IA, étalons phares et consanguinité

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Labonnepoire

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IA, étalons phares et consanguinité
Posté le 23/02/2017 à 15h21

Bonjour,

Je me posais des questions sur l'utilisation massive de certains étalons grâce à l'insémination artificielle et autres "nouvelles" techniques de reproduction.

Diamant de Semilly et Kannan comptabilisent chacun plus 5000 produits, donc autant de demi-frères et soeurs. Il en va de même pour quelques autres étalons qui reviennent dans le pedigree de beaucoup de champions. Je pense à Cor de la Bryère qui revient plusieurs fois dans le pedigree de beaucoup de Holsteiners, donc il y a une consanguinité avérée.

Comment vont faire les éleveurs de SF dans 20 ans pour ne pas avoir Diamant 6 fois dans le pedigree de leurs poulains?

N'est-ce pas une menace pour la diversité génétique des différentes races européennes? On sait déjà que les chevaux de sport modernes ont un patrimoine génétique beaucoup plus restreint que les chevaux d'il y quelques milliers d'années, avant la domestication. Cela fragilise l'espèce.

Cependant, pour relativiser, la consanguinité n'empêche pas les PS et PSAr d'être relativement sains (généralement) et performants.

Des avis?

Édité par labonnepoire le 23-02-2017 à 15h22

Crinsdorphee31

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Posté le 26/09/2017 à 09h04

Je ne pense pas qu'il faille 'taper' sur Ibrahim, si lui même n'a pas produit tant que cela, c'est que c'est sa descendance qui était bonne, et qui, elle a beaucoup produit. C'est ce qui a fait la race SF, qui n'est pas si ancienne que cela, et il faut toujours des chefs de race pour créer une race...
Quand on regarde les Arabes aussi on peut équarquiller les yeux, même si aujourd'hui il y a plusieurs 'courants' pour une même race...

Cherchour

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Posté le 26/09/2017 à 09h24

Je suis d'accord. Mais j'imagine qu'à la base chez le SF on trouvait aussi des divergences suivant les régions, ce qui n'est plus le cas

Labonnepoire

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Posté le 26/09/2017 à 11h06

cherchour On aurait pu conserver les vieilles souches de demi-sangs angevin, charolais, charentais etc... Des races aujourd'hui disparues car englobées dans le SF.
Le type anglo-normand s'est imposé partout en France, pourtant cela aurait peut-être été sympa d'avoir des SF avec des différences régionales héritées de ces diverses races de demi-sangs disparues.

Miroir4655

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Posté le 26/09/2017 à 11h55

timd70
labonnepoire


Je reconnais ne pas avoir lu le post en entier, mais vos remarques sont parfaitement judicieuses et viennent confirmer ce que j'ai crains pendant des dizaines d'années....
J'ai fais saillir mes premières juments il y a plus de quarante ans, monte en main à l'époque puisque l'IA n'existait pas....Cela nécessitait un vrai travail de recherche pour sélectionner le croisement le plus judicieux et l'étalon qui apporterait le petit plus aux juments parmi ceux qui étaient stationnés dans la circonscription ou les circonscriptions voisines.
La réglementation limitait d'autre part le nombre de saillie par étalon, et bien sûr, les meilleurs avaient une forte demande, ce qui a mené à une sélection des juments notamment par la prime PACE et on a vu des Uriel, Grand Veneur ou Double Espoir être accessibles uniquement aux juments de 4 pts et plus, parfois même par tirage au sort...
Bien sûr, ces étalons étaient majoritairement situés à St Lô

L'IA a facilité les choses en raccourcissant les distances pour les éleveurs des autres circonscriptions par la suite, le nombre de saillies autorisés passant alors de 60 à 100, mais toujours très souvent pour des juments sélectionnées.
L'IA a été un gros coup de pouce, et le développement de l'étalonnage privé également, avec sa phase de reproducteurs compétiteurs, ce qu'on n'avait jamais vu aux HN.

Je ne vais pas revenir sur les querelles étalonnage privé/HN.
Certes, voir les étalons évoluer sur les terrains de concours est essentiel, mais quoiqu'il en soit, je reste persuadée que, bien qu'ayant des imperfections et des contraintes, l'ancien système, obligeait à un sens du cheval, des qualités d'observation, des connaissances, un travail de recherche et des compétences plus aiguisés qu'à l'heure actuelle...
Les étalons, on les retenait de par leurs origines, bien sûr, leur modèle, leur façon de se déplacer et de par ce qu'il dégageait à l'obstacle en liberté... souvent sans autre "préparation" qu'une répétition la veille de la présentation ... Répétition que pour ma part, je n'ai jamais raté...

Abstraction était donc faite sur la mise en condition, les heures d'entraînement et la qualité du cavalier....!
Le système permettait en plus, et cela a été tant décrié, de mettre à disposition des éleveurs, un panel de jeunes étalons à un prix de saillie qui faisait qu'on se laissait tenter (300 frs à l'époque si ma mémoire est bonne)... et par là même de "tester" des souches plus "obscures" avec parfois de très bonnes surprises...

Ce système a cédé la place à l'étalonnage privé et ses nombreux avantages et atouts, la libéralisation du nombre de saillies par étalon et une accessibilité extraordinaire....non seulement à la semence, mais aussi aux informations, illustrées de photos, vidéos et commentaires... Un plus énorme, un atout phénoménal et une visibilité que l'on n'avait jamais connue....mais, comme dans beaucoup d'autres domaines, quand le travail est "mâché"... on oublie d'observer, de juger par soi-même, de se faire une idée qui ne soit pas celle du prospectus et des photos sur papier glacé....
L'élevage est peu à peu entré dans l'ère "marketing", avec des prix de saillie montant en flèche et l'impérative nécessité de produire "à la mode" quelque chose qui se vendra vite et bien....Les bonnes vieilles expressions (sur lesquelles il y avait quand même pas mal à dire...) comme "fait en père", "avec du chien", "de bons tissus"... ont disparu du langage au profit de la performance (en oubliant parfois qu'elle peut être étroitement liée au cavalier...). Par contre, un énorme pas a été fait avec les connaissances, notamment radiographiques, des reproducteurs!
Mais je pense que tout miser sur la performance et certaines origines a éliminé du marché nombre d'étalons moins classiques dans le papier, moins exploités et moins montés en épingle (donc moins "vendeurs") qui avaient sans doute des choses à apporter pour qu'on évite de tomber dans cette spirale que le SF connait actuellement...
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