Equitation éthologique ?

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Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 25/11/2011 à 23h36

Ce post n'a pas pour but t'entamer une nouvelle discussion opposant "équitation classique" et "équitation éthologique dite équitation naturelle",
(d'ailleurs comment l'équitation pourrait-elle être "naturelle" ?),
Je ne souhaite pas participer à une discussion stérile entre ''pour" ou "contre" , merci de ne pas transformer ce post en un échange de propos contradictoires sans fin, le but n'est pas de faire changer d'avis les uns ou les autres, juste d'apporter quelques éléments de réflexion à chacun !

Je tiens à partager cette publication pour la justesse et la qualité du propos, ceux qui liront en tireront chacun à leur niveau et selon leur sensibilité, leurs conclusions personnelles.

Si j'avais eu les compétences pour exprimer ce qui est dit dans cet article, je l'aurais fait moi même, depuis longtemps!

J'évite toujours de prendre parti sur les pratiques dites de "l'éthologie" parce que je sais bien que ceux qui adhèrent à cette "mode", le font en toute sincérité et dans le but d'évoluer vers une meilleure équitation !
Mon point de vue depuis toujours est que l'éthologie est une aide précieuse en équitation , mais l'équitation éthologique est pour moi une illusion qui a pour seule réalité de générer des sommes considérables à quelques "gourous" ... un bon filon commercial parmi tant d'autres et des milliers de cavaliers ou amoureux des chevaux qui tentent de mieux faire ... ( je n'entrerai pas dans une polémique là-dessus).

Je sais bien que ce post va blesser les certitudes de certains, je respecte tous les points de vue, merci de répondre avec courtoisie et d'avoir des échanges cordiaux entre vous.
Je ne sais pas encore si je participerai à la discussion si elle s'installe, car j'ai déjà dit l'essentiel de ma pensée ici .

Merci



Unité de Recherche en éthologie

Le 6 septembre 2003

Pour la sauvegarde des cavaliers et des chevaux,
Pour la sauvegarde de l’équitation française,
Soyons clairs…

Les éthologues de notre station de recherche, saturés par le battage médiatique autour d’une pseudo-éthologie et inquiétés par l’adhésion de la Fédération Française d’Equitation et de nombreux cavaliers à cet endoctrinement, se mobilisent pour remettre les choses au point. Notre vocation première est de faire de la recherche et de la diffuser et non de rentrer dans des polémiques couvrant des intérêts commerciaux certains, mais alors que la Fédération Française d’Equitation officialise ces pratiques, trop c’est trop, et nous ne pouvons plus laisser dire et faire n’importe quoi sans réagir.
Tout d’abord, le discours et les pratiques des chuchoteurs, nouveaux maîtres et autres bonimenteurs ne sont en aucun cas de l’éthologie.
L’éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C’est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l’éthologie sur une seule espèce : on ne comprendra rien au comportement d’un cheval ou de tout autre animal si on n’a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l’évolution des comportements liée à l’évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux…
Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine ait ce genre de connaissances ! On est à peu près dans le même rapport qu’entre le rebouteux et le médecin ostéopathe !
De plus, l’expression « équitation éthologique » ne veut rien dire : l’éthologie est une science d’observation, pas d’intervention sur l’animal.
Si encore leur pseudo-éthologie était sérieuse … mais ils propagent les erreurs les plus extravagantes avec un aplomb extraordinaire !
En voici quelques exemples (hélas) non exhaustifs :

Tous insistent sur le modèle prédateur/proie du rapport homme/cheval.

•Heureusement, la vie d’un cheval, même dans la nature, ne consiste pas à être une proie permanente et les « programmes anti-prédateurs » de fuite ou de défense n’ont pas l’occasion de fonctionner très souvent. Pour ce qui est du prédateur, nous voyons ces manipulateurs à peu près en permanence dans des attitudes de primate chasseur, poursuivant le cheval en agitant un bâton à l’extrémité duquel est noué un morceau de bâche en plastique noir, piétiner, et autres grimaces que nous connaissons bien en primatologie dans les confrontations entre mâles. Le bâton lui-même est un morceau de tube métallique laqué blanc, coiffé d’un bouchon en caoutchouc à chaque extrémité, qui a été mis à la mode par Parelli sous le nom de « carot stick », le bâton carotte, parce qu’il s’en sert parfois pour caresser le cheval. En bref, ils ont réinventé la cravache de dressage…
Notons enfin que « prédateur » n’est pas non plus un statut, mais une activité vitale, la prédation, obligatoire pour les carnivores, et facultative pour les omnivores comme l’homme (chasseur-cueilleur). Celui-ci peut très bien adopter un comportement « cueilleur » et s’insérer dans la vie sociale du cheval qu’il faut bien entendu connaître, et non interpréter, ce qui n’est pas le cas général.

Tous prêtent au cheval une organisation sociale de type humain, et parlent de « chef », de « dominant qui dirige », de « leader ou de jument qui conduit la harde », et autres fantaisies de livres pour enfants…

• Ils ignorent que la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau (c’est-à-dire où tout le monde surveille tout le monde) d’une dizaine d’individus, poulains compris, où chacun garde son autonomie et son indépendance, et non une structure pyramidale avec un chef (où tout le monde surveille un individu : le chef). Il n’y a pas de chef chez les chevaux (rappelons qu’un chef est celui qui organise l’activité des autres, un dominant est celui qui est prioritaire dans l’accès aux biens de consommation, et un leader, celui dont l’activité paraît intéressante aux autres qui ont, pour cette raison, tendance à l’imiter sans qu’il y soit pour rien). Les règles à respecter sont de ne pas s’écarter du groupe ( l’étalon étant chargé de ramener les égarés par le herding, qui est une activité de sécurité et non une activité de chef), de respecter l’espace personnel et la priorité d’accès aux biens de consommation de ceux qui sont au-dessus dans la hiérarchie de dominance et de faire respecter les prérogatives correspondant à son propre rang par ceux qui sont en dessous. Donc, dans le groupe, personne ne dirige personne ; cela n’empêche pas un fonctionnement cohérent du groupe basé sur l’imitation sociale, l’aspiration sociale, la phobie de s’écarter et le respect de la hiérarchie de dominance, qui entraînent une auto-organisation permanente sans avoir besoin de « diriger ».

Ils ignorent qu’il existe différents types d’agressivité et pas seulement celle du prédateur (que eux même utilisent en permanence sous l’appellation « méthode douce »):

• Outre l’agressivité de prédation il y a aussi l’agressivité défensive, l’agressivité de compétition sociale et l’agressivité de dérivation d’angoisse ou d’irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n’ont en commun que de mobiliser l’axe H.H.A. (hypothalamus/hypophyse/Adreno-cortical) que l’on appelle souvent « l ‘axe du mal » parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l’origine de nombreuses pathologies.

Ils ignorent que la « soumission » obtenue par les méthode du type « join-up » est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Klüver-Bucy :

• Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du join-up et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l’action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l’axe H.H.A. qui aboutit à « shooter » l’animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions) par la libération de radicaux libres provenant de mécanismes oxydatifs exagérés. Les animaux ainsi traités « manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l’homme se sont apprivoisés et n’ont montré ni peur ni agressivité ».

Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néocortex associatif, ne lui permet pas de « comprendre » au sens humain du mot.

• Le cheval n’atteint pas le niveau de la « décentration » qui permet à l’homme de se voir et de se mettre à la place de l’autre. Il reste à un niveau égocentrique et sensori_moteur : il perçoit des sensations et il y répond en fonction des programmes propres à l’espèce, de son tempérament, de son vécu et de ses émotions. « Comprendre » n’existe pas dans le cerveau d’un cheval : il ressent et réagit puis apprend en fonction du résultat de son action qui active soit le circuit de la récompense (M.F.B.), soit le circuit de la punition (P.V.S.). Les centres de décision de l’action restent, chez le cheval, à l’étage émotif du cerveau puisqu’il ne possède pas l’étage logique dont l’homme dispose.

Ils ignorent que tout débourrage rapide fait nécessairement appel à l’inhibition conditionnée, qui mobilise le système PVS et l’axe HHA dont nous avons parlé pour la « soumission ».

• Le cheval « shooté » aux endorphines se laisse évidemment monter… et la méthode paraît douce car il n’y a pas de violence apparente. Toutes les pratiques qui visent à immobiliser rapidement le cheval rentrent dans cette catégorie et certaines basculent franchement du coté de la maltraitance.
• Les méthodes réellement douces font appel à « l'habituation » qui est un mécanisme physiologique de désensibilisation sensorielle progressive et non de blocage moteur. Elle a l’inconvénient d’être lente (au minimum quinze jours à trois semaines) car elle repose sur un grand nombre de répétitions des stimuli avec une intensité faible au départ puis progressivement croissante.

Ils ignorent qu’un cheval adulte ne joue plus et que les « jeux » pratiqués ne le sont que pour l’homme…

• La fonction du jeu, uniquement chez les jeunes, est de roder les programmes d’actions qui seront utiles plus tard chez l’adulte. Chez celui-ci, les programmes « ouverts » du jeu se referment et les comportements qui ressemblent tellement à du jeu ne sont plus que des fonctions d’évacuation des tensions.

Ils ignorent que les agressions et les blocages répétés qu’ils font subir en permanence à leur cheval provoquent obligatoirement à plus où moins long terme des séquelles variées.

• Nous avons filmé une jument prise de coliques pendant les manipulations effectuées comme « démonstration » par un intervenant connu et apprécié du public. Voici quelques séquelles possibles liées au stress de l’inhibition de l’action, relevées dans diverses publications scientifiques :
- diminution du flux sanguin dans des zones du cerveau participant à la motivation et à la décision.
- La corticostérone produite entraîne des morts cellulaires dans l’hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage.
- L’accoutumance aux endorphines produites entrave la prolifération des cellules granulaires du même hippocampe.
- Troubles de l’attention, de l’anticipation et de la prise de décision.
- Troubles du sommeil.
- Syndrome de résignation, syndrome de Klüver-Bucy.
- Ulcération gastrique, fréquente chez les trotteurs.
- Micro-hémorragies intestinales se traduisant par des coliques.
- Tics variés (tic aérophagique, tic à l’ours, hyperkinésie).
- Baisse importante des défenses immunitaires (hyper sensibilité aux maladies banales, au parasitisme, etc…;)
- Etc…

Ils ignorent que la vision n’est pas le sens de référence du cheval, mais que c’est toujours à l’olfaction que le cheval se réfère en dernier ressort.

• La position latérale des yeux lui donne une vision panoramique étendue, mais pas de vision binoculaire donnant la vision du relief. Il ne possède pas de fovéa sur laquelle l’oeil humain centre les images à l’aide des muscles oculo-moteurs. Ses cellules ganglionaires sensibles sont concentrées sur une étroite ligne naso-temporale, et le sens du relief est provoqué par le déplacement de l’image le long de cette ligne, l’oeil restant relativement fixe. Pour percevoir le relief, il faut donc que l’objet soit en mouvement par rapport au cheval ou que lui-même se déplace par rapport à l’objet. Cela est particulièrement important pour la perception du relief d’un obstacle et l’on voit bien que, dans un saut de pied ferme, soit il saute avec une très grande marge de sécurité, soit il passe carrément à travers. D’autres caractères, comme la forme non sphérique de la cornée et un nombre d’aires visuelles dans le cerveau plus réduit que nous, le spécialise dans la détection très fine du moindre mouvement. Mais, par ailleurs, il essayera toujours de vérifier ce qu’il a vu en allant sentir, l’olfaction restant son sens de référence. L’audition, elle, par la position des oreilles, indique vers quoi le cheval porte son attention, et les deux oreilles tournées vers l’arrière, mais non plaquées, indiquent qu’il porte son attention vers ses sensations corporelles, par exemple lorsque nous utilisons une action des aides.

Ils ignorent que faire faire demi-tour à un cheval sur la piste, tête vers l’extérieur, en lui barrant le passage, constitue une agression caractérisée (un chien de chasse fait ainsi changer de direction l'animal qu'il poursuit) provoquant fuite et stress.

• De récents enregistrements au cardio-fréquencemètre effectués dans notre station sur le changement de main par aspiration vers l’intérieur et par barrage et demi-tour par l’extérieur, ont montré que la première méthode, pour un cheval donné, maintenait le rythme cardiaque aux environs de 130 pulsations et entraînait même une baisse de plusieurs points pendant le mouvement. Au contraire, la seconde méthode entraîne un pic brutal de fréquence qui monte aux environs de 200 pulsations. Il en est de même pour les pratiques du genre join-up qui entraîne, non plus un pic, mais un large palier durable à cette fréquence très élevée.



CONCLUSION
Nous arrêterons là cette énumération, car on pourrait écrire un livre entier avec ce qu’ils ignorent et enseignent néanmoins avec aplomb, sans aucune qualification ou avec des diplômes auto-créés au dépend de ceux qui ont passé du temps à obtenir un B.E.
L’analyse éthologique des écrits, des discours et des pratiques sur le terrain de chacun d’eux qui a été entreprise par notre station de recherche fait ressortir que :
- Tous sont des manipulateurs efficaces de chevaux (et pas seulement de chevaux !), se préoccupant peu du bien fondé de leur discours ou de leur pratique du moment qu’ils obtiennent des résultats rapides et, de préférence spectaculaires, ce que Georges Charpak appelle « l’effet Barnum ».
- Ils utilisent des méthodes qui n’ont rien de nouveau puisqu’elles sont utilisées depuis des décennies dans le dressage des chevaux de cirque que nous avons étudié dès les années soixante. Elles sont basées sur des conditionnements de type S et sur des inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de « robotiser » le cheval, ce qui est utile pour le spectacle mais mène à une impasse en ce qui concerne l’équitation classique.
- Leurs écrits et leurs discours, particulièrement adroits, sont très plaisants et correspondent très bien au discours que les cavaliers, déçus de la pédagogie actuelle, sont heureux d’entendre. Les mots respect , confiance, accord du cheval, etc. reviennent sans cesse alors qu’il faudrait parler d’aliénation.
- Car, malheureusement, leur pratique ne correspond jamais au discours qui l’accompagne. Cette pratique est d’autant plus dangereuse que la violence qu’elle utilise n’est pas une violence visible de l’extérieur. Elle s’apparente plutôt à ce qu’on connaît chez l’homme sous le nom de « lavage de cerveau ». Nous avons vu et enregistré un cheval faire une colique et un autre s’arrêter en sueur, la verge pendante, ce qui signe un taux élevé d’endorphine dans le sang.
Les méthodes classiques de débourrage avec travail à la longe suivi de travail aux longues rênes, avant tout travail monté, exécuté en prenant du temps (en moyenne un mois), et le travail monté correctement pratiqué selon les principes de l’Ecole Française sont certainement plus douces.
Il est certain que la pédagogie et la pratique dans l’Ecole Française nécessiteraient un dépoussiérage utilisant les connaissances récentes en éthologie scientifique, en neurophysiologie (isopraxie, neurones miroirs…;), en biomécanique, etc. si nous souhaitons que l’objectif, dans notre pays, ne s’oriente pas uniquement vers une équitation de tout terrain, sans selle et sans embouchure, … et avec un grand chapeau !



Ce document a été rédigé par :
Jean-Claude Barrey, éthologue, Directeur de la Station de Recherche, chargé de cours en éthologie pour la formation continue T.A.C. à Paris VI, intervenant pendant cinq années consécutives en éthologie équine à l’ENE pour la formation des élèves instructeurs, intervenant dans plusieurs circonscriptions des Haras Nationaux et dans des établissement d’enseignement aux métiers du cheval, ancien cavalier de dressage de 2ème catégorie, juge de dressage membre du CFJD.
Nadège Miklas, Doctorat en Biologie du comportement à Paris XIII.

Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 04/12/2011 à 15h02

oups , je sais j'écris trop ... mais vu qu'on a du mal à se comprendre , j'essaie de faire précis ...
et je regroupe pour pas poster trop souvent ...

quand on cherche une info et qu'on tombe sur un post, j'aime mieux quand on a des paragraphes qui donnent des infos qui se suivent , sinon c'est trop long de lire 40 pages ...

Erell29

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Equitation éthologique ?
Posté le 04/12/2011 à 15h10

Ha bah justement euterpe... J'ai découvert le week end dernier qu'Urane partait au trot juste je lançais mes épaules légèrement en avant...

Bref, me suis rendue compte qu'il suffisait que je prenne la position désirée et que j'adopte la façon de penser qu'il faut est Urane me disait ok on y va !!! Elle m'a même fait un trot arabe

Atoll

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Posté le 04/12/2011 à 18h30


erell29 a écrit le 04/12/2011 à 15h10:
Ha bah justement euterpe... J'ai découvert le week end dernier qu'Urane partait au trot juste je lançais mes épaules légèrement en avant...

Bref, me suis rendue compte qu'il suffisait que je prenne la position désirée et que j'adopte la façon de penser qu'il faut est Urane me disait ok on y va !!! Elle m'a même fait un trot arabe


ça c'est le top, avec mon SF, on se connaissait bien, il suffisait que je pense a un truc, et il le faisait (attention, je sais très bien que cela ne relevais pas de la transmission de pensée, mais mes aides étaient si infimes, des macro aides, que dis je, des nanno aides!!).Quel bonheur!!(desfois a double tranchant, un peu trop de ceci, ou alors je me retourne pour regarder un oiseau, du coup mon poids du corps et mes aides se placent et hop !! tiens, je suis au galop, mâ pourquoi??).
Ou alors il anticipait les changements de pieds au galop...mais bon, que c'était agréable....
(avec mes jeunes là c'est pas la même !! on est loin des nanno aides!! )

Edité par atoll le 04-12-2011 à 18h31



Erell29

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Posté le 04/12/2011 à 18h49

Par contre, moi je parle essentiellement à pied

Lincruste

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Equitation éthologique ?
Posté le 05/12/2011 à 11h20

Pour le travail à pied je pense mais c'est vrai que je n'y ai pas trop réfléchi , mais je pense quand même que c'est l’énergie qui prime, je vous explique je n'ai pas souvenir avoir eu aucun souci à apprendre à un cheval à longer, ou travail en liberté (dans petite carrière 30 par 20 a peu près), le lus délicat c'est quand ils ont mal appris et qu'il faut réapprendre mais bon on y arrive , pour moi le travail en longe me parait assez simple, par contre je suis pas une fervent pratiquante , les chevaux écoute facilement et son toujours assez motivé, ( attention je pense pas du tout être une pro de la longe, je suis loin d'être au top dans mon positionnement ) mais bon , récemment je commence à bosser en longe mon 5 ans , sf , avant de le mettre au travail monté, puis je tombe enceinte donc je le confie à une jeune fille à qui j'explique m'a façon de faire. Au bout de 3 séance le cheval se traine, coupe son cercle et même test pour voir si par hasard elle pourrait le ramener au près.
Sur ce j'y vais le prend et la en 2 sec il se remet au travail avec énergie et pourtant je n'ai rien fait de spécial (j'avais même pas de chambrière) . Et j'ai analysé en faite c'est l’énergie de mes mouvements de ma voix qui fait que ça passe. Et après un peu d'entrainement de la jeune fille elle arrive à reproduire (ce qui est bcp moins fatiguant pour elle car avant elle courait plus que lui )
Donc voilà tout ça pour dire que je pense que l'énergie prime sur le positionnement et quand on a les deux ben c'est top , mais a mon avis pour le positionnement il faut apprendre avec des pro pour pas se tromper

Erell29

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Posté le 05/12/2011 à 11h30

Atoll

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Posté le 05/12/2011 à 13h45

c'est clair, soit l’énergie, soit le calme que l'on dégage.Ou je montais avant le prof m'appelait le valium pour cheval.Tu me mettais le plus speed des chevaux, en 2 min le cheval s'endormait presque avec moi.
A l'inverse, certains cavaliers arrive a dynamiser les plus endormit des chevaux.
Dans le travail en liberté, a pied, il faut apprendre a gérer un max nos attitudes, et nos "ondes".Capable de faire baisser notre taux d'adrénaline très rapidemment, pouvoir aussi monter vite en pression et 2 sec après redescendre.
Ils devraient enseigner cela dans les clubs, c'est tellement utile avec ces animaux qui ressentent tout de nous.

Lincruste

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Posté le 05/12/2011 à 14h28

Oui tu as raison de l’énergie dans le calme sinon le cheval prend surtout peur , notre travail c'est de savoir dosé entre l'un est l'autre

Gabardan

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Posté le 05/12/2011 à 14h41

Salut euterpe ,
Lorsque l'on avance la hanche et que du même coté on recule l'épaule , on exerce sur le tronc une torsion que l'on peut qualifier d'une façon certes prosaïque de : se tortiller .
Bon ... je voulais juste vous taquiner .
Jean .

Gabardan

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Posté le 05/12/2011 à 15h01

Bonjour lincruste ,
Je vous donne mon sentiment ... ne vous fachez-pas ,
Pour l'exemple de la longe , votre cheval a vite compris que la petite jeune n'y connaissait rien et qu'il pourrait faire ce qu'il voulait .
Lorsque vous arrivez , le cheval sait faire la différence , il comprend qu'il n'aura pas le droit de faire < l'âne >
Lorsque je formais mes Fils , souvent , un certain cheval partait à faux lorsqu'il en avait marre de travailler ; alors , exédé , je le montais et comme par miracle et sans appliquer d'aides particulières il prennait le galop correctement et même par anticipation .
Mon avis est qu'il ne s'agit d'aucune transmission d'energie , mais que le cheval se dit : voilà le vieux , ça va barder .
Je pense qu'il en est de même pour vous en ce qui concerne l'histoire de la longe .
PS : vous remplacez juste vieux par patronne .
Jean .

Lincruste

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Posté le 05/12/2011 à 15h22


gabardan a écrit le 05/12/2011 à 15h01:
Bonjour lincruste ,
Je vous donne mon sentiment ... ne vous fachez-pas ,
Pour l'exemple de la longe , votre cheval a vite compris que la petite jeune n'y connaissait rien et qu'il pourrait faire ce qu'il voulait .
Lorsque vous arrivez , le cheval sait faire la différence , il comprend qu'il n'aura pas le droit de faire < l'âne >
Lorsque je formais mes Fils , souvent , un certain cheval partait à faux lorsqu'il en avait marre de travailler ; alors , exédé , je le montais et comme par miracle et sans appliquer d'aides particulières il prennait le galop correctement et même par anticipation .
Mon avis est qu'il ne s'agit d'aucune transmission d'energie , mais que le cheval se dit : voilà le vieux , ça va barder .
Je pense qu'il en est de même pour vous en ce qui concerne l'histoire de la longe .
PS : vous remplacez juste vieux par patronne .
Jean .


A non je me fâche pas à la rigueurs vous auriez dit voila la vielle folle ok je l'aurez pris mal mais la ça va
Bien sur qu'il y a le côté il me connait mais des exemples comme ça j'en ai plein sur des chevaux que je ne travail pas, par ex j'ai une copine qui à 4 chevaux, un jour elle les bossé en longe et je lui expliqué qu'on varie sans arrêt, en gros on avance, on reprend, on raccourcie on agrandit, on tourne on va droit, ben elle n'y arrivait pas je lui montre , en deux minute les loulou ouvre les yeux et prenne de l'énergie au travail , je lui explique et lui montre mon histoire d'énergie et depuis elle y arrive un peu mieux mais elle même sent bien qu'elle n'arrive pas toujours à donner de l'énergie dans ses demandes
Une autre chose la jeune fille qui en l’occurrence ne s'y connait vraiment pas se démené pour le faire bouger (courait crier ...) mais rien alors que maintenant elle bouge beaucoup moins mais à compris comment ce servir de son énergie, alors par la je veux aussi dire savoir quand s'en servir, savoir quand ne plus s'en servir (qui est la récompense) aller au bout de sa demande ... enfin plein de petit truc qui font que le cheval sens qu'on est sur de soi

Et pour finir on est toujours le vieux de qq (sauf le jours de notre naissance) et le jeune d'un autre (sauf si on bat Jeanne Calmant (j’espère ne pas écorcher son nom)et encore si on restez dans notre espèce )

Flocav

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Equitation éthologique ?
Posté le 06/12/2011 à 10h21

Bonjour,
Je n'ai pas lu les 14 pages de ce post, mais je voulais apporter mon avis, et particulièrement sur la formation des moniteurs.

Il ne faut pas oublier que si "l'équitation éthologique" a tant de succès, c'est d'abord parce que la grande majorité des centre équestres ne proposent rien d'autre que monter 1 heure puis rentrer à la maison. J'ai même connu des clubs où le cavalier ne pouvait même pas brosser son cheval! (heureusement, c'est assez rare)

J'ai fait un apprentissage de 2 ans avec un vrai "homme de cheval", de l'ancienne génération de moniteurs. Je peux vous assurer qu'il n'y a rien de comparable avec les BPJEPS d'aujourd'hui! J'ai appris à travailler un cheval sans jamais utiliser d'enrênements (si c'est possible, il suffit d'y passer un peu plus de temps), observer les chevaux en liberté qui vivaient en groupe, embarquer un cheval "difficile" (ou plutôt rendu difficile)...

Bref tout ça pour vous dire que cette mode de "l'éthologie" est avant tout née d'un manque de considération de la relation homme/cheval dans les centre équestres.
Je ne critique pas les moniteurs car ils n'y peuvent rien, on ne leur à rien appris! Le programme et le niveau des nouveaux moniteurs me fait peur, car on assiste à un appauvrissement catastrophique de l'équitation (et je sais de quoi je parle, je suis en plein dedans! )

Ce qui est dit dans ce post devrait être la base de travail de tout moniteur, et les cours théoriques d'éthologie (la vraie, celle qui apporte des connaissances sur les capacités cognitives et biologiques du cheval) devraient faire partie du programme des galops.

D'ailleurs, pourquoi les vrais éthologues ne font-ils pas une pétition à l'attention de la FFE, pour attirer l'attention sur les dérives de "l'équitation éthologique"? Moi je signe!
Cela permettrait d'informer les cavaliers (et les moniteurs!).

Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 06/12/2011 à 14h26

Nous sommes d’accord Flocav

et ça me désespère ... à l'école, en équitation, en musique, partout ... il ne faut plus "d'échec" , on rabaisse le niveau pour obtenir des pourcentages de réussite suffisants, on ne note plus pour ne pas "dévaloriser", on admet au niveau supérieur pour faire plaisir aux parents ... comme si toute sélection était "négative" !
Ce n'est pas dévalorisant d'avoir tel ou tel niveau s'il est "acquis" , par contre ce qui me gêne c'est par exemple de voir des mémoires de master plein de fautes d'orthographe, que des cavaliers participent à des épreuves de championnat et qu'ils mettent leurs guêtres à l'envers ou n'osent pas ouvrir la bouche du cheval pour lui faire prendre le mors, que des moniteurs ne remarquent même pas qu'un cheval est boiteux ... à qui la faute ?
Bien sûr oser dire ça ne va pas me rendre "populaire" ... mais c'est pourtant bien la triste réalité et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça crée encore plus d'inégalité sociale, car ceux qui veulent acquérir de solides formations doivent se tourner vers des cours particuliers, des structures "élitistes" ... (c'est vrai pour l'équitation mais aussi pour la formation en général ...)

si vous avez le temps , il y a des points de vue intéressants au fil des pages ... il faut fouiller un peu car comme tous les post celui n'a pas fait exception : contradictions sans fin et stériles par moments, dérives ...

Il faudrait que je trie un peu et que je face une synthèse de ce qui est ressorti d'enrichissant ...
mais est-ce une bonne chose, car forcement le tri est un peu "subjectif" ...
et des questions abordées on étés laissées "en plan", car ceux qui soutenaient un autre point de vue ont déserté le post : lassitude ou manque d'arguments ?

Euterpe94

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Equitation éthologique ?
Posté le 06/12/2011 à 17h51

Mais justement Flocav, peut être qu'il y aura un peu d'éthologie au programme des galops! Enfin, on espère tous que ça sera appliqué.


Bonsoir Gabardan, mon instructeur aurait horreur que je me tortille. Et lui, il ne fait pas que me titiller... Donc je précise que le mouvement est subtil. C'est comme mettre son poids un peu plus à droite ou à gauche sans pour autant perdre sa verticalité.



Et comme on parle d'énergie communicative: c'est vraiment quelque chose qui s'apprend et se travaille. Les chevaux naissent avec mais nous, on doit ramer pour arriver à leurs paturons. Et une chose importante: si on s'épuise à vouloir transmettre de l'énergie, c'est qu'on n'est pas juste.

Pour parler de l'exemple d'un cheval en longe qui se met au boulot tranquille avec quelqu'un et pas un autre: c'est que ce quelqu'un a une énergie et une gestuelle cohérente. On peut très bien transmettre énormément d'énergie sans mettre un cheval en live. Simplement que si nous on gesticule sans vouloir rien dire, le cheval se dit "fuyoooons!!!"
Allez au bout, pouvoir redescendre en pression à la seconde et que notre cheval fasse de même

Jmb33800

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Equitation éthologique ?
Posté le 06/12/2011 à 18h38

merci pour ce post qui à mon sens révèle les carrences dans la formation actuelle des élèves et surtout des enseignents. Formation qu'il faudrait sans doute dépoussièrer, et améliorer en terme de connaissance en bio-mécanique, réelle étholgie, comportement cavaier et chevalet et j'en passe.
où on sent bien le phénomène de mode qui permet à certains "gourous" de gagner leur vie confortablement au détriment des chevaux.
Le nivèlement par le bas pour éviter l'échec du plus grand nombre.
"Le cheval c'est trop génail"
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