C'est "marrant" tous ces points de vue, mais j'avoue ne pas comprendre certains.
J'ai aussi été stagiaire, j'ai aussi été exploitée, mais ça ne m'a jamais dérangée. J'ai souvent râlé c'est sûr, mais au final, ça m'a permis de comprendre que le monde du cheval n'était pas rose ...
mais que j'aimais carrément ça !
Pour conclure mes études, j'avais un stage de 6 mois à faire. J'étais prise dans deux grosses structures (association de race et organisateur de compétitions internationales). Les deux me plaisaient, puisque j'avais postulé, mais au final, j'ai préféré aller dans une petite structure en création. Je me suis assise volontairement sur mes indemnités de stage (puisque stage long). L'entreprise n'avait pas les moyens de me payer, mais par contre elle a eu les moyens de m'apprendre énormément de choses.
Ce n'est pas légal ce qui a été fait, mais je ne regrette absolument pas. Je suis sortie grandie de cette expérience ... et pourtant, j'en ai souvent bavé.
On ne m'avait pas mis de couteaux sous la gorge : j'ai volontairement choisi ce lieu de stage.
On ne m'avait pas menti non plus : je savais d'avance que ça serait dur.
Faire ces concessions (travail de terrain non rémunéré plutôt que stage en bureau payé 400 euros par mois), j'ai estimé que c'était un plus sur mon CV.
D'autres personnes auraient estimé autre chose bien sûr ; tout dépend des projets de vie.
Plus jeune, j'ai également été en stage dans un élevage où je commençais à 7h le matin et terminais à 19h. A 23h, il fallait que je fasse une ronde aux écuries pour voir si tous les chevaux avaient bien mangé et si tout le monde allait bien.
C'est pénible, ça te coupe pendant ton film du soir (!!), mais c'est la vie. Les animaux ont besoin de toi au quotidien, ton maitre de stage aussi. En échange, ils t'apprennent beaucoup de choses, et je trouve que c'est quand même non négligeable pour sa vie future.
Si on voulait travailler 35h par semaine, avoir ses week-ends, ses soirées et ses vacances, être bien payé, il ne fallait pas vouloir travailler avec les animaux.
Le milieu du cheval, et de l'agriculture en général, est dur. Pourquoi faire croire aux stagiaires que c'est idylique ? Il faut tout de suite se confronter à la réalité.
(après je conçois qu'il y a des patrons tyranniques, tout comme il y a des stagiaires fainéants)
C'est un peu hors-sujet, quoi que, mais ce midi sur France 2, il y avait un reportage sur les agriculteurs en très grosses difficultés.
Ce n'était pas ciblé sur le monde du cheval, mais ça permet quand même de redescendre sur terre et de voir que l'argent ne tombe pas du ciel. Embaucher quand on ne peut soi-même pas se payer, c'est surréaliste.
http://www.france2.fr/emissions/13h15-le-samedi-le-dimanche/videos/90746719