Equitation éthologique ?

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Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 25/11/2011 à 23h36

Ce post n'a pas pour but t'entamer une nouvelle discussion opposant "équitation classique" et "équitation éthologique dite équitation naturelle",
(d'ailleurs comment l'équitation pourrait-elle être "naturelle" ?),
Je ne souhaite pas participer à une discussion stérile entre ''pour" ou "contre" , merci de ne pas transformer ce post en un échange de propos contradictoires sans fin, le but n'est pas de faire changer d'avis les uns ou les autres, juste d'apporter quelques éléments de réflexion à chacun !

Je tiens à partager cette publication pour la justesse et la qualité du propos, ceux qui liront en tireront chacun à leur niveau et selon leur sensibilité, leurs conclusions personnelles.

Si j'avais eu les compétences pour exprimer ce qui est dit dans cet article, je l'aurais fait moi même, depuis longtemps!

J'évite toujours de prendre parti sur les pratiques dites de "l'éthologie" parce que je sais bien que ceux qui adhèrent à cette "mode", le font en toute sincérité et dans le but d'évoluer vers une meilleure équitation !
Mon point de vue depuis toujours est que l'éthologie est une aide précieuse en équitation , mais l'équitation éthologique est pour moi une illusion qui a pour seule réalité de générer des sommes considérables à quelques "gourous" ... un bon filon commercial parmi tant d'autres et des milliers de cavaliers ou amoureux des chevaux qui tentent de mieux faire ... ( je n'entrerai pas dans une polémique là-dessus).

Je sais bien que ce post va blesser les certitudes de certains, je respecte tous les points de vue, merci de répondre avec courtoisie et d'avoir des échanges cordiaux entre vous.
Je ne sais pas encore si je participerai à la discussion si elle s'installe, car j'ai déjà dit l'essentiel de ma pensée ici .

Merci



Unité de Recherche en éthologie

Le 6 septembre 2003

Pour la sauvegarde des cavaliers et des chevaux,
Pour la sauvegarde de l’équitation française,
Soyons clairs…

Les éthologues de notre station de recherche, saturés par le battage médiatique autour d’une pseudo-éthologie et inquiétés par l’adhésion de la Fédération Française d’Equitation et de nombreux cavaliers à cet endoctrinement, se mobilisent pour remettre les choses au point. Notre vocation première est de faire de la recherche et de la diffuser et non de rentrer dans des polémiques couvrant des intérêts commerciaux certains, mais alors que la Fédération Française d’Equitation officialise ces pratiques, trop c’est trop, et nous ne pouvons plus laisser dire et faire n’importe quoi sans réagir.
Tout d’abord, le discours et les pratiques des chuchoteurs, nouveaux maîtres et autres bonimenteurs ne sont en aucun cas de l’éthologie.
L’éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C’est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l’éthologie sur une seule espèce : on ne comprendra rien au comportement d’un cheval ou de tout autre animal si on n’a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l’évolution des comportements liée à l’évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux…
Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine ait ce genre de connaissances ! On est à peu près dans le même rapport qu’entre le rebouteux et le médecin ostéopathe !
De plus, l’expression « équitation éthologique » ne veut rien dire : l’éthologie est une science d’observation, pas d’intervention sur l’animal.
Si encore leur pseudo-éthologie était sérieuse … mais ils propagent les erreurs les plus extravagantes avec un aplomb extraordinaire !
En voici quelques exemples (hélas) non exhaustifs :

Tous insistent sur le modèle prédateur/proie du rapport homme/cheval.

•Heureusement, la vie d’un cheval, même dans la nature, ne consiste pas à être une proie permanente et les « programmes anti-prédateurs » de fuite ou de défense n’ont pas l’occasion de fonctionner très souvent. Pour ce qui est du prédateur, nous voyons ces manipulateurs à peu près en permanence dans des attitudes de primate chasseur, poursuivant le cheval en agitant un bâton à l’extrémité duquel est noué un morceau de bâche en plastique noir, piétiner, et autres grimaces que nous connaissons bien en primatologie dans les confrontations entre mâles. Le bâton lui-même est un morceau de tube métallique laqué blanc, coiffé d’un bouchon en caoutchouc à chaque extrémité, qui a été mis à la mode par Parelli sous le nom de « carot stick », le bâton carotte, parce qu’il s’en sert parfois pour caresser le cheval. En bref, ils ont réinventé la cravache de dressage…
Notons enfin que « prédateur » n’est pas non plus un statut, mais une activité vitale, la prédation, obligatoire pour les carnivores, et facultative pour les omnivores comme l’homme (chasseur-cueilleur). Celui-ci peut très bien adopter un comportement « cueilleur » et s’insérer dans la vie sociale du cheval qu’il faut bien entendu connaître, et non interpréter, ce qui n’est pas le cas général.

Tous prêtent au cheval une organisation sociale de type humain, et parlent de « chef », de « dominant qui dirige », de « leader ou de jument qui conduit la harde », et autres fantaisies de livres pour enfants…

• Ils ignorent que la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau (c’est-à-dire où tout le monde surveille tout le monde) d’une dizaine d’individus, poulains compris, où chacun garde son autonomie et son indépendance, et non une structure pyramidale avec un chef (où tout le monde surveille un individu : le chef). Il n’y a pas de chef chez les chevaux (rappelons qu’un chef est celui qui organise l’activité des autres, un dominant est celui qui est prioritaire dans l’accès aux biens de consommation, et un leader, celui dont l’activité paraît intéressante aux autres qui ont, pour cette raison, tendance à l’imiter sans qu’il y soit pour rien). Les règles à respecter sont de ne pas s’écarter du groupe ( l’étalon étant chargé de ramener les égarés par le herding, qui est une activité de sécurité et non une activité de chef), de respecter l’espace personnel et la priorité d’accès aux biens de consommation de ceux qui sont au-dessus dans la hiérarchie de dominance et de faire respecter les prérogatives correspondant à son propre rang par ceux qui sont en dessous. Donc, dans le groupe, personne ne dirige personne ; cela n’empêche pas un fonctionnement cohérent du groupe basé sur l’imitation sociale, l’aspiration sociale, la phobie de s’écarter et le respect de la hiérarchie de dominance, qui entraînent une auto-organisation permanente sans avoir besoin de « diriger ».

Ils ignorent qu’il existe différents types d’agressivité et pas seulement celle du prédateur (que eux même utilisent en permanence sous l’appellation « méthode douce »):

• Outre l’agressivité de prédation il y a aussi l’agressivité défensive, l’agressivité de compétition sociale et l’agressivité de dérivation d’angoisse ou d’irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n’ont en commun que de mobiliser l’axe H.H.A. (hypothalamus/hypophyse/Adreno-cortical) que l’on appelle souvent « l ‘axe du mal » parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l’origine de nombreuses pathologies.

Ils ignorent que la « soumission » obtenue par les méthode du type « join-up » est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Klüver-Bucy :

• Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du join-up et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l’action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l’axe H.H.A. qui aboutit à « shooter » l’animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions) par la libération de radicaux libres provenant de mécanismes oxydatifs exagérés. Les animaux ainsi traités « manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l’homme se sont apprivoisés et n’ont montré ni peur ni agressivité ».

Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néocortex associatif, ne lui permet pas de « comprendre » au sens humain du mot.

• Le cheval n’atteint pas le niveau de la « décentration » qui permet à l’homme de se voir et de se mettre à la place de l’autre. Il reste à un niveau égocentrique et sensori_moteur : il perçoit des sensations et il y répond en fonction des programmes propres à l’espèce, de son tempérament, de son vécu et de ses émotions. « Comprendre » n’existe pas dans le cerveau d’un cheval : il ressent et réagit puis apprend en fonction du résultat de son action qui active soit le circuit de la récompense (M.F.B.), soit le circuit de la punition (P.V.S.). Les centres de décision de l’action restent, chez le cheval, à l’étage émotif du cerveau puisqu’il ne possède pas l’étage logique dont l’homme dispose.

Ils ignorent que tout débourrage rapide fait nécessairement appel à l’inhibition conditionnée, qui mobilise le système PVS et l’axe HHA dont nous avons parlé pour la « soumission ».

• Le cheval « shooté » aux endorphines se laisse évidemment monter… et la méthode paraît douce car il n’y a pas de violence apparente. Toutes les pratiques qui visent à immobiliser rapidement le cheval rentrent dans cette catégorie et certaines basculent franchement du coté de la maltraitance.
• Les méthodes réellement douces font appel à « l'habituation » qui est un mécanisme physiologique de désensibilisation sensorielle progressive et non de blocage moteur. Elle a l’inconvénient d’être lente (au minimum quinze jours à trois semaines) car elle repose sur un grand nombre de répétitions des stimuli avec une intensité faible au départ puis progressivement croissante.

Ils ignorent qu’un cheval adulte ne joue plus et que les « jeux » pratiqués ne le sont que pour l’homme…

• La fonction du jeu, uniquement chez les jeunes, est de roder les programmes d’actions qui seront utiles plus tard chez l’adulte. Chez celui-ci, les programmes « ouverts » du jeu se referment et les comportements qui ressemblent tellement à du jeu ne sont plus que des fonctions d’évacuation des tensions.

Ils ignorent que les agressions et les blocages répétés qu’ils font subir en permanence à leur cheval provoquent obligatoirement à plus où moins long terme des séquelles variées.

• Nous avons filmé une jument prise de coliques pendant les manipulations effectuées comme « démonstration » par un intervenant connu et apprécié du public. Voici quelques séquelles possibles liées au stress de l’inhibition de l’action, relevées dans diverses publications scientifiques :
- diminution du flux sanguin dans des zones du cerveau participant à la motivation et à la décision.
- La corticostérone produite entraîne des morts cellulaires dans l’hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage.
- L’accoutumance aux endorphines produites entrave la prolifération des cellules granulaires du même hippocampe.
- Troubles de l’attention, de l’anticipation et de la prise de décision.
- Troubles du sommeil.
- Syndrome de résignation, syndrome de Klüver-Bucy.
- Ulcération gastrique, fréquente chez les trotteurs.
- Micro-hémorragies intestinales se traduisant par des coliques.
- Tics variés (tic aérophagique, tic à l’ours, hyperkinésie).
- Baisse importante des défenses immunitaires (hyper sensibilité aux maladies banales, au parasitisme, etc…;)
- Etc…

Ils ignorent que la vision n’est pas le sens de référence du cheval, mais que c’est toujours à l’olfaction que le cheval se réfère en dernier ressort.

• La position latérale des yeux lui donne une vision panoramique étendue, mais pas de vision binoculaire donnant la vision du relief. Il ne possède pas de fovéa sur laquelle l’oeil humain centre les images à l’aide des muscles oculo-moteurs. Ses cellules ganglionaires sensibles sont concentrées sur une étroite ligne naso-temporale, et le sens du relief est provoqué par le déplacement de l’image le long de cette ligne, l’oeil restant relativement fixe. Pour percevoir le relief, il faut donc que l’objet soit en mouvement par rapport au cheval ou que lui-même se déplace par rapport à l’objet. Cela est particulièrement important pour la perception du relief d’un obstacle et l’on voit bien que, dans un saut de pied ferme, soit il saute avec une très grande marge de sécurité, soit il passe carrément à travers. D’autres caractères, comme la forme non sphérique de la cornée et un nombre d’aires visuelles dans le cerveau plus réduit que nous, le spécialise dans la détection très fine du moindre mouvement. Mais, par ailleurs, il essayera toujours de vérifier ce qu’il a vu en allant sentir, l’olfaction restant son sens de référence. L’audition, elle, par la position des oreilles, indique vers quoi le cheval porte son attention, et les deux oreilles tournées vers l’arrière, mais non plaquées, indiquent qu’il porte son attention vers ses sensations corporelles, par exemple lorsque nous utilisons une action des aides.

Ils ignorent que faire faire demi-tour à un cheval sur la piste, tête vers l’extérieur, en lui barrant le passage, constitue une agression caractérisée (un chien de chasse fait ainsi changer de direction l'animal qu'il poursuit) provoquant fuite et stress.

• De récents enregistrements au cardio-fréquencemètre effectués dans notre station sur le changement de main par aspiration vers l’intérieur et par barrage et demi-tour par l’extérieur, ont montré que la première méthode, pour un cheval donné, maintenait le rythme cardiaque aux environs de 130 pulsations et entraînait même une baisse de plusieurs points pendant le mouvement. Au contraire, la seconde méthode entraîne un pic brutal de fréquence qui monte aux environs de 200 pulsations. Il en est de même pour les pratiques du genre join-up qui entraîne, non plus un pic, mais un large palier durable à cette fréquence très élevée.



CONCLUSION
Nous arrêterons là cette énumération, car on pourrait écrire un livre entier avec ce qu’ils ignorent et enseignent néanmoins avec aplomb, sans aucune qualification ou avec des diplômes auto-créés au dépend de ceux qui ont passé du temps à obtenir un B.E.
L’analyse éthologique des écrits, des discours et des pratiques sur le terrain de chacun d’eux qui a été entreprise par notre station de recherche fait ressortir que :
- Tous sont des manipulateurs efficaces de chevaux (et pas seulement de chevaux !), se préoccupant peu du bien fondé de leur discours ou de leur pratique du moment qu’ils obtiennent des résultats rapides et, de préférence spectaculaires, ce que Georges Charpak appelle « l’effet Barnum ».
- Ils utilisent des méthodes qui n’ont rien de nouveau puisqu’elles sont utilisées depuis des décennies dans le dressage des chevaux de cirque que nous avons étudié dès les années soixante. Elles sont basées sur des conditionnements de type S et sur des inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de « robotiser » le cheval, ce qui est utile pour le spectacle mais mène à une impasse en ce qui concerne l’équitation classique.
- Leurs écrits et leurs discours, particulièrement adroits, sont très plaisants et correspondent très bien au discours que les cavaliers, déçus de la pédagogie actuelle, sont heureux d’entendre. Les mots respect , confiance, accord du cheval, etc. reviennent sans cesse alors qu’il faudrait parler d’aliénation.
- Car, malheureusement, leur pratique ne correspond jamais au discours qui l’accompagne. Cette pratique est d’autant plus dangereuse que la violence qu’elle utilise n’est pas une violence visible de l’extérieur. Elle s’apparente plutôt à ce qu’on connaît chez l’homme sous le nom de « lavage de cerveau ». Nous avons vu et enregistré un cheval faire une colique et un autre s’arrêter en sueur, la verge pendante, ce qui signe un taux élevé d’endorphine dans le sang.
Les méthodes classiques de débourrage avec travail à la longe suivi de travail aux longues rênes, avant tout travail monté, exécuté en prenant du temps (en moyenne un mois), et le travail monté correctement pratiqué selon les principes de l’Ecole Française sont certainement plus douces.
Il est certain que la pédagogie et la pratique dans l’Ecole Française nécessiteraient un dépoussiérage utilisant les connaissances récentes en éthologie scientifique, en neurophysiologie (isopraxie, neurones miroirs…;), en biomécanique, etc. si nous souhaitons que l’objectif, dans notre pays, ne s’oriente pas uniquement vers une équitation de tout terrain, sans selle et sans embouchure, … et avec un grand chapeau !



Ce document a été rédigé par :
Jean-Claude Barrey, éthologue, Directeur de la Station de Recherche, chargé de cours en éthologie pour la formation continue T.A.C. à Paris VI, intervenant pendant cinq années consécutives en éthologie équine à l’ENE pour la formation des élèves instructeurs, intervenant dans plusieurs circonscriptions des Haras Nationaux et dans des établissement d’enseignement aux métiers du cheval, ancien cavalier de dressage de 2ème catégorie, juge de dressage membre du CFJD.
Nadège Miklas, Doctorat en Biologie du comportement à Paris XIII.

Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 01/12/2011 à 15h10

Shaberhagen,

mécanisme du galop à gauche :
PD / DD / AG / Projection ...

et à mon époque on apprenait à partir au galop avec le poids du corps ...

J'apprends toujours à mes chevaux a ralentir et à s'arrêter au poids du corps , c'est très agréable et confortable pour eux comme pour moi , je joue a leur faire faire des slaloms en foret , sans les rênes avec juste ds jambes au contact mais qui ne bougent pas , juste e variant le poids du corps ou l'inclinaison du buste ... tous les cavaliers d'obstacle connaissent l'importance de la direction du regard du cavalier dans la trajectoire du saut ...

Alors je n'ai pas relevé jusqu'à présent le sujet de l'isopraxie, pour ne pas surcharger le post et créer une confusion avec le sujet initial ,
mais il ne faut non plus laisser dire n'importe quoi :
pour ceux qui veulent se faire une opinion :
http://www.chevaux-legers-en-aquitaine.fr/pages/pages.php?title=isopraxie-du-cheval

et pour en revenir au sujet de départ , voici la réponse apportée par J.C Barrey , quand on lui demande son avis sur les méthodes de débourrage "éthologiques" :

"Il n'y a que deux voies neurophysiologiques pour faire disparaître les réactions de défenses du jeune cheval lorsqu'on veut l'obliger à se soumettre à nos manipulations et à la monte.
L'une est l'HABITUATION ou inhibition afférente, qui atténue suffisamment la sensation pour que la réaction n'apparaisse pas. Elle nécessite de nombreuses répétitions, juste en dessous du seuil de déclenchement de la réaction. Ce seuil s'élève alors progressivement, d'abord sous l'effet d'une diminution de l'activité neurochimique des synapses, puis sous l'effet d'une raréfaction des contacts synaptiques. Ce processus physiologique ne peut pas être rapide et demande au minimum un travail répété de 15 jours à trois semaine. Tout débourrage d'une durée inférieure ne peut donc faire appel à ce procédé qui est certainement le moins générateur de stress et qui permet au cheval de vous considérer comme un partenaire social.
Toute méthode "rapide" est basée sur une suppression de la réaction de défense, ou inhibition efférente, qui fait appel à un blocage des voies motrices par le système du neurotransmetteur GABA, lorsque la réaction, ou même seulement l'intention de réaction sont associées instantanément à quelque chose qui entrave cette réaction ou la rend désagréable. Tout débourrage effectué en quelques heures ou quelques jours fait nécessairement appel à ce mécanisme qui a l'avantage d'être rapidement efficace.
L'inconvénient de ces méthodes est qu'elles sont très anxiogènes. Le cheval parcourt ses fonctions comportementales pour trouver le moyen de se tirer d'affaire : il sort du champ détendu, passe rapidement la récupération et la subsistance, cherche à retourner vers ses congénères pour utiliser le relationnel, monte finalement en sauvegarde, la fonction la plus tendue. Comme rien ne lui permet d'échapper, il arrive dans les zones pathogènes de l'inhibition de l'action. Il s'abandonne alors à n'importe quelle manipulation comme un animal séparé du troupeau et cerné par des prédateurs abandonne la lutte et se laisse dévoré sans résister. Sous une apparence non violente, ces méthodes de débourrage rapide sont toujours génératrice d'une forte violence intérieure.
Enfin, contrairement à l'habituation, les débourrages par inhibition efférente sont des apprentissages conditionnés. Or, tout apprentissage, sous l'effet d'un stress, d'une émotion, peut brusquement être oublié (tous ceux qui ont passé des examens le savent…). Il arrivera donc fatalement un moment, totalement imprévisible, ou les réactions de défenses réapparaîtront dans toute leur intensité, avant de retomber sous la coupe des mécanismes d'inhibition.
Il faut donc choisir une des deux catégories de débourrage, en sachant bien quels sont les avantages et les inconvénients de chacune, sans se laisser berner par les affirmations fallacieuses de professionnels ayant par ailleurs un savoir faire incontestable qu'ils vendent en l'habillant d'un discours attractif mais dépourvu de réalité scientifique."


Je trouve cette réponse respectueuse et honnête .

par contre je n'aime pas beaucoup me faire traiter de "forcenée" ... je ne crois pas être une acharnée folle furieuse ... encore auriez vous dit "adepte" ou "fan" ...
Sachez que mes convictions sont faites depuis longtemps, mais que j'ai découvert JC Barrey le jour ou j'ai publié ce post !
Je ne demande pas mieux que de découvrir les promoteurs d'1 éthologie raisonnée et modérée .



Prairies

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Posté le 01/12/2011 à 15h13


colisa a écrit le 01/12/2011 à 15h08:
Ah ben ça tombe bien, je n'utilise pas google, et je ne m'approprie pas ce que les autres ont fait


Attention colisa ton nez qui s'allonge de manière vertigineuse va percuter ton écran d'ordinateur !!!




Edité par prairies le 01-12-2011 à 15h13



Colisa

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Posté le 01/12/2011 à 15h20

Je t'ai parlé de scopus, pas de google ;)

j'ai pas de pb à me regarder dans un miroir.

Frederique3560

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Posté le 01/12/2011 à 15h21

oh, Prairies et Colisa

vous allez être punies toutes les 2 si vous continuez la guéguerre !

Sinon, Colisa , tu travailles sur quel sujet pour ta thèse ?
tu fais de la recherche ou c'est de la formation ?

Prairies

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Posté le 01/12/2011 à 15h25


frederique3560 a écrit le 01/12/2011 à 15h21:
oh, Prairies et Colisa

vous allez être punies toutes les 2 si vous continuez la guéguerre !

Sinon, Colisa , tu travailles sur quel sujet pour ta thèse ?
tu fais de la recherche ou c'est de la formation ?



Mouiiii m'dame mais colisa a gravement insulté un ami, et tenu des propos diffamatoires



Colisa

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Posté le 01/12/2011 à 15h27

En quoi c'est diffamatoire d'exposer un fait?

Prairies

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Posté le 01/12/2011 à 15h56


colisa a écrit le 01/12/2011 à 15h27:
En quoi c'est diffamatoire d'exposer un fait?


Colisa on va libérer ce post de nos papotages mais je te dirais rapidement que tes "faits" exposés sont largement surfaits, et que ta démarche et tes arguments sont loin d'être "scientifiques"...

Je prends juste ces arguments que tu as exposé :


colisa a écrit le 30/11/2011 à 09h01:

Ce Mr a fait probablement des choses intéressantes, mais pas en éthologie équine, et encore moins avec l'approbation de la communauté scientifique.
C'est en fait un spécialiste des oiseaux, dans le domaine des sciences.



colisa a écrit le 30/11/2011 à 11h25:


Si vous voulez un vrai avis scientifique, donc quelque chose de vraiment rigoureux approuvé par un ensemble de chercheurs, vous avez par exemple l'article que je vous ai mis en lien. Vous pouvez aussi contacter l'équipe de recherche de Martin Hausberger, à Rennes,


Bon seulement ce n'est pas Martin mais Martine, ensuite tu ignores totalement les relations et amitié que ces deux personnes que tu opposes ainsi peuvent entretenir et ensuite...

Ben faut croire aussi que la scientifique que tu opposes à Monsieur Barrey est AUSSI ...

Une spécialiste des oiseaux

http://www.desaunay.com/CNRS-Martine-Hausberger-parle-l-etourneau_a1644.html

Maintenant si tu veux nous exposer ta spécialité scientifique qui pourrait peut etre éclairer tes arguments, tes insultes à ce Monsieur, le discrédit que tu jettes sur ses recherches et la validité de ses résultats...



Bon cette fois c'est l'heure du grain !

Saberhagen

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Posté le 01/12/2011 à 17h24


prairies a écrit le 01/12/2011 à 14h20:
Allez je vais te donner encore ce tuyau, que dans quelques temps tu diras que tu as trouvé toute seule en regardant ta pouliche,...


^^ Arrête le patchouli ma vieille et ouvre-toi au monde en arrêtant de croire qu'il faut avoir 90 ans pour pouvoir réfléchir. Je te l'ai DÉJÀ dit, ce que j'ai lu de JCB, c'est uniquement les répercussions du join-up sur le cerveau du cheval. Et j'ai été tout à fait d'accord sur ce qu'il a avancé, je n'ai jamais critiqué cela.


Mais.

Je ne lis JAMAIS. Autant j'ai passé mon enfance à dévorer le bouquin de Desmond Morris "Le cheval révélé", autant maintenant, je ne peux même plus voir un livre en peinture.


Enfin, tu es persuadée que j'ai lu JCB, tu dois être une petite souris pour m'espionner tous les jours, et je dois avoir un sacré symptôme d'Alzheimer pour ne pas me souvenir d'avoir lu les élucubrations d'un grand gourou.



prairies a écrit le 01/12/2011 à 14h20:
Partir sur le galop à gauche nécessite que le premier membre à s'activer et donc à se poser soit le post droit.


Sans blaaaague ? :D Je crois que tu n'as absolument pas la finesse pour comprendre ce que j'ai réprouvé dans la méthode Barrey, mais c'est pas grave, dans 3 mois je vais m'approprier cette INCROYABLE information que tu viens de me donner (que j'ai appris à l'âge de 8 ans en lisant des livres sur l'équitation et le dressage... bah oui, si maintenant je ne fais plus honneur à mes capacités, faut savoir qu'à 2 ans je savais déjà lire des histoires toute seule, que j'ai commencé à écrire à 3 ans et que j'ai bouclé mon premier roman sans faute d'orthographe s'il vous plaît à l'âge de 6 ans, sur un royaume de neiges gouverné par l'esprit farouche de la tigresse blanche Mohini... La famille royale de tigres roux combattait cette traîtresse, mais leur fils cadet, Tambo, tombait amoureux de la rebelle... Oui, je sais, tout le monde s'en fous ici Mais j'avais 6 ans, et c'était écrit de mes petits doigts sur un cahier d'école mais bon, passons, dans ton univers, à 8 ans, on doit encore être au bac à sable à faire areuh-areuh alors lire des livres de dressage complexe, c'est pas possible... et puis à 28 ans, personne n'est capable de fonder ses propres réflexions sur la nature même du cheval sans avoir totalement plagié ton dieu réincarné ).

Prairies

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Posté le 01/12/2011 à 17h34


saberhagen a écrit le 01/12/2011 à 17h24:


^^ Arrête le patchouli ma vieille

[....]

Je ne lis JAMAIS.




Mince, tu es une créature divine, extraordinaire et fantastique.

Je ne peux imaginer ce que tu FAIS ou comment tu FAIS pour parcourir tous les forum de discussion (ou on a bien parlé d'éthologie en long en large et en travers )...

Tu fermes les yeux et tu SAIS ce qui est écris ?

Bien venu dans la nouvelle dimension

Bon je veux bien croire que tu es un prêtresse vaudou que ta science est infuse et que tu ne pousses pas le vice de l'instruction jusqu'à lire... ne serait ce qu'un vulgaire truc avec des pages que dans mon temps on appelait... un livre.



Seconde tournée de foin...

Ramboderetz

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Posté le 01/12/2011 à 17h47


euterpe94 a écrit le 30/11/2011 à 21h32:
Mais si on veut parler d'imposture, Prairies, tu es en plein dedans. Commence déjà par renseigner réellement ta fiche, par donner ton vrai nom et ta vraie région de résidence!



Oui mais là moi je comprends plus rien !!
Quelqu'un pour m'expliquer s'vous plait ?

Atoll

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Posté le 01/12/2011 à 18h01

on est dans Star Wars

Erell29

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Posté le 01/12/2011 à 18h06

Prairie, faut regarder plus loin que le bout du nez de ton stage parfois, ça fait du bien à l'ouverture morale... et sensorielle

Frederique3560

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Posté le 01/12/2011 à 19h18


atoll a écrit le 01/12/2011 à 18h01:
on est dans Star Wars




excellent , ils se sont tous demandé ce qui me prenait quand j'ai rigolé toute seule devant mon ordi !

Allez, après quelques discussions intéressantes (c'est toujours ça !) ça part en sucette , comme d'hab !
Dommage ...
Plus personne ne répond aux questions posées , si chacun étale "sa science" en se regardant le nombril il n'y a plus d'échange et la conversation devient stérile ...

Merci à tous ceux qui ont exposé leur point de vue, essayé d'éclairé le débat par leurs expériences, donné des informations ou des références ... bref merci d'avoir élargi ma vision .

Si la discutions reprenait de manière constructive j’aurai plaisir à lire ...

Bonne continuation à tous .

Atoll

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Equitation éthologique ?
Posté le 01/12/2011 à 20h30

Je ne connais pas Martine, je suis entrain de m’intéresser aux dire de Mr Barrey, que je n'oserais critiquer car je suis loin d'avoir fait ses études.
Maintenant, comme je l'ai toujours fait, je pioche ce qui me semble intéressant pour mon avancement personnel, mon travail avec les chevaux.
Quand aux "chuchoteurs", enfin les cow boys quoi, j'ai toujours adoré John Wayne, je regardais tous les mardi soir la dernière séance avec mon popa."c'était la dernière séance, c'était la dernière séquence.... ".

Euterpe94

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Equitation éthologique ?
Posté le 01/12/2011 à 21h03

Atoll, tu connais tes classiques! De nos jour c'est Robert Redfooooord que les nénettes adorent!


Moi je cherche encore les insultes vis à vis de JCB.

En revanche Martine Heusberger fait partie des références! Elle est à mettre au même niveau que JCB, ni plus ni moins!

Mais bon, comme le grand gourou n'a plus 20 ans, je vous annonce que l'éthologie en France va mourir! Bé oui, comme 'y a que lui qui sait
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Equitation éthologique ?
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