Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?

tam89 C'est pas faux :) je pense que je suis un peu biaisée parce que beaucoup de gens que je côtoie et qui ont des animaux l'ont comme passion / occupation / loisir principal :) et la vie sociale en découle (par ex club canin, canicross entre amis etc... ) :)

Tout ce qui est pas "essentiel" (je veux dire pour juste "vivre") je mets ça dans les plaisirs / loisirs mais tu as raison pour certains ça ne compte pas comme loisir :)

groubi Oui mais si ta passion c'est le vélo, avec mon vélo t'as vite fait le tour et tu baves sur les vélos en carbone à 10 000 balles (dont 600 de dérailleur bluetooth, oui oui), t'as envie d'essayer le dernier matos, tu roules plus donc tu uses etc. Après si t'as pas de thunes bah oui tu te contentes d'un vélo de récup aussi, y'en a qui font des tours du monde avec des merdes. Mais le plaisir et la performance est pas la même quand même. Enfin je me suis fait des potes de vélo, effectivement c'est un loisir bien moins bourgeois que l'équitation. Il n'empêche que la plupart se contentent pas d'un vélo tout pourri, aussi parce que le plaisir de bricoler tout le temps des pièces sur son vélo fait partie du hobby.

Y'a surement une question de tempérament mais je crois que c'est un peu le principe des passions quand même, cette espèce d'engrenage où t'as toujours envie de faire plus et de tester des nouveaux trucs. Après si on n'a pas de passion peut être qu'on parvient à se contenter des activités totalement gratuites. Et l'investissement maximal possible est très variable entre le dessin et l'aviation.

jinssa tu t'es sentie jugée ? mais en quoi ? Quand je parle de faire du concours et qu'on me répond que si on est au smic on en fait pas. Ben oui, c'est la réponse à tout en fait sans argent, et je trouve ça un peu frustrant. Regarder que ce que tu peux faire à la place, c'est bien gentil, mais si t'as trouvé un truc qui te plait déjà et que les autres trucs te plaisent moins ? Je peux pas supplanter l'équitation par la course à pied, j'aime juste pas assez ça. J'ai fait 10 ans sans équitation, j'ai pas trouvé un truc qui me plaise plus.

Et à la base, je faisais juste remarquer que je ne suis pas hyper séduite par l'idée d'être à la retraite sans argent. Parce que y'a plein de temps à tuer et t'es vite limité quand tu veux poursuivre des activités si tu n'as pas d'argent, tout simplement. Les activités communautaires coûtent rien cela dit et personne n'en a parlé, s'investir dans famille/assos c'est assez courant aussi mais faut pas être trop ermite :p.

Et de manière plus déprimante, devenir vieux ça coute assez cher. D'autant plus que je n'ai pas prévu d'avoir d'enfants et que je fréquente moi même assez peu de gens, pas trop de famille, donc je ne me fais pas trop d'illusions sur ma capacité à dépendre d'une communauté dans mon vieil âge.

Enfin ça me fait rire que tu dises ça car je me considère moi même plutôt ermite, je n'ai aucun problème à être seule et j'en ai même franchement besoin sinon je pète un câble (traumatisme des vacances en groupe de potes!), tout ça tout ça... Mais heureusement que j'ai des activités et une profession qui me font voir d'autres gens, parce que je trouve que c'est un bénéfice en fait. Je suis persuadée qu'on apprend au contact des autres humains c'est tout.

J'ai pas eu le courage de lire les 14 pages, mea culpa mais je partage quand même m'as petite experience.

Formation d'architecte intérieur, je trouve le métier passionnant, ça me plaît beaucoup, diplôme en poche c'est parti. 4 mois pour trouver un 1er emploi (bah on va pas vous embaucher sans expérience ! Ha...), je me retrouve à concevoir des cuisines dans un magasin d'électroménager mourant (zone désertée, bâtiment délabré...).
2 ans après, un de mes anciens profs me propose un poste dans une menuiserie d'agencement en tant que conceptrice de mobilier. Ça me plaît beaucoup, je découvre des choses, de nouveaux logiciels, etc.. 2 ans après la boîte change d'optique et j'ai de moins en moins de travail (plus de créations). Je finis par passer mes journées à regarder des séries sur l'ordi...

Je change de région et trouve un poste "parfait" sur le papier. Dessinatrice pour une toute petite boîte familiale d'architecture intérieure. Des jolis projets, de bons logiciels, top ! Oui mais... En fait la patronne est complètement cinglée et incompétente au possible, ils concoivent et vendent des projets mal pensés limites dangereux en abusant de la confiance de leurs clients et répondent "je m'en fous j'y vivrais pas" quand on le souligne... 6 mois avant de me sauver...
Dans les 2 boîtes qui ont suivi j'ai fait grosso modo le même boulot que dans la mon 2eme job, systématiquement pour des gros clients qui payent bien mais dont les projets sont d'une banalité sans nom (mcdo, carrefour, bureau vallée...).

2 ans dans chaque, je m'éc?ure, je m'ennuie, je déprime. Je suis bien payée mais j'ai l'impression de perdre mon temps, de courir après les minutes qu'il me reste dans la journée après le taf pour essayer de profiter de ma vie...
Et puis la dessus confinement ! Plus de passions, plus de loisirs, plus d'echappatoire. Juste le taf.

Bin du coup j'ai craqué et j'ai décidé de changer de mode de vie. J'ai acheté une jolie maison à retaper dans une autre région, je vais passer d'un loyer à 700 euros à 170 euros de crédit, la pension du cheval passe de 470 à 300... Bref J'envisage les choses différemment, tant pis si je reste au smig, si je ne gagne pas 1800 euros par mois. J'ai choisi un mode de vie différent, ou l'argent ne me contraint pas à un travail qui ne m'intéresse pas. Je vais faire ce qui me plaît, de la création et de la restauration de mobilier ancien, de la brocante, et pourquoi pas encore plein d'autres choses. Mais je ne veux plus être salariée, et je ne donnerais plus mes journées à un patron contre de l'argent. Ça n'en vaut pas le prix.

khymette

être passionné de quelque chose n'est pas nécessairement synonyme de toujours plus de consommation dans ce domaine. On peut être passionné et ne pas rechercher la performance, ni l'accumulation. Et oui des gens qui gagnent peu vivent leur vie de manière très heureuse, avec peu de frustrations (j'ai plein d'exemples dans mes proches). Après je crois que ça dépend des lieux de vie et surtout il ne fa=ut pas que ce soit subi.
De plus je reste persuadée que la lenteur a un vrai sens dans la vie : elle permet de savourer les plaisirs. Elle est assez mal vue dans notre société actuelle mais je pense qu'elle est peut être une solution à plein de nos problématiques.

Je suis d'accord avec toi.
Je prends mon exemple perso, après avoir navigué des années avec des kayaks de club, je me suis offert les miens. 3 disciplines, sur des modèles récents, ça m'a coûté un billet mais à moins que je ne les casse ils vont tous durer encore des années, aussi bien en loisir qu'en compèt. Même quand leur forme deviendra obsolète pour les meilleur.es (ce qui est déjà un peu le cas pour l'un d'eux) moi pour ce que j'en fais c'est ultra suffisant et j'ai encore plein de choses à apprendre avec. Donc pas besoin d'aller baver devant la dernière bête de course tout carbone à 3000 balles.

J'ai plein de connaissances qui naviguent dans des "poubelles" des années 2000, époque de l'innovation et des formes ultra improbables ^^ , bon pour le coup ils n'en feront jamais rien en compétition, mais ça tombe bien leur approche est totalement loisir.

Mon chéri vient de se mettre à l'enduro VTT, il adore ça, il vient de s'acheter son premier vélo (d'occas). D'ici quelques années il lâchera peut être, je sais pas, 5000 balles dans quelque chose de plus performant, mais je doute franchement qu'il y mette un jour 15000€ ! Parce que de toute façon, à moins de vouloir accrocher l'élite, ça ne servirait pas à grand chose d'autre que de dire "regardez j'ai un beau vélo !".

C'est comme en équitation, c'est pas parce que ton cheval est limité aux Club 2 que tu vas nécessairement baver sur une gravure à 20 000€ qui peut t'emmener en amateur voire plus.

Tout est une question de prétentions. Évidemment si l'objectif c'est d'être toujours plus performant, oui ça nécessite des thunes. Mais chacun ses aspirations !

Édit : d'ailleurs heureusement qu'il y a des gens branchés performance, ça permet des innovations bien profitables à ceux qui n'y aspirent pas ! En soi que mon copain perdent 20s par ci par là pour changer la hauteur de sa selle c'est pas grave, en attendant il est en adoration de sa selle télescopique et moi je ne regrette absolument pas de ne pas avoir connu les kayaks-péniche des années 70...

J'ai un taf que j'aime même si le covid m'use un peu...
Après, je trouve quand même qu'etre proprio est un poids non négligeable dans un budget: soit une pension, soit du terrain, l'encadrement, les frais vétos... Ma relation avec les chevaux (et chiens) me les rend indispensables. Du coup, je me dis que je travaille aussi pour qu'eux vivent confortablement!

galou1977

Je suis d'accord avec toi qu'avoir un ou des animaux ça peut être un poids dans le budget et qu'il faut avoir de l'argent pour subvenir à leurs besoins.

Mais souvent les gens "confondent" les réels besoins, quand je vois des gens qui bossent 8h par jour voir plus, sont absent de chez eux entre 9h et 11h selon certains cas, et qui à côté de ça disent avoir "pleiiin" d'argent pour subvenir aux besoins de leur chien et cheval, leur achète de la top nourriture, ont une super pension, leur achète le super couchage à 150 balles, des manteaux, des couvertures, la nouvelle selle, le nouveau super harnais à la mode ... bah ça me dérange.
Parce que autant pour un cheval ça ne me gène pas puisque le cheval du moment qu'il est au pré avec des potes il en a rien à faire de son humain donc ouai bosser à fond pour lui acheter des supers couvertures, les nouvelles guêtres ou autre c'est sympa et sans conséquence, autant pour un chien c'est pas la même...
Le chien est fait pour vivre avec son humain donc être absent 8h par jour voir plus même si à côté il a le super dodo méga moelleux, le nouveau harnais super génial, de la top nourriture, ça ne remplacera jamais la présence de son maître.

tam89
T'as pas tort... après, le chien, hors problème de santé (ligaments croisés, au hasard) représente une part du budget bien moins lourde qu'un cheval... je sais qu'on peut réduire les frais mais il y a une part incompressible avec soit la pension, soit des terrains et j'avoue être une obsédée de la cagnotte veto.
En fait je crois qu'il n'y a pas 10000 options entre des moyens confortables qui permettent de payer une pension (même au pré) ou un temps de travail plus réduit, avec une vie " simple " (pas péjoratif) qui laisse du temps à consacrer à ce qui est aussi du boulot mais pour soi.
gobi faisait la différence entre ces deux types de travail bien mieux que moi il y a quelques pages.
Pour ma part, l'activité professionnelle est nécessaire à mon équilibre perso: je suis du coup heureuse que mon travail me plaise et qu'il me permette de financer ma passion

galou1977

ah oui c'est sur que le budget cheval quand il est en pension est bien plus important que le budget chien c'est clair.

lilly49 Je te dirais de continuer ton metier en mettant de côté et quand tu as une petite "reserve" te mettre à chercher un metier plus interresant.
Comme disais un philosophe : fait un metier qui te plait et tu n'aura pas l'impression de travailler.
Personnellement j'aimerais plis tard être scientifique (travailler sur les trous noir)