|  | Dans le cas d'une EED ou CEED j'ai vraiment, vraiment du mal comment on pourrait utiliser ses mains autrement qu'avec un couloir de rênes ? Enfin, c'est une action d'ensemble, j'avoue que je ne vois pas comment demander le pli avec une main, autre chose avec une autre... Si il y a bien UN enseignement qu'on me répète depuis que je monte, c'est "Garde tes mains ensemble !". Je sais que dans le cas de flexions latérales, les mains se dissocient, c'est évident. Mais dans le cas d'un cercle, d'une EED, ou je ne sais quoi encore, je n'arrive même pas à me figurer l'utilisation des mains autrement.
Quelqu'un pourrait me l'expliquer ? Parce que là, cette idée, ça me déroute. |
|
|
C'est juste une histoire d'intensité du contact.
Dans la rêne externe, le contact est permanent, franc, puisque c'est la rêne régulatrice (elle contrôle l'angle d'incurvation et contrôle les épaules pour éviter qu'elles ne dérapent vers l'extérieur).
Dans la rêne interne, le contact est plus moelleux, c'est-à-dire que le cheval ne doit y résister en aucun cas.
En France, on utilise la rêne d'ouverture qui invite le cheval à donner le pli. Pour éviter les résistances, cette action se fait en discontinu, alors que le contact reste constant sur la rêne externe. Le cheval bien dressé va donc se gainer uniquement sur la rêne externe lors de l'incurvation. (ça ne veut pas dire que l'autre main fait n'importe quoi, elle se fait juste oublier mais reste là au cas où l'attitude se dérègle)
Et oui, une EED peut se faire sans tension dans la rêne interne, juste un contact léger, en garde-fou, au cas où. Une fois que le cheval (bien dressé) s'est installé dans la figure, la position globale du cavalier suffit (orientation des épaules, assiette du bassin jusqu'à la jambe, rêne externe tendue qui gère l'amplitude et l'angle) et quand le couple se connait très bien, cette position globale suffit même à mettre le cheval dans l'attitude.
En Allemagne (équitation traditionnelle), le cheval est posé franchement sur son mors, avec une tension égale sur les 2 rênes, les 2 mains sont indissociables, la rêne d'ouverture n'existe pas, ce sont les coudes qui travaillent avec souplesse, et effectivement, quand un coude recule un peu, l'autre reste à sa place ou à la limite, avance légèrement pour obtenir l'intensité de la flexion d'encolure désirée.
Le cheval bien dressé ne résiste pas, il suit les demandes en permanence, on dit qu'il est perméable. ca doit se faire comme dans du beurre (dans la belle équitation).