Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

tam89
Je plussoie totalement !

Et ne pas oublier qu'on est tout.es l'extra-terrestre de quelqu'un aussi ^^ pour moi, vouloir être banquière ou comptable, c'est totalement absurde. Mais genre, absurde puissance mille ! Je ne comprends pas l'intérêt qu'on puisse y trouver. Mon travail et ma façon de vivre seront aussi jugés de la même manière par d'autres et ainsi de suite ... Au final, c'est comme pour notre physique : de toute façon, on déplaira forcément à quelqu'un donc autant se plaire à soi

Entre un métier où il faut être dans un bureau et interagir avec des gens ou ramasser les papiers dans une cité, je garantie que je choisis le second choix sans une seule seconde d'hésitation ... Mais ça ne fait pas de moi un OVNI malgré tout, c'est juste que je fais partie des gens qui ont un besoin viscéral d'être seule et dehors la majorité du temps :)

Sans oublier qu'on peut tous changer aussi selon le moment de notre vie ! J'ai une copine cavalière pro/ monitrice, ça fait quelques années qu'elle fait ça, elle ne se voyait pas faire autre chose que vivre de sa passion... Et en fait maintenant, elle a envie d'un boulot plus "classique", de gagner de quoi payer la pension de son cheval et d'en profiter et c'est tout. Alors qu'une autre amie fait ça aussi, elle a trouvé son équilibre et ça lui va bien :)

alecto Complètement d'accord !

Extrait d'une discussion avec des collègues cette semaine : "Les gens qui ont des jobs répétitifs et peu stimulants doivent avoir des loisirs à côté pour donner un sens à leur vie."

J'ai de plus en plus de mal avec la place que prend le travail dans ma vie et la façon dont il me définit. "Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?" = qu'est-ce que tu fais comme travail ? Comme si notre vie se résumait au travail.. alors qu'il y a bien plus que ça.

Le côté extra-terrestre je connais bien.. Bac S avec un profil "à prépa", j'ai finalement mis en premier voeux un DUT de gestion. Incompréhension générale de mes profs, à la limite de la condescendance, comme si je valais "mieux que ça" et que je gâchais mon "potentiel". (Spoiler alert : sûrement 2 des plus belles années de ma courte vie)

Actuellement apprentie dans un domaine dans lequel je ne m'épanouie pas et qui me donne le sentiment de m'éteindre, je ne vais pas poursuivre en master (retour de l'incompréhension.. comme un sentiment de déjà vu) et vais décliner le CDI qui m'est quand même proposé avec perspectives d'évolutions à la clé. Clairement, je ne me vois pas me lever 5j/7 pour faire ça

A défaut d'avoir trouvé ma voie professionnelle, j'ai juste envie d'un job avec peu de responsabilités et des horaires qui me laissent du temps libre. J'ai bossé un temps comme agent de blanchisserie hospitalière, 35h/semaine, 7h-14h30 avec 30 minutes de pause. Je n'ai jamais été aussi épanouie, malgré que le job ne soit pas la folie. Mais des horaires sympas, une équipe agréable et du temps, beaucoup de temps libre. Le fait que ce travail me permette de vivre beaucoup de choses en dehors compensait largement le manque d'intérêt que je pouvais avoir pour le contenu du travail en lui-même

Souvent, j'évite le sujet avec les amis parce que je vois bien qu'ils ne sont pas du tout dans cette optique là. Par contre, ma mère est très soutenante et elle l'a toujours été. Elle a fait un burn-out qui a fait évoluer sa vision du travail. Malgré qu'elle soit passionnée par son métier, elle a compris qu'il fallait aussi se préserver. Je pense que son histoire a aussi beaucoup impacté ma vision des choses

Et ce n'est pas facile comme situation je trouve. J'ai également un job qui ne fait pas rêver. Mes amis se moquaient gentiment, voyaient ça avec bcp de dédain. Ils ont fini par m'en convaincre, et j'avais démisionner. Grosse erreur et heureusement, j'ai pu reprendre mon job.
Je ne cherche pas l'approbation des autres pour autant, loin de là. Mais voir notre situation si peu acceptée, ça fait (trop) réfléchir et on se pose parfois les mauvaises questions...

Super intéressant comme post, les échanges sont tous supers constructifs et ça fait plaisir de voir des gens échangeaient leur point de vue sans s'écharper au passage.

Pour ma part je suis encore en étude, donc pas vraiment d'expérience professionnel à partager, même si j'ai fait plusieurs job d'été et que je sais que je préfère largement avoir un job stimulant intellectuellement.

alecto pour avoir travailler en banque pendant plusieurs vacances scolaires, je peux te dire que beaucoup de monde qui bosse là dedans le sont plus pour les avantages que pour l'amour du métier. En plus une fois qu'on a travaillé dedans c'est assez simple d'y retourner. Je sais très bien par exemple qu'à la fin de mon M2 de droit je pourrais assez facilement aller bosser en tant que juriste en banque, juste parce que j'ai déjà une expérience dedans, alors que mon master de droit est pas du tout orienté droit bancaire. Et j'aurais très vite de gros avantage et un bon salaire. Problème même si c'est un boulot cool, que ce soit sur les horaires ou les avantages honnêtement ça m’ennuie profondément, clairement j'y retournais car la paye était super bonne en tant qu'étudiant

lilice34000 mais du coup est ce que tu as pas de regret de pas t'être accroché cette année pour tenter l'ENM après ton M1 plutôt que de passer par la voie interne ?
Pour ce qui est de l'ambiance entre collègue au tribunal je compatis, j'ai travaillé 2 étés en tant que vacataire c'est souvent spécial la mentalité au sein de la fonction publique juridique. D'ailleurs les juges devenus juges par voie interne sont souvent décriés par leur homologue qui eux ont fait l'ENM de suite après leur étude.

azure84
Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre en effet ^^
Une de mes meilleures amies a fait un M1 en gestion de patrimoine et son copain pareil. Lui bosse dans la banque, elle vient d'entrer en agence immo et je pense que ça lui correspondra bien mieux ! Quand elle me parlait de ses cours, de son taf ... olalala, je sais que je n'aurai pas tenue une journée - d'autant plus en étant méchamment anti-capitaliste

Niveau salaire par contre, je ne trouve pas que ce soit le feu, elle gagnait moins que moi oO son copain gagne un peu plus de 2 000€ mais le ratio horaire/salaire n'est pas très avantageux je trouve.

alecto ahah oui faut aimer l'argent et pas l'humain là dedans. Quand on te dit l'argent il est à nous pas aux clients tu as vite saisie la mentalité. De toute façon on le sait bien que les banquiers et les assureurs ce sont les pires personnes au monde

En faite ce qu'il y a c'est que souvent tu commence avec un salaire pas forcément très élevé entre 1500 et 2000€ par mois. Sauf qu'à cela tu peux rajouter des conventions hyper avantageuse qui te permette d'avoir des très bonnes réductions un peu sur tout, des primes plusieurs fois dans l'année. Dans la banque où j'étais les banquiers avaient droit à 400€ en plus par trimestre à prendre soit tous les trimestres, soit à la fin de l'année. Tu as aussi des gros avantages niveau RTT. Et tous les 3 ans tu as une augmentation, plus ou moins conséquente selon ton post et tes objectifs, donc tu peux très vite bien vivre.

Tout du moins tu monteras plus rapidement en niveau de vie que certains employés dans d'autre boite qui vont galérer pendant X années pour recevoir une augmentation décente.

Personnellement si je devais retourner en banque c'est vraiment parce que j'aurais pas réussi à faire le métier que je veux je pense et que j'aurais pas d'autre choix niveau carrière. Et encore je serais chiante, je voudrais qu'un poste portant sur l'immobilier ou le contentieux bancaire, à la rigueur la gestion de patrimoine mais vraiment c'est pas un milieu passionnant de base je trouve.
Je me souviens que l'été dernier j'avais trouvé le mois d'août particulièrement long à bosser là bas

azure84 Aucun regrets, je n'aurais jamais eu mon master à distance. Et on sait tous que redoubler un Master est impossible. Bon après les collègues, c'est surtout que j'en ai certains vraiment incompétents en plus d'être irrespectueux des autres. Et manque de pot pour moi, j'en ai une dans mon bureau... Après pour les autres, ils sont sympa. C'est un petit tribunal, ça doit aider. Oui, je sais que les juges passant le deuxième concours, sont décriés mais je considère qu'on arrive au même objectif par des voies différentes. C'est juste que le premier concours est plus "prestigieux" aux yeux des gens car c'est le plus dur des trois (enfin même quatre). Parce que bon, j'ai deux magistrates à titre temporaire, beh je trouve par contre que ça, ça devrait être décrié, pas le reste. Après je me ferais ma propre opinion. Et si vraiment, je reprendrais mes études, je ferais un acquis de compétence pour avoir officiellement un m1 et je tenterais le premier concours. Après le problème aussi, c'est que le concours ouvert aux étudiants est tellement dur que la plupart font m1/m2/prepa puis concours... Je me voyais pas faire ça à distance sur le long terme, parce que pour le moment les cours à distance à à cause du covid sont pas près de s'arrêter...

alecto En soi le diplôme n'est qu'une feuille de papier

Ils me disent aussi qu'ils sont fiers mais il y a souvent ces petites piques "tu aurais pu faire mieux", "tu aurais mieux gagner ta vie si", "tu aurais du continuer ton master" qui me blessent. Et j'ai beau leur dire, ils ne comprennent pas.

Je pense que pour eux, ils auraient voulu que j'ai une vie pro meilleure que la leur mais ils ne se rendent pas compte et m'en "veulent" parfois de ne pas "en vouloir assez".

tam89 Ah oui carrément, préféré sauter que passer le bac ? En même temps logique

Ca m'arrive aussi souvent ces coups de déprime et ensuite je ne peux pas m'empêcher de penser "c'est ma faute", ce qui est vrai mais en soi je ne me suis jamais vue faire 10 ans d'étude, travailler 50h par semaine même pour gagner 3000euros.

Depuis ce post, j'essaie vraiment d'intégrer l'idée qu'on a pas tous la même notion de bonheur, de vie "bien payée" et c'est vrai que c'est dur de nos jours vu les stéréotypes de la société, comme quoi il faut faire des études "longues" pour gagner mieux qu'un smic...

Je vais continuer de bosser là-dessus ! Et c'est vrai le but ultime, m'épanouir tout simplement

J'ai vu passer ces derniers jours des témoignages de personnes en banque d'affaires, qui ont certes de gros salaires mais qui tournent à 120h par semaine, pour faire tourner la machine capitaliste, ça m'a fait penser à ce topic

Je suppose que ces personnes ne font pas ça toute la vie... Mais clairement, pour le coup c'est vivre pour travailler et faut pas avoir la moindre passion à côté

xdarkangel Si ça peut te remonter le moral dis toi qu'il y en a même qui ont fait des études longues (plusieurs licences et un master) et qui ont tellement rien compris à la vie qu'au final ils font quand même un boulot payé au smic

Et le plus incompréhensible dans tout ça pour beaucoup de gens c'est que rien de tout ça n'était un choix par défaut, j'ai adoré mes études et j'adore mon boulot donc aucun regret de mon côté, je pourrais refaire mes choix d'étude et de boulot je referais sans doute les mêmes !

Du coup difficile pour moi de me positionner entre travailler pour vivre et vivre pour travailler parce que je pense que je suis au bon équilibre entre les deux. J'ai un travail qui est un travail passion qui me manque quand je ne l'exerce pas pendant un certain temps (typiquement après des vacances un peu longues je suis toujours contente de retourner au boulot) mais en même temps il n'est pas mentalement envahissant ce qui fait que j'arrive aussi bien à couper et profiter pleinement de mon temps off juste pour ma vie perso (en revanche je prends finalement pas mal de mon temps perso pour des choses liées au boulot mais vu que c'est un loisir pour moi je ne le vis pas mal). Et finalement niveau budget je ne me sens pas frustrée parce que certains à côté de mon travail (notamment avoir 50% de mes dépenses loisirs couvertes par mon boulot) et mon mode de vie (en couple sans enfants dans une région encore pas hors de prix) font que je peux vivre en me faisant plaisir sans problème. Clairement je ne peux pas tout me permettre et il faut que je fasse des choix sur certaines de mes envies (typiquement je sais qu'il faudra que je revois à un moment donné mon budget si je décide un jour de sauter le pas de devenir propriétaire d'un équidé) mais ça reste pour moi de l'ordre du normal et ce n'est du coup pas source de frustration.

lilice34000 le principal c'est que ça te plaise à toi et que tu réussisses
Pour ce qui est des études à distances je peux te comprendre c'est vraiment la galère, je suis en M2 droit processuel honnêtement je n'ai jamais vu une année aussi pourri niveau gestion. Lundi et mardi j'ai mes deux et unique partiels de l'année je suis juste pressée que ça se termine. Je suis à un stade où limite si je me plante tant pis, même si je sais que j'aurais les boules mais juste j'en peux plus de cette année de merde.

Et ouai ce que tu décris c'est bien le genre des tribunaux et c'est encore pire dans les gros. J'ai bossé à la cour d'appel de Lyon mais mon dieu l'ambiance, tout le monde se tirait dans les pattes et je me suis même fait engueulé parce que j'étais trop efficace. "Un fonctionnaire se doit d'être débordé" on m'a dit. Ca m'a rendu dingue car s'il y a bien un truc que je déteste c'est me faire chier au travail.
Et les juges présent sur place j'en parle même pas. La plupart avait un melon mais insupportable, ils regardaient tout le monde de haut et quand tu leur disais que tu faisais du droit pour pas être juge ils te traitaient comme un moins que rien. J'avais moins cette ambiance au TJ d'Avignon, donc je pense que tu as raison la taille et aussi le "prestige" du tribunal doit jouer.

groubi banque d'affaire c'est encore un autre monde. Mais de toute façon en général les boulots où on se fait énormément d'argent c'est des boulots où on compte pas ses heures. Par contre pour moi faut que ce soit des boulots passions arrivé à ce stade d'investissement sinon tu dois devenir dingue.

in29 C'est sûr qu'avoir la chance d'exercer un boulot passion, c'est encore ce qu'il y a de mieux

Je pense qu'après tout simplement on vit en fonction de ses moyens et pas au-dessus. Enfin pour ma part c'est ce que je ferai, me faire plaisir si j'en ai envie et si je le peux me parait évident pour être épanouie !

Je fait partie des gens qui on métier qui passe pas bien en société autour d’un repas haha

Je déteste la question « tu fait quoi dans la vie », parce que je déteste comment les gens changent de sujet en 2 sec ou te regarde bizarre quand tu annonce que tu est caissière.

Pour beaucoup c’est assimilé à être limite debile profond... J’ai toujours eu du mal du coup à donner mon métier, et répond souvent en mode « oh je suis juste caissière... » me dévalorisant moi même direct plutôt que de subir le jugement des autres qui va avec...

Je ne déteste pas mon métier, j’en ai souvent marre oui, mais j’y trouve encore beaucoup d’avantages.
La boîte n’allant pas très fort, et j’ai beaucoup de collègue de 50 ans et plus (90% de l’effectif CDI), elles ont souvent cette petite phrase pour moi « Pars tant que tu le peut », mais en me disant tout de même « Tu sais si moi je me lève tout les matins avec le sourire pour venir ici, c’est uniquement pour une seule raison : mes collègues »
Car oui le boulot est certe pas toujours drôle, mais on a la chance d’avoir une ambiance entre collègues assez incroyable.

J’en suis arriver la, parce qu’on m’a finalement beaucoup mis la pression, mes parents avaient des boulots de ouf, j’avais des capacités, un niveau scolaire hyper bon.
Sauf qu’arriver au moment du choix (après le bac), bah je savais pas du tout ce que je voulais faire.
J’ai choisi un BTS un peu au pif, qui faisait plaisir à mes parents, et au bout de 6 mois j’ai tout envoyer baladé.

Aujourd’hui je me plaint pas trop, mis à part que mon métier est mal vu, que je bosse le week end donc c’est un peu chiant, le salaire est clairement pourrit, y’a aucune possibilité d’évolution... mais j’ai pas mal d’avantages financier et logistique.

Mon mari a lui un BAC + 3, il est ouvrier paysagiste payé au SMIC.
Il se sent très bien comme ça aussi.

Il ressent aussi la pression familiale (d’autant qu’il vient d’une famille ayant eux aussi très bien réussi professionnellement parlant), je pense qu’ils voudraient qu’il monte son entreprise etc... Mais il en a absolument aucune envie.

Au final on est très heureux comme ça, on a pas réussi professionnellement parlant (aux yeux des autres), mais on a deux beaux enfants, du temps, une belle maison, nos boulots nous pourrissent pas la vie (ils nous poursuivent pas à la maison), et le peu qu’on gagne nous suffit pour vivre comme on lentend.

Alors des fois je me dit que j’aurais sûrement pu faire mieux, mais quand je vois certains échanges, que je vois certains de mes potes... Et ce que ça vaut le coup de trimer 50h semaine pour gagner 400 euros de plus et d’avoir un métier qui serait pas mal vu par les autres ? Pour l’instant la réponse est non :)

Vivre pour travailler sans hésiter...

Pas dans le sens être carriériste et gagner le maximum de sous, avoir la place la plus haute de la boîte.
Mais, faire chaque jour un métier qui me fait vibrer, qui me prend aux trippes et m'anime réellement afin de me sentir épanouir aussi bien d'un point de vue professionnel que personnel.

Je suis cavalière jeunes chevaux ainsi qu'enseignante d'équitation, en indépendante.
Et franchement, c'est mon aspiration de vie.
J'ai besoin de ce métier pour me sentir bien dans ma peau, dans ma vie.
Je trouve que l'on passe tellement de temps au travail que c'est pas pour y perdre son temps à s'ennuyer, à subir des tâches qui nous plaisent pas.

Perso j'avais des capacités de dingue à l'école, vraiment. Et pourtant je ne me suis jamais sentie à ma place en société "normale" scolaire, je m'ennuyais terriblement et n'attendais que d'aller au cheval le soir où je montais mes 4 chevaux que les proprios me confiaient. Idem les vacances, je séchais les cours dés que je le pouvais pour aller monter et fréquentait les personnes qui m'intéressais. J'aurais été capable de faire après le Bac, médecine, ingénieur... mais juste l'idée de ne plus monter à cheval m'angoissait réellement.
J'ai suivi un peu les conseils de mon entourage et j'ai fais un BTS diététique.
Après ça, j'ai tout plaqué et ai été embauchée comme cavalière soigneur dans mon écurie où je montais. J'avais 20 ans, un diplôme de secours et je me suis dis que c'était le moment de faire ce qui me faisait vivre tout simplement.

J'ai passé mon BPJEPS, me suis mis à mon compte derrière et me suis spécialisée dans les jeunes chevaux.
Ca fait 7 ans déjà. C'est pas facile comme métier: j'aurais jamais le salaire d'un cadre ou de certains ici même si je m'en sors plutôt pas mal à mon compte. Je peux travailler certaines semaines 60h, me prends la pluie, la grêle, le vent, la canicule en pleine tête assez régulièrement. Je dois bien ramassée 10 fois mon poids en crottins par jour, pousser quasi autant de paille par jour dans les box. Je rentre parfois éreintée, crevée, liquidée... Mais, j'ai vécu chaque minute de mon travail avec passion. J'ai souvent des paysages de nature splendide sous les yeux à tout moment de la journée comparé à ceux coincés dans les bouchons. Je monte autant en une journée ce que la majorité des proprios montent en une semaine.
Bref, chaque matin je souris en me levant et j'ai l'envie d'y aller même si je sais que j'aurais une journée de 12h car j'ai calé plusieurs clients, même si on est un samedi, qu'il est 6h et que tout le monde dort.

Avant, j'étais insomniaque, mal dans la vie que l'on me forçait à créer, dans la norme: un métier lambda, des horaires plus flexibles mais un ennui inconditionnel avec ça.
J'ai été à un moment contrainte de rebosser dans le monde normale pour blessure et j'ai jamais été autant peu motivée pour me lever le matin. Pourtant, je bossais 2 fois moins sur le mois, faisait seulement 7h de travail par jour contre 10/12h habituels, avait de nombreux avantages comme des horaires tranquilles, des tickets restos, voiture, mutuelle, congés payés. Mais je ne peux tout simplement pas subir un travail pour réaliser ma vie à côté, il me faut les deux.

Alors oui je ne serais jamais riche, serait surement comme là confortable pour vivre mais sans faire des extras de dingue. Mais, j'ai pas des aspirations de folie: un métier qui doit me passionner réellement, une jolie maison pour me sentir bien quand je suis chez moi, mes chiens avec qui je randonne beaucoup dés que je prend des congés ou du temps, ma famille et mes amis proches avec qui j'aime partager dés que j'ai une heure...
Bref, je me verrais bien dans 5 ans environ avec ma structure équestre où les chevaux vivent dans une éthique respectueuse à mes yeux, la nature à perte de vue autour de chez moi, les gens qui me sont chers m'entourer et mes chiens gambader dans tout ça. Allier en fin de compte vie et travail passion, pour être comblée...