Equitation éthologique ?

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Frederique3560

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Equitation éthologique ?
Posté le 25/11/2011 à 23h36

Ce post n'a pas pour but t'entamer une nouvelle discussion opposant "équitation classique" et "équitation éthologique dite équitation naturelle",
(d'ailleurs comment l'équitation pourrait-elle être "naturelle" ?),
Je ne souhaite pas participer à une discussion stérile entre ''pour" ou "contre" , merci de ne pas transformer ce post en un échange de propos contradictoires sans fin, le but n'est pas de faire changer d'avis les uns ou les autres, juste d'apporter quelques éléments de réflexion à chacun !

Je tiens à partager cette publication pour la justesse et la qualité du propos, ceux qui liront en tireront chacun à leur niveau et selon leur sensibilité, leurs conclusions personnelles.

Si j'avais eu les compétences pour exprimer ce qui est dit dans cet article, je l'aurais fait moi même, depuis longtemps!

J'évite toujours de prendre parti sur les pratiques dites de "l'éthologie" parce que je sais bien que ceux qui adhèrent à cette "mode", le font en toute sincérité et dans le but d'évoluer vers une meilleure équitation !
Mon point de vue depuis toujours est que l'éthologie est une aide précieuse en équitation , mais l'équitation éthologique est pour moi une illusion qui a pour seule réalité de générer des sommes considérables à quelques "gourous" ... un bon filon commercial parmi tant d'autres et des milliers de cavaliers ou amoureux des chevaux qui tentent de mieux faire ... ( je n'entrerai pas dans une polémique là-dessus).

Je sais bien que ce post va blesser les certitudes de certains, je respecte tous les points de vue, merci de répondre avec courtoisie et d'avoir des échanges cordiaux entre vous.
Je ne sais pas encore si je participerai à la discussion si elle s'installe, car j'ai déjà dit l'essentiel de ma pensée ici .

Merci



Unité de Recherche en éthologie

Le 6 septembre 2003

Pour la sauvegarde des cavaliers et des chevaux,
Pour la sauvegarde de l’équitation française,
Soyons clairs…

Les éthologues de notre station de recherche, saturés par le battage médiatique autour d’une pseudo-éthologie et inquiétés par l’adhésion de la Fédération Française d’Equitation et de nombreux cavaliers à cet endoctrinement, se mobilisent pour remettre les choses au point. Notre vocation première est de faire de la recherche et de la diffuser et non de rentrer dans des polémiques couvrant des intérêts commerciaux certains, mais alors que la Fédération Française d’Equitation officialise ces pratiques, trop c’est trop, et nous ne pouvons plus laisser dire et faire n’importe quoi sans réagir.
Tout d’abord, le discours et les pratiques des chuchoteurs, nouveaux maîtres et autres bonimenteurs ne sont en aucun cas de l’éthologie.
L’éthologie est la biologie comparée du comportement animal. C’est une science qui demande des connaissances approfondies en biologie animale, en génétique, en neurophysiologie. De plus on ne peut pas faire de l’éthologie sur une seule espèce : on ne comprendra rien au comportement d’un cheval ou de tout autre animal si on n’a pas déjà une connaissance en éthologie fondamentale et sur l’évolution des comportements liée à l’évolution du vivant. On ne peut comprendre les oiseaux que si on sait comment fonctionnent les poissons et les reptiles; pour comprendre les mammifères, il faut savoir comment fonctionnent les reptiles et les oiseaux…
Je doute fort que la génération spontanée de nouveaux maîtres en éthologie équine ait ce genre de connaissances ! On est à peu près dans le même rapport qu’entre le rebouteux et le médecin ostéopathe !
De plus, l’expression « équitation éthologique » ne veut rien dire : l’éthologie est une science d’observation, pas d’intervention sur l’animal.
Si encore leur pseudo-éthologie était sérieuse … mais ils propagent les erreurs les plus extravagantes avec un aplomb extraordinaire !
En voici quelques exemples (hélas) non exhaustifs :

Tous insistent sur le modèle prédateur/proie du rapport homme/cheval.

•Heureusement, la vie d’un cheval, même dans la nature, ne consiste pas à être une proie permanente et les « programmes anti-prédateurs » de fuite ou de défense n’ont pas l’occasion de fonctionner très souvent. Pour ce qui est du prédateur, nous voyons ces manipulateurs à peu près en permanence dans des attitudes de primate chasseur, poursuivant le cheval en agitant un bâton à l’extrémité duquel est noué un morceau de bâche en plastique noir, piétiner, et autres grimaces que nous connaissons bien en primatologie dans les confrontations entre mâles. Le bâton lui-même est un morceau de tube métallique laqué blanc, coiffé d’un bouchon en caoutchouc à chaque extrémité, qui a été mis à la mode par Parelli sous le nom de « carot stick », le bâton carotte, parce qu’il s’en sert parfois pour caresser le cheval. En bref, ils ont réinventé la cravache de dressage…
Notons enfin que « prédateur » n’est pas non plus un statut, mais une activité vitale, la prédation, obligatoire pour les carnivores, et facultative pour les omnivores comme l’homme (chasseur-cueilleur). Celui-ci peut très bien adopter un comportement « cueilleur » et s’insérer dans la vie sociale du cheval qu’il faut bien entendu connaître, et non interpréter, ce qui n’est pas le cas général.

Tous prêtent au cheval une organisation sociale de type humain, et parlent de « chef », de « dominant qui dirige », de « leader ou de jument qui conduit la harde », et autres fantaisies de livres pour enfants…

• Ils ignorent que la structure sociale des chevaux est une structure de petit harem en réseau (c’est-à-dire où tout le monde surveille tout le monde) d’une dizaine d’individus, poulains compris, où chacun garde son autonomie et son indépendance, et non une structure pyramidale avec un chef (où tout le monde surveille un individu : le chef). Il n’y a pas de chef chez les chevaux (rappelons qu’un chef est celui qui organise l’activité des autres, un dominant est celui qui est prioritaire dans l’accès aux biens de consommation, et un leader, celui dont l’activité paraît intéressante aux autres qui ont, pour cette raison, tendance à l’imiter sans qu’il y soit pour rien). Les règles à respecter sont de ne pas s’écarter du groupe ( l’étalon étant chargé de ramener les égarés par le herding, qui est une activité de sécurité et non une activité de chef), de respecter l’espace personnel et la priorité d’accès aux biens de consommation de ceux qui sont au-dessus dans la hiérarchie de dominance et de faire respecter les prérogatives correspondant à son propre rang par ceux qui sont en dessous. Donc, dans le groupe, personne ne dirige personne ; cela n’empêche pas un fonctionnement cohérent du groupe basé sur l’imitation sociale, l’aspiration sociale, la phobie de s’écarter et le respect de la hiérarchie de dominance, qui entraînent une auto-organisation permanente sans avoir besoin de « diriger ».

Ils ignorent qu’il existe différents types d’agressivité et pas seulement celle du prédateur (que eux même utilisent en permanence sous l’appellation « méthode douce »):

• Outre l’agressivité de prédation il y a aussi l’agressivité défensive, l’agressivité de compétition sociale et l’agressivité de dérivation d’angoisse ou d’irritabilité. Elles ont des fonctions fort différentes et n’ont en commun que de mobiliser l’axe H.H.A. (hypothalamus/hypophyse/Adreno-cortical) que l’on appelle souvent « l ‘axe du mal » parce que cette mobilisation trop longue, trop violente ou trop souvent répétée est à l’origine de nombreuses pathologies.

Ils ignorent que la « soumission » obtenue par les méthode du type « join-up » est en fait une aliénation pathologique connue sous le nom de syndrome de Klüver-Bucy :

• Cette pathologie est provoquée par les mises en fuite et les blocages répétés du join-up et des pratiques assimilées. Ces inhibitions de l’action cohérente du cheval entraînent une très forte activation de l’axe H.H.A. qui aboutit à « shooter » l’animal par ses propres endorphines et entraînent des lésions des noyaux amygdaliens latéraux du cerveau limbique (le cerveau des émotions) par la libération de radicaux libres provenant de mécanismes oxydatifs exagérés. Les animaux ainsi traités « manifestent une soumission extraordinaire. Ceux qui étaient sauvages et avaient peur de l’homme se sont apprivoisés et n’ont montré ni peur ni agressivité ».

Ils ignorent que le niveau de développement du cerveau du cheval, pratiquement dépourvu de cellules au niveau du néocortex associatif, ne lui permet pas de « comprendre » au sens humain du mot.

• Le cheval n’atteint pas le niveau de la « décentration » qui permet à l’homme de se voir et de se mettre à la place de l’autre. Il reste à un niveau égocentrique et sensori_moteur : il perçoit des sensations et il y répond en fonction des programmes propres à l’espèce, de son tempérament, de son vécu et de ses émotions. « Comprendre » n’existe pas dans le cerveau d’un cheval : il ressent et réagit puis apprend en fonction du résultat de son action qui active soit le circuit de la récompense (M.F.B.), soit le circuit de la punition (P.V.S.). Les centres de décision de l’action restent, chez le cheval, à l’étage émotif du cerveau puisqu’il ne possède pas l’étage logique dont l’homme dispose.

Ils ignorent que tout débourrage rapide fait nécessairement appel à l’inhibition conditionnée, qui mobilise le système PVS et l’axe HHA dont nous avons parlé pour la « soumission ».

• Le cheval « shooté » aux endorphines se laisse évidemment monter… et la méthode paraît douce car il n’y a pas de violence apparente. Toutes les pratiques qui visent à immobiliser rapidement le cheval rentrent dans cette catégorie et certaines basculent franchement du coté de la maltraitance.
• Les méthodes réellement douces font appel à « l'habituation » qui est un mécanisme physiologique de désensibilisation sensorielle progressive et non de blocage moteur. Elle a l’inconvénient d’être lente (au minimum quinze jours à trois semaines) car elle repose sur un grand nombre de répétitions des stimuli avec une intensité faible au départ puis progressivement croissante.

Ils ignorent qu’un cheval adulte ne joue plus et que les « jeux » pratiqués ne le sont que pour l’homme…

• La fonction du jeu, uniquement chez les jeunes, est de roder les programmes d’actions qui seront utiles plus tard chez l’adulte. Chez celui-ci, les programmes « ouverts » du jeu se referment et les comportements qui ressemblent tellement à du jeu ne sont plus que des fonctions d’évacuation des tensions.

Ils ignorent que les agressions et les blocages répétés qu’ils font subir en permanence à leur cheval provoquent obligatoirement à plus où moins long terme des séquelles variées.

• Nous avons filmé une jument prise de coliques pendant les manipulations effectuées comme « démonstration » par un intervenant connu et apprécié du public. Voici quelques séquelles possibles liées au stress de l’inhibition de l’action, relevées dans diverses publications scientifiques :
- diminution du flux sanguin dans des zones du cerveau participant à la motivation et à la décision.
- La corticostérone produite entraîne des morts cellulaires dans l’hippocampe, partie du cerveau impliquée dans la mémoire et l’apprentissage.
- L’accoutumance aux endorphines produites entrave la prolifération des cellules granulaires du même hippocampe.
- Troubles de l’attention, de l’anticipation et de la prise de décision.
- Troubles du sommeil.
- Syndrome de résignation, syndrome de Klüver-Bucy.
- Ulcération gastrique, fréquente chez les trotteurs.
- Micro-hémorragies intestinales se traduisant par des coliques.
- Tics variés (tic aérophagique, tic à l’ours, hyperkinésie).
- Baisse importante des défenses immunitaires (hyper sensibilité aux maladies banales, au parasitisme, etc…;)
- Etc…

Ils ignorent que la vision n’est pas le sens de référence du cheval, mais que c’est toujours à l’olfaction que le cheval se réfère en dernier ressort.

• La position latérale des yeux lui donne une vision panoramique étendue, mais pas de vision binoculaire donnant la vision du relief. Il ne possède pas de fovéa sur laquelle l’oeil humain centre les images à l’aide des muscles oculo-moteurs. Ses cellules ganglionaires sensibles sont concentrées sur une étroite ligne naso-temporale, et le sens du relief est provoqué par le déplacement de l’image le long de cette ligne, l’oeil restant relativement fixe. Pour percevoir le relief, il faut donc que l’objet soit en mouvement par rapport au cheval ou que lui-même se déplace par rapport à l’objet. Cela est particulièrement important pour la perception du relief d’un obstacle et l’on voit bien que, dans un saut de pied ferme, soit il saute avec une très grande marge de sécurité, soit il passe carrément à travers. D’autres caractères, comme la forme non sphérique de la cornée et un nombre d’aires visuelles dans le cerveau plus réduit que nous, le spécialise dans la détection très fine du moindre mouvement. Mais, par ailleurs, il essayera toujours de vérifier ce qu’il a vu en allant sentir, l’olfaction restant son sens de référence. L’audition, elle, par la position des oreilles, indique vers quoi le cheval porte son attention, et les deux oreilles tournées vers l’arrière, mais non plaquées, indiquent qu’il porte son attention vers ses sensations corporelles, par exemple lorsque nous utilisons une action des aides.

Ils ignorent que faire faire demi-tour à un cheval sur la piste, tête vers l’extérieur, en lui barrant le passage, constitue une agression caractérisée (un chien de chasse fait ainsi changer de direction l'animal qu'il poursuit) provoquant fuite et stress.

• De récents enregistrements au cardio-fréquencemètre effectués dans notre station sur le changement de main par aspiration vers l’intérieur et par barrage et demi-tour par l’extérieur, ont montré que la première méthode, pour un cheval donné, maintenait le rythme cardiaque aux environs de 130 pulsations et entraînait même une baisse de plusieurs points pendant le mouvement. Au contraire, la seconde méthode entraîne un pic brutal de fréquence qui monte aux environs de 200 pulsations. Il en est de même pour les pratiques du genre join-up qui entraîne, non plus un pic, mais un large palier durable à cette fréquence très élevée.



CONCLUSION
Nous arrêterons là cette énumération, car on pourrait écrire un livre entier avec ce qu’ils ignorent et enseignent néanmoins avec aplomb, sans aucune qualification ou avec des diplômes auto-créés au dépend de ceux qui ont passé du temps à obtenir un B.E.
L’analyse éthologique des écrits, des discours et des pratiques sur le terrain de chacun d’eux qui a été entreprise par notre station de recherche fait ressortir que :
- Tous sont des manipulateurs efficaces de chevaux (et pas seulement de chevaux !), se préoccupant peu du bien fondé de leur discours ou de leur pratique du moment qu’ils obtiennent des résultats rapides et, de préférence spectaculaires, ce que Georges Charpak appelle « l’effet Barnum ».
- Ils utilisent des méthodes qui n’ont rien de nouveau puisqu’elles sont utilisées depuis des décennies dans le dressage des chevaux de cirque que nous avons étudié dès les années soixante. Elles sont basées sur des conditionnements de type S et sur des inhibitions conditionnées qui ont pour résultat de « robotiser » le cheval, ce qui est utile pour le spectacle mais mène à une impasse en ce qui concerne l’équitation classique.
- Leurs écrits et leurs discours, particulièrement adroits, sont très plaisants et correspondent très bien au discours que les cavaliers, déçus de la pédagogie actuelle, sont heureux d’entendre. Les mots respect , confiance, accord du cheval, etc. reviennent sans cesse alors qu’il faudrait parler d’aliénation.
- Car, malheureusement, leur pratique ne correspond jamais au discours qui l’accompagne. Cette pratique est d’autant plus dangereuse que la violence qu’elle utilise n’est pas une violence visible de l’extérieur. Elle s’apparente plutôt à ce qu’on connaît chez l’homme sous le nom de « lavage de cerveau ». Nous avons vu et enregistré un cheval faire une colique et un autre s’arrêter en sueur, la verge pendante, ce qui signe un taux élevé d’endorphine dans le sang.
Les méthodes classiques de débourrage avec travail à la longe suivi de travail aux longues rênes, avant tout travail monté, exécuté en prenant du temps (en moyenne un mois), et le travail monté correctement pratiqué selon les principes de l’Ecole Française sont certainement plus douces.
Il est certain que la pédagogie et la pratique dans l’Ecole Française nécessiteraient un dépoussiérage utilisant les connaissances récentes en éthologie scientifique, en neurophysiologie (isopraxie, neurones miroirs…;), en biomécanique, etc. si nous souhaitons que l’objectif, dans notre pays, ne s’oriente pas uniquement vers une équitation de tout terrain, sans selle et sans embouchure, … et avec un grand chapeau !



Ce document a été rédigé par :
Jean-Claude Barrey, éthologue, Directeur de la Station de Recherche, chargé de cours en éthologie pour la formation continue T.A.C. à Paris VI, intervenant pendant cinq années consécutives en éthologie équine à l’ENE pour la formation des élèves instructeurs, intervenant dans plusieurs circonscriptions des Haras Nationaux et dans des établissement d’enseignement aux métiers du cheval, ancien cavalier de dressage de 2ème catégorie, juge de dressage membre du CFJD.
Nadège Miklas, Doctorat en Biologie du comportement à Paris XIII.

Laya83

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Equitation éthologique ?
Posté le 30/11/2011 à 01h07

J'avais lu cet article il y a qq années et cela avait apporté de l'eau à mon moulin. J'avais vu un des enseignants diplômés du Haras de la Cense avec toute la panoplie le chapeau cow boy en plus qui nous expliquait (quoi je ne m'en souviens plus) mais c'est sa jument qui m'a fait peine. Elle le suivait tel un petit chien apeuré, collée à lui tout le temps. J'ai lu le bouquin sur Parelli, j'ai lu Gentilli aussi, j'ai suivi une formation de Blondeau. Finalement j'utilise ma méthode basée sur la patience, le "demander peu récompenser beaucoup". Je vise le chemin parcouru et non le but à atteindre. Bref, j'avance au rythme du cheval. J'utilise la comparaison proie prédateur pour expliquer que le cheval ne se projette pas dans l'avenir et donc n'a pas d'intention de nuir. J'utilise aussi bcq l'intonation comme moyen de récompense ou de sanction. Voilà ma méthode qui est basée sur mon expérience avec les chevaux. C'est une méthode longue mais qui fonctionne sur une longue durée sans séquelle. Par contre, je n'ai pas un chien chien à sa mémère mais une jument avec son caractère. Ca met du piment dans nos relations.

Colisa

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Equitation éthologique ?
Posté le 30/11/2011 à 08h12

Il y a un article plus récent que j'aurais aimé retrouver, mais malheureusement, je ne sais plus où il est...

J'ai tout de même ceci :

Preliminary study of the effects of handling type on horses’ emotional reactivity and the human–horse relationship


Handling is a crucial component of the human-horse relationship. Here, we report data from an experiment conducted to assess and compare the effect of two training methods. Two groups of six Welsh mares were trained during four sessions of 50 min, one handled with traditional exercises (halter leading, grooming/brushing, lifting feet, lunging and pseudo-saddling (using only girth and saddle pad) and the second group with natural horsemanship exercises (desensitization, yielding to body pressure, lunging and free-lunging). Emotional reactivity (ER) and the human-horse relationship (HHR) were assessed both prior to and following handling. A social isolation test, a neophobia test and a bridge test were used to assess ER. HHR was assessed through test of spontaneous approach to, and forced approach by, an unknown human. Horses' ER decreased after both types of handling as indicated by decreases in the occurrence of whinnying during stressful situations. Head movement (jerk/shake) was the most sensitive variable to handling type. In the spontaneous approach tests, horses in the traditional handling group showed higher latencies to approach a motionless person after handling than did the natural horsemanship group. Our study suggests that natural horsemanship exercises could be more efficient than traditional exercises for improving horses' HHR. © 2009 Elsevier B.V. All rights reserved.

http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0376635709001569

Cet article est une étude scientifique, écrite par des chercheurs, et publiée dans une revue scientifique après validation par un comité scientifique.
Des mesures ont été réalisées sur les chevaux, selon un protocole bien précis, puis des analyses statistiques ont été faites, afin de valider ou infirmer l'hypothèse initiale.

Ceci veut dire que ce document a une vraie valeur scientifique en comparaison au pamphlet de Barrey, qui n'a pas été validé par la communauté scientifique.

Après maintes recherches sur les bases de données bibliographique, je n'ai pu trouver aucun article scientifique de Barrey. Ce qu'il dit ne concerne donc que lui, tout particulièrement lorsqu'il parle du JU.
Il utilise de bien grands mots qui épatent les novices, ça fait très pro, très recherché. Aucun étude à ce sujet montrant ce qu'il dit n'a été publiée. Si elle a été faite dans un coin de garage sans mesure précise, elle ne vaut rien.

Barrey est donc un imposteur lorsqu'il écrit cet article.

Il a probablement bien d'autres qualités, mais qu'il reste concentré dessus au lieu de cracher sur les autres en faisant croire que toute la communauté scientifique rejette les méthodes des chuchoteurs, d'autant que l'article dont je viens de mettre le résumé prouve le contraire. Il est écrit par des français également.

Pour finir, si j'arrive à vous retrouver l'article, je pourrai vous montrer une étude scientifique des méthodes de Monty Roberts (dont le join up) qui montrent l'effet bénéfique de ce mode d'apprentissage par rapport à des méthodes classiques.

Prairies

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Posté le 30/11/2011 à 08h55

Colisa : J'ai fait aussi une petite recherche sur 'Albert Einstein" dans ton site.
Bon il y a bien des Einstein mais pas vraiment de Albert, celui qui a écrit E=MC2... (un truc de 1936 mais l'abstract n'est pas dispo donc) on va dire une seule référence à ce Monsieur.

Einstein est donc un imposteur ?

JC Barrey est un scientifique, d'un certain âge (80 ans ?) et je pense que ses articles (plus de 70 communications scientifiques et articles se trouveront plus facilement dans des livres).

Ah la génération internet !

Sinon en matière de "fond de garage" (Les fondateurs Apple ont débutés eux dans le fond d'un garage, et quelle réussite ) :

"Scientifique mais également cavalier et enseignant. Ancien cavalier de concours complet, d’obstacle, et de dressage en 2ème catégorie, dans les reprises du niveau St-Georges. Il juge en Dressage depuis 1985 ainsi qu’en CCE. Dans cette dernière discipline, son élevage d’anglo-arabes a produit de bons performers et plusieurs étalons.
Sur un domaine de 200 hectares, il a fondé en 1971 une station de recherches pluridisciplinaires comportant, entre autres, une Unité de Recherche en Ethologie, qui travaille en biologie du comportement, éthologie humaine et éthologie animale, dont une spécialisation en éthologie équine. Cette station collabore avec des Universités et des organismes institutionnels et développe ses propres programmes de recherche.
Chercheur et enseignant en éthologie, J.C.Barrey est chargé de cours en formation continue à Paris VI . Il a formé en éthologie équine les élèves instructeurs à l’ENE – Saumur de 1986 à 1991. Il a été ou est encore intervenant pour de nombreux organismes tels que la Mutualité Sociale Agricole, les Haras Nationaux, le Centre de Prospective et d’Evaluation du Ministère de la Recherche, des Ecoles Vétérinaires, le Conseil des Productions Animales du Québec, des écoles de formation aux métiers du cheval, les formations régulières des Thérapeutes avec le cheval en France, en Belgique et en Suisse, etc…
Il a publié un livre de dressage, sur l’enseignement de Steinbrecht, et collaboré à plusieurs ouvrages ( « Thérapies avec le cheval », « 2100, récit du prochain siècle », « Prospective des déséquilibres mondiaux », « Vers des civilisations mondialisées ») ; il a produit plus de soixante dix communications scientifiques et articles, et fait l’objet de quatre émissions de télévision."

Edité par prairies le 01-12-2011 à 22h26



Colisa

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Posté le 30/11/2011 à 09h01

Sur ce site, tu ne risques pas de trouver quoi que ce soit, il faut utiliser une base de donnée pour trouver les articles.

et t'inquiète, pour ma thèse, j'ai utilisé des articles de plus de 30ans, la génération internet elle sait qd même se démerder

Ce Mr a fait probablement des choses intéressantes, mais pas en éthologie équine, et encore moins avec l'approbation de la communauté scientifique.
C'est en fait un spécialiste des oiseaux, dans le domaine des sciences.

Et c'est particulièrement malhonnête pour une homme du milieu de se baser sur... RIEN pour écrire ce genre d'article. C'est pas un novice dans le métier, justement.

Tu as lu le résumé que je viens de mettre?

Saberhagen

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Posté le 30/11/2011 à 09h08


euterpe94 a écrit le 29/11/2011 à 10h04:
Il y a vraiment une chose avec laquelle on (Erell et moi déjà) est pas d'accord avec JC Barrey, c'est les "programmes" du jeu. Comme si les chevaux avaient des programmes.... On est face à du vivant!


Si y'avait que ça... Personne ne t'a pas parlé de la définition "pratique" de Barrey de l'isopraxie ? x')

Prairies

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Posté le 30/11/2011 à 09h17


colisa a écrit le 30/11/2011 à 09h01:
Sur ce site, tu ne risques pas de trouver quoi que ce soit, il faut utiliser une base de donnée pour trouver les articles.

et t'inquiète, pour ma thèse, j'ai utilisé des articles de plus de 30ans, la génération internet elle sait qd même se démerder

Ce Mr a fait probablement des choses intéressantes, mais pas en éthologie équine, et encore moins avec l'approbation de la communauté scientifique.
C'est en fait un spécialiste des oiseaux, dans le domaine des sciences.

Et c'est particulièrement malhonnête pour une homme du milieu de se baser sur... RIEN pour écrire ce genre d'article. C'est pas un novice dans le métier, justement.

Tu as lu le résumé que je viens de mettre?


Ta thèse ? Tu es l'auteur d'une thèse ? Très intéressée !

Et oui, un éthologue ne peut se nommer tel s'il n'a étudié qu'une seule espèce.

Enfin bon je pense que je sais encore utiliser une base de donnée et Einstein point. Je n'ai pas regardé Archimède (un imposteur qui faisait ses recherches dans son bain) Pascal (il a trouvé la première machine à calculer), etc...

Vraiment très intéressée de lire ta thèse !

Colisa

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Posté le 30/11/2011 à 09h30

Je peux te l'envoyer une fois qu'elle sera publiée dans mon école doctorale si tu veux Soit d'ici quelques semaines. Je doute toutefois que ça t'intéresse réellement (et encore plus que tu comprennes tout, mais tu es peut être toi aussi dans le métier).

On peut avoir accès aux publications de 1970, ça fait 40ans de publies, 40ans que Barrey ne publie plus, uniquement des pamphlets?
Mouais...

Ah oui, et quelle base de données tu utilises?

Edité par colisa le 30-11-2011 à 09h31



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Posté le 30/11/2011 à 09h41


colisa a écrit le 30/11/2011 à 09h30:
Je peux te l'envoyer une fois qu'elle sera publiée dans mon école doctorale si tu veux Soit d'ici quelques semaines. Je doute toutefois que ça t'intéresse réellement (et encore plus que tu comprennes tout, mais tu es peut être toi aussi dans le métier).

On peut avoir accès aux publications de 1970, ça fait 40ans de publies, 40ans que Barrey ne publie plus, uniquement des pamphlets?
Mouais...

Ah oui, et quelle base de données tu utilises?


Je ne comprends pas très bien, ni le sujet de ta thèse (quel "métier") ni ta publication en école doctorale...

Attention qu'on ne te prenne aussi pour une "'imposteuse"

J'ai cherché pas plus loin que dans la base de données que tu as choisi.

Lincruste

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Posté le 30/11/2011 à 10h19

En faite moi je pense que qui a raison ou tord, JC Barrey à t il les qualifications ou pas , n'est pas très important, enfin entre guillemet, ce que je pense moi c'est que il faut faire avec les sensations que l'on a , je pars du principe que je n'est jamais vu un cheval obéir au doigt et à l’œil à un autre cheval, je n'est jamais vu un cheval se faire chasser par un autre cheval pendant 5 minutes et revenir tranquillement se coller à lui et le suivre comme "un ptit chien" donc pour moi le comportement d'un cheval qui subit ce genre de méthode n'a rien de naturel, et ne correspond pas du tout à une méthode de communication entre chevaux.
Pour moi qui ne suis pas scientifique cette méthode (ainsi que les méthode de dressage tel que peut faire certaine personne qui font du travail en liberté)correspond à du lavage de cerveau, je m'explique : pourquoi un cheval qui mange tranquillement sont herbe avec ses potes vient au grand galop si on le siffle : car ce qui l'attend est plus intéressant que ce qu'il vit : donc cela peut être un saut de nourriture, des gratouillis , ou même juste le contact avec nous car certains chevaux adore cela ( mais la souvent ils viennent plutôt au pas tranquillou) .
Donc pour moi si ce n'est pas pour cela c'est que le travail fait de confort inconfort et poussé au maximum au point que le cheval en étant à 100 mètres de son dresseurs ressent l'inconfort si il ne fait pas ce qu'on lui demande.
Donc voilà mon point de vue.

Prairies

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Posté le 30/11/2011 à 10h30



Ramboderetz

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Posté le 30/11/2011 à 10h37

Que veux tu dire Prairies ?

Prairies

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Equitation éthologique ?
Posté le 30/11/2011 à 11h03

Une collègue me passe un lien sur un autre forum de discussion, avec le même style d'attaque (phrasélogie, ...)... puis on a un(e) internaute qui donne des liens pour diriger vers des réf d'articles de JC Barrey, mais on retrouve le même "style" d'attaque sur un nouveau site etc...

La toile est un tout petit village

Ramboderetz

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Equitation éthologique ?
Posté le 30/11/2011 à 11h06

Mais ce ne sont pas des attaques, ce sont des avis

Prairies

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Equitation éthologique ?
Posté le 30/11/2011 à 11h11


ramboderetz a écrit le 30/11/2011 à 11h06:
Mais ce ne sont pas des attaques, ce sont des avis


Oui tu as surement raison

Colisa

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Equitation éthologique ?
Posté le 30/11/2011 à 11h25

Ah, prairies, si tu veux dire que l'avatar là est le mien, et bien non ;)

La personne qui a cet avatar a fait une formation en éthologie, et il me semble qu'elle arrive aux mêmes conclusions que moi concernant Barrey.

Quand on est scientifique, et qu'on connait le système, on est capable d'aller chercher l'information où elle se trouve. En l'occurrence sur des sites scientifiques dédiés à la recherche bibliographique (tels que scopus, accès payant, ou pubmed, mais qui est moins généraliste). Le site que j'ai donné, c'est un éditeur qui a plusieurs dizaines de revues, mais il est loin d'être le seul. C'est pour celà qu'il faut chercher dans une base de donnée qui cherche dans l'ensemble des revues disponibles.

En ce qui concerne Barrey, il y a un bon moment déjà, j'avais pris pour argent comptant son discours sur les chuchotteurs. Ben oui, avec son CV, on a tendance à faire confiance. Puis j'ai eu accès aux bases de données scientifiques, et je me suis intéressée aux chuchotteurs.

C'est très décevant de voir qu'on peut se servir d'un titre pour écrire des choses non scientifiques, et faire croire que toute la communauté scientifique approuve.

Si vous voulez un vrai avis scientifique, donc quelque chose de vraiment rigoureux approuvé par un ensemble de chercheurs, vous avez par exemple l'article que je vous ai mis en lien. Vous pouvez aussi contacter l'équipe de recherche de Martin Hausberger, à Rennes, qui ne donnera pas forcément un avis positif sur les chuchoteurs, mais au moins, qui aura de vrais arguments, et non de fausses preuves avec de gros mots comme Klüver-Bucy non prouvés.

Que ce Mr donne un avis personnel sur les chuchoteurs, soit, mais qu'il le fasse en son nom, en tant qu'enseignant, ou bien qu'il fasse comme les autres, qu'il mette au point une expérimentation, suivie d'une analyse statistique, puis qu'il publie dans une revue scientifique.

C'est mon avis.
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