agentmulder, certains de tes propos raisonne pas mal dans ce que je ressent, au moins en partie, et font parties des raisons qui m'ont pousser à repousser jusqu'à maintenant le fait de faire un enfant.
--> Comme toi, je déteste les intrusion des autres, surtout sur quelque chose d'aussi personnel, et j'ai du mal à me reconnaitre dans le quotidien "classique" d'un parent comme je peux le voir chez mes connaissances. Le discourt et ce que j'en vois finis toujours par "c'est très contraignant mais c'est un plaisir". Ok, mais je trouve quand même que la partie "contrainte" est souvent bien plus mise en avant !
On me le reproche souvent mais je compare énormément l'expérience d'avoir un bébé et d'avoir un chiot (ça vexe beaucoup), car j'y retrouve ce coté " c'est très contraignant mais c'est un plaisir" (mais c'est plus court aussi XD).
Sauf que quand j'ai pris un chien, en pensant les + et les - et bien je ne trouvais pas les - si contraignants, et même si il m'arrive de me plaindre de ces "contraintes", c'est tout même léger par rapport aux +, de mon point de vue, et je le dis.
Hors 90% des mamans autour de moi semblent beaucoup plus focaliser sur les moins, avec juste la petite phrase "mais c'est un plaisir / une chose magnifique" derrière. Je comprend que se plaindre est agréable, mais de l'extérieur du coup, à moi, cela me donne l'impression qu'elles n'en sont pas très heureuses.
Heureusement j'ai une amie d'enfance qui ne vie pas du tout la chose comme ça (et n'a pas changé de caractère du tout au tout en faisant un enfant, ce que je vois beaucoup aussi), ainsi que ma propre mère que je n'entend jamais râler de cette façon quand elle parle d'enfant (mais peut etre que j'ai été une enfant exceptionnelle

qui sait XD)
--> J'ai peur de tous les impactes potentiels sur mon corps. Vessie, tension, diabète de grossesse (une de mes grand mère en a fait et l'a même gardé par la suite alors qu'elle n'en avait pas avant, ou pas détecté)... En vérité, je pense que le passage par la grossesse a été l'une des choses qui ont retardé le plus ma décision d'en faire un. Et ne revenons pas sur le fait que pendant la grossesse, notre propre corps ne nous appartient plus vraiment.
Autre chose dont je me suis rendu compte, c'est que j'ai peur d'être tiraillé entre deux parties de ma personnalité sans pouvoir vraiment en embrasser une ou l'autre.
--> À la fois, je ne me vois pas arrêter de travailler longtemps. J'aime mon métier, j'aime bouger, et j'ai été éduqué, notamment par mon père, dans le sens ou travailler est important pour son développement personnel.
--> D'un autre coté, ma mère s'est arrêté de travailler jusqu'à ce que j'entre au collège pour m'élever, et je n'aurai pas pu rêver mieux ! Jamais de cantine, jamais de périscolaire, tous les moment partager avec elle que beaucoup de mes amis n'avaient pas... Ça a forgé notre relation de confiance et de compréhension, une relation que je retrouve rarement entre mes amies et leurs mamans (après, il n'y a pas que le fait qu'elle ne travaillait pas qui joue évidement, mais ça en fait partie).
En plus j'aime m'occuper de quelqu'un, organiser la maison, le jardin... Mais en même temps qu'un travail c'est si difficile !
En tant que prof, je vois aussi la différence entre les élèves qui sont au périscolaire de 7h30 au matin à 18h le soir, et ceux dont les parents ne travaillent pas, surtout au niveau fatigue, mais aussi parfois au niveau relationnel... Mais en même temps, de nos jours c'est très dur voir impossible si l'un des parents ne travail pas !
Tout ça influe sur nos essais d'enfants par exemple. Il y a des mois ou nous n'essaieront pas car naissance pendant les vacances d'été, donc entre guillemet, le congé maternité tombe mal, alors que si il peut etre suivis par les vacances d'été, alors ça veut dire plus de temps avec son enfant avant d'avoir besoin de le faire garder...
Congé parental on ne peut absolument pas se le permettre financièrement (ou 1 mois ou 2 quoi). De mon coté, c'est moi qui gagne le plus et on ne s'en sortirait pas longtemps avec la différence entre mon salaire et ce que je toucherai si je prenais un congé, et du coté de mon mari, il sort de plus de 3ans de chômage, il vient d'avoir un CDI, ce sera difficile de s'arrêter si on pense un minima à l'avenir, même si la retraite est loin.
Alors j'ai la chance de pouvoir me dire que je peux demander un 80% voir un 50% (on a pas encore étudié le truc, en même temps on commence les essais) et que c'est de droit jusqu'au 3 ans de l'enfant... Mais je me dis que toutes n'ont pas la même possibilité et que ça doit etre encore plus dur à vivre.