EN COURS DE REDACTION (je veux pas perdre ce qui est déjà écrit :p )
Les Bases de l'obstacle
Attention, cet article est un peu long. Pour l'instant ce n'est que du texte, mais je vais essayer de faire une ou deux vidéos dans la semaine pour illustrer tout ça !
Et ce n'est pas que de la théorie : je présente tout un tas d'exercices tout au long de l'article, des exercices sur le plat, à l'obstacle, sur cavalettis ou barres au sol en extérieur, pleins de choses qui concernent la préparation de base du cheval d'obstacle ! Il y a également une partie sur le cavalier, avec là encore des exercices, pour la confiance, la mise en selle...
Bref, un peu de tout, et peu de rien !
Introduction
Pour commencer, je vais citer le champion olympique (encore en titre jusqu'à au moins septembre) Eric Lamaze, qui commentait sur Equidia :
"L'obstacle, c'est toujours demander au cheval l'effort minimum pour franchir chaque obstacle sans faute. Parce que si sur un obstacle tu demandes plus d'effort, tu vas le payer sur l'obstacle d'après."
Et c'est, à mon sens, totalement vrai !
En effet, il ne faut pas oublier qu'un cheval... ben ça fait quand même entre 550 et 750 kg ! Rajoutez le poids du cavalier, de la selle (à la louche 80kg en moyenne)...
Et on demande au cheval de propulser ce poids à 1m20, 1m30, 1m60 du sol, 10 à 15 fois, le tout en allant vite en plus (300 à 400m / minute), avec parfois un barrage à la clé !
Au meilleur niveau international (GCT, GP d'Aix la Chapelle, Coupe des nations), c'est parfois 2 parcours à la suite suivi d'un barrage, le tout à 1m60 !
Autant dire qu'il est important de ménager nos petits loulous en leur demandant le moins d'effort possible à chaque saut, de rendre le parcours le plus fluide et le moins contraignant possible.
Bon ok, mais concrètement, comment on fait ? C'est tout l'objet du billet...
La Préparation
Et oui, TOUT commence par... la préparation ! Vous avez déjà vu un skieur commencer dès ses premiers jours par du slalom spécial, direct ? Ou un footballeur enchaîner directement un match de 90 minutes pour sa première fois avec un ballon ?
Bien sur que non ! Il y a toute une préparation, qui est à la fois PHYSIQUE, MENTALE et TECHNIQUE de l'athlète en amont des premières fois !
Et bien, pour le cheval, c'est pareil ! Parce que rappelons nous quand même que dans l'histoire, si le sportif, c'est le cavalier, l'athlète, c'est bel et bien le cheval.
Comment ça se transpose pour lui ?
-Préparation physique = musculation. Evidemment... Un cheval, d'autant plus un athlète de saut d'obstacle, a besoin d'un minimum de musculature pour pouvoir sauter 'facilement et sans efforts' !
-Préparation mentale = renforcement positif. Combien de fois on entend "ce cheval n'aime pas l'obstacle", "il est planté", "il est rétif et pas franc"... petit encart éthologie : dans la nature, la plupart du temps, le cheval ne va PAS sauter. Il va faire demi tour. Il ne va sauter QUE s'il n'a pas le choix. Bon alors nos petits dadas domestiqués depuis des siècles, c'est un peu différent, d'autant plus qu'on les habitue très tôt, dans le cas d'un cheval de sport, aux barres. Et qu'on les a sélectionnés génétiquement pour leurs aptitudes à l'obstacle. Néanmoins, les gênes sont là : l'obstacle, ce n'est PAS naturel. C'est donc à NOUS de le leur apprendre, et à NOUS de le leur faire... aimer ! Le renforcement positif vise à associer dans la tête du cheval OBSTACLE = MOMENT COOL !
-Préparation technique : Last but not the least, là on attaque la forme (après avoir fait le fond) : apprendre au cheval à sauter, avec un cavalier sur le dos, en se MENAGEANT. En effet, naturellement, un cheval va avoir à sauter dans le mouvement en avant, un peu plat voir sur les épaules, pour profiter de sa force d'inertie. Le problème, c'est que d'une, ça force sur les tendons, deux ça demande au cheval soit de taper fort de devant et se "hisser", soit donner un coup de dos (tout ça = efforts). Enfin, quand on rajoute un cavalier sur le dos, si le cavalier laisse faire, on surcharge ENCORE PLUS l'avant main, décuplant ces effets néfastes. Alors certes, avec la sélection génétique, on a fait des chevaux qui sont un peu plus naturellement redressé, et certains chevaux se redressent un peu "d'eux mêmes". Mais ces attitudes relevées demandent quand même un peu plus "d'effort" sur le plat aux chevaux : ils vont donc, si on ne les entretien pas, peu à peu retrouver des attitudes plus naturelles, ce qui nuit au "bon saut". Bref, le travail technique, c'est toute une histoire !
Préparation physique et musculation
Et là je me dis que j'ai peut être pas fait les paragraphes dans le bon ordre... Bref, c'est pas grave, une pirouette et on s'en sort.
On veut donc que le cheval soit dans les meilleures conditions physiques pour sauter... Fort bien. Regardons une petite vidéo :
Mais ?!?
C'est un chat ! Et les chevaux là dedans ??
Et bien, regardez le chat, quand il saute sur le poteau, ou du toit... Il se... RASSEOIT ! Très fort sur les postérieurs. Et ça lui permet de sauter très haut (sur le poteau), et très loin (d'un toit à l'autre).
Et ben, les chevaux, c'est un peu le même principe : pour sauter souplement, et sans effort monstrueux, les hauteurs qu'on leur impose, ils ont besoin d'être en équilibre sur les postérieurs.
Ok très bien. On a dit aussi, en intro, qu'un cheval au naturel, ça prend plutôt des attitudes comme ça :
Que comme ça :
Et donc, forcément, à l'origine ils n'ont pas la musculature idéale pour prendre ces attitudes relevées et assises. Comme tout athlète, ils ont besoin d'y être préparés en amont.