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La grosse difficulté est de trouver la personne compétente ! Surtout qu'en tant que non-pro, nous sommes obligés de faire confiance un minimum...
Le truc cependant, en attendant de trouver la personne de confiance, c'est que le mauvais parage me semble encore pire en terme d'impact quand il précède la pose d'un fer, car celui-ci "fixe" l'erreur jusqu'à la prochaine intervention, etc... alors que pieds nus, le cheval va un minimum de chances de "rectifier le tir" en se parant tout seul...
Attention, je ne dis pas que c'est le mieux, mais peut-être, moins pire ! |
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C'est à dire qu'une fois qu'on a dit qu'il était difficile de trouver une personne compétente, on fait quoi ? comment ?
Essayer d'aller vers la direction du "moindre mal" ? Genre "un parage mal fait est moins nocif qu'un mauvais ferrage " ? - je veux bien, parfois on n'a pas le choix. Mais on peut aussi continuer de "creuser".
Par exemple, sur un autre topic, j'ai relevé cet échange (peu importe les personnes - c'est juste pour illustrer la démarche) :
"X : L'arthrose c'est des usures provoqué par des tensions et des efforts inadaptées. (souvent provoqué par la ferrure et/ou l'usage qu'on fait du cheval permise par ces ferrures... )
Je peux prendre le problème par un bout ou par un autre, je vois pas la logique de ferrer...
Donner du silicium organique par contre, oui!
Y : As-tu vérifié le bienfait de ce produit ?
J'avais pensé en donner à mon cheval (tu vois lequel ?) car ma pareuse m'a dit qu'il avait des cartilages de mauvaise qualité et l'idée m'est venue que ça pouvait l'aider. J'ai pas encore osé lui donner ce produit (j'en ai pourtant 1L qui attend)... J'ai entendu bcp de bien du s.o. mais bon... quelle quantité ? pas de risque sur un cheval ?
X : Aucun risque sur un cheval.
Je préfère le donner en cure longue.
Par contre ça peux déclencher la sortie d'abcès... c'est ce que ça fait sur moi en tout cas.
Y : Quand tu parles de cures longues pour le sillicium organique, combien de temps ? A quelle dose journalière ?
Si risque de faire sortir des abcès, est-ce mieux que j'attende le prochain printemps/été, du moins que les sols soient de nouveaux secs, car il m'est impossible de l'enfermer (et abcès+boue... ingérable, surtout que je ne suis pas sur place...) ? (question peut-être idiote, mais bon...)"
Alors, on voit bien comment Y essaye de s'interroger, de questionner, de demander s'il y a eu une vérification, s'il n'y a pas de risque pour le cheval.
En réponse, elle obtient de la part de X des affirmations : "aucun risque pour le cheval" - avec, pourtant, juste après "ça peut déclencher des sorties d'abcès" - avec toutefois la mention de la source de l'information "c'est ce que ça a fait sur moi". Au moins, c'est clair.
Personnellement, au vu de ce type de méthode d'appréciation, j'aimerais bien savoir sur quoi s'appuie le "je préfère le donner en cure longue" : le donner à qui ? pour quoi ? longue comment ? pour quelles raisons ? comment ça fonctionne, etc.
Car, franchement, pour moi, les premiers mots me semblent montrer une approche un peu "légère", mais je me trompe peut-être. Je ne veux pas faire un mauvais procès à quelqu'un que je ne connais pas. Alors je regarde un peu mieux ce qui est écrit : par exemple, la définition de l'arthrose :
"L'arthrose c'est des usures provoqué par des tensions et des efforts inadaptées. (souvent provoqué par la ferrure et/ou l'usage qu'on fait du cheval permise par ces ferrures... )"
Euh, là, ce que je lis, surtout, c'est une accusation contre les fers et les MF, sur la base d'une présentation extrêmement simpliste et incomplète du processus dégénératif qu'est l'arthrose. C'est à dire quelque chose qui est, de mon point de vue, tout sauf objectif.
Alors ou la personne qui écrit cela ignore réellement ce qu'est l'arthrose - elle a le droit - ou elle ne l'ignore pas, et on peut se demander pourquoi elle présente les choses ainsi. Quelle est son intention ?
C'est à dire qu'à la lumière de cela, je peux me demander si, ignorant ce qu'est l'arthrose, elle est réellement moins ignorante concernant le silicium organique ? Et si sa réponse est volontairement orientée, ne l'est-elle pas également à propos du SO ?
Bref, même sans être grand clerc, on peut faire fonctionner son esprit critique, d'autant plus qu'au départ, Y était déjà dans une démarche critique, d'interrogation, de recherche.
Alors, là, la réponse donnée est-elle vraiment de nature à rassurer ? A faire franchir le pas, qui consiste, tout de même, ne l'oublions pas, à administrer à un cheval une substance à visée thérapeutique. C'est tout de même pas rien.
Dans l'histoire j'ignore si X connaît ou pas ce cheval, s'il a eu l'occasion de l'approcher, de voir ses réactions, évolutions, dans certains contextes, etc. Donc, je n'irai pas plus loin, à ce sujet.
En revanche, pour ce qui concerne le silicium organique, on peut creuser encore bien davantage.
Et, déjà, on pourrait essayer de comprendre à quoi correspond cette "sortie d'abcès" qui a été évoquée. Abcès ? lesquels ? et sortis d'où ? d'un chapeau magique qui les avait en stock ? C'est quoi ce truc ? Comment ça s'explique ? quel est le mécanisme qui a été mis en jeu ?
Car d'un côté, il y a une garantie : "aucun risque" et d'un autre, des abcès qui sortent d'on ne sait où ...
Bon, alors, là encore l'homéopathie va nous donner une clé (très résumée) : oui, le silicium est un élément très important qui va contribuer à fixer les autres oligo-éléments. Une défaillance dans le métabolisme du silicium (ou de la silice, ou d'autres de ses composés) va induire des conséquences diverses, dont une tendance à la déminéralisation, avec comme corollaire une diminution des défenses immunitaires, favorisant la survenue d'infections. Yes.
C'est à dire que les abcès, c'est juste ... ce que le silicium est censé guérir !!! En gros, ben, là, il a fait ... juste le contraire de ce qu'on attendait de lui ! super ! Magnifique !
A part ça "aucun risque", c'est garanti !
Bon, mais pourquoi ? Parce que, précisément, ce genre de chose ne se pratique pas à la légère. Le produit est important, mais aussi le dosage et le rythme : c'est à dire, et comme pour tout, la fine adéquation entre la prescription et le patient. C'est pour cela que les homéopathes ont tout un arsenal de dilutions à leur disposition, ainsi que des souches différentes.
Par exemple, on va avoir "silicea" (la silice), "silica marina" (le sable de mer), "calcarea silicata" (silicate de calcium), ... ou encore la prêle (equisetum hiemale, arvense, etc.. selon l'espèce)... bref, les souches contenant du silicium ne manquent pas en homéo, car leurs subtiles différences font, précisément toute la différence, d'un patient à un autre, et qu'on sait très bien qu'elles ne sont pas interchangeables. Raison pour laquelle leur prescription est tout sauf aléatoire.
On sait aussi qu'autant un produit inadapté fera quasi rien au patient, autant une souche bien choisie, mais donnée dans une dilution et un rythme inappropriés peut faire l'effet opposé, c'est à dire ici, aggraver le déficite immunitaire (et la tendance aux abcès comme déjà dit), et, surtout, mais de façon bien plus sournoise,
aggraver aussi le processus de déminéralisation.
Voilà.
Donc, je veux bien tout, concernant les questions de "on sait pas", "on est bien obligé de faire confiance", etc, mais cela n'interdit pas de rester vigilant, et de "tilter" quand il le faut ...
Et pas uniquement à propos des fers.