tam89 a écrit le 10/09/2021 à 18h37:
Et s'en foutre c'est souvent le meilleur moyen que les gens lâchent l'affaire.
Si tu dis clairement au gens que ce qu'ils te disent tu t'en cognes, ils arrêtent.
Je pense que cette posture est juste la conséquence de ton expérience et d'expériences similaires à la tienne.
Par contre mon expérience perso, et je pense celles d'autres personnes, c'est que ne pas répondre et/ou avoir l'air de s'en foutre, est parfois perçu comme un accord et une invitation à aller plus loin. Et là, ça dérape. Ca siffle, tu réponds pas, donc ça te suit en te prenant pour une tepu, ça te colle, te touche, et cherche à te coincer puisque tu n'as pas l'air ni farouche, ni contre... Sans réaction dès le départ, plus tu attends, plus c'est conflictuel et dangereux.
Quand j'étais très jeune, mineure, j'étais tellement terrorisée que je ne réagissais pas et bien sûr en essayant de ne pas montrer ma peur... Désolée, ça n'a jamais marché. Je me souviens notamment d'un chantier d'immeuble sur le chemin du collège, impossible d'éviter de passer devant, pendant plusieurs jours, mon indifférence apparente n'a jamais épuisé les gros porcs qui y travaillaient et qui ont fini par me guetter et bien se marrer à mes dépends. Si seulement cela avait été la seule expérience de harcèlement de rue dont j'ai été victime, bien qu'elle était déjà gratinée celle-ci.... Ceci a eu des conséquences psychologiques bien évidemment.
Ensuite je suis passée en mode Pitbull et là aussi évidemment, ça donnait lieu à des joutes verbales terribles en pleine rue et quelques gros flips quand les gros dégueulasses finissaient parfois par me suivre...
Je me réjouis que tu n'aies peut-être jamais fait cette expérience du mec qui prend l'indifférence comme une porte ouverte, ni
faoa, du moins d'après vos postures sur le sujet, c'est ce que j'en déduis.
Aujourd'hui que je suis périmée aux yeux de la gente masculine mal élevé (parce qu'il existe aussi une gente masculine bien élevé heureusement), c'est un grand bonheur pour moi de pouvoir marcher en ville sans subir sifflement, remarque et Cie mais j'ai bien conscience aussi que je suis toujours sur mes gardes et je ne peux m'empêcher de repèrer les mecs seuls ou en groupe qui auraient pu potentiellement être des problèmes pour moi autrefois. C'est un réflexe. Horrible conditionnement de la crainte des hommes parce que je suis une femme seule dans la rue

Quelle tristesse et merci les porcs pour cet héritage comportemental.