L'équitation est mon fardeau
Posté le 05/10/2017 à 23h05
b3l3tt3
Posté le 05/10/2017 à 23h05
Comment la société imagine la vie d'une femme de 34 ans ?
Mariage en dentelles et champagne, des enfants, métier épanouissant et imagination culinaire...
Moi, j'ai le cheval.
J'ai mon cheval : entre le headshaking, les suros, le syndrome naviculaire que je dois gérer, je pense avoir au moins la moitié d'un diplôme de veto.
Et cette attitude ce soir, ce serait pas la preuve d'ulcère gastrique... je commence par quoi : dentiste, veto ou ostheo ??
Et je n'ai pas encore parlé équitation : Tout ce qu'on entend... mets des éperons plus gros... ah bon tu mets des éperons toi... tu as trop de mains, la jambe pas fixe, les épaules en avant les talons qui remontent... tu montes trop souvent... tu trottes sur un terrain trop dur... tu ne sors pas assez en ballade...
On parles d'argent, vous vous sentez encore le courage ?
Mes t-shirts, je les porte 7 ans au moins, quelle angoisse chaque fois que je dois acheter des sous-vêtements (ça tombe le même mois que la ferrure !)
D'ailleurs avec mon naviculaire, la ferrure, c'est tous les mois et en alu et tout ce qu'il faut pour faire monter la note.
D'ailleurs, je sais ce que vous vous dites : elle ferait mieux de le mettre pieds nus son cheval... et elle ferait mieux de le mettre au pré... et de pas lui mettre de mors... et de le laisser brouter tranquille... culpabilisatiooooonnn !!!
À ce propos : j'ai même choisi mon métier pour le cheval : suffisamment d'argent pour avoir mon cheval, c'était ma motivation pendant toutes ces années d'études. Bac +7, faut en vouloir du canasson !
Et ça me fait penser à la joie du veto 1 qui dit : c'est grave, il faut opérer, veto 2 qui dit, on va juste mettre sous anti-inflammatoire, et ostheo qui dit : ah bon, vous feriez confiance à votre veto vous ??
Et puis, pas de "culinaire" quand on rentre chez soit chaque soir à 21h après le cheval. Crasseuse.
Mais comment progresser quand on ne monte qu'un cheval, toujours le même?
Je suis fatiguée de tout consacrer à l'équitation. Quand je pense à tout ce que je rate parce que j'ai poney... j'aurais voulu ne pas tomber dedans quand j'étais petite.
Demain ou après- demain je me souviendrai du bonheur que ça procure, mais si on fait le ratio contraintes-bonheur... on trouve la vraie définition d'une passion : dévorante.