hervem a écrit le 06/07/2018 à 17h20:
Cela montre que tu ne maîtrises pas du tout ton sujet,
ça c'est de l'argument

C'est pas un peu "I am holier than you" d'ailleurs cette façon de juger de mes connaissances aussi affirmativement sans me connaitre
Dommage. De vrais éthologues ont eu l'occasion de me donner leur avis sur des articles que j'ai pu écrire sur le sujet. Je pense que je vais leur faire confiance à eux plutôt qu'à toi pour évaluer mes maigres connaissances sur ces sujets que sont l'éthogramme du cheval, l'apprentissage et la communication inter-espèces.
ardennesacheval
Le renforcement négatif c'est la suppression de l'inconfort. Pour pouvoir supprimer un inconfort dans l'éducation du cheval, il faut donc d'abord le provoquer. Tendre la longe, retenir son assiette ne sont pas sensé produire une sensation désagréable. Si c'est le cas, c'est qu'on a quitté les nuances du dialogue et que les actions sont déjà mal dosées ou intentionnellement "répressives".
C'est la base des méthodes des chuchoteurs qui produisent d'abord un inconfort pour ensuite récompenser le cheval par l'arrêt de l'action désagréable lorsque le cheval donne la réponse attendu.
Je reprends l'exemple de faire bouger le cheval qui bouge pour en obtenir au final l'immobilité.
Dans ce schéma d'apprentissage, on provoque donc en premier lieu une situation d'inconfort pour atteindre la limite de tolérance du cheval. Lorsqu'il en a marre de bouger, on cesse la demande (R-).
A la base bouger n'est pourtant pas inconfortable

C'est juste ce process éducatif qui pousse le bouchon dans les orties.
Mettre les jambes, tendre la longe normalement, ce sont des prises de contact qui doivent rester au stade de la communication kinesthésique si l'on veut justement développer une équitation de finesse et collaborative. Par contre, ci on pousse le bouchon dans les orties par des talonnades, des jambes omniprésentes ou instables, oui ça devient de l'inconfort mais malgré cela seul l'arrêt de cette gestuelle inadaptée serait un renforcement négatif.
Jean-Claude Barrey a mis en avant le principe d'isopraxie (cohérence gestuelle). C'est une coordination spontanée et logique des mouvements, ça n'implique aucun renforcement, ni conditionnement. c'est terriblement efficace car ça répond à une logique physique d'équilibre. La beauté de l'art équestre, je pense qu'elle réside dans cette capacité des cavaliers à agir dans la logique de l'isopraxie, consciemment ou non.
Au début du débourrage, les poulains sont hyper réceptifs à cette interaction kinésique. Un bon dresseur exploitera cela et pourra donc se passer dès le départ de codifications par conditionnements (pour ce qui concerne les aides en selle du moins) qui éloigne le cheval et le cavalier de cette logique gestuelle. Dans l'équitation classique ancienne des grands maîtres on retrouve aussi cette coordination du mouvement qui permet au cavalier de maîtriser l'équilibre et les forces du cheval principalement par le biais de son assiette profonde, de la tension et de l'orientation de son dos. Ces dresseurs sont rares mais les chevaux qui sortent de tels débourrages sont fins et leur brio préservé.
La pesée de l'assiette peut donc intervenir dès le départ dans l'apprentissage et le renforcement + éviter de passer par le R-