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Le commerce en question (avis aux pros et clients)
Posté le 25/09/2013 à 00h11
J'ai lu, ou parfois survolé, les douze pages, je trouve le sujet très intéressant.
Pour ma part, j'ai cessé l'élevage (pur SF) depuis trois ans. Les ventes sont devenues compliquées, et l'arrêt de la prime au naisseur a radicalement dévalorisé le travail des éleveurs.
Vous dissociez les ventes pros des ventes loisirs, mais le secteur loisir a pris une importance considérable. Et dans le loisir, il faut aussi y inclure des chevaux capables de tourner en amateur élite, parce que maintenant, dans notre belle époque moderne, monsieur et madame tout le monde, qui font un boulot comme tout le monde, vivent la crise comme tout le monde, sortent en concours le week-end avec leur canasson comme tout le monde, et qu'il est à la portée de tout le monde de finir par faire un jour ou l'autre des épreuves qui selon moi sont pourtant d'un niveau élevé et demandent des chevaux qualiteux. Le "loisir" autorise de moins en moins les chevaux "moyens". Parce que le sport s'est tellement démocratisé qu'on a maintenant beaucoup de compétiteurs qui ne sont là que pour le plaisir pur.
Le loisir, ce n'est pas seulement quelqu'un qui fait de la balade et des clubs 1 quatre fois dans l'année, c'est aussi des amateurs qui pourtant tournent dans de belles épreuves.
Et lors des essais pour mes ventes, j'ai souvent eu effectivement des acheteurs qui voulaient décrocher la lune pour pas un rond. Venir avec un budget de 3000 euros max en me demandant un cheval de 4 ou 5 ans ayant démontré ses capacités à pouvoir tourner facilement sur 115/120 un jour et qui sait déjà tout faire, j'en ai eu à la pelle.
Mais à l'inverse, j'ai parfois aussi été acheteuse, et je connais la jungle du milieu, et toutes les entourloupes dont sont capables certains vendeurs (dont des qui ont un "nom", ou un affixe réputé... La célébrité d'un nom ne certifie pas son honnêteté, malheureusement). Et étant donné que maintenant les seuls que j'ai gardés à la maison vieillissent tranquillement, je songe à me reprendre un jeune. Sauf qu'imaginer à l'avance la prise de tête que ça va être pour trouver le cheval que je cherche, dans de bonnes conditions, me rebute déjà, c'est vrai.