paki a écrit le 01/03/2016 à 16h47:
Oui, en plus... Au début elle devait l'avoir mauvaise la maman, je peux le comprendre, mais je sais qu'elle a dit des choses devant sa petite fille qu'elle ne devait pas entendre. Elle l'a inclue dans sa relation amoureuse avec le papa, beaucoup trop pour une petite fille de 4 ans, ça n'a rien arrangé !
Après, je pense que moi j'y suis aussi pour quelque chose, du moins, mon attitude n'a rien arrangé. Je n'ai peut-être pas assez cherché à aller vers elle, je suis peut-être restée trop exigente vis à vis d'elle, je ne sais plus trop, j'essaie de réfléchir à ce que j'ai mal fait mais je me dit qu'au pire, je n'ai juste "rien fait".
C'est pour ça que je te dis que dans la famille, j'ai la pire des positions, je supporte on va dire la pire des choses, l'exclusion, la méchanceté de cette petite fille qui me voit comme une sorcière et je ne suis pas un parent, donc d'un point de vue "supportable" ça l'est encore moins pour moi que ses propres parents.
Je pense que je suis celle qui en souffre le plus des 3 (son père, sa mère et moi) parce que je pense que je suis celle qui mange le plus cher et j'ai souvent l'impression d'être incomprise.
Je suis du genre à devoir souvent l'extérioriser, j'en parle beaucoup à mon conjoint, j'ai besoin qu'il se mette à ma place, qu'il soit compatissant et qu'il comprenne que parfois, je sois fatiguée, que je n'ai envie de rien et que je ne sois pas dans mon assiette...
En même temps Paki elle n'est pas simple la position de belle mère. Tu ne sais pas si tu dois t'impliquer un peu, beaucoup, pas du tout. Parfois tu te dis que les mômes ont envie sans doute d'être seuls avec leur père, alors tu te places en position d'intrus toute seule. Tu ne sais pas si tu peux ou dois râler sur telles et telles choses, tu n'en prends pas l'initiative en tout cas. Tu veux donner de l'affection sans donner l'impression de vouloir envahir leur espace. Et les différences d'éducation sont là et compliquées à gérer.
Je partage ce que tu vis. Je n'ai pas d'enfants, je suis toute jeune, mon ami a deux enfants d'une première union. Pas simple simple tous les jours. Je suis terrifiée à l'idée de ne pas les aimer, qu'ils ne m'aiment pas, tout en me demandant si le verbe aimer convient dans la mesure où je ne suis pas un parent.
Quid de l'éducation? Je ne partage pas tout en la matière avec leur père. Genre sur la bouffe lui est plutôt cool de chez cool (patate nuggets c'est tellement cool), je suis plutôt du genre à faire des brocolis et à garder l'assiette de veille pour le lendemain si pas fini (l'éducation que j'ai moi même reçu). Mais évidemment je ne fais rien de tout ça, parce que je considère que je n'ai pas mon mot à dire.
Doit on rester en retrait? Devons nous nous impliquer pleinement? Quelles sont nos marges de manoeuvre?
Les relations avec leur mère sont compliquées. La séparation a été douloureuse pour elle. Elle a expliqué dernièrement au petit dernier qu'à cause de moi leur père allait les abandonner. La classe à Dallas. Heureusement, ils sont malins et le plus jeune à 9 ans et a recul très impressionnant sur les choses.
Les familles recomposées c'est compliqué. Psychologie magazine a fait tout un dossier là dessus je crois celui de janvier.
Faites vous aider. Et tu as tellement le droit d'être à bout. Je suis déjà hyper fatiguée des milliards de prises de chou dans ma tête alors que tout se passe plutôt bien, je n'ose imaginer ton état de fatigue.
N'hésite pas si tu as besoin de papoter.