Pour une fois qu’un post de ce genre ne pars pas (trop) en cacahuètes dès la 3ème page je vais participer en répondant à plusieurs questions. J’informe les potentiels lecteurs que les propos qui vont suivre n’engagent que moi, qu’ils ne sont en rien une généralité et qu’ils ne sont que MA vision des choses et MON analyse personnelle à ce sujet. Voilà, maintenant que tous les malentendus sont dissipés passons aux choses sérieuses.
Je fais moi-même une distinction entre l’animal élevé pour la consommation humaine et l’animal éduqué et utilisé par l’Homme. Sachez d’abord que je ne fais absolument aucune différence entre le cheval, la vache, le cochon, le mouton, le poulet, le chien, le chat, le lapin, le rat, le pigeon voire même le cochon d’inde…
Pourquoi une telle distinction me direz-vous ? Et bien c’est purement sentimental et répond à une certaine morale ! A partir du moment où on a construit une relation avec un animal ou un échange a été mis en place par l’Homme pour servir l’Homme… la moindre des politesses est de ne pas en croquer un bout au dîner de famille.
Pour moi, il existe deux catégories d’animaux domestiqué par l’Homme (j’exclu donc les animaux sauvages) :
- La première qui est élevée pour la compagnie/ le loisir
- La deuxième qui est élevée pour être mangée
Dans les deux cas ces animaux ont été élevés pour rendre service à l’Homme en assouvissant un de ses besoins primaires : besoin de se sustenter, besoin de se faire plaisir. Et bien pour moi ceux de la première catégorie ne devraient pas se retrouver dans la seconde, ceux de la seconde pouvant néanmoins se retrouver dans la première mais ne pouvant alors plus se retrouver dans la seconde. Vous me suivez toujours ?
Elle est ici la nuance, un animal élevé pour la compagnie et/ou le loisir nous lui avons donné une valeur sentimentale. Par la suite, nous avons fait en sorte de lui apprendre le rôle qui contentera cette valeur que nous lui accordons. Un animal élevé pour la viande n’a d’autre rôle que de remplir le ventre de celui qui le mange. Il n’a pas besoin pour cela d’être hyper-sociabilisé à l’Homme, d’apprendre à donner la patte, d’apprendre à faire pipi dehors, d’apprendre à avoir un mors, un filet ou une selle, d’apprendre à faire le beau, ou d’apprendre simplement à répondre à son nom… Bon vous me suivez mieux maintenant ?
Une fois que nous faisons rentrer un animal dans notre sphère d’humain, en lui apprenant NOS codes, NOTRE façon de lui communiquer, LA manière de se comporter avec nous… en bref une fois que nous les avons éduqués à tenir compagnie à l’Homme, il me semble aberrant de les manger. Un compagnon ne se mange pas (haaa enfin la conclusion me direz-vous). Et bien oui ma conclusion est là, les animaux à l’état originel des choses n’ont pas demandés à être nos compagnons ; par contre de tout temps l’Homme a mangés des animaux (voir cours de SVT sur la chaine alimentaire). Si nous en faisons des compagnons, la morale veut que nous ne les mangions pas. Bah quoi ? Tu mangerais ton meilleur pote ?
ET ce n’est pas fini ( ), mon pénible cours de droit me permettant d’étayer ma réponse à travers quelques exemples. Grande amie des animaux depuis mon plus jeune âge, ayant une fâcheuse tendance à tous les adopter et les ramener dans mon arche de Noé mais malgré tout carnivore (car entre une asperge et un bon steack mon cœur ne balance pas), les trois encore vivants me serviront d’exemple.
1. Le chien
J’ai choisi de la faire rentrer dans la famille (baptisée Fidji en 2010), de lui apprendre des tours (assis-couché-debout-donne la patte-les deux-fait la belle-roule-ramène-va chercher-etc-etc…), de lui apprendre des règles (fait tes besoins dehors-ne mord pas-n’aboie pas-ne réclame pas à table-ne fait pas la fête tant que je n’ai pas enlevé mon super tailleur hors de prix-ne mange pas mes jolies chaussures-ne te couche pas sur le canapé quand j’ai le dos tourné…)…. Elle n’est donc pas destinée à être mangée.
Pour autant, dans une autre contré, que le chien X élevé dans une meute de chiens Y par monsieur Z à des fins de consommation humaine soit servi au repas à la famille W ne m’émeut pas.
2. Le cheval
Bon lui aussi je l’ai choisi dans un but bien précis : assouvir mon besoin de contact avec les équidés, réaliser un rêve de gosse, monter mon propre cheval, lui apprendre des choses qui lui seront totalement inutiles dans sa vie de tous les jours. Je lui parle, le brosse, l’éduque, lui fait passer des barres, lui apprends à être harnacher, lui apprend à donner les pieds, à ne pas réclamer de carottes… En bref, je lui apprends à être un cheval de loisir/compagnie.
Pour autant que le cheval nommé comme lui, élevé dans le troupeau X par monsieur Y, pour et à destination de la boucherie chevaline W, soit consommé par Monsieur Z ne me choque pas ;
3. Le lapin de ma sœur
Un lapin vit dans un duplex dans la chambre à côté de la mienne. Il ne sert pas à grand-chose, ne connait pas grand-chose, a une utilité plus que discutable j’en conviens. Mais NOUS lui avons donné un nom, NOUS tentons de lui apprendre à ne pas pisser partout, à ne pas grignoter les fils électriques, à se laisser brosser, poupouner, câliner. Et bien NOUS ne le mangerons pas.
Mais qu’un lapin Z, né dans un élevage Y à des fins de consommation humaine, se retrouve dans MON assiette bien cuisiné ne me cause pas de problème.
Fin de mon monologue interminable, félicitation à ceux qui auront tout lu. Vous l'aurez compris si mon animal de compagnie était une vache, un cochon, une poule, un pigeon, une grenouille, un poisson rouge ou tout autre animal de faune ou de la flore il ne terminerait pas dans mon assiette MAIS rien ne m'empêcherait de manger un de ses cousins germains. |
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