De qui se moque-t-on ?
Posté le 04/02/2012 à 20h35
Bonjour CA,
Aujourd'hui, en ouvrant un Cheval Magazine, chose que je n'avais pas faite depuis des années, je tombe sur une double page titrée "L'équitation dans le virage consumériste ?". Intéressant me dis-je, en pensant à la surenchère de matériel hors de prix et de montures exorbitantes qui gangrènent beaucoup de centres équestres, au moins en région parisienne.
Erreur, ce n'est pas l'angle abordé par l'article, qui se lamente plutôt sur la baisse du niveau des enseignants, des cavaliers et de leurs montures.... Parmi cette litanie, un témoignage virulent, presque choquant se dégage.
Carlos Pereira, dit écuyer et enseignant-chercheur, s'y fend d'une formule pour le moins abstraite "l'équitation de masse est une fausse équitation de démocratisation", et l'illustre d'une explication à base de poulets, tout aussi abstraite.
Sa sentence prononcée, il martèle Son idée de l'équitation, c'est à dire : "l'arrêt de l'enseignement collectif, l'augmentation du prix des cours, afin de mieux payer les personnes qui travaillent autour des chevaux et de pouvoir proposer une cavalerie parfaitement dressée, la valorisation du tourisme équestre pour les personnes ayant moins de moyens".
Ce Carlos Pereira exige donc de nous, cavaliers, de suivre uniquement des cours particuliers sur des chevaux très bien mis, et ce moyennant une rétribution confortable. Pour ceux "ayant moins de moyen", sans langue de bois nous dirons les pauvres, il faut tout simplement quitter les carrières et se mettre au tourisme équestre.
L'équitation pour tous est-elle une épidémie qui ravage ce sport ? Doit-on ranger nos bottes et laisser la place aux nantis, aux bien-nés et à l'élite sociale ?
Je pense qu'une telle mentalité, une telle idée de l'équitation ne reflète pas ce qui pour moi, fait un vrai écuyer, un passionné, un homme de cheval.