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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 23/03/2021 à 11h30

Bonjour à tous !

Je ne sais pas si un sujet existe déjà là dessus, mais dans le doute je me lance.

Depuis quelques temps je me pose des questions sur mon orientation professionnelle et sur le travail en général

J'ai 26 ans, en couple sans enfants, je suis graphiste/ webdesigner en CDI, j'ai la chance d'avoir un salaire correcte et des avantages type télétravail. Mais voilà, je ne ressents plus beaucoup d'intérêt pour mon boulot, je m'ennuie. Ça me plaît mais pas suffisamment pour me dire que je ferais ça toute ma vie. Je pensais me mettre en freelance pour travailler sur des projets qui me plaisent vraiment chose qui n'est pas toujours le cas actuellement, mais je ne suis pas encore fixée.

Ayant toujours été passionnée d'animaux, je voulais être assistante vétérinaire, mais la difficulté de trouver un patron et les impossibilités d'évolution m'ont fait changer de voie.
Aujourd'hui je réfléchis de plus en plus à ce que je veux/devrais faire. Je suis partagée entre me réorienter dans un métier qui me plaît (animalier) au risque de perdre en sécurité financière (cheval + chien + copain faut pouvoir assurer derrière) ou continuer dans mon métier et avoir les ressources nécessaires pour faire ce que j'aime à côté.

C'est difficile car aujourd'hui on accorde de plus en plus d'importance au fait de faire ce qu'on aime et quand je vois des personnes autour de moi être heureux dans leur boulot, je ressens une pointe d'envie. Mais d'un autre côté il faut reconnaître que sans finance on ne peut pas faire grand choses, quand je vois tous ces gens qui galèrent au SMIC

on nous martel aussi que le CDI aujourd'hui c'est le Graal qui ouvre toutes les portes (sécurité, crédit ...)

Travailler pour vivre ou vivre pour travailler, personellement j'ai été éduquée dans l'idée de travailler pour vivre tout comme mon compagnon, mais plus ça va, plus je tends dans l'autre sens, car on passe les 3/4 de sa vie au boulot après tout (sauf ceux qui gagnent au loto) donc autant faire quelque chose qui nous plaise.

Qu'en pensez-vous ? Avez-vous vécu ce genre de questionnement ? Comment l'avez-vous géré ? Est-ce-que vous avez sauter le pas de changer de voie ? Comment avez-vous géré l'impact que ça a pu avoir dans votre couple ?

C'est sûr que le contexte actuel n'aide pas et que je n'ai pas à me plaindre, clairement pas, certaines personnes n'ont pas le choix que de faire un travail difficile, mal payé etc sans parlé des restaurateurs, intermittent du spectacle etc qui sont en galère en ce moment. Mais j'ai encore la chance aujourd'hui d'avoir le choix et ce choix me perturbe de plus en plus.

Merci à tous pour vos retour d'expériences et/ou vos conseils

Édité par lilly49 le 23-03-2021 à 11h41

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 06h44

badmonster tu redis ce j'ai déjà dit. Oui il y a des métiers plus prenants que d'autres et où la condition du métier c'est d'être dispo tout le temps. Je ne parle pas de la forme libérale parce que là tu es ton propre patron, c'est encore différent. Même si tu as raison !

Comme je l'ai dit plus avant, on peut aussi choisir de faire un metiers qui nous plaît sans pour autant y passer 50/60h semaine. Mais on peut aus si vivre l'inverse

jinssa
Condescendante ?!

soit tu prends les choses bien personnellement soit tu te sens un peu trop vite piquée au vif.

Il y a une difference entre dire "C'est triste ce genre de vie " et dire "cela me rend triste de lire..."

Cela me rend triste parce que c'est ce que ça m'évoque. C'est tout.

tu as choisi un métier passion et comme dans la fin de mon message précédent, je félicite les personnes qui ont fait ce choix parce que c'est un rythme qu'il faut savoir tenir. MOI j'en suis incapable.

Par contre tout le monde n'a pas un métier passion et certains vivent au dessus de leurs moyens, ce qui leur incombe de devoir travailler plus, plus fort, plus vite. Et c'est ça qui moi me rend triste. Parce que j'ai une vision de la vie différente de la leur. C'est tout.

Je ne vois pas ce qu'il y a de condescendant là dedans. Faut arrêter de voir le mal là où il n'est pas.

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 07h19

tartine88 Ah mais bien sûr :)
Personnellement le rythme de mon travail me fatigue mais par contre quand j'y suis, je ne vois pas le temps passé, tout s'enchaîne, il est 9h et d'un coup mon ventre gargouille OH bah il est déjà 12h30 ! Alors que mon job d'été dans la banque, mais c'était d'un ennui... Pourtant j'avais du travail à faire mais au secours. C'était une autre fatigue mentale, mais plus jamais !

Après s'ils fonctionnent comme ça qu'ils l'ont choisi et que ça leur convient, y'a pas à être triste pour eux.

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 08h04

tartine88

tartine88 a écrit le 24/03/2021 à 19h30:

Et je felicite ces acteurs de la société même si jai de la peine pour eux.

C est plutôt cette phrase qui m à dérange.

Tu as de la peine pour des gens qui se sentent bien comme ça.

Oui je trouve que c est condescendant...

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 08h28

jinssa Je suis navrée que tu trouves ma phrase condescendante. Du coup je le précise : elle ne l'est pas et n'a pas vocation à l'être.

J'ai de la peine pour ces corps de métiers qui sont sur exploités, sous représentés, mal payés, dans des conditions pourries.

Il y aurait plus de personnel hospitalier, les passionnés de ce domaine pourraient travailler avec plaisir sans se tuer à la tâche et sans faire des heures à rallonge sans même pouvoir manger un morceau...

badmonster
Dans mon métier non plus je ne vois pas spécialement le temps passer. Ça bouge, on n'a pas le temps de regarder les mouches voler, on a l'ambiance bonne enfant (visiblement rare dans ce genre dentreprise ) du coup ça se passe bien.

Mais j'avoue avoir fait le choix de ne pas passer plus de 30h/semaine au travail parce que même si j'apprécie mon métier : 1) je gagne suffisamment pour vivre la vie qui me plaît passions comprises 2) je préfère de loin ma vie et mes activites perso

Dans l'idéal, plus tard, j'aimerais que mon métier soit "une activité annexe" de ma vie. Je ne sais pas comment le dire. Ma devise étant gagner moins mais vivre mieux...

Je conçois que tout le monde n'ai pas les mêmes envies. Perso je ne veux pas d'enfant, pas de piscine, pas de mariage. Par contre je veux garder mes chevaux et monter ma petite maison l'année pro

donc bien entendu que comme tout le monde je travaille. Mais après mon crédit maison j'espère pouvoir travailler encore moins en entreprise pour travailler davantage à la maison.

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 08h37

tartine88 ça rejoint ce que je disais, c'est plus les conditions de travail que le métier :) et c'est quand même malheureux qu'on en arrive là en France :(

tartine88 je conçois parfaitement ce que tu dis et je trouve ça super :) ça ne correspond pas à tout le monde, mais à plein de gens, et si toi ça te convient ben tant mieux :)
Et vraiment je respecte ça à 100% (travailler moins et adapter travail argent mode de vie).

J'ai des connaissances qui avant covid "profitaient de la vie" en bossant quelques mois, et qui, en se mettant au chômage, passaient l'hiver en Asie où la vie est "géniale et si peu chère " (à quel prix... ?). Autant clairement je comprends qu'on veuille bosser 6 mois par an et profiter 6 mois, mais pas avec l'argent de la solidarité nationale quoi

Heureusement où j'ai bossé un été l'ambiance était cool aussi parce que sinon, l'enfer ! Presque trop cool même. Un des employés arrivait et bornait en même temps que moi le matin, sauf qu'il se passait au moins 40 mn avant qu'il ne s'assoit à son bureau ! Au début je me demandais même s'il ne bossait pas aussi dans un autre service

(réponse non, mais une collègue de l'autre service était mariée avec un boulanger, et les croissants étaient bons)

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 08h43

Par défaut, je vis pour travailler.
J’ai besoin d’avoir une motivation pour me lever le matin, ce qui fait que j’ai beaucoup changé de boulot et de branche. J’en suis arrivée à être embauchée ingénieur informatique avec un diplôme en histoire de l’art.
Je suis dans une ville qui me plait moyen, je n’ai pas réussi en six ans à rencontrer des gens, à me lier. Le boulot du coup, ça m’occupe.
Je vis seule, sans enfant et en CDD. Et ça, c’est un point qui fait qu’on n’a pas tous les mêmes moyens dans la vie. En CDD, je ne peux pas emprunter, sauf à des taux indécents. Je gagne correctement ma vie (même si je suis mal rémunérée vu ce que je fais) mais j’ai déjà un cheval. Il est retraité, en pension, il me coûte un joli billet tous les mois. Je ne peux pas me permettre d’en acheter un second, entre le retraité, les charges et les impôts, c’est tendu. Je n’ai pas de grandes dépenses, en revanche vivre dans le rouge, c’est inconcevable pour moi, compter tout le temps, je ne le souhaite plus. Mon seul poste de dépenses pour me faire plaisir, c’est les vacances mais c’est pas grand luxe ni à l'étranger quoi...
Bref, aujourd’hui, j’ai le boulot et Heureusement, il me plait. J’ai eu le poste ennuyeux, mal payé ou bien payé, je l’ai quitté à chaque fois....même si j’avais autre chose à faire en perso, je ne pourrai pas reprendre un poste comme ça.

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Posté le 25/03/2021 à 08h49

badmonster Alors ceux qui vivent sur le dos du contriuable très peu pour moi... Je conçois qu'on bosse 6 mois et qu'on s'arrête autant mais avec son propre argent pas avec l'aide sociale

Mais oui voilà les conditions de travail. C'est surtout ça en fait qui me fait tiquer... Surtout !

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Posté le 25/03/2021 à 11h01

tartine88 peut être vais-je me faire lyncher mais je défends ma paroisse

C'est pas le cas de tout le monde, certains en six mois vont se faire un maxi billet qui pourrait leur permettre de vivre sans aide et confortablement le reste du temps (surtout s'ils s'envolent pour des pays peu chers). Mon chef m'a parlé de cadres notamment qui sur Paris, se font quelques mois de ouf avant de pointer au chômage (duquel ils perçoivent forcément beaucoup de sous). Effectivement là "l'éthique" est discutable.

Mais pour la plupart des saisonniers que je connais - dont moi - on varie entre SMIC et quoi... 1400€/mois ? Et dans ce cas, à moins de vivre non stop en camion sur un parking, ça me paraît compliqué de tenir à l'année sans chômage

Et entre la saison d'hiver et celle d'été, au fond des vallées, disons que le boulot ça ne court pas les rues, surtout pour du 2 x 3 mois, adaptables à la reprise progressive de la saison. Et sans compter qu'on a bien le droit à des vacances nous aussi et pour beaucoup récupérer les jours de congés qu'on a pas eu/pas pris

Alors oui, on pourrait se rapprocher des villes et chercher des contrats longs termes (et entrer en concurrence avec les gens qui ont un véritable besoin de stabilité). Mais dans ce cas monsieur et madame tout le monde pourront faire une croix sur les vacances telles qu'ils les connaissent, et l'Etat s'assoir sur 8% de son PIB. Sans parler du cas de l'agriculture (que je connais moins, et sans ce milieu il y a peut être plus de boulot à l'année).

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Posté le 25/03/2021 à 11h14

groubi Bah pour moi c'est pas à ça que sert le chômage en fait :/ Et pourtant j'ai plein de potes saisonniers qui fonctionnent comme ça. Mais globalement ils sont bien payés (parce qu'ils font beaucoup d'heures aussi hein je ne dis pas que c'est facile), et pour beaucoup nourris / logés / blanchis donc le salaire c'est presque "argent de poche".

Je pense que c'est bien moins fréquent chez les cadres (le problème reste le même pour moi) parce que c'est pas forcément des missions ponctuelles qu'ils ont, qu'il faut quand même de l'expérience. Après y'en a qui doivent le faire entre 2 contrats bien sûr mais c'est moins "systématique".

Édité par badmonster le 25-03-2021 à 11h16

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Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
Posté le 25/03/2021 à 11h27

badmonster c'est vrai que s'ils sont nourris blanchis logés ça change encore la donne

mais ce n'est le cas de personne par chez moi ! Comme un salarié "normal", le loyer/remboursement du crédit tombe tous les mois, l'alimentaire en grande surface dans les fonds de vallée ils se rincent... Enfin clairement vivre à l'année avec les salaires de la saison c'est chaud

La réforme de l'assurance chômage qui devrait être bientôt mise en place risque de faire mal au tourisme, parce que le saisonnier qui va se retrouver avec 650€ d'aide au lieu de 900€ (on parle pas de sommes mirobolantes hein !), c'est pas dit qu'il poursuivre. Une option ça va être se mettre au RSA, toucher des aides annexes et faire du black (donc plus cher pour l'Etat que de lui payer des ARE). Autre option, se barrer, contribuer à l'abandon des vallées et régression du tourisme, donc pas bon non plus.

Le chômage permet d'aider les gens... sans emploi justement

et la plupart des saisonniers passent obligatoirement par cette case là une ou deux fois l'an.

Édit anticipation :
Peut être certains diront que s'il y a moins de travailleurs saisonniers, ça fait du taf en plus pur les étudiants. Sauf que l'hiver bah un étudiant c'est pas disponible

et effectivement, l'été un étudiant va pouvoir faire le ménage ou l'accueil dans un camping, faire surveillant de baignade s'il a passé le diplôme... Mais jamais tu ne trouveras un étudiant guide de raft ou de canyon par exemple.

Édité par groubi le 25-03-2021 à 11h32

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Posté le 25/03/2021 à 11h30

Oui sans logement c'est sûr que c'est compliqué surtout si on habite près des zones touristiques !

Le chômage c'est pour les gens qui n'ont pas d'emploi parce qu'ils n'en trouvent pas, qu'ils ne peuvent pas, qu'ils font une ré orientation etc... pas pour les gens qui sont sans emploi parce qu'ils ne veulent pas travailler :)

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Posté le 25/03/2021 à 11h33

Mais du coup pourquoi ça ne s'appliquerait pas aux saisonniers, qui ne trouvent pas de taf au printemps et à l'automne ?

Édité par groubi le 25-03-2021 à 11h33

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Posté le 25/03/2021 à 12h01

groubi bah s'ils trouvent pas c'est une chose, mais ceux que je connais ne cherchent même pas, ils sont en vacances tout frais payés quoi.. voir ils partent à l'étranger.

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Posté le 25/03/2021 à 12h05

Pour moi y'a plusieurs choses là-dedans : les congés non pris sont payés en fin de contrat par les employeurs et non rémunérés par le chômage (ceétait comme ça quand je faisais la saison en tout cas).

POur les emplois saisonniers, clairement on ne peut pas recaser tout le monde en intersaison. Le chomage est un droit pour eux, ils sont en CDD. Ils cotisent pour, je ne vois pas le problème. Après on peut se poser la question pour des saisonniers qui enchainent les saisons avec le même employeur ... Peut-être que dans ce cas, l'employeur pourrait assumer les inter-saisons... Parce que souvent c'est pas les saisonniers qui sortent le plus de billes des saisons... mais qui est prêt comme employeur à perdre de sa marge (pour ceux qui font vraiment leur beurre, pas pour les petits) ? ou alors qui est prêt comme touriste à payer plus cher sur son budget vacances la rémunération du travailleur ?

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Posté le 25/03/2021 à 12h13

badmonster

Fais saisonnier si c'est tant la belle vie...

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