Moi aussi je fais partie de la team qui a dépassé le demi-siècle
.
Je ne sais pas trop jusqu'où je vais aller dans ma réponse, je n'aime pas étaler ma vie perso sur un forum...
J'ai fait mes études car...je ne savais pas ce que je voulais faire plus tard, mais les matières me plaisaient et l'ouverture à la sortie était large. Tellement large que je ne bosse plus du tout dans mon secteur d'origine. Cela ne me pose aucun problème.
J'ai souvent changé de boite, parfois avec plaisir, quelques fois (plus rares) avec difficultés. J'en ai même quitté une avec des larmes. Cela ne signifie pas que tout y était parfait, que ce n'était pas difficile, mais l'ambiance de travail, l'impression de faire évoluer son poste, et d'apporter sa pierre à l'édifie, et de progresser. Clairement pour moi c'était le combo gagnant.
J'ai toujours eu la passion des chevaux, le seul métier que j'ai vaguement envisagé autour d'eux c'était véto. Mais, je me suis mis des barrières, je voyais cela trop physique pour moi, et je n'avais aucune envie de rentrer dans le système des prépa.
Ma mère me disait : si tu veux ton cheval, travaille à l'école. J'ai fait, (aucun mérite, j'avais plutôt des facilités)
Je dirais donc que je suis à cheval (quelle blaque!
) entre vivre pour travailler et travailler pour vivre.
Actuellement mon poste est très prenant, mais aussi très intéressant. Je suis manager, et l'un des aspects qui m'intéresse est celui là. Essayer d'accompagner l'équipe, faire progresser les gens dans leur poste, les appuyer mais aussi les développer. Cela peut paraitre pédant, mais j'aime et j'ose prétendre que j'y arrive quelque peu. J'ai un métier avec beaucoup de relations dans l'entreprise et en dehors, mes journées ne sont pas routinières, c'est plutôt à me demander si je vais pouvoir faire ce que je veux aujourd'hui sans nouvelle urgence à gérer (non, non, je ne suis pas dans le médical)
Bref, pour moi, un bon salaire est important. Maintenant depuis peu, l'assurance du lendemain devient une question de fond. J'ai plutôt un bon salaire, mais je me retrouve avec un gros poste logement (je sais, ce n'est pas fondamentalement une obligation, mais je ne veux pas rentrer dans l'explication et encore moins la justification) et du coup je compte et recompte pour voir si je peux repasser du côté obscur du propriétaire d'équidé
. Clairement j'ai besoin de savoir que je ne vais pas tirer le diable par la queue, j'ai vu ma mère le faire quand j'étais gosse, elle en a gardé le pli jusqu'à sa mort, et je crois qu'elle m'a laissé cela en héritage éducatif.
Par contre il m'est arrivé une fois de bosser et de m'y ennuyer terriblement, ça plus jamais
. J'ai eu ensuite des postes dans lesquels je ne m'éclatais pas pour divers raisons, des chefs tordus parfois, des ambiances de m...mais au moins je ne m'ennuyais pas à défaut de m'y épanouir. Clairement, ne rien avoir à faire, c'est insupportable
.
Je pense que la situation évolue, la façon de voir les choses peut parfois évoluer. Si on est seul ou en couple, avec ou sans enfants, cela peut faire basculer la balance d'un côté ou de l'autre selon les personnes.
Ce qui est dommage en France c'est justement que les changements de métier, de "carrière", de statut (de salarié à indépendant par exemple) sont assez mal vus. On a tendance à mettre ls gens dans des boites, et ne surtout pas les en sortir, alors que la richesse (dans tous les sens du terme) nait de la diversité. Je crois que cela commence un peu à changer, j'espère. Il y a plusieurs vies dans chacune des nôtres, pour le meilleur ou pour le pire
Désolée pour le pavé
. Je m'en vais me coucher.....j'ai un métier demain matin
....et un cours d'équitation demain soir