Montrez-moi difference parage nu et fer

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Ashgranty

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Montrez-moi difference parage nu et fer
Posté le 10/01/2014 à 21h18

Bonjour,

J'aimerai voir en photo les differences entre un parage pour pied nu et un parage pour poser un fer.


Merci :)


EDIT : voir ma réponse en page 23

Edité par ashgranty le 18-01-2014 à 10h52

Sissilea2

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Posté le 14/01/2014 à 11h16


alpine40 a écrit le 14/01/2014 à 07h54:
Je rejpins sissi sur la forme des pieds
Pour moi le pied s'adapte au milieu sur lequel il evolue
Ainsi un cheval vivant ds les pyrennees n'aura pas les meme qu'un chval vivant ds les marais camargyais
Et c'est logique
Et c'est la que se situe lz peovleme qd tu sors ton chval du marais pour aller randonner dq les causses




Non, le pied ne "s'adapte" pas - il évolue avec le milieu, ce n'est pas la même chose. La nuance a bien été dite et développée dans l'étude que j'ai mise en lien . Je vais en citer à nouveau quelques lignes :

"Cette étude a montré qu’en changeant d’environnement, le pied pouvait être sensiblement modifié et passer ainsi d’un type de pied à un autre dans un court laps de temps. Cela ne signifie pas nécessairement que le pied soit une structure intelligente capable d’adaptation à un nouvel environnement. En effet, les changements du pied peuvent simplement être une conséquence d’un changement d’environnement et de mode de vie et un maréchal-ferrant avec une pince à parer pourrait réaliser le même type de pied.

Une adaptation, elle, voudrait dire que les changements qui surviennent sur le pied du brumby doivent être bénéfiques dans le nouvel environnement car correspondant mieux aux conditions d’une survie meilleure
."

L'adaptation, cela veut dire que le pied est "adapté" à son nouveau milieu, donc qu'il a trouvé la bonne forme, la bonne élasticité, la bonne vitesse de pousse, etc, pour faire face aux conditions imposées par son milieu.

Alors, que ce n'est pas du tout ce qui est observé lors de cette étude portant sur les chevaux australiens : le milieu modifie les pieds, mais pas pour les rendre mieux adaptés au milieu en question.

Au contraire : l'étude a montré que les conséquences de ces changements étaient préjudiciables aux chevaux, autant les changements induits par les sols meubles que par les sols durs.

En gros, les pieds des chevaux sauvages australiens sont victimes des sols sur lesquels ils évoluent, et cela les mettrait en danger s'ils avaient des prédateurs (modifications induites par sols meubles) ou cela les prédispose à de nombreuses pathologies (modifications induites par sols durs). C'est écrit en toutes lettres dans l'étude en question.

Ce qui veut dire, lorsqu'on est en souci de SON cheval en particulier, au point d'intervenir dans TOUS les domaines de sa vie : déjà, sélection de ses parents, puis alimentation, vaccins, vermifuges, abri, soins des pieds, pourquoi serait-il incongru de chercher à répondre à SES besoins à lui, en matière de pieds ?

Pourquoi, rien que pour ça, faudrait-il chercher à le replonger dans un "système sauvage" qui ne convient même pas aux chevaux sauvages eux-mêmes ?

Alpine, si ton cheval passe du Causse au marais, c'est à toi, en tant de sa propriétaire, de faire en sorte que ses pieds soient adaptés à ce changement, et pas d'attendre qu'ils se modifient tout seuls, par force - et avec les inconvénients éventuellement associés.

Le fait que les chevaux des Pyrénées ou de Camargue n'ont pas les mêmes pieds ne veut pas dire que ces pieds répondent pour autant de façon optimale aux besoins du cheval qui les porte.

Sissilea2

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Posté le 14/01/2014 à 11h25


marechalf a écrit le 14/01/2014 à 08h52:


En général ils sont plus épais, donc ça compense l'usure

oui c'est beaucoup plus cher, un fer classique coute 1 eur et des poussières, un plastique c'est entre 5 et 15 eur l'unité


L'épaisseur des fers en plastique est, selon moi, un de leurs inconvénients - chose qu'on retrouve aussi avec l'épaisseur des semelles de "chaussures" : lorsqu'on regarde de près la cinématique (= la façon dont se produit le mouvement) des différentes parties d'un membre de cheval, on voit que le fait de relever plus ou moins ses pieds du sol va avoir un impact à différents égards.

C'est un point important qui peut s'avérer très gênant pour certains chevaux.

Un autre inconvénient est la surface d'appui offerte aux talons - mais on retrouve aussi ce problème avec d'autres choses, comme les talonnettes en plastique, les fers en certaines nuances d'alu, etc.

C'est à dire que, normalement, lors de l'appui, les talons doivent pouvoir s'écarter latéralement. S'ils s'appuient sur une surface sur laquelle ils glissent, cet écartement ne pose pas de problème. Si au contraire, la matière sur laquelle ils s'appuient les incite à s'incruster dedans, alors, ce débattement leur est interdit.

Après, il faut tenir compte de cela, mais, comme pour tout, ne pas en déduire quoi que ce soit, de façon absolue, et uniquement en se focalisant sur cet élément-là : selon chaque cheval, ses besoins, son emploi, etc, la décision devra être prise en tenant compte de tout l'ensemble, comme toujours.

Cathylo66

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Posté le 14/01/2014 à 12h06


sissilea2 a écrit le 14/01/2014 à 00h22:


l'histoire de dire qu'un pied nu est plus amortisseur qu'un pied ferré ... Il n'y a qu'à voir l'étude que j'ai mise en lien, sur le manque de rigidité qui affecte les sabots des chevaux sauvages, dans certains terrains.

Je pense que cette question du confort et de l'amorti préoccupe les cavaliers et les entraîneurs depuis longtemps, et qu'il existe bien des réponses largement plus performantes, à ce sujet, qu'un sabot en corne dure et épaisse ...

Un fer de course léger en alu est tout sauf rigide, et quand il est en plus accompagné de soins intensifs pour donner un maximum d'élasticité à la boite cornée, il est évident qu'on est vraiment très loin de sabots en bois !!!


Je ne sais pas ce qu'il en est de ces fers, mais me semble-t-il la majorité des chevaux ferrés le sont avec des fers classiques" qui ne sont pas des modèles de souplesse et d'élasticité.
J'ai déjà plus d'une fois entendu/lu "le fer amortit"... euh... non, ça je ne peux pas imaginer qu'un fer amortisse plus qu'un "pied dont toute la structure fonctionne" (pas seulement un "sabot dur" car qu'entend-on par "sabot" finalement ? la paroi ? Qui n'est pas la seule porteuse justement.).
Le sabot si dur soit-il peut-il l'être plus qu'un fer (classique ?). J'avais lu quelque part un article sur la démultiplication des vibrations qu'il génère.

Je lis parfois qu'un cheval a entre autre besoin d'être ferré parce qu'il marche sur la route... Ouille !! les vibrations à l'impact d'un fer sur du bitume !! Il me semble plus adequate d'utiliser les hipposandales pour ce type de sol... sur lequel j'ose espérer on ne demande que du pas ou petit trot...

Et puis je "tique" sur le fait que la rigidité du fer gêne "l'écartement" naturel des talons lorsque l'impact se fait ceux-ci (et si j'ai bien compris ce doit être naturellement le cas, le cheval déroule ensuite son pied - quelqu'un soutient-il le contraire ? - tandis qu'avec le fer, le cheval pose en pince)... Cela empêche donc les structures internes du pied de fonctionner comme elles sont "programmées" pour le faire, non ?

Voilà entre autre ce que j'ai compris depuis que je m'intéresse à la question... ces arguments me paraissent tout de même assez importants à prendre en compte quand il s'agit de décider si on doit ou non ferrer son cheval...

Après, évidemment qu'il faut aider son cheval à avoir des pieds adaptés aux sols sur lesquels, NOUS leur imposons de se déplacer. Ou ne pas leur imposer de fonctionner de manière inadaptée à leurs pieds... Car on est d'accord : le plus important c'est de penser au cheval !

Je ne retrouve plus une photo qui avait été mise en ligne (sur ce site ? je ne sais plus... je n'rrive pas à la retrouver) d'un pied qui semblait à tout le mode pathologique (peu de fourchette longue paroi...) mais était en réalité parfaitement adapté à son "propriétaire", càd un cheval sauvage qui vivait dans des marécages si je me souviens bien : c'est un pied de mustang qui aurait été pathologique dans ces conditions de vie...

La question est donc surtout de pouvoir faire au mieux pour que le cheval soit en état de supporter ce qu'on lui fait vivre.

L'argument que j'entends le plus souvent c'est que le fer empêche l'usure excessive de la paroi relativement à sa vitesse de pousse. Bon... si le cheval travaille en carrière est-ce vraiment le cas ? Je sais que le sable peut être abrasif mais... une bonne partie du travail doit pouvoir être faite avec des hipposandales par ex... je ne suis pas "pro" pour disserter en détail du programme de travail des chevaux de compétition, mais bcp de chevaux de loisirs sont je pense ferrés inutilement...

J'aimerais être convaincue que les fers ne sont pas préjudiciables à la santé du cheval. Cela ne me pousserait pas à ferrer les miens, mais j'ai vraiment mal quand je pense à la vie qu'on fait mener à ces animaux. Tout simplement. Cela réduirait ce sentiment... mais c'est personnel...

Cyriielle31

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Posté le 14/01/2014 à 13h54


marechalf a écrit le 14/01/2014 à 08h52:


En général ils sont plus épais, donc ça compense l'usure

oui c'est beaucoup plus cher, un fer classique coute 1 eur et des poussières, un plastique c'est entre 5 et 15 eur l'unité


Si ca compense l'usure et qu'ils durent plus longtemps c'est pas kif kif niveau tarif de ferrure ?

Sissilea2

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Posté le 14/01/2014 à 14h16

Beaucoup de notions différentes, dans ton message : vais essayer d'y répondre - cela risque de faire plusieurs messages !


cathylo66 a écrit le 14/01/2014 à 12h06:


Je ne sais pas ce qu'il en est de ces fers, mais me semble-t-il la majorité des chevaux ferrés le sont avec des fers classiques" qui ne sont pas des modèles de souplesse et d'élasticité.
J'ai déjà plus d'une fois entendu/lu "le fer amortit"... euh... non, ça je ne peux pas imaginer qu'un fer amortisse plus qu'un "pied dont toute la structure fonctionne" (pas seulement un "sabot dur" car qu'entend-on par "sabot" finalement ? la paroi ? Qui n'est pas la seule porteuse justement.).
Le sabot si dur soit-il peut-il l'être plus qu'un fer (classique ?). J'avais lu quelque part un article sur la démultiplication des vibrations qu'il génère.


Alors, déjà, la notion physique d'élasticité. De quoi s'agit-il ?

Lorsqu'un matériau est soumis à un effort, il se déforme. Pour observer et quantifier cela, on est obligé de prendre en compte plusieurs données :

- l'intensité de l'effort appliqué,
- la direction selon laquelle cet effort est appliqué
- la surface sur laquelle cet effort est appliqué
- les différents points d'appui sur lequel l'objet dans le matériau considéré repose
- la mesure de la déformation en elle-même
- la façon dont le matériau retrouve ou pas sa forme initiale lorsque l'effort cesse.

Ce qu'on va appeler "élasticité" c'est la façon dont le matériau va se déformer et dont il va reprendre ensuite sa conformation initiale, lorsque l'effort aura cessé.

On va s'apercevoir que, pour un matériau donné, la déformation, selon chaque direction, sera proportionnelle à l'effort appliqué, selon une valeur propre au matériau : c'est ce qu'on appelle "module d'élasticité" ou "module de Young" (du nom du médecin qui l'a mis en évidence au 19ème siècle) .

Puis va arriver le moment où les efforts appliqués provoqueront des déformations qui resteront acquises, lorsque l'effort cessera : on aura dépassé les "limites élastiques" du matériau, pour atteindre sa "zone de plasticité", voire même sa "limite de rupture".

Alors, déjà, qu'est-ce qui fait qu'un matériau "amortit" ? C'est sa capacité à dissiper l'énergie qui lui est appliquée.

Quand je pose un morceau de fer sur un morceau de bois, et que je donne un coup de marteau sur le morceau de fer, que se passe t-il ?

Sous l'impact, l'énergie cinétique produite par le mouvement du marteau va être absorbée par l'ensemble -marteau-plaque de fer-support en bois : les atomes de fer, sous l'effet de cet effort (coup) et du fait de cette énergie se déplacent (= déformation du matériau), puis aussitôt après, ils reprennent leur position initiale (en réalité, c'est jamais totalement, mais, bon, là, on va l'admettre). Pendant leur déplacement, ils vont produire à leur tour un "travail" (cf la physique des matériaux), et vont communiquer à la fois leur mouvement, énergie et travail à ce qui les entoure, c'est à dire l'air ambiant , et le reste de l'objet, support, etc : de proche en proche, l'effort initial (impact du marteau) va ainsi à la fois se propager, mais "revenir" puisque cela se passe autant dans le sens de la première déformation initiale que lors du retour du matériau à sa forme initiale, qui sera même dépassée. Un peu ce qui se passe lorsqu'on lâche un ressort : il retrouve et dépasse sa forme initiale, et recommence son va et vient pendant un moment : on appelle cela des "oscillations" ou "vibrations". (bon c'est très schématique, hein ! )

Une des premières manifestations de ces "vibrations" c'est le bruit : il s'agit de ce que nos oreilles perçoivent de la vibration de l'air mis en mouvement par la vibration du métal lors de l'impact. Le même impact dans le vide ne fait pas de bruit.

Donc, cette alternance de déformations va se propager aux atomes voisins du même matériau, puis à ceux des autres objets en contact. En même temps, de l'énergie va être "consommée" par le matériau lui-même, pour réaliser toutes ces transformations, et une partie va être transformée en chaleur. (cf une lame de scie, qui chauffe quand on coupe).

Donc, pour faire simple, plus un matériau se déforme, et moins il transmet aux voisins, et au contraire, moins il se déforme, et plus il transmet.

Cela a des avantages et des inconvénients :

Là, rappelons-nous, j'ai un morceau de bois sous le morceau de fer. Comment se comporte t-il, lui, dans cette histoire ? Quelle incidence cela a t-il eue que j'aie interposé le morceau de fer ?

Imaginons le même coup de marteau, mais directement sur le bois : là, tout le monde le sait, le bruit est différent, déjà, plus "mat" (plus "étouffé", "amorti" ), et le bois risque de "marquer", c'est à dire de présenter une déformation durable, à l'endroit de l'impact (selon son intensité, bien sûr). Pourquoi ? parce que le bois étant plus "élastique" que le fer, n'aura pas eu la même capacité que lui de transmettre l'énergie fournie par le coup de marteau aux autres cellules voisines, et aura donc dû se débrouiller seul, localement, pour absorber et dissiper l'énergie du choc. Cela va alors dépasser la "limite élastique", et on va se trouver dans la zone "plastique" : les déformations du bois vont être acquises. Le bois sera "marqué", définitivement.

Si la surface de la zone de contact est très faible (tranchant d'une hache), et si l'effort appliqué est important, on sait que cette "déformation plastique" peut prendre l'aspect d'une marque très prononcée, qui va même atteindre la rupture des fibres du bois, selon l'intensité du coup porté, ce qui va permettre de "fendre" le bois en question.

Donc, peu de vibrations transmises aux autres cellules du bois, mais obligation, pour la partie impactée de se "débrouiller seule" pour répondre à la sollicitation rencontrée.

Avec la plaque métallique entre le marteau et le bois, le bois ne va pas "marquer" sous le marteau. L'effet de celui-ci va être "réparti" du fait de sa propre élasticité/rigidité et cela va faire que le bois va recevoir le coup de marteau via une surface beaucoup plus grande, ce qui sera bien plus facile pour lui à absorber et gérer.

Bon, là, j'ai fait assez simple. Mais, en fait, ce sont ces données (et bien d'autres) de la physique des matériaux qui vont entrer en ligne de compte, dans toute cette question.

C'est à la fois les propriétés mécaniques des différents éléments en contact (fer, acier, alu, plastique, goudron, corne) qui vont jouer, mais également l'intensité des efforts, les angles des efforts en question, la surface sur laquelle ils s'appliquent, etc.

En outre, il faut aussi dépasser le stade "macroscopique" - où on va parler de "corne", "acier", etc, globalement, pour rentrer davantage dans le détail : la corne est constituée de tubules, eux-mêmes réunis entre eux, et différents d'un endroit à l'autre (sur le sabot, ou vers l'intérieur du pied) la sole a sa propre structure, etc. De même l'acier va avoir des caractéristiques en surface et à cœur différentes, selon ses composants, mais aussi la façon dont il aura été chauffé, trempé, recuit, forgé, etc. Un même fer peut très bien avoir été "trempé" (pour le refroidir) d'un façon qui va lui procurer une surface très dure, côté route, et au contraire, une surface moins dure, côté pied. Sans parler des autres pièces : clous, crampons, barrettes de tungstène, etc.

Bref, rien que dans cette question d'élasticité/rigidité, on va avoir une foule de nuances et subtilités qui vont toutes interférer pour donner le résultat final.

C'est donc en tenant compte de tout cela qu'on pourra savoir ce qu'il en résultera pour le cheval, et ce qui est préférable pour lui, du fait de ses propres besoins (on en revient toujours là).

La création et la transmission des vibrations du fer au pied va dépendre de tout cela. Selon le "module d'élasticité" des composants du pied lui-même, cela va forcément changer la réponse.

Mais, il faut aussi prendre en compte le fait qu'en l'absence de fer, l'impact doit être directement géré par la partie qui le reçoit (comme le coup de marteau sur le bois), alors qu'avec le fer, cet impact est réparti sur toute la surface du fer.

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Posté le 14/01/2014 à 14h37


cathylo66 a écrit le 14/01/2014 à 12h06:

Je lis parfois qu'un cheval a entre autre besoin d'être ferré parce qu'il marche sur la route... Ouille !! les vibrations à l'impact d'un fer sur du bitume !! Il me semble plus adequate d'utiliser les hipposandales pour ce type de sol... sur lequel j'ose espérer on ne demande que du pas ou petit trot...


Là encore, tellement de cas de figure :

le revêtement proprement dit est assez amortissant, en lui-même. Ce qui est "dur", c'est ce qui est en-dessous. Mais ce n'est pas forcément plus dur que des cailloux ou des rochers. En revanche, c'est parfaitement homogène et uni, comme surface, par comparaison avec certains sols "naturels" beaucoup plus accidentés.

Alors, encore une fois, selon le cheval, ses besoins, ses moyens, son état, etc qu'est-il possible de faire ? qu'est-ce qui est préférable ? Je n'en sais rien, comme ça, de loin, de façon générale, et pour tous les chevaux.

De même que, comme je l'ai dit, les chaussures n'ont pas que des avantages pour moi - sans parler du câble en acier hyper serré qui en assure le maintien : ce câble enserre le pied, pour celles que j'ai vues, et je ne trouve pas que cela respecte bien le besoin naturel d'expansion du pied en question, lors de la locomotion.

Donc, encore une fois (je crois que je radote, à force ! ) il n'y a pas de choses bonnes ou mauvaises, en soi, mais relativement à chaque cheval, au moment où on s'en occupe. Ce qui sera bon pour lui tel jour pourra ne plus l'être le lendemain !


cathylo66 a écrit le 14/01/2014 à 12h06:

Et puis je "tique" sur le fait que la rigidité du fer gêne "l'écartement" naturel des talons lorsque l'impact se fait ceux-ci (et si j'ai bien compris ce doit être naturellement le cas, le cheval déroule ensuite son pied - quelqu'un soutient-il le contraire ? - tandis qu'avec le fer, le cheval pose en pince)... Cela empêche donc les structures internes du pied de fonctionner comme elles sont "programmées" pour le faire, non ?


Alors, est-ce que la rigidité du fer gênerait l'écartement naturel des talons ?

Ben d'après toi, pourquoi n'y a t-il pas de clous, à l'arrière des branches d'un fer ?

C'est bien un peu (beaucoup) pour permettre aux talons de suivre leur mouvement naturel, non ?

Maintenant, c'est vrai que cet effet sera plus ou moins probant selon comment le parage aura été réalisé, et comment le fer aura été tourné. Mais ce n'est pas "le fer" en lui-même qui permet ou favorise cela, c'est comment il a été conçu, et le parage avec (sans parler de la qualité de la corne, etc).

Non seulement ce débattement est permis, mais il est amplifié par certains types de ferrures : c'est exactement ce que j'ai utilisé pour obtenir en 1 h le désengorgement du cheval, dont j'ai parlé précédemment. Donc, non, le fer, en lui-même, n'interdit absolument pas ce débattement.

Après, est-ce que le cheval ferré pose en pince, et un cheval pieds nus en talons ? Là encore, bof ...

Un cheval bien dans ses pieds et dans sa locomotion pose ... comme il a envie de poser ! tout simplement, ferré ou pas. Très souvent, j'ai observé que les chevaux posaient alors ... à plat, mais, là encore, je n'en fais pas une règle absolue : le cheval a bien le droit de faire comme il veut !

J'ai raconté l'anecdote de ces fers que j'ai conservés pour 3 ferrures (4 mois et demi) car leur usure était tellement bien répartie qu'aucun endroit n'a été plus usé qu'ailleurs. J'ai observé cela à de très nombreuses reprises, autant sur pieds ferrés que nus. Là encore, arrêtons les poncifs qui essayent de faire croire à des généralités qui n'en sont pas.

Si on veut observer le "déroulé" des pieds d'un cheval, on le filme sur quelques foulées, de face, des 2 profils, de dos, à différentes allures, sur terrain horizontal, plan et sans aspérités, et, ensuite, on décortique tout ça, image par image, pour l'analyser, et regarder ce que nous dit CE cheval-là. C'est très instructif, et très porteur.

Et on le compare ... à lui-même ... pas à une théorie, ou autre solution toute faite. Non, à lui-même avant, après, d'un autre côté, etc. La réponse à un cheval est en lui-même. Pas dans le livre machin-chose de Pierre ou Paul.

Et pour ce qui est d'empêcher les structures internes de fonctionner, ben ... non, puisque ce qui est supposé "impossible" , avec un pied ferré, ne l'est pas réellement !!!

Edité par sissilea2 le 14-01-2014 à 14h42



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Posté le 14/01/2014 à 15h00


sissilea2 a écrit le 14/01/2014 à 14h16:
Beaucoup de notions différentes, dans ton message : vais essayer d'y répondre - cela risque de faire plusieurs messages !



Alors, déjà, la notion physique d'élasticité. De quoi s'agit-il ?

Lorsqu'un matériau est soumis à un effort, il se déforme. Pour observer et quantifier cela, on est obligé de prendre en compte plusieurs données :

- l'intensité de l'effort appliqué,
- la direction selon laquelle cet effort est appliqué
- la surface sur laquelle cet effort est appliqué
- les différents points d'appui sur lequel l'objet dans le matériau considéré repose
- la mesure de la déformation en elle-même
- la façon dont le matériau retrouve ou pas sa forme initiale lorsque l'effort cesse.

Ce qu'on va appeler "élasticité" c'est la façon dont le matériau va se déformer et dont il va reprendre ensuite sa conformation initiale, lorsque l'effort aura cessé.

On va s'apercevoir que, pour un matériau donné, la déformation, selon chaque direction, sera proportionnelle à l'effort appliqué, selon une valeur propre au matériau : c'est ce qu'on appelle "module d'élasticité" ou "module de Young" (du nom du médecin qui l'a mis en évidence au 19ème siècle) .

Puis va arriver le moment où les efforts appliqués provoqueront des déformations qui resteront acquises, lorsque l'effort cessera : on aura dépassé les "limites élastiques" du matériau, pour atteindre sa "zone de plasticité", voire même sa "limite de rupture".

Alors, déjà, qu'est-ce qui fait qu'un matériau "amortit" ? C'est sa capacité à dissiper l'énergie qui lui est appliquée.

Quand je pose un morceau de fer sur un morceau de bois, et que je donne un coup de marteau sur le morceau de fer, que se passe t-il ?

Sous l'impact, l'énergie cinétique produite par le mouvement du marteau va être absorbée par l'ensemble -marteau-plaque de fer-support en bois : les atomes de fer, sous l'effet de cet effort (coup) et du fait de cette énergie se déplacent (= déformation du matériau), puis aussitôt après, ils reprennent leur position initiale (en réalité, c'est jamais totalement, mais, bon, là, on va l'admettre). Pendant leur déplacement, ils vont produire à leur tour un "travail" (cf la physique des matériaux), et vont communiquer à la fois leur mouvement, énergie et travail à ce qui les entoure, c'est à dire l'air ambiant , et le reste de l'objet, support, etc : de proche en proche, l'effort initial (impact du marteau) va ainsi à la fois se propager, mais "revenir" puisque cela se passe autant dans le sens de la première déformation initiale que lors du retour du matériau à sa forme initiale, qui sera même dépassée. Un peu ce qui se passe lorsqu'on lâche un ressort : il retrouve et dépasse sa forme initiale, et recommence son va et vient pendant un moment : on appelle cela des "oscillations" ou "vibrations". (bon c'est très schématique, hein ! )

Une des premières manifestations de ces "vibrations" c'est le bruit : il s'agit de ce que nos oreilles perçoivent de la vibration de l'air mis en mouvement par la vibration du métal lors de l'impact. Le même impact dans le vide ne fait pas de bruit.

Donc, cette alternance de déformations va se propager aux atomes voisins du même matériau, puis à ceux des autres objets en contact. En même temps, de l'énergie va être "consommée" par le matériau lui-même, pour réaliser toutes ces transformations, et une partie va être transformée en chaleur. (cf une lame de scie, qui chauffe quand on coupe).

Donc, pour faire simple, plus un matériau se déforme, et moins il transmet aux voisins, et au contraire, moins il se déforme, et plus il transmet.

Cela a des avantages et des inconvénients :

Là, rappelons-nous, j'ai un morceau de bois sous le morceau de fer. Comment se comporte t-il, lui, dans cette histoire ? Quelle incidence cela a t-il eue que j'aie interposé le morceau de fer ?

Imaginons le même coup de marteau, mais directement sur le bois : là, tout le monde le sait, le bruit est différent, déjà, plus "mat" (plus "étouffé", "amorti" ), et le bois risque de "marquer", c'est à dire de présenter une déformation durable, à l'endroit de l'impact (selon son intensité, bien sûr). Pourquoi ? parce que le bois étant plus "élastique" que le fer, n'aura pas eu la même capacité que lui de transmettre l'énergie fournie par le coup de marteau aux autres cellules voisines, et aura donc dû se débrouiller seul, localement, pour absorber et dissiper l'énergie du choc. Cela va alors dépasser la "limite élastique", et on va se trouver dans la zone "plastique" : les déformations du bois vont être acquises. Le bois sera "marqué", définitivement.

Si la surface de la zone de contact est très faible (tranchant d'une hache), et si l'effort appliqué est important, on sait que cette "déformation plastique" peut prendre l'aspect d'une marque très prononcée, qui va même atteindre la rupture des fibres du bois, selon l'intensité du coup porté, ce qui va permettre de "fendre" le bois en question.

Donc, peu de vibrations transmises aux autres cellules du bois, mais obligation, pour la partie impactée de se "débrouiller seule" pour répondre à la sollicitation rencontrée.

Avec la plaque métallique entre le marteau et le bois, le bois ne va pas "marquer" sous le marteau. L'effet de celui-ci va être "réparti" du fait de sa propre élasticité/rigidité et cela va faire que le bois va recevoir le coup de marteau via une surface beaucoup plus grande, ce qui sera bien plus facile pour lui à absorber et gérer.

Bon, là, j'ai fait assez simple. Mais, en fait, ce sont ces données (et bien d'autres) de la physique des matériaux qui vont entrer en ligne de compte, dans toute cette question.

C'est à la fois les propriétés mécaniques des différents éléments en contact (fer, acier, alu, plastique, goudron, corne) qui vont jouer, mais également l'intensité des efforts, les angles des efforts en question, la surface sur laquelle ils s'appliquent, etc.

En outre, il faut aussi dépasser le stade "macroscopique" - où on va parler de "corne", "acier", etc, globalement, pour rentrer davantage dans le détail : la corne est constituée de tubules, eux-mêmes réunis entre eux, et différents d'un endroit à l'autre (sur le sabot, ou vers l'intérieur du pied) la sole a sa propre structure, etc. De même l'acier va avoir des caractéristiques en surface et à cœur différentes, selon ses composants, mais aussi la façon dont il aura été chauffé, trempé, recuit, forgé, etc. Un même fer peut très bien avoir été "trempé" (pour le refroidir) d'un façon qui va lui procurer une surface très dure, côté route, et au contraire, une surface moins dure, côté pied. Sans parler des autres pièces : clous, crampons, barrettes de tungstène, etc.

Bref, rien que dans cette question d'élasticité/rigidité, on va avoir une foule de nuances et subtilités qui vont toutes interférer pour donner le résultat final.

C'est donc en tenant compte de tout cela qu'on pourra savoir ce qu'il en résultera pour le cheval, et ce qui est préférable pour lui, du fait de ses propres besoins (on en revient toujours là).

La création et la transmission des vibrations du fer au pied va dépendre de tout cela. Selon le "module d'élasticité" des composants du pied lui-même, cela va forcément changer la réponse.

Mais, il faut aussi prendre en compte le fait qu'en l'absence de fer, l'impact doit être directement géré par la partie qui le reçoit (comme le coup de marteau sur le bois), alors qu'avec le fer, cet impact est réparti sur toute la surface du fer.


Merci pour toute cette explication. C'est très intéressant et surtout très bien expliqué.

On compare donc si j'ai bien compris le "sabot" avec le bout de bois.

Pour ce que j'ai passé en bleu (bon, je réfléchis peut-être un peu trop vite) : la surface d'impact du sabot est d'autant plus réduite que c'est celle qui correspond au fer, le long de la paroi, alors que pieds nus plus de surface, et plusieurs structures (externes, internes) sont naturellement sollicitées pour amortir l'impact (lequel ne se fait pas au même endroit du pied), non ?
Le fer perturbe le fonctionnement naturel (pas/pas assez d'appui de la fourchette, pas de déroulement du pied du talon vers la pince par exemple, et tout ce qui s'ensuit, ou plutôt ne s'ensuit pas...)


Je reprends tes propos d'un précédent message interrogeant sur l'amorti d'un sabot très dur.
En effet, ça peut être problématique. Je suis tombée il y a qq temps sur un article qui disait qu'il y avait vraiment des qualités (2 ou 3 si je me souviens bien) de cornes différentes, dont, en effet, la corne très dure (des ibériques par ex). Est-ce pour ça qu'ils ont tendance à trop monter en talon : parce que la manière dont on les fait vivre (je ne parle même pas des MF qui considèrent qu'ils doivent avoir des pieds longs et haut - paraît-il, en Espagne notamment, mais je n'ai pas vérifié ces propos) ne leur permet pas d'user suffisamment des pieds "programmés" pour cela (bcp de déplacements sur terrains secs et durs pour chercher une nourriture moins foisonnantes que dans les verts pâturage de Normandie) ?

Cet article m'avait alertée d'une certaine manière car justement, les chevaux qui ont ce type de corne, dont on dit "c'est une bonne corne", sont fragilisés finalement - inconvénient de leur avantage (se retrouvent avec des chaussures à talons => bras de levier mauvais pour le reste du membre, des articulations, s'encastellent plus facilement...)... Je me sens d'autant plus concernée que mon cruzado a justement des "pieds caillasses" (bon ils n'ont pas "pété" mais peut-être manquent d'élasticité... et ils poussent et le cheval a peut-être trop de talons faute d'une usure suffisante...)


Que de questions/remarques... bêtes peut-être... mais bon, on apprend en se trompant ou en posant des questions bêtes, n'est-ce pas ?

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Posté le 14/01/2014 à 15h01


cathylo66 a écrit le 14/01/2014 à 12h06:

Voilà entre autre ce que j'ai compris depuis que je m'intéresse à la question... ces arguments me paraissent tout de même assez importants à prendre en compte quand il s'agit de décider si on doit ou non ferrer son cheval...


Ai-je répondu, par mes deux messages précédents ?

Ces points sont importants, c'est vrai, et j'en tiens compte en permanence, mais pas pour trancher de façon catégorique, mais au contraire, pour en introduire chaque nuance dans ma décision.

Avoir découvert l'importance de ces notions : c'est très bien. S'en tenir là, c'est dommage. C'est maintenant que ça commence à devenir intéressant, dans l'approfondissement et le juste usage de tout cela.

Evitons les opinions "couperets" qui sont autant de limites dans ce que nous pouvons offrir à nos chevaux.


cathylo66 a écrit le 14/01/2014 à 12h06:
Après, évidemment qu'il faut aider son cheval à avoir des pieds adaptés aux sols sur lesquels, NOUS leur imposons de se déplacer. Ou ne pas leur imposer de fonctionner de manière inadaptée à leurs pieds... Car on est d'accord : le plus important c'est de penser au cheval !

Je ne retrouve plus une photo qui avait été mise en ligne (sur ce site ? je ne sais plus... je n'rrive pas à la retrouver) d'un pied qui semblait à tout le mode pathologique (peu de fourchette longue paroi...) mais était en réalité parfaitement adapté à son "propriétaire", càd un cheval sauvage qui vivait dans des marécages si je me souviens bien : c'est un pied de mustang qui aurait été pathologique dans ces conditions de vie...

La question est donc surtout de pouvoir faire au mieux pour que le cheval soit en état de supporter ce qu'on lui fait vivre.


Oui, on peut dire cela comme cela, mais j'aurais plutôt tendance à dire autrement : la question est surtout de mettre le cheval au mieux de ce qu'il peut être lui-même, et de lui apporter les conditions de vie dont on aura compris qu'elles lui conviennent le mieux (dans le cadre de nos possibilités, bien sûr).


cathylo66 a écrit le 14/01/2014 à 12h06:
L'argument que j'entends le plus souvent c'est que le fer empêche l'usure excessive de la paroi relativement à sa vitesse de pousse. Bon... si le cheval travaille en carrière est-ce vraiment le cas ? Je sais que le sable peut être abrasif mais... une bonne partie du travail doit pouvoir être faite avec des hipposandales par ex... je ne suis pas "pro" pour disserter en détail du programme de travail des chevaux de compétition, mais bcp de chevaux de loisirs sont je pense ferrés inutilement...

J'aimerais être convaincue que les fers ne sont pas préjudiciables à la santé du cheval. Cela ne me pousserait pas à ferrer les miens, mais j'ai vraiment mal quand je pense à la vie qu'on fait mener à ces animaux. Tout simplement. Cela réduirait ce sentiment... mais c'est personnel...


Je pense que le meilleur service qu'on peut rendre aux chevaux des autres, c'est de donner l'exemple soi-même. Une démarche superficielle laissera passer un message superficiel. Une démarche en profondeur transmettra un tout autre message, je pense.

La souffrance que l'on ressent à la vue ou l'écoute des misères du monde dépend à la fois du degré de notre prise de conscience, et de notre propre engagement. Là encore, plus on avance dans son propre cheminement, et plus on peut être utile, je pense. Les réactions épidermiques de "sauveteurs" des chevaux (ou prétendus tels) me font souvent frémir. Pour en avoir pâti moi-même, lors d'une tentative de sauvetage d'une jument, que j'ai été obligée de renvoyer loin du regard de toutes les "bonnes âmes" du voisinage, c'est à dire, en réalité, que je l'ai renvoyée ... à son premier destin.

Alors, derrière les apparences et les opinions (trop) vite faites, il y a tellement à creuser et découvrir ... Pitié, dans le doute : ne jugeons pas, ne tranchons pas ... dialoguons, cherchons, et n'oublions pas que "l'enfer est pavé de bonnes intentions ... "

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Posté le 14/01/2014 à 15h15


pretzel a écrit le 14/01/2014 à 04h47:
C'est bizarre, je vois tout plein de photos de gens montrant leurs chevaux ferrés ayant des soles plates...

pourtant tous les chevaux à mon écurie (enfin sauf quelques_uns que je n'ai jamais curé) ont une sole «creuse» autour de la fourchette... Est-ce juste la façon dont notre maréchal fait les pieds qui fait que leurs sabots sont ainsi???


C'est marrant car en effet (comme dit Sissilea, on est assez parasité par toutes les représentations qu'on a accumulées).

Moi qd j'ai commencé à m'intéresser à tout cela (il y a 1 an 1/2) j'ai commencé par penser : "Dire que jusqu'à maintenant, je pensais que la norme c'était un pied creux, alors que le pied "normal" ne l'est pas" !

Quelques mois plus tard, je comprends que c'est "en quelque sorte" l'inverse.
Je m'explique : ce que j'avais toujours vu, en club en particulier, bref, sur les chevaux ferrés, ce dont j'étais imprégnée, c'était des chevaux dont la fourchette ne jouait pas son rôle, donc sous-développée, ne prenant que très peu de place, et c'est cette "atrophie" qui me donnait l'impression que le pied ferré était plus creux que le pied nus. Et inversement, le pied nu, avec une fourchette archi développée qui prend sa place, son volume, donne l'impression qd on n'a pas le coup d'oeil d'un pied plus plat.

La concavité n'est juste pas au même niveau...
Elle existe bel et bien sur le pied nu.
C'est ce les pareurs de pieds nus entretiennent ou essaient de rendre au cheval déferré ou mal paré, en faisant, par le parage, re-fonctionner les structures internes (et si j'ai bien compris, en particulier, pour que cela joue sur la position de la P3)...

C'est difficile de changer de perception. Pour ma part je regarde, re-regarde, re-re-re-re-regarde tout ce que je peux maintenant trouver sur le pied nu pour m'imprégner d'autre chose. Cela m'est difficile !

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Posté le 14/01/2014 à 15h18

Sissilea2

pour cathylo, il y a aussi le sol qui absorbe une partie du choc, je ne sais pas si ça été dit, un exemple : le cheval va bosser que sur du sable, carrière, piste en sable, franchement le fer ne va pas gêner, c'est le sol qui amortie une partie du choc, c'est que du sable, le sol est plat, alors pourquoi lui mettre des fers ?
Si le travail du cheval n'est pas trop intensif la corne ne va pas trop subir l'abrasion réalisé par le sable, mais si le travail est intensif elle risque de subir, je dis bien elle risque car c'est toujours à voir au cas par cas
et c'est ce qui se fait couramment, je pense aux courses de trotteurs par exemple
Mais il ne me viendrait pas à l'esprit de faire galoper mon cheval sur la route avec des fers, c'est trop glissant

mon cheval fait de l'endurance, galoper dans la caillasse, route, etc... le rythme est intense, j'aurais plutôt tendance à choisir le plastique, moins glissant sur route, cailloux, même si c'est possible avec du fer, oui j'ai fait des petites 60km et aucun soucis avec les fers, mais au delà je pense que j'aurais choisi le plastique, et c'est ce qui se fait souvent
bref adapter le fer à la situation

Edité par marechalf le 14-01-2014 à 15h28



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Posté le 14/01/2014 à 15h28

Sissilea, du coup, comment explique-tu que les vibrations parcourent les membres du cheval ferré qui marche sur du goudron, jusqu'à remonter jusqu'au cavalier ?

J'ai fait le test moi-même : quand mon cheval était ferré, balade sur la route à cru, j'avais mal au dos au bout d'une demi-heure. Maintenant, pieds nus, je n'ai plus mal, même au bout d'une heure...

Après, la limite d'élasticité, module de Young... Je sais tout ça, j'ai un diplôme de mécanique, mais je ne suis pas d'accord sur une chose : la forme du fer rend le tout plus rigide, et il ne se déforme que de manière très microscopique à chaque pas.

Alors qu'a priori, un sabot se déforme dans les 3 dimensions : latéralement, certes, mais aussi les talons ne sont pas systématiquement alignés et tout le sabot ne se vrille pas quand ce n'est pas le cas, il y a une partie du sabot qui se tasse et pas l'autre, et donc les phalanges au dessus restent alignées.
Alors qu'avec un fer, il n'y a pas cette déformation en hauteur, et cela génère des torsions au niveau des premières phalanges...

J'ai fait des essais de rupture, de déformation sur des rectangles de différents mélanges, et il y a très peu de marge entre les déformations élastiques et les déformations plastiques, en tout cas sur les alliages, et les déformations élastiques sont minuscules.

Marechalf

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Posté le 14/01/2014 à 15h32

Misstralala, c'est ce que j'ai dis plus haut, adapter le fer à la situation, mais pourquoi voulez vous allez avec des fers sur la route ? Au pas je pense aucun soucis, c'est même bénéfique, mais au galop non

Cathylo66

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Posté le 14/01/2014 à 15h36


marechalf a écrit le 14/01/2014 à 15h18:
Sissilea2

pour cathylo, il y a aussi le sol qui absorbe une partie du choc, je ne sais pas si ça été dit, un exemple : le cheval va bosser que sur du sable, carrière, piste en sable, franchement le fer ne va pas gêner, c'est le sol qui amortie une partie du choc, c'est que du sable, le sol est plat, alors pourquoi lui mettre des fers ?
Si le travail du cheval n'est pas trop intensif la corne ne va pas trop subir l'abrasion réalisé par le sable, mais si le travail est intensif elle risque de subir, je dis bien elle risque car c'est toujours à voir au cas par cas
et c'est ce qui se fait couramment, je pense aux courses de trotteurs par exemple
Mais il ne me viendrait pas à l'esprit de faire galoper mon cheval sur la route avec des fers, c'est trop glissant

mon cheval fait de l'endurance, galoper dans la caillasse, route, etc... le rythme est intense, j'aurais plutôt tendance à choisir le plastique, moins glissant sur route, cailloux, même si c'est possible avec du fer, oui j'ai fait des petites 60km et aucun soucis avec les fers, mais au delà je pense que j'aurais choisi le plastique, et c'est ce qui se fait souvent


C'est exactement à cette question que j'ai abouti ! Soit ça ne sert à rien, alors pourquoi ferrer ? En quoi est-ce un "mal nécessaire" puisque paraît-il on dit ça, même chez les MF... Soit l'argument du sol trop dur n'est pas (le) bon, et c'est encore pire avec un fer...
Si le travail est intensif ? J'avais évoqué l'idée des hipposandales pour toute la partie du travail avec laquelle elles ne posent jamais de souci. "Pour économie d'abrasion"...

Quid des trotteurs ? (ben oui j'en ai une, ça m'intéresse...)

Bon, je vais lire plus en détail tout ce qu'explique Sissilea... il y a beaucoup d'un coup pour ma petite tête - qui en plus est un peu réfractaire à la physique malgré des études scientifiques... comme quoi, un jour ou l'autre ça peut servir ! (un peu d'humour)
Est-ce que tous les MF maîtrisent ce domaine à ce point, d'ailleurs... je n'en suis pas persuadée...

Marechalf

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Posté le 14/01/2014 à 15h39

cathylo c'est l'abrasion du sable, je l'ai souvent vu sur un pied, oui le sable peut faire des dégâts, c'est abrasif, mais là aussi ça dépend vraiment du sable et de l'intensité du travail
pourquoi pas des hippos ? Trop d'encombrement autour du pied, semelle trop épaisse, je vois mal un trotteur courir en hippos

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Posté le 14/01/2014 à 15h40


marechalf a écrit le 14/01/2014 à 15h32:
Misstralala, c'est ce que j'ai dis plus haut, adapter le fer à la situation, mais pourquoi voulez vous allez avec des fers sur la route ? Au pas je pense aucun soucis, c'est même bénéfique, mais au galop non



je n'ai jamais fait que du pas sur la route... Justement !! C'est encore pire !

Edité par misstralala le 14-01-2014 à 15h42



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