Le post du training force free: clicker, R+, P-

@chika18

Merci Chika pour ton partage , en relisant ton premier message je me suis demandée si tu souhaitais avoir un avis sur la vidéo que tu as mis en lien ?

--> Au départ pas spécialement, je voulais surtout partagé ma nouvelle démarche, mais tout avis est bon à prendre

Je n'irai pas dans le détail de la vidéo car c'est un peu trop équestre pour moi :)
Ce qui est certain, c'est que l'éducation positive n'est pas là pour automatiser, rendre machine la relation. Au contraire, elle est là pour faire ressortir la subjectivité des 2 individus en présence :)

--> C'est justement ce vers quoi je veux me diriger, que Baroudeur et moi soyons moins automatiser et plus vrai

D'après mes lectures et l'observation de pas mal de pro, il me paraît pertinent de toujours établir un plan de séance:
- Déterminer l'objectif final qu'on souhaite avoir.
- En visualisant cet objectif, se demander quel est l'intérêt pour l'animal puis pour soi d'arriver à cet objectif. En clair, qu'est ce que cela va apporter à la relation ? Quels savoir-faires supplémentaires utiles nous allons acquérir ? pareil pour les savoirs-vivres (codes sur le respect, sur la clarification de la communication etc).

- Puis déterminer chaque étape à traverser pour arriver à l'objectif. Chaque étape sera à découper en micro étape avec un découpage dans le temps.

- Ensuite déterminer le cadre: le lieu, en mode protégé ou non, dans le groupe ou non, avec quels outils (avec la question sous-jacente: qu'est ce qu'ils vont apporter au cheval ? puis à moi ?) etc.

--> C'est exactement ce que me dit la pro, toujours avoir un plan et bien réfléchir avant de commencer une tâche. Chose qui je l'avoue est un peu dur pour moi qui aime beaucoup faire au feeling celon l'impulsion du moment. Donc j'essai de combiner autant que possible les 2.

Se poser ce genre de question permet souvent de remettre en questions les conditionnements que nous avons appris. Typiquement le pansage fait partie des conditionnements majeurs reçus à tous les cavaliers: c'est l'étape obligatoire avant de faire toute chose avec son cheval, c'est LA manière de rentrer en relation avec lui, il faut passer telle brosse puis telle brosse ensuite bla bla bla. Pfff, c'est chiant

--> Je n'avais jamais pensé à ça mais c'est tellement vrai ! Le pansage c'est le truc qu'on apprend de façon machinal, et encore pire quand on ne te dit pas que justement c'est pour rentrer en contact. Moi on m'a appris que le pansage c'est l'étape obligée pour éviter que le matériel ne blesse le cheval ni plus ni moins. Pas étonnant que je fasse ça de façon machinal.

J'en viens donc à ce que j'ai perçu de cette vidéo, je pense que tu es en plein dans tes réponses à tes conditionnements équestres, et c'est normal. Je pense aussi que t'es une nana qui aime catégoriser, contrôler et que tout se déroule comme tu l'avais planifié (ça rassure, ça fait du bien, comme je te comprends ^^). Tu as du renforcer ça encore plus avec un cheval comme Baroudeur: tu lui as fixer une routine, des rituels, des repères et des passages obligés, des sortes de sur-conditionnements pour contrer et canaliser ses moments de panique, de débordements et de nawak !

Je n'aime pas particulièrement catégoriser, mais en effet je suis un peu maniac du contrôle sur les bords
Pour Baroudeur c'est exactement ça, au départ la priorité c'était la mise en sécurité, de moi, de lui et de nous deux dans toutes nos interactions. Pour cela il a effectivement fallu entrer dans quelques choses de très routiner et protocolaire.
Par exemple pour les pieds il a fallu pendant un long moment les faire toujours dans le même ordre pour qu'il ne panique pas, puis une fois qu'il a été à l'aise j'ai pu changer l'ordre dans lesquels de les faisait et ça a été ça pour tout. Forcément cela laisse des traces.

C'est pertinent, ça a permis de juguler les angoisses par contre tu as perdu, au passage, la personnalité de ton cheval et sa spontanéité... et la tienne aussi: tu aimes ton cheval, tu es en relation avec lui donc parles lui, fais lui des marques d'affection etc. et on s'en fout si tu passes pas la brosse, si tu oublies d'en passer une ;) Bref, relax', prend plaisir avec ton loulou, connectes toi à ta spontanéité ;)

--> Lui parler je le fais déjà, une vrai pipelette
Pour le pansage, malheureusement pas le choix, si je compte monter, il faut le faire. En revanche changer l'ordre des brosses me parrait pertinant pour désautomatiser le truc.

Ensuite, c'est typiquement le cheval dont il est intéressant de demander son avis pour savoir si tu continues telle ou telle chose ou non. Par exemple, avec mes bardots, je commence toujours l'exercice en leur faisant toucher ma main ce qui constitue le signal de mon intervention auprès d'eux, tant qu'ils n'ont pas touché je démarre pas. C'est à dire que ce n'est pas toi qui choisi à quel moment tu démarres mais lui. ça me fait penser à un moment donné où quand il s'est relâché tu as arrêté d'intervenir, le problème étant que si c'est ton intervention qui le fait se relâcher et qui lui apporte du bien, la récompense ne peut pas être l'arrêt de ton intervention auprès de lui... Pour moi déjà, il faudrait renforcer positivement tous les moments où il aime, se relâche, "chameaute"....

--> Pour ce passage, sur le moment je l'ai pris pour un relâchement de "ok en fait ça va", pas comme "trop cool ça fait du bien", comme dit précédemment je n'avais pas vu le mouvement de lèvres de satisfaction. Du coup dans le premier contexte ma réaction est pertinente, mais effectivement si on prend en compte le mouvement de lèvres, il aurait mieux fallu que je continu de gratter la zone. Je vais vraiment essayer de me focaliser sur ces petits signes de satisfaction mais il va me falloir le temps d'affuter mon oeil.

On pourrait aussi imaginer apprendre à un cheval à toucher une cible qui provoque l'arrêt de l'intervention de l'humain sur lui et une autre cible qui la démarre.
Pareil concernant le contact, c'est lui qui décides de venir au contact que ce soit de la main ou d'un objet et non pas l'humain ;)

--> Pour le démarrage des activités on a déjà un code = il vient, quand il en a marre il fait un pas de côté et j'arrête. Sauf que je me rends compte que quand je suis dans le pansage je suis tellement dans mon truc que je le le vois pas ou du moins n'en tient pas compte. A moi dêtre plus attentive à ça et de me surveiller un peu.
Pour le contact c'est exactement ce que je veux mettre en place, mais pour l'instant j'avoue que je ne sais pas encore trop comment m'y prendre pour lui apprendre ça ?

Quand je me suis autorisée à remettre en question mes conditionnements équestres, le premier truc que j'ai largué c'est le pansage :D .
J'ai remplacé ça par le check bobo, tiques etc en même temps que le temps du grattage avec mes doigts ! je peux parfois sortir une brosse pour être plus efficace dans le grattage au moment de la mue et encore ça me gave très vite

--> Le pansage je le squeeze souvent quand je fais du travail à pied, mais comme dit au dessus avant la monte on est bien obligé de décrasser la bête !

Je vous partage un texte de la page FB "Cal'Quiétude": https://www.facebook.com/calquietude/posts/169341164539506?__tn__=K-R

"Les chevaux nous apprennent beaucoup, mais avant de comprendre leurs grandes leçons, nous passons souvent d'abord par une phase difficile... Où l'on se sent démunis face à la situation, où l'on peut perdre confiance en soi et en ses capacités. Parfois, on aurait envie de tout arrêter avec son cheval...

Cette situation m'est arrivée récemment, et m'est arrivée bien d'autres fois avec ma 1ère jument. J'ai donc écris quelques conseils pour se sortir d'une situation difficile, d'un gros blocage avec son cheval :

-> Identifier le problème : Qu'est-ce qui me pose problème précisement, quel comportement dans quelle situation ? Quel est le contexte, l'environnement dans lequel cela se produit ? Quand cela se produit-il, quels sont les facteurs ? Comment est-ce que le cheval s'y prend ? Pourquoi, comment se sent-il à cet instant ?
Il est important de bien cibler la situation pour la comprendre et pouvoir agir efficacement et de manière appropriée.

-> Identifier notre rôle dans ce problème : réfléchir sur soi, sur les blocages existants en soi-même qui pourraient avoir un rapport avec la situation, qui peuvent la détériorer. Est-ce que la difficulté que je rencontre avec mon cheval vient de ma propre difficulté à moi pour telle ou telle chose ?
Et la réponse est souvent...oui. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que nos chevaux sont nos miroirs, pour le meilleur et pour le pire ! Souvent, ce sont nos émotions négatives, nos peurs, nos appréhensions, et parfois même un traumatisme passé qui peuvent faire obstacle dans la relation avec nos chevaux.

-> Se mettre à la place de son cheval : essayer de comprendre pourquoi le cheval a tel comportement. Quelle est son émotion à ce moment précis ? Est-ce un problème lié à son instinct ? A une incompréhension de sa part ? A un besoin physiologique non-respecté ? A un problème physique ? A un événement de son passé ?
Se poser toutes ces questions est primordial et permet de commencer à voir comment améliorer la situation.

-> Faire un travail de fond sur soi : bien-sûr, la situation ne pourra pas s'améliorer dans la relation cavalier-cheval s'il y a une moitié du binôme qui ne fait pas d'effort. Comme je le disais plus haut, les difficultés n'arrivent pas par hasard et il est souvent bon de travailler régulierement sur soi, sur nos blocages, nos émotions, etc. trouvés précédemment. Il y a beaucoup d'outils disponibles pour travailler efficacement sur soi !

-> Demander de l'aide d'un professionnel : il peut arriver que toutes les étapes précédentes ne suffisent par car la situation est trop compliquée pour y parvenir seul. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner. Le professionnel en question saura vous donner des conseils, pistes, outils appropriés et cernera la situation de manière plus objective. Il sera présent pour vous aider.
De plus, si l'on est déjà professionnel du cheval, ce n'est pas une raison de ne pas se faire accompagner ! Tour simplement car avec les problèmes des autres il n'y a pas d'affects, pas d'émotions liées, pas de blocages psychologiques etc de la part du comportementaliste extérieur qui est donc beaucoup plus objectif et neutre. Parfois nous avons moins d'autorité sur nous-mêmes et il est plus compliqué d'établir un programme objectif pour le cheval comme pour soi-même seul.

-> Préparer un programme : étape par étape pour aller vers l'objectif final. Cela aide grandement à réfléchir et à trouver des solutions sans être perdu. Ce programme pourra d'ailleurs être établi par le professionnel, mais nous pouvons aussi le faire nous-mêmes si nous nous en sentons capables. Il est important de décomposer chaque étape, de diminuer nos attentes et de se satisfaire de tous petits progrès pour avancer !

-> Faire des séances "pause" : pour travailler des choses qui n'ont rien à voir avec le problème et continuer à prendre plaisir. C'est important de garder des moments "non prise de tête" avec son cheval, de lâcher prise certains jours avec ce qui nous embête. Nous en avons besoin tout comme lui et cela permet de dédramatiser ! "

--> J'ai la même façon de voir les choses et d'agir et ça ressemble aussi beaucoup au regard de ma prof.
D'ailleurs cette prof je l'ais rencontré autour d'un stage et c'est aussi ce qui m'a plu, elle est instructrice mais continu de se former et de toujours chercher à en apprendre plus pour faire mieux vis à vis du cheval et du cavalier.