Pourtant la sensation est très nette, entre un cheval qui tourne en bateau et un cheval qui tourne incurvé.
Personnellement, quand je travaille les EED et les appuyers, je mets très peu de pli (10° maxi), c'est un choix, ça me permet de me focaliser sur le reste du corps et de contôler non pas le bout du nez mais les épaules.
J'arrive à incurver mon cheval avec mes aides externes : ma rêne externe s'appuie sur l'épaule externe du cheval, ma jambe externe empêche les hanches de déraper vers l'extérieur et mon poids du corps vers l'intérieur "envoie" les côtes vers l'extérieur. Je sens quand mon cheval travaille juste car à ce moment-là, il engage, il peut donc rétécir le cercle à volonté, en conservant cadence et équilibre, puis partir immédiattement après sur un allongement, puis changer de direction en une foulée dès que j'inverse mes aides.
Si ça ne marchait pas, faudrait m'expliquer alors comment j'arrive à faire des serpentines avec des demi-cercles de moins de 10m, SANS toucher quasiment au bout du nez, en ne commandant les changements d'incurvation qu'avec mon assiette et mon poids du corps...
Si j'abandonne mes aides, mon cheval se remet à marcher en crabe ou trotter comme un chien, traversé, comme l'a dit nathalie :
les chevaux ne sont naturellement pas droits, quand on marche sur la piste, il faut aligner les épaules dans l'axe du postérieur interne pour obtenir la rectitude. le fait que le cheval puisse déporter ses antérieurs un coup vers le postérieur externe, un coup vers l'interne, sans changer sa direction, en continuant à marcher droit, prouve bien que ces quelques degrés d'incurvation sont importants, puisque le cheval est plus étroit d'épaules que de hanches.
Si le dos ne s'incurvait pas du tout, la trace des antérieurs serait à l'intérieur de la trace des postérieurs, vue de dos, or, ce n'est pas ce qu'on observe, on observe que les postérieurs chassent d'un côté car tous les chevaux ont une inflexion naturelle.