Oulalalalalah, vous m'avez pas mal perdue

Mais je n'en n'arrête pas moins ma lecture, vos discussions sont passionnantes !
elichka, je trouve tes propos très intéressants, sur le "classique", et sur le fait que si le but est le même, les méthodes sont différentes.
Et
west95, j'aime beaucoup l'analogie ! En songeant à mes quelques reprises avec des "classiques", je retrouve assez ce que tu dis: on me donne de réaliser un exercice, en me donnant les indications pour le faire. Puis on me fait répéter jusqu'à ce que ce soit bien. Quand c'est correct, j'ai l'explication sur les raisons de cet exercice, et ce qu'il m'apporte, ainsi qu'au cheval.
En club, je me souviens de mon prof qui nous rassemble au milieu de la carrière, il montre comment faire, puis nous fait répéter en nous corrigeant.
Personnellement, je préfère largement la première méthode.
Je rejoins aussi l'idée que chaque nation a apporté de sa culture au voisin: français chez les allemands, allemands chez les français.
En essayant de dépatouiller les différences fondamentales, j'en arrive à un bout de conclusion: il n'y en n'a pas. Du moins coté technique, car dès le moment où l'on connaît le cheval sous un angle mécanique, biomécanique, musculaire etc, on ne peut pas avoirc 60 manières de le faire fonctionner. A ce que je comprends de vos propos, ce sont plutôt des différences sur la manière dont mettre ces techniques en place.
Par exemple, tendre le dos. Je regardais sur YT un clinic d'Edward Gal, et des reprises animées par Pia Munck. Là où mes profs plus "classiques" me font travailler pour que le dos se tende petit à petit, sur ces vidéos, ils demandaient à leurs cavaliers de "forcer" le cheval à venir chercher le mors et de le mettre..... bas et rond. Ce fameux "bas et rond" que j'entends très régulièrement.
Je voyais donc des chevaux avec le museau proche de la verticale, l'encolure remontée mais la nuque basse.
Quand je monte avec des "classiques", ils me demandent plutôt de travailler nuque haute et de chercher la mise sur la main, par des exercices variés. Mais pas en forçant le cheval à venir bas et rond.
Je ne veux pas rentrer dans un débat sur le "bas et rond" (même si des explications seraient très instructives!), mais c'était un exemple assez flagrant des différences de travail, pour aller au même endroit.
@listoire Et je pense pas qu'il intègre de plus en plus l'équitation Allemande, parce que la préoccupation première est de faire rayonner l'équitation de traditions Française.
Là-dessus, tout dépend des cavaliers, je ne serai pas aussi certaine.
Il y a par exemple la Garde Républicaine, dont certaines formations ont pour but de faire rayonner l'équitation française de tradition, tout comme le Cadre Noir.
Mais parfois, quand on observe leur travail - ou qu'ils nous font travailler, ou en discutant avec certains - on peut noter des méthodes pratiquées par les deux "écoles". Car il n'y a pas que du mauvais chez le voisin, et nous ne sommes pas les meilleurs dans notre catégorie. Donc si les écoles nationales s'apportent mutuellement, je trouve ça bigrement intéressant.
Tout n'est pas bon dans le "français" ou dans le "classique", et tout n'est pas mauvais dans le "moderne". Piocher ce qui fonctionne permet justement à l'équitation de ne pas se figer, comme tu le disais à juste titre.

Et si faire évoluer le "français" est de piocher dans des méthodes allemandes ou espagnoles, je trouve ça très bien.
