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Et re-belote, nous voici repartis dans l'idée que si on n'adhère pas totalement à une certaine vision des choses, c'est par manque de facultés mentales ou maintenant frustration...
Je suis d'accord avec une chose : bien amenée, une proposition de l'humain envers le cheval a beaucoup de chances de réussir. De là à dire que tout fonctionnera avec tous les chevaux, c'est accepter qu'ils ne sont que de la pâte à modeler pour humains dès leur naissance. Sans nier la part de l'humain, en positif comme en négatif, il y a néanmoins aussi des caractéristiques propres à chaque cheval en terme de tempérament (mental ou physique).
Au risque de m'enfoncer irrémédiablement dans une image d'égocentrée, je vais reprendre un exemple qui me concerne: la jument de mon mari a une peau ultra fine, elle est très sensible, chatouilleuse, et par dessus ça, elle n'hésite pas à faire savoir ce qui ne lui convient pas. Je ne peux pas la manipuler comme la plupart des chevaux, je dois être plus délicate dans mes gestes, prévenir, prendre certaines précautions pour ne pas entrer en conflit (auquel cas elle va coucher les bananes et faire mine de mordre).
Je n'ai pas le pouvoir de changer ses sensations tactiles, je ne cherche pas non plus à faire taire ses expressions. Il ne me reste qu'à admettre sa différence et m'organiser avec, et si je respecte ça, elle est franchement mignonne. Je ne lui reproche rien, elle est comme ça (je crois même que ça fait partie de son charme ) , et cette spécificité n'est pas l'oeuvre de l'homme, donc je n'ai pas envie de formuler des reproches de ce côté là non plus.
Maintenant, si quelqu'un m'explique que je commets une erreur sur ce point, je suis prête à écouter.
Chez les chevaux il y a des mous, des très vifs, des plus peureux, des inébranlables, ... c'est accorder beaucoup de pouvoir à l'humain qui s'en occupe que de considérer qu'il est responsable de tout, je trouve. |
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tu n'as donc rien compris au sens de mon message puisque c'est exactement ce que je disais : respecter la personnalité de son cheval et le considérer autrement qu'un exécuteur obéissant sans âme.
Là où je parle de frustration, c'est pour ceux qui préfèrent accuser le manque de coopération de leur cheval au lieu de remettre en question leur propre personnalité profonde.
Avoir le mental pour convaincre un cheval ce n'est pas donné à tout le monde, je ne pense pas que ça s'apprend, c'est soit inné, soit acquis après de longues années d'introspection et d'humilité, soit jamais atteint et dans ce cas on reste dans un schéma d'excès de pouvoir ou inversement d'abandon.
Et je pense aussi que le mental d'un cavalier ne peut pas être efficace avec n'importe quel cheval, il doit y avoir une alchimie.
Et bien entendu, le cavalier qui arrive à obtenir cette relation de confiance, c'est à lui de ne pas abuser de ce fantastique pouvoir, laisser s'exprimer son compagnon dès qu'il le peut (mais pas forcément dès qu'il le veut, sinon on se retrouve chez les bisounours et je n'y crois absolument pas).
Et pour info, je ne suis adepte de personne, je découvre ce Mr, j'ai toujours regardé les chuchoteurs d'un oeil méfiant, mais là pour le coup, j'apprécie son discours, tant scientifique que philosophique, ça change des exos de join up et autres faux-semblants de coopération qui ne sont rien d'autre que de la lobotomie et de la manipulation...
Je suis tombée sur la leçon de Monty Roberts sur Equidia qui se vantait d'avoir fait marcher un cheval sur une bache alors que celui-ci a passé 10 min tétanisé, coincé dans le manège dans un couloir d'1m avec un sac plastique qui s'agitait au cul pour le forcer sans en avoir l'air.
Ma main à couper que ce cheval l'aurait fait complètement relax si on avait pris le temps de lui inspirer calme et confiance, dans une relation établie par une simple connexion, une transmission d'énergie positive par la respiration, le souffle, des caresses, une voie douce... mais forcément, ça fait pas très masculin pour des cowboys, lol.
je pense que les chuchoteurs devraient tous se mettre au yoga...