Equitation éthologique ?

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Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 25/11/2011 à 23h36

Ce post n'a pas pour but t'entamer une nouvelle discussion opposant "équitation classique" et "équitation éthologique dite équitation naturelle",
(d'ailleurs comment l'équitation pourrait-elle être "naturelle" ?),
Je ne souhaite pas participer à une discussion stérile entre ''pour" ou "contre" , merci de ne pas transformer ce post en un échange de propos contradictoires sans fin, le but n'est pas de faire changer d'avis les uns ou les autres, juste d'apporter quelques éléments de réflexion à chacun !

Je tiens à partager cette publication pour la justesse et la qualité du propos, ceux qui liront en tireront chacun à leur niveau et selon leur sensibilité, leurs conclusions personnelles.

Si j'avais eu les compétences pour exprimer ce qui est dit dans cet article, je l'aurais fait moi même, depuis longtemps!

J'évite toujours de prendre parti sur les pratiques dites de "l'éthologie" parce que je sais bien que ceux qui adhèrent à cette "mode", le font en toute sincérité et dans le but d'évoluer vers une meilleure équitation !
Mon point de vue depuis toujours est que l'éthologie est une aide précieuse en équitation , mais l'équitation éthologique est pour moi une illusion qui a pour seule réalité de générer des sommes considérables à quelques "gourous" ... un bon filon commercial parmi tant d'autres et des milliers de cavaliers ou amoureux des chevaux qui tentent de mieux faire ... ( je n'entrerai pas dans une polémique là-dessus).

Je sais bien que ce post va blesser les certitudes de certains, je respecte tous les points de vue, merci de répondre avec courtoisie et d'avoir des échanges cordiaux entre vous.
Je ne sais pas encore si je participerai à la discussion si elle s'installe, car j'ai déjà dit l'essentiel de ma pensée ici .

Merci



Unité de Recherche en éthologie

Le 6 septembre 2003

Pour la sauvegarde des cavaliers et des chevaux,
Pour la sauvegarde de l’équitation française,
Soyons clairs…

Les éthologues de notre station de recherche, saturés par le battage médiatique autour d’une pseudo-éthologie et inquiétés par l’adhésion de la Fédération Française d’Equitation et de nombreux cavaliers à cet endoctrinement, se mobilisent pour remettre les choses au point. Notre vocation première est de faire de la recherche et de la diffuser et non de rentrer dans des polémiques couvrant des intérêts commerciaux certains, mais alors que la Fédération Française d’Equitation officialise ces pratiques, trop c’est trop, et nous ne pouvons plus laisser dire et faire n’importe quoi sans réagir.
Tout d’abord, le discours et les pratiques des chuchoteurs, nouveaux maîtres et autres bonimenteurs ne sont en aucun cas de l’éthologie.
L’éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C’est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l’éthologie sur une seule espèce : on ne comprendra rien au comportement d’un cheval ou de tout autre animal si on n’a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l’évolution des comportements liée à l’évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux…
Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine ait ce genre de connaissances ! On est à peu près dans le même rapport qu’entre le rebouteux et le médecin ostéopathe !
De plus, l’expression « équitation éthologique » ne veut rien dire : l’éthologie est une science d’observation, pas d’intervention sur l’animal.
Si encore leur pseudo-éthologie était sérieuse … mais ils propagent les erreurs les plus extravagantes avec un aplomb extraordinaire !
En voici quelques exemples (hélas) non exhaustifs :

Tous insistent sur le modèle prédateur/proie du rapport homme/cheval.

•Heureusement, la vie d’un cheval, même dans la nature, ne consiste pas à être une proie permanente et les « programmes anti-prédateurs » de fuite ou de défense n’ont pas l’occasion de fonctionner très souvent. Pour ce qui est du prédateur, nous voyons ces manipulateurs à peu près en permanence dans des attitudes de primate chasseur, poursuivant le cheval en agitant un bâton à l’extrémité duquel est noué un morceau de bâche en plastique noir, piétiner, et autres grimaces que nous connaissons bien en primatologie dans les confrontations entre mâles. Le bâton lui-même est un morceau de tube métallique laqué blanc, coiffé d’un bouchon en caoutchouc à chaque extrémité, qui a été mis à la mode par Parelli sous le nom de « carot stick », le bâton carotte, parce qu’il s’en sert parfois pour caresser le cheval. En bref, ils ont réinventé la cravache de dressage…
Notons enfin que « prédateur » n’est pas non plus un statut, mais une activité vitale, la prédation, obligatoire pour les carnivores, et facultative pour les omnivores comme l’homme (chasseur-cueilleur). Celui-ci peut très bien adopter un comportement « cueilleur » et s’insérer dans la vie sociale du cheval qu’il faut bien entendu connaître, et non interpréter, ce qui n’est pas le cas général.

Tous prêtent au cheval une organisation sociale de type humain, et parlent de « chef », de « dominant qui dirige », de « leader ou de jument qui conduit la harde », et autres fantaisies de livres pour enfants…

• Ils ignorent que la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau (c’est-à-dire où tout le monde surveille tout le monde) d’une dizaine d’individus, poulains compris, où chacun garde son autonomie et son indépendance, et non une structure pyramidale avec un chef (où tout le monde surveille un individu : le chef). Il n’y a pas de chef chez les chevaux (rappelons qu’un chef est celui qui organise l’activité des autres, un dominant est celui qui est prioritaire dans l’accès aux biens de consommation, et un leader, celui dont l’activité paraît intéressante aux autres qui ont, pour cette raison, tendance à l’imiter sans qu’il y soit pour rien). Les règles à respecter sont de ne pas s’écarter du groupe ( l’étalon étant chargé de ramener les égarés par le herding, qui est une activité de sécurité et non une activité de chef), de respecter l’espace personnel et la priorité d’accès aux biens de consommation de ceux qui sont au-dessus dans la hiérarchie de dominance et de faire respecter les prérogatives correspondant à son propre rang par ceux qui sont en dessous. Donc, dans le groupe, personne ne dirige personne ; cela n’empêche pas un fonctionnement cohérent du groupe basé sur l’imitation sociale, l’aspiration sociale, la phobie de s’écarter et le respect de la hiérarchie de dominance, qui entraînent une auto-organisation permanente sans avoir besoin de « diriger ».

Ils ignorent qu’il existe différents types d’agressivité et pas seulement celle du prédateur (que eux même utilisent en permanence sous l’appellation « méthode douce »):

• Outre l’agressivité de prédation il y a aussi l’agressivité défensive, l’agressivité de compétition sociale et l’agressivité de dérivation d’angoisse ou d’irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n’ont en commun que de mobiliser l’axe H.H.A. (hypothalamus/hypophyse/Adreno-cortical) que l’on appelle souvent « l ‘axe du mal » parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l’origine de nombreuses pathologies.

Ils ignorent que la « soumission » obtenue par les méthode du type « join-up » est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Klüver-Bucy :

• Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du join-up et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l’action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l’axe H.H.A. qui aboutit à « shooter » l’animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions) par la libération de radicaux libres provenant de mécanismes oxydatifs exagérés. Les animaux ainsi traités « manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l’homme se sont apprivoisés et n’ont montré ni peur ni agressivité ».

Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néocortex associatif, ne lui permet pas de « comprendre » au sens humain du mot.

• Le cheval n’atteint pas le niveau de la « décentration » qui permet à l’homme de se voir et de se mettre à la place de l’autre. Il reste à un niveau égocentrique et sensori_moteur : il perçoit des sensations et il y répond en fonction des programmes propres à l’espèce, de son tempérament, de son vécu et de ses émotions. « Comprendre » n’existe pas dans le cerveau d’un cheval : il ressent et réagit puis apprend en fonction du résultat de son action qui active soit le circuit de la récompense (M.F.B.), soit le circuit de la punition (P.V.S.). Les centres de décision de l’action restent, chez le cheval, à l’étage émotif du cerveau puisqu’il ne possède pas l’étage logique dont l’homme dispose.

Ils ignorent que tout débourrage rapide fait nécessairement appel à l’inhibition conditionnée, qui mobilise le système PVS et l’axe HHA dont nous avons parlé pour la « soumission ».

• Le cheval « shooté » aux endorphines se laisse évidemment monter… et la méthode paraît douce car il n’y a pas de violence apparente. Toutes les pratiques qui visent à immobiliser rapidement le cheval rentrent dans cette catégorie et certaines basculent franchement du coté de la maltraitance.
• Les méthodes réellement douces font appel à « l'habituation » qui est un mécanisme physiologique de désensibilisation sensorielle progressive et non de blocage moteur. Elle a l’inconvénient d’être lente (au minimum quinze jours à trois semaines) car elle repose sur un grand nombre de répétitions des stimuli avec une intensité faible au départ puis progressivement croissante.

Ils ignorent qu’un cheval adulte ne joue plus et que les « jeux » pratiqués ne le sont que pour l’homme…

• La fonction du jeu, uniquement chez les jeunes, est de roder les programmes d’actions qui seront utiles plus tard chez l’adulte. Chez celui-ci, les programmes « ouverts » du jeu se referment et les comportements qui ressemblent tellement à du jeu ne sont plus que des fonctions d’évacuation des tensions.

Ils ignorent que les agressions et les blocages répétés qu’ils font subir en permanence à leur cheval provoquent obligatoirement à plus où moins long terme des séquelles variées.

• Nous avons filmé une jument prise de coliques pendant les manipulations effectuées comme « démonstration » par un intervenant connu et apprécié du public. Voici quelques séquelles possibles liées au stress de l’inhibition de l’action, relevées dans diverses publications scientifiques :
- diminution du flux sanguin dans des zones du cerveau participant à la motivation et à la décision.
- La corticostérone produite entraîne des morts cellulaires dans l’hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage.
- L’accoutumance aux endorphines produites entrave la prolifération des cellules granulaires du même hippocampe.
- Troubles de l’attention, de l’anticipation et de la prise de décision.
- Troubles du sommeil.
- Syndrome de résignation, syndrome de Klüver-Bucy.
- Ulcération gastrique, fréquente chez les trotteurs.
- Micro-hémorragies intestinales se traduisant par des coliques.
- Tics variés (tic aérophagique, tic à l’ours, hyperkinésie).
- Baisse importante des défenses immunitaires (hyper sensibilité aux maladies banales, au parasitisme, etc…;)
- Etc…

Ils ignorent que la vision n’est pas le sens de référence du cheval, mais que c’est toujours à l’olfaction que le cheval se réfère en dernier ressort.

• La position latérale des yeux lui donne une vision panoramique étendue, mais pas de vision binoculaire donnant la vision du relief. Il ne possède pas de fovéa sur laquelle l’oeil humain centre les images à l’aide des muscles oculo-moteurs. Ses cellules ganglionaires sensibles sont concentrées sur une étroite ligne naso-temporale, et le sens du relief est provoqué par le déplacement de l’image le long de cette ligne, l’oeil restant relativement fixe. Pour percevoir le relief, il faut donc que l’objet soit en mouvement par rapport au cheval ou que lui-même se déplace par rapport à l’objet. Cela est particulièrement important pour la perception du relief d’un obstacle et l’on voit bien que, dans un saut de pied ferme, soit il saute avec une très grande marge de sécurité, soit il passe carrément à travers. D’autres caractères, comme la forme non sphérique de la cornée et un nombre d’aires visuelles dans le cerveau plus réduit que nous, le spécialise dans la détection très fine du moindre mouvement. Mais, par ailleurs, il essayera toujours de vérifier ce qu’il a vu en allant sentir, l’olfaction restant son sens de référence. L’audition, elle, par la position des oreilles, indique vers quoi le cheval porte son attention, et les deux oreilles tournées vers l’arrière, mais non plaquées, indiquent qu’il porte son attention vers ses sensations corporelles, par exemple lorsque nous utilisons une action des aides.

Ils ignorent que faire faire demi-tour à un cheval sur la piste, tête vers l’extérieur, en lui barrant le passage, constitue une agression caractérisée (un chien de chasse fait ainsi changer de direction l'animal qu'il poursuit) provoquant fuite et stress.

• De récents enregistrements au cardio-fréquencemètre effectués dans notre station sur le changement de main par aspiration vers l’intérieur et par barrage et demi-tour par l’extérieur, ont montré que la première méthode, pour un cheval donné, maintenait le rythme cardiaque aux environs de 130 pulsations et entraînait même une baisse de plusieurs points pendant le mouvement. Au contraire, la seconde méthode entraîne un pic brutal de fréquence qui monte aux environs de 200 pulsations. Il en est de même pour les pratiques du genre join-up qui entraîne, non plus un pic, mais un large palier durable à cette fréquence très élevée.



CONCLUSION
Nous arrêterons là cette énumération, car on pourrait écrire un livre entier avec ce qu’ils ignorent et enseignent néanmoins avec aplomb, sans aucune qualification ou avec des diplômes auto-créés au dépend de ceux qui ont passé du temps à obtenir un B.E.
L’analyse éthologique des écrits, des discours et des pratiques sur le terrain de chacun d’eux qui a été entreprise par notre station de recherche fait ressortir que :
- Tous sont des manipulateurs efficaces de chevaux (et pas seulement de chevaux !), se préoccupant peu du bien fondé de leur discours ou de leur pratique du moment qu’ils obtiennent des résultats rapides et, de préférence spectaculaires, ce que Georges Charpak appelle « l’effet Barnum ».
- Ils utilisent des méthodes qui n’ont rien de nouveau puisqu’elles sont utilisées depuis des décennies dans le dressage des chevaux de cirque que nous avons étudié dès les années soixante. Elles sont basées sur des conditionnements de type S et sur des inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de « robotiser » le cheval, ce qui est utile pour le spectacle mais mène à une impasse en ce qui concerne l’équitation classique.
- Leurs écrits et leurs discours, particulièrement adroits, sont très plaisants et correspondent très bien au discours que les cavaliers, déçus de la pédagogie actuelle, sont heureux d’entendre. Les mots respect , confiance, accord du cheval, etc. reviennent sans cesse alors qu’il faudrait parler d’aliénation.
- Car, malheureusement, leur pratique ne correspond jamais au discours qui l’accompagne. Cette pratique est d’autant plus dangereuse que la violence qu’elle utilise n’est pas une violence visible de l’extérieur. Elle s’apparente plutôt à ce qu’on connaît chez l’homme sous le nom de « lavage de cerveau ». Nous avons vu et enregistré un cheval faire une colique et un autre s’arrêter en sueur, la verge pendante, ce qui signe un taux élevé d’endorphine dans le sang.
Les méthodes classiques de débourrage avec travail à la longe suivi de travail aux longues rênes, avant tout travail monté, exécuté en prenant du temps (en moyenne un mois), et le travail monté correctement pratiqué selon les principes de l’Ecole Française sont certainement plus douces.
Il est certain que la pédagogie et la pratique dans l’Ecole Française nécessiteraient un dépoussiérage utilisant les connaissances récentes en éthologie scientifique, en neurophysiologie (isopraxie, neurones miroirs…;), en biomécanique, etc. si nous souhaitons que l’objectif, dans notre pays, ne s’oriente pas uniquement vers une équitation de tout terrain, sans selle et sans embouchure, … et avec un grand chapeau !



Ce document a été rédigé par :
Jean-Claude Barrey, éthologue, Directeur de la Station de Recherche, chargé de cours en éthologie pour la formation continue T.A.C. à Paris VI, intervenant pendant cinq années consécutives en éthologie équine à l’ENE pour la formation des élèves instructeurs, intervenant dans plusieurs circonscriptions des Haras Nationaux et dans des établissement d’enseignement aux métiers du cheval, ancien cavalier de dressage de 2ème catégorie, juge de dressage membre du CFJD.
Nadège Miklas, Doctorat en Biologie du comportement à Paris XIII.

Prairies

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Posté le 03/12/2011 à 01h34


euterpe94 a écrit le 03/12/2011 à 01h07:
T'es ridicule.


Alors là je suis déçue. Sincèrement.

Tout ca pour ... ca ?

Bon c'est pas tout mais j'ai un déménagement à préparer, des saillies à choisir, des jeunes à débourrer etc, ...

alors, je vous laisse


Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 03/12/2011 à 01h55

Alors , moi j'ai appris à partir au galop EXACTEMENT comme il l'explique dans cette vidéo ! c'est d'ailleurs la 1ère fois depuis bien longtemps que j'entends à nouveau quelqu'un donner ces consignes ...

J'ai aussi appris à mes filles à à déclencher le galop comme ça , depuis toute petites, interdiction de "tomber" dans le galop en carrière comme en ballade !

Seule petite nuance, on ne m'a jamais dit d'aller jusqu'à "pivoter" le haut du corps vers l'extérieur, mais il faut bien comprendre qu'il explique à la cavalière comment avec son corps (notamment en variant la répartition du poids) favoriser l'engagement à droite : et comme dans toute démonstration, pour bien faire sentir ce qui est recherché on passe par une phase ou le mouvement est exagéré, beaucoup de pédagogue font comme ça .
Pour ce qui est de "durcir" la fesse , moi on me disait de mettre du poids sur la fesse, c'est peut-être plus parlant , et ça va toujours dans le même sens , libérer le côté gauche et solliciter le côté droit .
Enfin , suite logique , pour mettre le cheval dans l'attitude du galop, jambe extérieur légèrement reculée en soutient pour "pousser" le postérieur droit sous la masse, jambe intérieure légèrement avancée (je dirais glissée) en avant pour déclencher le galop.
C'est juste une histoire de mécanique , on place les choses de telle sorte que ça ne peut que partir au galop ...
Le coup de cravache c'est pour assurer à la débutante un départ réussi . (je dis débutante car elle est au minimum débutante dans cette méthode de départ au galop, et elle n'arrive pas à garder le cheval bien longtemps au galop donc ...) Il lui dit de ne pas hésiter pour que le coup de cravache soit franc et bien compris comme un ordre ferme et sans équivoque par le cheval car il sait que la cavalière ne va pas être très nette dans sa demande corporelle : elle tâtonne et ne sait pas encore quelle sensation elle recherche et comment son corps va pouvoir demander le galop ... elle est au stade de la découverte du mouvement et il est important qu'elle puisse réussir son départ pour sentir comment le cheval suit son corps dans cette attitude .
C'est comme quand à l'obstacle on vous dit d'aller toucher les oreilles pour vous faire sentir que les bras doivent s'allonger avec l'encolure ... bien sûr que vous n'allez pas faire ça toute votre vie ... et bien sûr qu'elle ne va pas se tortiller sur son cheval pour avancer une hanche et reculer l'épaule opposée !
Rappelez-vous la 1ère fois que vous avez SENTI un déplacement latéral ... on peut vous l'expliquer en long, en large et en travers, mais on ne sait pas ce que c'est tant qu'on ne l'a pas vécu sous ses fesses !

Peu à peu, avec le travail, cheval et cavalier se comprennent par des mouvements imperceptibles , c'est tout le bonheur du dressage ....

On se rend très bien compte que notre attitude est déterminante dans le fonctionnement du cheval quand on monte un cheval qui n'est pas blasé par des coups de talons incessants, la bouche durcie par des mains qui s'accrochent, le dos tanné par les heures de reprises et qui bien brave fait son boulot quoi qu'il se passe . (gentils chevaux d'apprentissage , on ne les remerciera jamais assez ).
Car en fait il suffit souvent juste d'une petite erreur, tirer un peu sur la rêne extérieure par exemple pour faire "basculer" le cheval , et le faire changer de pied : c'est flagrant avec des chevaux délicats . J'en ai une à la maison qui ne pardonne pas et te met ta reprise en live si tu as le malheur de faire plus que de juste la "garder" sur la rêne extérieure ... change de pied, rechange , se désunie , un vrai calvaire !

Juste un dernier mot , il paraît qu'à Saumur aussi ils partent au galop en avançant la jambe intérieure ...



P.S :
Euterpe , tu t'es un peu emmêlé les pinceaux entre la gauche et la droite je crois ...


Prairies , on fume le calumet de la paix ou vous allez vous arracher les cheveux encore longtemps ???





Laya83

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Posté le 03/12/2011 à 15h41


atoll a écrit le 02/12/2011 à 16h11:
Me revoilà j'ai repensé a une chose que j'avais lu, comme quoi, ce que font les chuchoteurs, de désensibiliser aux sacs plastiques, et bien pourquoi pas attacher des sacs plastiques dans les paddocks, comme cela les chevaux s'y habitue progressivement.
Et bien j'ai fait ça, des magnifiques gros sacs plastiques blancs qui se gonflent quand y'a du vent et qui claquent, attachés aux branches des arbres.
Ils se sont habitués progressivement, sans mettre aucune pression de ma part.


Ma jument elle, est attirée par les sacs plastiques car ça veut dire carottes, pain, manger quoi...! Plus ils sont gros les sacs plastiques et plus ça l'intéresse !! Je peux les lui mettre sur la tête elle cherchera tjs à grapiller à l'intérieur. Question de caractère aussi je crois

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Posté le 03/12/2011 à 15h44

Non de conditionnement.

Gabardan

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Posté le 03/12/2011 à 18h44

Bonsoir saber...
J'entends bien , sur un cheval bien mis , c'est à dire qu'il n'y a plus besoin de le mettre dans des dispositions mecaniques afin d'etre sûr qu'il parte au galop et sur le bon pied .
Ceci dit , il y a plusieurs façons de demander le galop , selon les écoles ( ce que vous savez tres bien ) en ce qui me concerne , je considère que la jambe extérieure commande < l'avancer > du postérieur concerné en premier par le départ au galop .
En exagérant à outrance , je pourrais aussi bien lui tirer la queue pour obtenir le même résultat , vu que ce ne sont que des codes mis en place par l'éducation .
Mais bon ... votre Mono a sûrement raison , la jambe ext .. canalise et la jambe int.. impultionne .
Bonne soirée .
jean .


saberhagen a écrit le 02/12/2011 à 19h40:


Alors justement je rebondis là-dessus. Un de mes meilleurs moniteurs jusqu'alors m'a expliqué que le cheval ne devait jamais répondre à la jambe extérieure qui ne servait qu'à canalyser (comme pour d'autres figures de dressage), mais à la jambe intérieure qui exerce une pression de l'arrière vers l'avant.

Qu'en pensez-vous ? :) Votre avis m'intéresse.

Atoll

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Posté le 03/12/2011 à 20h14

C'est principalement cette jambe extérieure qui est le déclencheur du départ au galop.Avec le poids du corps.La jambe intérieure est fixe a la sangle, elle peut entretenir le galop, ou on l'entretien juste avec l'assiette.Enfin moi je fais comme cela, d'ailleurs dans le travail du galop a faux ça prend toute sa valeur, ou dans un changement de pied.

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Posté le 04/12/2011 à 00h36


atoll a écrit le 03/12/2011 à 20h14:
C'est principalement cette jambe extérieure qui est le déclencheur du départ au galop.Avec le poids du corps.La jambe intérieure est fixe a la sangle, elle peut entretenir le galop, ou on l'entretien juste avec l'assiette.Enfin moi je fais comme cela, d'ailleurs dans le travail du galop a faux ça prend toute sa valeur, ou dans un changement de pied.


oui, dans un départ au galop par aides diagonales, je suis d'accord aussi avec ça , la jambe intérieure à la sangle, et même à mon époque on lisait dans les manuels et les moniteurs l'appliquaient, de faire une rêne d'appui pour reporter encore plus le poids côté extérieur , mais ça a le défaut de mettre le bout du nez à l'extérieur ... au début quand il n'est pas encore demandé d'incurvation ça peut aider le débutant à partir sur le bon pied ... mais les rênes d'appui ont disparues car beaucoup de critiques même si efficaces ...
Pour la jambe intérieure qui "avance" lorsque j'ai découvert ça il y a pas si longtemps (moins de 10 ans) j'ai appris qu'on associe l'avancement (à peine perceptible) pour obtenir un départ par aides latérales ( jambe intérieure et rêne directe intérieure) , les hanches restent tenues par la jambe extérieure présente pour l'incurvation. Ce départ au galop est encore plus "fin" et permet au cheval de différencier des exercices de déplacements latéraux et autres qui utilisent la jambe isolée .

Bref, des "écoles" qui sans se contredire ont chacune leurs spécificités ... encore une fois c'est une histoire de codes et de "boutons" à trouver ...

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Posté le 04/12/2011 à 01h39

Mais qu'est-ce que t'as contre les licols, Jimini?
Tu t'es faite embarquer sévère une fois?






Edit: Oh la honte! Je me disais bien hier soir que ça avait bugger dans mes onglets et que ma longue réponse à ce post n'avait pas été posté..... C'était pas sur ce post que je voulais répondre x)) J'vais m'pendre!

Edité par euterpe94 le 04-12-2011 à 12h34



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Posté le 04/12/2011 à 02h33


euterpe94 a écrit le 04/12/2011 à 01h39:
Mais qu'est-ce que t'as contre les licols, Jimini?
Tu t'es faite embarquer sévère une fois?


Moi je garde quand m un mors en balade car ma jument quand elle a décidé de prendre un chemin différent de celui que j'ai choisi, j'ai du mal à lui faire entendre raison. Et puis, ça reste un animal impulsif donc s'il y a un problème on a un frein. Mais je monte en licol éducatif, elle répond très bien. D'ailleurs, je n'ai plus besoin de mes aides de départ au galop, il suffit que je lui dise "attention, t'es prête" pour qu'elle parte au galop. C'est top, le conditionnement, euh non je veux dire l'éducation

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Posté le 04/12/2011 à 02h36


prairies a écrit le 03/12/2011 à 00h15:


Je suis vraiment désolée, mais c'est un peu comme si on faisait une formation de secouriste à la croix rouge (formation non diplomante ouverte à tout public) pour apprendre qu'il faut appeler le samu et en attendant faire les premiers bons gestes PLS, bouche à bouche couvrir etc...

et dire ensuite qu'on est médecin, spécialisé en oncologie hématologique.


D'ailleurs, il paraît qu'il ne faut plus faire du bouche à bouche mais que du massage cardiaque ça augmente les chances de survie. Je transmets l'info c'est tout

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Posté le 04/12/2011 à 02h38


euterpe94 a écrit le 04/12/2011 à 01h39:
Mais qu'est-ce que t'as contre les licols, Jimini?
Tu t'es faite embarquer sévère une fois?

Surtout, ne jamais attacher le cheval avec un licol "éthologique" ou "éducatif". c'est un coup à blesser le cheval s'il tire au renard. J'ai vu encore dernièrement une photo d'un cheval attaché de la sorte.

Jimini

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Posté le 04/12/2011 à 08h04


euterpe94 a écrit le 04/12/2011 à 01h39:
Mais qu'est-ce que t'as contre les licols, Jimini?
Tu t'es faite embarquer sévère une fois?





Nope. M'est arrivé de monter ma jument seule en licol, elle m'ecoute à la voix, mais après je trouve ça franchement pas pratique et si elle avait voulut partir j'aurai plus eut qu'a sauter de cheval au galop mais chacun son opinion. En revanche, une fille à voulut venir en rando avec moi un jour, en me disant exactement la même chose que vous: " Je met un licol, c'est plus respectueux, et il est eduqué au licol. T'inquiètes pas il ne bouge jamais!!! " .
Ben au final dans la balade son cheval à paniqué ( alors que la mienne n'avait pas bougé!) . Et on arrivait à un passage de galop. Lucie ( ma jument) l'a sentie et visiblement l'autre cheval aussi. Il est parti au galop tout seul, en embarquant sa cavalière et elle à fini dans les arbres. J'ai recupéré son cheval quand il m'a foncé dedans en pleine jambe! Ah et elle depuis ben elle monte plus en licol... Bizarre hein!?


Donc quand je vous vois avec les licols j'ai envie de dire "Grosse blague". Monter avec un mors sans avoir eduqué son cheval c'est pas mieux certes mais monter en licol en exterieur...

Mais comme les gens veulent faire leur dignostic tout seul, à leurs risques et perils. Moi en attendant ça me fait bien rire de voir tout ces cavaliers vantant les merites du licol sans rien vouloir savoir puis qui le jour ou ils auront un accident diront "Commmmprennd pas!" .


Monter sans mors c'est vraiment une preuve d'ouverture d'esprit ect; ect, mais monter en licol honnetement, c'est pas prudent du tout. Faut voir à pas tout pousser à l'extrème.
A bon entendeur!



PS: On se trompe pas de post là??

Edité par jimini le 04-12-2011 à 09h15



Saberhagen

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Equitation éthologique ?
Posté le 04/12/2011 à 11h44


laya83 a écrit le 04/12/2011 à 02h38:
Surtout, ne jamais attacher le cheval avec un licol "éthologique" ou "éducatif". c'est un coup à blesser le cheval s'il tire au renard. J'ai vu encore dernièrement une photo d'un cheval attaché de la sorte.


Qu'est-ce que ça a à avoir avec les propos d'Euterpe ? Rien.

De plus, ici, on est toutes conscientes que le licol en corde est un outil de travail. Attacher un cheval avec un licol en corde revient au même que si on l'attachait par les rênes alors qu'il est en mors de bride... C'est juste d'une évidence que je ne vois même pas l'utilité de ton message.


Pour le reste, si tu as besoin d'un mors pour faire comprendre à ta jument quel chemin prendre, pose-toi des questions sur vos rapports. Un cheval bien éduqué ne se dirige pas par la tête... C'est incompréhensible pour lui de se faire guider par l'avant-main.

Il suffit d'observer un troupeau. Le cheval A qui se dirige vers le cheval B en direction de sa tête provoque chez B une réaction défensive. Alors que s'il se dirige vers B par derrière, il le "pousse" dans la direction de son choix.


C'est la pression par l'arrière qui commande le cheval, il ne faut surtout pas toucher à la tête si on veut "asseoir" son autorité et lui dire "c'est par lààà" -_- ...

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Equitation éthologique ?
Posté le 04/12/2011 à 12h10


jimini a écrit le 04/12/2011 à 08h04:
Donc quand je vous vois avec les licols j'ai envie de dire "Grosse blague". Monter avec un mors sans avoir eduqué son cheval c'est pas mieux certes mais monter en licol en exterieur...


Et juste pour une expérience vécue avec quelqu'un qui n'a visiblement pas tout saisi à la monte en licol, tu mets les autres dans le même panier ?

Il suffit que pour une fois, son cheval ait vraiment pris peur de quelque chose (et non, on ne peut pas toujours savoir quand et pourquoi le cheval a peur), et qu'il embarque réellement pour raison X ou Y, qu'il ait un mors ou un licol, RIEN ne l'arrêtera.


Il serait temps que les cavaliers comprennent qu'un cheval qui embarque VRAIMENT, même s'il a des lames de rasoir en guise de mors, ne s'arrêtera JAMAIS.

Et j'en ai fait l'expérience, croyez-moi...

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Equitation éthologique ?
Posté le 04/12/2011 à 12h55

Mais voilà Jimini, tu mets tout le monde dans le même panier alors que t'as connu qu'une seule personne!

Celui dont je m'occupe (qui d'ailleurs reparlons un peu du post, part au galop à la jambe extérieure que je recule un peu mais commence aussi à partir quand je presse ma fesse extérieure et que je tiens mon épaule extérieure un peu en arrière - je me tortille pas, c'est subtil)...
est un trouillard et un branleur. Samedi de la semaine dernière il a eu très peur dans la carrière (travaux plus gros bourrins qui sautent) et c'est sur le licol que je l'ai arrêté (après avoir réescaladé la selle, c'était beau).
En forêt il est très drôle parce que à chaque croisements il va s'arrêter et regarder tous les chemins "Nan on va pas par là?" et il faut avoir la tête dure avec lui - toujours sur le licol.
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