L'équitation est mon fardeau

j'ai lu un peu en diagonale comme on dit

mon porte-monnaie serait plus lourd , et je pourrais aussi partir sur une ile me faire bronzer ,mais sans chevaux que je serais malheureuse

dans le meme lot que certains ; accident , 2 ans de soin , et il est toujours la à me donner à me donner ....

courage

Perso j'ai 32 ans bientôt 33. J'ai arrêté de monter avant d'être en couple. Et puis j'ai rencontré, mon homme, on a acheté notre maison, j'ai pu mettre ma vieille jument en retraite chez nous, on a eu notre fils.Pourtant je m'étais toujours imaginée vivre seule toute ma vie avec un cheval, et bah raté. Non je ne suis pas rentrée dans le moule de la société, ça c'est juste fait naturellement. Et grace à ça, j'ai aussi pu réaliser mon rêve : aller au canada. Mon homme est canadien donc on y va tous les ans voir la famille. Et je ne regrette rien du tout. Si je n'avais pas sorti ma tête des chevaux, je n'en serai pas là où j'en suis aujourd'hui. Par contre je regrette une chose aujourd'hui : ne plus pouvoir monter à cheval du tout. Alors je viens de l'inscrire en club et je vais reprendre des cours avec des chevaux de club, pour le plaisir.
Avant de mettre ma vieille en retraite, j'ai aussi vécu le côté "fardeau" du cheval, car je n'avais rien d'autre à côté.
Le cheval n'est maintenant pour moi plus un fardeau, mais un plaisir. Je ne serai plus jamais proprio, pas "à cause" de ma famille, mais par choix, car je veux aussi avoir une vie à côté de l'équitation, et ne plus être obnubilée par un cheval.
Après, tout le monde est différent. Ce qui me convient à moi ne convient pas forcément aux autres.
Seulement à un moment donné, il faut faire des bilans dans sa vie, faire une liste, avec les pours et les contres de notre vie actuelle, et voir ce qui nous manque, et voir comment on peut faire pour arranger cela. Mais cela est totalement personnel, on est les seuls à pouvoir faire notre propre liste, le tout étant d'être honnête avec soi-même. Si le cheval est un fardeau, il faut voir pourquoi il est notre fardeau, et voir ce que l'on peut faire pour arranger les choses.

Moi je pense que c'est possible de tout combine si on est motivé et actif... J'ai 32 ans, je suis mariée, 3 enfants (2,5,8 ans), propriétaire de notre maison, 7 équidés chez nous (+ un chien, un chat, deux poules, deux lapins, un canard, un poisson...).
J'ai un boulot que j'aime, je bosse a 80% pour pouvoir réussir à être partout.
Mon mari est cavalier aussi.
On monte chaque semaine en cours particuliers chez nous ( carrière chez nous), on monte en moyenne 2 fois par semaine. On s'occupe ensemble des chevaux le soir quand les enfants sont couchés et le matin avant leur réveil ( avec eux le weekend)...

Coucou !

Moi aussi les chevaux prennent une place énorme dans ma vie ! Cela m'a causé entre autre de gros soucis financiers mais... Je ne regrette rien !

J'ai eu mon premier cheval il y'a 10 ans (Et il est toujours là !), et l'acheter m'a permis de non seulement réaliser mon rêve mais aussi de sortir la tête de l'eau alors que j'étais dans une TRES mauvaise passe (Et il m'a aidé à garder la tête hors de l'eau dans bien d'autres mauvaises périodes). C'est le cheval de ma vie, ni plus ni moins.

Pourtant, tout n'a pas toujours été rose : caractère TRES affirmé, susceptible dans le travail, vraiment très compliqué lors des sorties en concours... Il m'a donné beaucoup de fil à retordre. Parfois oui, j'ai baissé les bras sur de plus ou moins longues périodes. Mais on a toujours redémarré !

La dernière en date (Qui est encore en cours !) : une tendinite qui dure depuis 7 mois, 7 mois où je suis à pieds, alors qu'on devait reprendre la compétition en septembre et intégrer l'équipe concours du club voisin après 7 ans d’arrêt de la compétition ! J'avais tellement hate, j'étais tellement motivée ! A la place des concours et bien ce sont des soins tous les jours, 3500€ déboursés juste pour la papatte, beaucoup de stress, une opération sous anesthésie générale qui m'a limite obligé à vendre un rein... Et bien sur tout ca pile au moment où j'ai arrêté de travailler, sinon c'est pas drôle.

D'ailleurs en parlant d'arreter mon travail, il en est UNE des causes. En effet, ce boulot qui me permettait de TRES bien gagner ma vie, m'empechait en revanche de voir mon cheval aussi souvent que je le voulais. J'ai stoppé mon boulot en partie pour me mettre à mon compte et pouvoir aménager mes horaires, trouver un lieux de travail plus proche de l'écurie, pouvoir grace à mon aménagement d'horaires le retravailler et justement sortir en concours. Hum... J'ai signé la rupture conventionnelle avant de connaitre l'ampleur des dégats (Bon y'avait pas que cette raison à mon départ mais ca y était pour 50% quand même).

Clairement mon cheval régit ma vie : adaptation de mon travail en quittant mon (super) poste, moins de vie sociale en dehors de l'écurie, je suis célibataire (Et j'ai peu d'occasion de faire vraiment des rencontres) et clairement faut pas qu'un mec me demande de faire des concessions pour lui vis à vis de mon cheval... Car ce sera le cheval d'abord.

Et comme je suis maso, il y'a 5 ans j'en ai acheté un deuxieme pour sa retraite (Vous savez, le vieux poney de club préféré dont on veut pas qu'il finisse n'importe où ?), donc je raque aussi pour une tondeuse, qui en plus a le culot de se barrer au trot quand j'arrive au pré avec un licol (Une adorable tondeuse que j'aime très fort, soyons bien d'accord).

Bref la nana qui a deux chevaux, qui claque toute sa tune et son temps dedans, qui quitte son job... Mais qu'est à pieds quoi ^^

Pourtant je sais que j'ai jamais si bien dépenser mon argent, et que je préfère de loin être dans la merde avec eux, que sans problemes financiers mais sans eux... Ils apportent trop de bonheur, dans plein de petites choses simples !

venice

La tendinite, j’y ai eu droit aussi entre mille autre choses.

Bon courage.

Pour l’instant - je croise les doigts - mon cheval est en pleine forme, et il a un super moral.

Ce we je tente un petit concours, pour le fun.

Enfin, je dis pour le fun mais je sais que si on ne fait pas un sf je serais dépitée et même si je fais un sf mais avec des fautes de ma part, je vais culpabiliser...

J’arrête pas de me demander pourquoi je suis toujours aussi accrocs à la compet avec tous les désagréments que ça comporte... une vraie droguee j’vous dis.

b3l3tt3 J'ai l'impression que tu reprends du poil de la bête ces jours-ci, c'est cool :D !

Je viens de me faire tout le topic et je me suis retrouvée dans pas mal de situations décrites.

Pour ma part, mon cheval est un gouffre financier et il est arrêté pour tendinite depuis fin avril de cette année. En ce moment je peux le monter un jours sur 2, cette semaine 116 à 20min de trot et 6min de galop !

J'ai par contre la chance d'avoir mon loulou depuis 12 ans et d'avoir pu faire plein de choses et réaliser plein de rêves grâce à lui, ainsi que d'atteindre un niveau que je n'aurais jamais imaginé quand je l'ai acheté avec mon G7 en poche depuis qq années.

Je suis restée avec mon ex-mari pendant 10 ans, j'ai acheté mon cheval avec son aide, et il m'en a pas mal voulu après, nous avons fini par divorcer. Pas "que" à cause du cheval, celui-ci était surtout un prétexte, mais soyons lucides, il faisait partie du problème.

J'ai passé de sales moments suite à notre divorce. Mais mon loulou était toujours là, avait besoin de moi et j'avoue qu'à un certain moment où il était arrêté aussi, heureusement quand même qu'il était là car j'aurais peut-être sombré.

Maintenant j'ai un copain qui bosse en 3 huit et n'a d'autre "passion" que de regarder des films dans le canap et son ordi, mais il est très indépendant et au final je peux faire "ce que je veux". J'avoue que des fois j'ai même l'impression qu'il s'en fout que je sois là ou pas, mais ça c'est propre à son caractère .

Ca n'empêche que je suis endettée au possible, mais par contre, j'ai appris à ne faire aucune concession avec la pression de la société : les sacs à main je m'en fous et je le dis (gentiment), après je lis le journal, je traine sur internet et je ne me coupe pas du monde non plus, il y a d'autres choses à discuter que cheval ou sacs à main :).

Disons que pour synthétiser, je bosse à Paris, donc transport + taff, et les journées ne faisant que 24h, c'est parfois chaud de concilier du temps pour chacun. Je gratte pas mal sur les heures de sommeil, l'homme n'étant pas là tous les jours, ça me permet aussi d'avoir des moments où je ne me presse pas de rentrer. Après, jusqu'à l'année dernière, j'avais toujours une DP qui pouvait me sortir mon cheval 2 fois par semaine les mardi et vendredi et j'avoue que ça m'aidait bien aussi à souffler.

Je me suis demandé aussi à un moment comment j'allais aborder la retraite de mon loulou, moi qui ai pensé concours et objectif pour avancer et me motiver, mais la tendance actuelle fait que je me rends compte que ma reconnaissance et mon amour envers lui sauront sûrement me faire voir les choses différemment.

Est-ce que je regrette ? Non, jamais. J'ai eu des fois, en rentrant du boulot en plein hiver, pluie froid et nuit, fallait vraiment que je me pousse au Q violemment pour y aller. Et pourtant, je revenais toujours (ou presque ) heureuse d'y être allée.

Mais voilà, j'ai un cheval formidable, qui a été relativement épargné par les soucis de santé tout au long de nos 12 ans de vie commune, qui a un caractère au top et avec qui j'ai toujours réussi ou presque à sortir d'une séance ravie et en ayant gratté un infime ou plus gros progrès.

Bien entendu, il y a eu qq pépins physiques, beaucoup de remis en question aussi, des ras-le-bol, des problèmes financiers, mais je sais que je lui dois beaucoup et... je crois que je suis autant amoureuse de mon cheval que je pourrais l'être de mon mec ou mon gamin si j'en avais un !

Après, est-ce que je recommencerais, est-ce que je prendrai un nouveau cheval un jour ? Là franchement, je n'en sais rien. Mon loulou va de toute façon être bientôt en retraite, il a atteint la majorité cette année, mais il va déjà falloir que je rembourse toutes les dettes que j'ai contractées pour lui.

Et bon, tenir le rythme que j'ai depuis 12 ans, ça allait de mes 25 ans à mon âge actuel + qq années, mais est-ce que j'aurai encore la foi quand la finance sera à flots et mieux gérée ? Ca je n'en sais rien.

L'avenir me dira de quoi il sera fait, bien évidemment de mon loulou tant qu'il sera là, mais après... Peut-être des DP, peut-être plus rien du tout (mais ça m'étonnerait).

Je n'ai en tout cas jamais été femme d'intérieur ni féminine, j'aime le cheval, la lecture, un peu de culture aussi, la bonne bouffe (mais c'est encore mieux si ce n'est pas moi qui la fais).

Je n'aurai probablement jamais d'enfants et ça ne me manquera pas, je pense, donc je me demande un peu de quoi sera fait le reste de ma vie.

Mais jamais je ne regretterai tout ce que j'aurai fait pour lui, je serai allée au bout du bout de ce qu'on pouvait faire, j'aurai fait du mieux que je pouvais pour tout le monde.

Le principal au final c'est de rester fidèle à soi-même. Attention, ça veut pas dire égoïste ni faire de concessions, mais le curseur des concessions est différent selon chacun.

Bon voilà, j'ai un peu tout jeté en vrac et ça aura sûrement l'air un peu décousu, mais avec le recul, je me dis vraiment qu'il faut rester fidèle à soi-même, être droit dans ses bottes et sa conscience pour soi.

Et qu'il ne faut pas hésiter à faire un break de temps en temps quand le besoin se fait sentir ou déléguer pendant un moment, pour pouvoir garder intactes la passion et l'envie, tout en réfléchissant à ce qu'on veut vraiment et trouver les solution pour se mettre en adéquation entre les envies et les possibilités :) !

ce post fait du bien ... parce que dans les moments de decouragements, les moments ou on aspire a autres choses, ca fait du bien de lire qu'on est pas seule .
parce que les chevaux sont ceux qui illuminent mon quotidien depuis tellement longtemps. Mais que parfois j'ai juste envie de dire " a quoi bon". et pourtant mes deux juments ne sont pas du genre malade tout les 4 matins ... et je n'ai pas eu de pb particulier avec elles.

j'ai monté en club pendant 12 ans , puis a 17 ans 1ere DP. je tombe amoureuse de cette jument. mise en vente 4 ans plus tard. je suis etudiante mais j'ai un job, je refuse de la voir partir , c'est mon reve, je l'achete.
et qu'est ce que je sacrifie.. ma santé (en moyenne 28 heures de taf par semaine +28 heures de cours + le travail perso + mes stages + les concours le dimanche), mon temps libre, une partie de mes amis. je suis tellement epuisée que je m'isole , a part les gens qui sont du milieu beaucoup ne comprenne pas.
mais je l'aime celle la, et c'est aussi un defi perso, a mon pere, qui a passé ma jeunesse a me dire que "les chevaux c'est pour les riches, tu n'en auras jamais un toi". alors je ne me plains pas. pas de sortie, pas de vacances, pas de shopping, je suis fragile, je vois un psychiatre, je cachetonne, mais je continue... jusqu'a ma sortie d'etudes.

je rentre dans une bonne boite. en cdd. bon salaire. ca va mieux. je ne travaille plus que 35 heures par semaines. je redecouvre les week ends et les jours feriés. je dors. je repart en vacances. je n'ai plus besoin de medoc. et ma belle est toujours la. et je ne regrette pas d'avoir serrer les dents. un petit stress toutefois. l'ombre du chomage. mais j'y crois promesse d'embauche repoussée plusieurs fois, mais j'y crois.

et le projet nait avec une amie. si on faisait pouliner ma belle jument. ce poulain pour nous deux. je suis lancée, on sera deux, ca va etre genial. sauf que la vie fait que je me retrouve seule, avec ma jument pleine. evidemment je suis obstinée, c'est passé une fois, je gagne ma vie maintenant, hors de question d'envisager une seconde de se separer de la pouliche.
et c'est repartie pour une galere. financiere cette fois. j'envisage de rentrer chez mes parents (a 29 ans ... humiliation, perdre la face devant mon pere) . mais ca ne passe plus. au bout de deux ans je suis a sec, et je redoute la moindre facture veto.
malgré ca les filles restent ce qui me motivent au quotidien, qui tissent un fil directeur pour mes projets, ma vie.

a ce moment la le coup de pouce du destin . je suis embauchée pour de bon. augmentée. mon compagnon emmenage avec moi. je remets les finances a plats. on arrive a voyager.
mais je sais pas. c'est a ce moment la que je ressent un grand besoin de souffler. je les aime mes filles, c'est a la vie a la mort, mais j'ai besoin de temps pour autre chose.
alors je reorganise tout ca. je rapproche ma petite. (bah oui parce qu'elle etait loin, question de budget...)
je negocie de vraies sorties pré pour ma grande. (bah oui parce que je m'impose une pension "box". je monte dans cette ecurie depuis mes 5 ans, je les aime, hors de question de partir.... )
je m'accorde un jour totalement off par semaine.
je ne veux plus qu'on me parle de cheval pendant mes vacances.

et malgré ca, y'a des moments ou c'est pas encore assez.. ou j'ai juste envie de dire allez zou tout le monde a la retraite au pré, on fera une ballade par semaine quand il fera beau et bast . je les aime, a la vie a la mort , mais des fois j'ai envie de lacher l'affaire. de juste les regarder, les poupouiller, et de plus me prendre la tete avec des programmes de travail, du saddle fitting, des raideurs dans le dos, des frustrations parce que moi aussi j'aime l'equitation sportive, mais j'ai pas les sous pour prendre autant de cours et progresser autant que je voudrais , des eniemes remises en question sur ma pratique et mon niveau equestre, ou tu te dis que t'es trop vieille pour progresser encore, et tout cet investissement pour faire de la club et de l'Am3 est ce que ca a du sens , avec la moitié de mes weeks ends bouffés par le cheval, et mon tableau excel ou je compte absolument tout, parce que meme si ca va mieux , faut faire attention quand meme, je parle pas des mois d'hiver ou c'est une souffrance de monter, mais ou tu culpabilises rien qu'a l'idée de pas aller t'en occuper...

et puis voila. je rentre du boulot, je vais m'occuper d'elles. et ca me vide la tete. ca fait du bien , au corps et a l'esprit. ca donne un sens a pourquoi je bosse, pourquoi je me tappe la mission a paris tout les jours.
ca fait rencontrer des gens. ca crée de la joie. ca crée de la fierté. une pointe d'adrenaline en concours, et des petites satisfactions egoistes quand on se classe. bref ca fatigue, ca use, mais ca rend la vie plus brillante ...

la-rowane tu as raison, je me pose un peu moins de questions ces derniers temps. Mais je me force à ne pas monter plus d’un jour sur 2, à travailler des choses simples et je me concentre bien pour ne pas louper nos petites réussites et pour en profiter.

Comme toi je prévois de ne pas avoir d’enfant mais ça me pose question : si un jour je ne peux plus monter, et quand je serais vieille, qu’est-ce que je ferais ?

Moi par contre, je sais que si pour une raison ou une autre, je ne peux plus monter ce cheval-là, j’en trouverai un autre.
J’ai été amenée à me poser cette question plusieurs fois dans ma « vie équestre » et, chaque fois, je n’ai pas hésité longtemps !

Je crois que ça résume parfaitement ce que je ressens, en fait

la-rowane moi je me retrouve pas mal dans certains de tes ecrits, et je crois qu'on a le meme mec a la maison

earphoria95 Et nous sommes probablement du même département ...

Je ne me souvenais pas d'avoir beaucoup parlé de mon copain ici, mais sinon je te souhaite bien du courage avec le tien, si c'est le cas !

earphoria95 En fait on est carrément voisines !

En lisant ton post et tes diverses interventions b3l3tt3, je comprends surtout que tu t'investis beaucoup en tant que propriétaire, que tu as des "objectifs" de compétitions avec ton cheval mais qu'avec les galères tu n'arrives pas à tout réaliser. D'où ton sentiment de mal-être (c'est ce que je ressens en lisant tes mots, je me trompe peut-être totalement).
La culpabilité arrive vite quand on a un cheval malade, tout le monde y va de son petit commentaire, souvent plein de bonne volonté mais qui au final a l'effet inverse.

On a tous un rêve en devenant propriétaire, on idéalise la relation au cheval, on a quelques a priori (qui en général sont vite remis en question!).
Je suis devenue propriétaire il y a bientôt 8 ans et j'ai l'impression que rien ne s'est passé comme prévu depuis! Ma jument est adorable, je n'échangerai pour rien au monde mais elle m'en a fait voir d'un peu toutes les couleurs et comme toi je pourrais avoir un diplôme d'infirmière Pour résumer elle était entrée dans ma vie depuis une dizaine de jours quand elle m'a fait une colique, la première d'une longue série... En plus du côté pratique et financier de la chose, j'ai réalisé que j'allais être tout le temps stressée : la peur du bobo est arrivée et j'avoue que c'est le plus dur à supporter pour moi, c'est ça mon fardeau plus que l'équitation! Bref en 8 ans je ne compte pas les coliques, les plaies, les boiteries, les ulcères, la fracture, les abcès...
La chance que j'ai eue, c'est que ma vision de l'équitation a doucement évolué. Je me suis sentie plus propriétaire et responsable de ma jument que cavalière, notre relation a beaucoup évolué et je me vide autant la tête à faire une bonne séance de pansage qu'à monter.
J'ai également modifié les conditions de vie de ma jument : je l'ai mise en pré/box : fini la course tous les soirs pour aller la sortir (je travaille à Paris, j'ai minimum 1h30 de trajet jusque chez moi puis 30 minutes pour aller aux écuries). Ma jument a une vie avec ses copains et je peux m'épanouir également dans d'autres passions (même si clairement, si on me donne le pouvoir de me télétransporter, je serais tous les jours aux écuries rien que pour un bisou )
Mon chéri est très compréhensif (enfin comme celui de la-rowane
il est passionné de séries/cinema/jeux video donc il est très bien au salon et apprécie sa tranquilité quand je suis aux écuries!)
Tout ça pour dire qu'avec le temps (et l'âge!!) j'ai lâché du lest sur beaucoup de choses et j'essaie d'apprécier le moment présent tel qu'il vient. J'ai certainement appris ça grâce à ma jument et à nos déboires. Je pense que je n'aurai qu'un seul cheval dans ma vie et c'est elle mais je ne regrette rien et chaque instant avec elle m'apporte beaucoup!

ça fait vraiment du bien de savoir qu'on est pas seuls dans ce genre de situation...

j'ai 5 bestiaux a la maison et ma vie tourne autour d'eux.
Le travail est choisi pas trop loin d'eux, les horaires doivent coller pour que je puisse monter, 50% du salaire mensuel part pour eux, et la moindre seconde de temps libre leur est entièrement dédiée.

Parfois je me dis que j'aurais bien aimé me passionner pour le ping pong ou la course à pied.
Un truc pas trop cher, sans être vivant, et qui bouffe moins de temps et moins de vie sociale.

Mais quand tu descends de cheval après une bonne séance, que tu fais un beau tour lors de ton concours de dimanche, ou rien que de voir la bouille de poneychou après une journée de boulot difficile....

ben ça vaut le coup.

Par contre un peu de soutien ça fait toujours du bien...s'entourer de gens qui comprennent que c'est plus qu'une passion, que c'est même un peu maladif et envahissant (soit, d'autres gens dans la même situation quoi )

C'est ça le problème. Quand on n'est pas issu d'une famille cavalière et que le conjoint y est étranger aussi... on se sent très seul, pas compris, la pression sociale est clairement là et on passe encore plus de temps au club auprès de gens qui nous comprennent, les amis sont des cavaliers donc le conjoint ne participe pas aux réunions de tes amis parce que ça ne va que parler cheval...