gobi a écrit le 10/09/2021 à 12h13:
En prendre conscience est une première étape, ça me permet d'en sortir le plus souvent possible !
Tu m'enlèves les mots de la bouche
Tu es enseignante?
Après si tu te retrouves face à un parent alcoolo qui bat son enfant, franchement ça ne me choque pas si tu juges, il y a un moment on peut aussi ne pas être tout le temps bisounours. Même si le parent est devenu alcoolo à cause de son propre mal-être et bat son môme parce que lui-même a été battu petit. (Je sais, c'est un cliché, c'est juste pour l'exemple

)
Par exemple une personne en surpoids et qui se plaint qu'on la regarde mal, qu'on la juge etc... tu vas lui dire qu'elle n'a qu'à se bouger si elle n'est pas contente ?
Non, bien sûr que non, ou du moins pas en ces termes.
D'abord il y a des personnes en surpoids qui sont jolies et bien dans leur corps. Auquel cas elle pourra ressentir de l'agacement envers la personne qui l'a mal regardée, mais ne sera pas forcément blessée. Dans ce cas, je pense que le mieux sera de partager son agacement, puis d'essayer de tourner ça à la rigolade.
Par contre, dans le cas d'un personne qui vit mal son surpoids, je pense que, si je devais en parler avec elle, j'essayerai de l'amener à ce demander si c'est le regard des autres qui la gêne, ou si c'est son propre regard.
Si le regard des autres la gêne, je lui dirai plus ou moins la même chose que pour les poils

: se blinder et laisser braire

si elle, elle se sent bien, c'est le plus important.
Par contre, si elle ne se sent pas bien avec ses kilos en trop et que c'est pour ça que les remarques la gênent, ce n'est pas un tabou de conseiller d'abord un diagnostic médical pour chercher un problème métabolique ou autre, puis un accompagnement sportif/diététique/éventuellement psy pour perdre ces putains de kilos en trop qui lui pourrissent la vie
Tu vas me répondre que ce sont des choses que cette personne saura sûrement déjà. Oui, mais il y a des moments où on est plus prêt que d'autres
klavel a écrit le 10/09/2021 à 13h10:
Du coup je le cache aux gens que je connais pas. Mon quotidien est émaillé de stratégies pour cacher cette différence, et le pire c'est que ça marche. S'il fallait agir selon mes fonctionnements, ce serait intenable pour tout le monde donc je prend sur moi. C'est beaucoup plus simple pour moi.
Je comprends tout à fait.
Mais peut-être qu'il y a aussi des gens qui ne sont pas malveillants, mais qui typiquement, ne connaissent que "les clichés moyen-âgeux", et qui auraient juste besoins de quelques explications
Mais je comprends complètement que tu n'aies pas toujours l'envie/le temps/la patience/la sérénité pour ce genre de "combat".
klavel a écrit le 10/09/2021 à 13h10:
Parfois je vois passer des propos, hors de mon entourage, d'une violence inouïe envers les femmes, les poils, les corps, la sexualité...
Mais, concrètement, tu (et vous, de manière générale), en voyez passer beaucoup? Je veux dire dans la vraie vie, hors du spectre des réseaux sociaux, dont on sait tous qu'ils retirent beaucoup de filtres.
J'élimine ma sphère privée pour me concentrer sur ma sphère professionnelle et mes clients.
Depuis 3 ans j'ai changé de job, je télétravaille beaucoup, je vis dans un petit village, je veux bien être assez protégée.
Mais avant je bossais dans une ville de presque 300 000 habitants hors agglomération, je voyais une trentaine de clients par jour, issus de toutes les strates sociales et franchement, j'ai du entendre deux ou trois propos racistes ou antisémites, une fois un client a dit qu'il préférait voir un homme, mais en 9 ans, ça s'arrête là....