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Prenons le golf par exemple, en france, sport réservé aux classes supérieures par excellence, il a toujours été un sport hyper populaire, hyper accessible en australie, tout autant que le foot chez nous!
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Le golf en France, sport réservé aux classes supérieures ?
J'ai envie de rire là. Les golfeurs, je les côtoient tous les jours ou presque et je peux t'affirmer que c'est une sport qui s'est énormément démocratisé. A l'exception de certains club très fermés, la population de golfeurs n'est des "classes supérieures" qu'en minorité !
(Et je vais profiter de l'occasion pour ajouter, car bien peu de gens le savent/croient, que le golf est un sport bien plus abordable que l'équitation au niveau financier !)
Par contre il est malheureusement en train de suivre le même chemin que l'équitation à trop vouloir démocratiser. Le BPJEPS a récemment été adopté par la FFG avec pour conséquence une baisse du niveau de recrutement/formation et donc bientôt on aura une baisse du niveau des professeurs, un manque d'implication pour certains (certains candidats arrivent à l'entretien et expliquent qu'il se présentaient au BPJEPS parce que le lycée/les études ça les soule, et comme ils aiment le golf et savent a peu près taper dans une balle ils se sont dit qu'il allait devenir prof. La pédagogie dans tout ça ? La vocation d'enseigner ? On s'en fout, c'est accessoire...
)
Quand à ceux qui soutiennent que non, l'équitation française n'est pas mal vue ailleurs, désolée de devoir vous contredire. Certes les cavaliers de haut niveau ne sont pas mal vus, forcément, ils sont loin d'être mauvais. Mais vous savez bien (et nos amis étrangers aussi) que tout le monde n'a pas le niveau de nos cavaliers de CCI ou CSI !
Je suis allée plusieurs fois en Grande Bretagne depuis 5 ans, et j'y habite depuis septembre donc je parle par expérience...
J'ai été prendre des cours ancien cavalier d'obstacle, aujourd'hui marchand de chevaux, chef de piste et prof d'obstacle, et c'est le premier à rire des cavaliers français ! Il en a vu défiler un paquet dans son manège, sur un paquet de chevaux différents et ça a chaque fois été la même chose: des cavaliers/cavalières qui se couchent dans la crinière de leur cheval alors qu'il ne sautent même pas 1m, qui sont très forts pour utiliser la cravache mais sont incapables d'utiliser leurs jambes, qui ont toujours les épaules qui passent devant dans les dernière foulées, lâchent tout et laissent le cheval se débrouiller quand la foulée est mauvaise,...
Une amie anglaise qui a vécu quelques temps en France et a aussi bien rit en voyant le niveau dans les clubs. Elle m'a dit que nos chevaux sautent peut-être plus haut que ceux des clubs anglais, mais les cavaliers ne savent pas les monter et encore moins s'en occuper.
Et une autre amie prends des français (cavaliers G3-4 minimum) en séjour linguistique chez elle, et met ses chevaux à leur disposition l'après-midi pour qu'il puissent monter, voir parfois les emmène en compétition. Elle s'est vite rendue compte que le galop annoncé était souvent bien différent du niveau réel et que si en carrière, les petits français arrivaient à plus ou moins bien se débrouiller sur les gentils chevaux en carrière ou en manège, mais en ballade ou quand un cheval s'excitait un peu il n'y avait plus personne ! Elle en a vu, des ados qui débarquent, galop 5, 6 voir 7 en poche, se vantant de sauter 1m15-1m20, de travailler des jeunes chevaux ou autre, mais qui sont perdu quand il se retrouvent sur un cheval de sport forcément plus vif qu'une tonton de club. Quand à les emmener en extérieur, elle a bien essayé... mais il suffit d'un petit bon de joie du cheval et il n'y a plus personne !
Alors, vous pensez toujours que notre équitation est bien vue à l'étranger ? Moi non.
En même temps, normal que le niveau de nos cavaliers fassent tant rire, vu que le niveau d'enseignement à la base n'est pas le même! J'ai fait la comparaison entre le niveau des BPJEPS que je connais, et le niveau demandé en Grande Bretagne pour passer les épreuves du monitorat britannique (i.e BHS Stage 3 + Riding & road safety Test + Test d'enseignement préliminaire + 500h d'enseignement). Et bien il y a peu de BPJEPS qui passeraient les épreuves théoriques... et je ne parle même pas des épreuves pratiques ! Et vous savez le plus drôle ? Si je passe le monitorat anglais, et qu'une fois de retour en France je veux enseigner... je dois d'abord passer le BPJEPS !