elfik a écrit le 05/11/2010 à 09h13: |
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Mouais... Je pense que là tu intellectualises trop avec des concepts éthologiques (qui sont d'ailleurs très intéressants) pour chercher à avoir raison et prouver ta thèse (ce qu'on ne peut te reprocher) sans te contenter de la valeur de simples faits (que j'ai déjà cherché à analyser, avec les mêmes concepts, et sans pouvoir trouver d'explication plus rationnelle que : jouer ça peut les faire kiffer)...
La jument en question était bien dans ses baskets, au pré avec ses potes, dominante sans stress de sa maisonnée, et c'était dans les périodes où justement elle était éclatante de santé, que sous la selle elle était brillante... qu'elle venait jouer. Les jours où madame avait les hormones de travers ou s'était levée du pied gauche, c'était autre chose... Si tu cherchais à provoquer le jeu, elle te plantait là au petit trot et se barrait à l'autre bout du pré sans un regard. C'est d'ailleurs cette jument qui m'a fait réfléchir à la possibilité d'un vrai jeu chez le cheval. Elle était très intelligente et très hautaine, une vraie lady au sang bleu.
Les chevaux étant humanisés/dénaturés, il est parfaitement probable qu'ils aient intégré certains concepts propres à des animaux sortis de l'état de nature - dont le jeu. Faut arrêter de dire "dans la nature, blablabla" puisque les chevaux, ça fait belle lurette qu'ils y sont plus dans la nature. Et c'est bien justement parce que n'étant plus dans la nature, disposant de tout "à volonté" sans avoir besoin de se préoccuper de quoi que ce soit pour trouver bouffe, eau, confort, sécurité ; qu'ils peuvent développer une personnalité allant plus loin que le mammifère binaire de base, avec des "side effects" comme le jeu, par exemple. Jeu qui peut être appris, conditionné, effectivement, dans certains cas ; mais pourquoi pas spontané?
C'est comme l'humain, quelque part et sans faire d'anthropomorphisme, juste un parallèle situationnel. Au temps des cavernes, quand bien même la Wii y aurait existé, personne y aurait joué, parce qu'on était tout le temps dans le souci constant d'assurer une survie... |
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Je suis d'accord avec toi !
Disons que je pars du principe qu'il faut rapprocher le cheval le plus possible de son état naturel pour qu'il soit bien dans ses sabots.
Et ça commence par l'imprégnation du poulain controversé à l'heure d'aujourd'hui car elle engendre déjà chez lui des comportements pathologiques (hyperattachement, peur excessive, irrespect...).
La jument d'une amie par exemple reste une heure au paddock, après elle fait une crise pour rentrer au boxe... Et elle ne supporte pas les autres chevaux. Il n'y a rien de naturelle dans ce comportement, c'est clairement pathologique. Sa proprio en est conscience et la retraite sera problèmétique (jument de sport)... Et malgré ce comportement, c'est une jument hyper attachante, méga gentil et qui est très proche de sa cavalière. Alors il n'y a pas lieu de s'inquieter pour autant.
Je ne remet pas du tout en cause l'histoire de ta jument. J'essaye d'expliquer une certaine différence entre ce que nous pensons parfois être du jeu. Et il y a une différence entre le jeu du poulain et le "jeu" du cheval qui peut être lié à un mal être...
Pour ta jument, c'est une forme de jeu dans le bon sens, et sans stresse puisque tu ne fais rien pour l'inciter (tu ne l'as chasse pas...). Elle a juste besoin d'évacuer son énergie et elle te propose de l'aider à épuiser son stock

Elle est très certainement proche de l'homme...
Donc comme tu le dis si bien, un cheval peut avoir suffisamment de capacité d'adaption pour se dénaturer

Mais parfois, c'est pas dans le bon sens... (tiques, forte inquiétude, molasson...).
Et au final, tous les chevaux sont pathologiques quand on y réfléchit.
Mon cheval chasse mon chien... Il n'y a rien de naturel dans les 2 cas. Mais peu importe, ils vivent bien tous les deux.
Quand je pars en ballade avec mon cheval et un autre, et que le miens est en stresse lié à l'environnement qui l'entoure, il va mordre l'encolure de son voisin. Non par jeu, mais par stresse... Bizarre, hein