Merci pour ta réponse ! Et entre temps j'ai pu voir la vidéo.
mil0u78 a écrit le 10/09/2018 à 19h33:
Corleone: le but de ce type d'école? À avoir des enfants (Et donc des adultes) heureux, bien dans leurs pompes, autonomes, capables de faire des choix, d'être passionné, capable de penser par eux même, et bien d'autre.
Cela signifie-t-il que les gens n'ayant pas profité de ces écoles ne répondent donc pas à ces critères : heureux, bien dans leurs baskets, capables de faire des choix, pensant par eux-mêmes ?
Sans me jeter des fleurs, j'en suis pourtant ici une preuve vivante et beaucoup de personnes de mon entourage également, à commencer par mes parents.
C'est justement par les professeurs et ces vieilles compositions/dissertations que j'ai appris à penser par moi-même. C'est grâce à la philosophie dispensée par une prof sans âge que j'ai appris à penser, à réfléchir, à connaître et comprendre le monde sous certaines facettes. C'est par mon instruction et mes remises en question que j'ai forgé mon esprit critique.
Je suis super bien dans mes pompes, et j'ai même une passion que j'ai découverte grâce à l'école (l'Histoire, avec une prof formidable).
Pour moi, ces critères, ça n'est pas du ressort de l'école, mais comme toujours : DES PARENTS.
Ce sont mes parents qui m'ont poussé dans des cours de dessin car j'aimais ça, ce sont mes parents qui se sont investis dans l'équitation pour moi, ce sont eux qui m'ont offert cette éducation qui m'a rendue libre de mes choix car basée sur la confiance mutuelle, bien dans mes pompes, équilibrée, stable... C'est me avec eux que j'ai des débats profonds et de belles discussions qui montrent qu'ils ne l'ont rien fait gober.
L'école m'a appris le savoir. Mes parents ont très bien suivi leurs rôles de m'apprendre à être quelqu'un.
L'école n'est pas faite pour rendre heureux, ça n'est pas son rôle.
Citation :
Donc pour moi oui, ce type d'école aide les enfants pour leur avenir. Les contraintes s'apprennent avec l'âge, les enfants ont des contraintes qui évoluent avec les années comme dans dans tout type de structure au final. On en fait des personnes autonomes, capables d'agir par eux-même, réfléchis.
Là-dessus, je suis d'accord avec l'autonomie, c'est d'ailleurs un des points avec lesquels j'étais assez d'accord.
Pour les contraintes, pour moi, elles s'apprennent dès le plus jeune âge : manger à une heure décente, se coucher pour dormir suffisamment, être poli, laisser sa place dans le bus, obéir à des règles et consignes.
Ça se fait dès le plus jeune âge, et plus tôt l'enfant apprend ces codes sociaux, plus il est aisé pour lui de s'intégrer dans une société, de mon point de vue.
On peut hélas prendre les nombreux exemples enfants livrés à eux-mêmes pendant de jeunes années : soucis d'autorité, soucis à trouver des emplois, hors cadre social etc ...
Citation :
La démocratie est présenté au sein de l'école. Pas tout a fait la même que dans notre société. La voix d'un enfant a autant de pouvoir que celle d'un adulte. Il y a des conseils de justice pour ceux enfreignant le règlement, des conseils de vie d'ecole dans lesquels sont votés les décisions importantes au sein de l'école. C'est donc une préparation pour l'avenir (enfin en espérant que la démocratie soit toujours présente d'ici quelques années).
Ce point n'est pas inintéressant, mais je ne l'appliquerais pas à tous les sujets et à tous âges. Certains sont totalement hors de portée de compréhension des enfants.
En fait, je pense que ce type de structure est d'avantage utile pour des cas particuliers : enfants qui ont du mal avec le système scolaire malgré toutes les tentatives possibles, et enfants qui ont déjà acquis des codes sociaux.
Je vois mal ce type de classe avec des jeunes défavorisés des banlieues qui sont déjà sous la coupe de dealers et ne connaissent que cet univers et cette hiérarchie.
Citation :
Quelques questions: combien d'enfants sont en échec scolaire? Combien sont Dy-?
Mouais. Et combien de dys- dans les années 50-60 avec Lagarde et Michard ?
J'ai appris avec un bon vieux Bled et Ratus, avec une bonne vieille méthode semie-globale et bizarrement, ceux de l'autre classe de CP qui avaient des cours "ludiques" montraient plus de difficultés en orthographe...
Aujourd'hui, pas un seul élève de 3ème ne serait capable d'avoir son certificat tel qu'il était dans les années 50.
Le souci actuellement, c'est que dès que un truc ne fonctionne pas, on cherche à réinventer l'eau chaude, alors qu'elle a déjà été inventée précédemment. Mais sous le prétexte de "faut évoluer" (dixit la vidéo/, bah on prend nos enfants pour des cobayes en réinventant tout à chaque fois.
Je ne fustige pas cette école, je pense sincèrement qu'elle a du bon pour certains enfants, et elle présente des méthodes intéressantes.
Mais l'argument du "Combien de dys- ?", par pitié, non...
Citation :
Vous souvenez vous de TOUT ce que vous avez appris? Dans ce que vous avez appris, quel est le % de ce qui vous sert? Combien d'entre vous font un métier par passion? Combien ont pu aller au bout de leur passion? Qui aurait une vie différente si il avait pu faire ce qu'il voulait et non ce que les parents ou autre voulaient?
L'école apprend non seulement des codes sociaux, mais aussi une forme d'esprit et des automatismes.
Les maths apprennent une certaine logique, la bio et la physique apprennent à être curieux et à découvrir le monde qui nous entoure. Le français et l'histoire sont pour moi la base de la culture générale : savoir écrire, déjà, et connaître son passé. On ne peut écrire l'avenir en ignorant son passé.
Le coup, dans la vidéo, du es règles de conjugaison sont rébarbatives"...bah ouais, mais la vie, c'est comme le zizi, parfois c'est dur. Et mince quoi, c'est quand même le minimum que de savoir écrire correctement sa langue maternelle ! Tout son passage sur ça m'a laissée perplexe...
Les métiers passion : c'est ça, le but de la vie ? Bosser dans les chevaux, gagner une misère pour des horaires pourris ? Ben tout le monde n'a pas envie de vivre de sa passion.
Être libre, c'est bien au-delà que de vivre de sa passion.
Quant à faire ce qu'on veut : ça n'est pas à l'école qu'on sait réellement ce qu'on veut faire plus tard. On est trop jeune, on ne réalise pas la moitié des enjeux du monde adulte. Déjà qu'à 19ans la moitié des étudiants sont pommés.
Aujourd'hui, il y en a beaucoup qui plaquent tout pour faire ce qu'ils aiment. Ben très souvent, ils sont contents de avoir été ingénieur avant pour avoir des sous de côté dans 'e cas où la boîte coule.
Tu veux qu'on parle du nombre de start-up qui ferment ?
Vivre ses rêves, c'est beau, mais ça n'est pas forcément un but dans la vie (c'est d'ailleurs très personnel), et ça n'est pas toujours adapté à la réalité.
Édit: encore une fois, pour qu'il n'y ai pas de malentendu, je ne remets pas en cause tes choix. Je pense que tu les as fait car adaptés à ta situation, à tes enfants, à ton vécu.
Ce que j'apprécie peu, c'est le ton messianique de l'intervenant sur la vidéo. Le gars vend son école comme si ça allait résoudre tous les problèmes.
Il ose même dire "Il faudrait qu'il existe des écoles où l'on suive le programme que l'on souhaite !"... Ben ça existe, et ça s'appelle des écoles hors-contrat (certainement comme la sienne, d'ailleurs
)
Bref, il fait une généralité de cas particuliers, ça m'a beaucoup dérangée...