Je réponds un peu tardivement, il y a eu pas mal de pages entre temps mais je prends le temps de répondre à
alecto et
khady
Alecto : J'ai revendiqué jusqu'à mes 31 ans ne pas vouloir d'enfants, j'ai très longtemps était celle qui disait "ah mon dieu les gosses quelle horreur, j'aime pas les gosses".
Aujourd'hui; je trouve ça tout aussi con que de dire "j'aime pas les vieux" / "j'aime pas les ados" / "j'aime pas les handicapés".
C'est mon point de vue hein, mais je pense qu'à l'époque, j'aimais surtout l'idée de me rendre différente des autres, de me rendre "cool" en ayant moi un projet de vie différent de la plupart des gens et ce en affirmant que façon les gosses c'était nul.
C'est tout simplement qu'ils me mettaient mal à l'aise ça c'est vrai car je ne connaissais pas. Et encore aujourd'hui certains gosses me mettent mal à l'aise mais tout comme certains adultes.
Un enfant, c'est un individu avant tout. Et maintenant que j'en ai, en fait je les trouve fascinants les enfants. Et je me demande comment j'ai pu penser qu'ils étaient dénués d'intérêt ?
Je m'émerveille chaque jour de leurs capacités d'apprentissage, tout ce qu'ils apprennent et découvrent en si peu de temps ! Leur innocence, leur naïveté, leur joie de vivre, leur émerveillement de chaque petite chose de la vie est si rafraichissante et inspirante.
En tout cas finalement plus que certains adultes blasés de la vie qui ne s'émerveillent plus de rien et qui broient du noir sans cesse.
C'est tellement réducteur je trouve de dire "j'aime pas les gosses". Perso, je suis et j'ai toujours été quelqu'un de sociable, je ne vois pas pourquoi j'avais décrété que les gosses n'étaient pas dignes d'intérêt. Alors avec certains oui, le feeling n'est pas là. Certains me saoulent, j'en trouvent certains chiants, malaisants etc mais tout comme ça l'est avec des adultes.
Bon voilà moi j'ai switché. Je pense vraiment que je voulais me donner un genre, je m'étais auto-convaincue que je ne voulais d'enfants, que je les aimais pas car ça représentait pour moi s'enfermer dans un schéma classique, ennuyeux, pas fun, pas cool. J'avais envie d'être un peu rebelle, un peu à la marge pour me sentir exister. J'avais trop peur d'être comme tout le monde, c'est finalement ça qui me faisait peur.
J'en arrive du coup à répondre à Khady, c'est en ça que je dis que MES raisons pour ne pas vouloir d'enfants n'étaient pas les bonnes. Je parle en mon nom. Evidemment que plein de gens ont de très "bonnes" raisons de ne pas vouloir d'enfants (j'ai autour de moi beaucoup de gens d'ailleurs qui n'en veulent pas) et des gens qui font peut-être des gosses pour de "mauvaises" raisons.
Je pense que des fois de toute façon on ne peut pas expliquer pourquoi on veut ou ne veut pas, c'est comme ça c'est tout.
En fait avoir des enfants au contraire je trouve que ça correspond finalement super bien à ma personnalité haha.
Je crois que y'a encore quelques années, je pensais qu'avoir des enfants c'était devenir comme ci-comme ça.
En fait c'est pas du tout la parentalité qui nous définit. Je me sens très proche de gens qui n'ont pas (et n'en veulent pas) d'enfants et à 1000 lieux de certains parents. Car je ne suis pas qu'une mère.
La vie de certains parents ne me fait pas du tout rêver, la vie de certains oui. Finalement ce n'est pas du tout le fait d'avoir des enfants ou non qui définit qui on est et la vie qu'on mène.
Je voyage beaucoup plus et je sors beaucoup plus depuis que j'ai des enfants ! Et oui...car j'ai changé de mec en fait
Et surtout je vois la parentalité comme une expérience dans ma vie, et finalement cet état de "parents d'enfants en bas-âge" ne dure que très peu de temps à l'échelle d'une vie.
Pour rebondir sur la pression sociétale, perso quand je me disais "childfree" j'ai franchement jamais ressenti de pression particulière (je dois être bien entourée) pourtant j'étais mariée, en couple depuis longtemps, j'arrivais à la trentaine. Je trouve les injonctions et les pressions plus fortes en tant que mère finalement je crois.