas d'addiction, au sens d'obnubiler (je suppose que tu l’emploie en ce sens), puisque tous bénéfices périphériques se sont mis en place: une diminution importante du stress, une stimulation cognitive ET souvent sensorielle (enrichissement de l’environnement par sa gestion) et une communication bien plus claire (et j'en oublies sûrement...).... C'est là où pour moi la question du lien est potentialisé: quand l'animal comprend bien mieux ce qu'on attend de lui, qu'il est récompensé de ses efforts, qu'il peut également proposé des choses, cela "rapporte" beaucoup à la relation.
Bref, tout ça pour dire que ce n'est pas QUE la friandise qui apporte un bénéfice à la relation, c'est l'éducation mise en place qui apporte du sens à l'utilisation de la friandise ainsi qu'une cohérence.
Concernant l'enfant qui crie par terre, je n'ai pas écris qu'il fallait le laisser faire. En aucun cas je prône le laxisme, je pense par contre qu'il ne sert à rien de dire qu'un enfant fait exprès alors qu'il n'a pas la maturité pour le faire. Et si des émotions inconfortables sont présentes, c'est qu'il y'a quelque chose qui l'a submergé et qu'il ne peut plus gérer. Il en va donc de la responsabilité de ses figures d'attachement de mettre en place des choses pour l'aider à gérer sa frustration et ne pas le faire dépasser son seuil où son cerveau sera submergé par l'émotion et ne lui permettra plus d'apprendre.
Les récompenses sont aujourd'hui utilisées dans le champs de l'autisme (à tort ou à raison, chacun son avis). Beaucoup de parents, de pro et autres utilisent donc ce type de renforçateur pour aider l'enfant à s'adapter un peu mieux à son milieu. Ils sont évidement formés car, tout comme pour les animaux, ça ne s'improvise pas du tout et cela peut faire des dégâts.