Bonjour. Je tiens tout d'abord à m'excuser auprès des modérateurs si mon sujet est mal placé. Je pense qu'il va créé un peu discussions. J'espère juste que cela ne virera pas à la polémique et aux affirmations de mauvaise foi.
Bien.
Je voulais d'abord passer ce qu'on appelle communément un " coup de gueule ". Oui. En effet, dans pratiquement tous les sujets où une personne demande de l'aide sur une aide artificielle ( en général un enrênement quelconque ), elle se fait lapider.
Si c'est moniteur qui lui conseille, on lui rétorque qu'il est mauvais et qu'il vaut mieux qu'elle en change immédiatement.
Quand une personne demande un renseignement sur la bonne utilisation d'un enrênement, on lui dit de le mettre à la poubelle, car c'est un instrument de torture dont le seul but est de faire céder le cheval par la force.
Les rênes allemandes, élastiques et autres gogues seraient les instruments du diable.
Traités de cache misère, ils seraient l'apanage des cavaliers incompétents, brutaux, insensibles, qui n'aiment pas leur cheval etc etc...
Cette position extrémiste m'énerve. Profondément. Car pour moi, un enrênement n'est pas un instrument de torture, bien au contraire.
Je pense qu'un enrênement peut être très utile pour aire travailler un cheval dans le bon sens, c'est à dire " calme, en avant, et droit ", afin qu'il se muscle harmonieusement.
Je pense qu'un enrênement doit être utilisé de manière ponctuelle, pour un problème donné, qu'il ne doit pas être utilisé de manière contraignante mais inviter le cheval à adopter une certaine attitude.
Je vais parler du plus connu des enrênements, les rênes allemandes, les diaboliques rênes allemandes.
Personnellement Je les utilise occasionnellement avec ma jument. Peut être une ou deux fois par mois. Elles doivent être le plus souvent détendues et doivent servir à limiter l'élévation de l'encolure du cheval, pas à le forcer à garder cette attitude. Elles doivent juste se tendre un instant si le cheval relève la tête et céder aussitôt que le a céder.
J'utilise à peu près à la même fréquence un gogue fixe ou commandé. Le gogue, tant monté qu'à la longe doit, je pense, être réglé progressivement. je n'hésite pas à descendre 3, 4 voire 10 fois de cheval pour affiner le réglage. Le gogue fixe est à mon avis une bonne base de travail, puisque réglé assez lâche, il définit la zone d'étendue de l'encolure et sert juste de butoir au cas où le cheval lève excessivement la tête. Le gogue commandé à le même effet mais demande encore plus de tact.
Les enrênements nécessitent de la technique, du tact, mais essentiellement du bon sens. Oui du bon sens. Ils nécessitent également une main légère, et doivent être utilisés dans le mouvement en avant.
Enfin, il faut avoir appris, sous le contrôle d'un professionnel la bonne utilisation des enrênements avant de les utiliser seul. Le réglage demande une grande précision.
L'utilisation des enrênements ne réglera jamais un problème de fond, c'est évident. Mais, utilisés avec bon sens, ils peuvent aider à résoudre un problème ponctuel. Aider à résoudre, bien sur, pas résoudre. Un enrênement ne camouflera jamais un manque de travail dans le bon sens sur le plat du cheval, mais peut y contribuer.
Sinon, moi aussi ça m'énerve ces cavaliers qui utilisent des enrênements à tort et à travers pour faire comme les pros, les gens qui montent avec des enrênements trop serrés, les rênes allemandes constamment tendues, ou qui mettent un enrênement et obtiennent effectivement un joli port d'encolure mais sans engagement des postérieurs donc totalement inutile. Bien sur ça m'énerve.
Mais ces personnes ne devraient pas faire oublier les bienfaits que peuvent apporter l'emploi ponctuel d'enrênements, si besoin, à une équitation juste et raisonnée, et surtout emplie de bon sens et de remise en question.
Merci à ce qui m'auront lu, et partageront ou non mon point de vue. Si vous voulez plus de détails, s vous avez des questions n'hésitez pas.
Jetez moi des pierres