@erell29 c'est très intéressant tout ça mais à présent, concrètement comment fait on pour éduquer un cheval aussi bien monté qu'a pied sans utiliser de renforcements - et + ???? Je suis bien curieuse car pour l'instant on ne parle que de l'aspect théorique. Mais en pratique ça se passe comment ??
Quand vous dites que nous dans notre vie quotidienne on ne cède pas pour moi c'est une erreur. Tous les jours on est obligé de céder, ne serait-ce qu'a l'école ce qui est un facteur dans notre éducation primordiale. Je pense également à des accords que l'on peut passer avec des personnes etc...et le fait de céder n'est pas toujours désagréable, parfois ça se fait dans le dialogue et tout le monde y gagne. Même dans notre réflexion nous cédons et évoluons. Et à cheval également lors du fameux R- ou si le cheval nous fait comprendre qu'il n'est pas motivé pour travailler aujourd'hui et qu'on arrête la séance plus tôt.
Et il me semble (dites moi si je me trompe) que les chevaux (et pas seulement) entre eux aussi parfois cèdent. Le leader, le dominant, celui qui fait bouger les pieds des autres dans un troupeau, fait céder. Si il veut qu'un de ces congénère aille ailleurs, il va lui faire comprendre, parfois même de manière violente et le " soumis " va céder. Donc dans une relation ou le cavalier et leader/protecteur/chef, le cheval a confiance en lui et sait que les demandes faites ne vont jamais lui nuire, au contraire.
Je trouve que la limite entre les renforcements (P ou N) et cette méthode de congnitivisme dont personne n'explique concrètement en quoi cela consiste et comment la mettre en ?uvre (pour arrêter d'utiliser ces renforcements dont on énumère les inconvénients) est assez fine et très floue. Pour parler du renforcement P. Je ne vois pas ou est le problème à ce que le cheval soit motivé par une récompense et en quoi cela nuit à son développement cognitif ? Par exemple, à l'ecole les élèves ont tendance à faire beaucoup plus d'efforts si ils auront une bonne note. Et si les chevaux acceptent d'avoir un leader, c'est parce qu'ils gagnent sa protection. Toutes les espèces ont un mécanisme qui les poussent à faire les choses di ils y gagnent quelque chose (cela peut juste être la satisfaction d'avoir aidé). Alors peut-être reprochez vous à cette méthode de faire répéter au cheval des tours sans réfléchir ? Mais si, comme il a été dit, il faut que le cheval associe un geste/ordre avec une action de sa part (par le fruit de sa réflexion), il y a bien un moment où cela devra être appris une fois qu'il aura trouvé la solution, (un peu comme un enfant à qui on apprend les tables de multiplications ou chien à qui on apprend " assis ") et en quoi cela empêche sa réflexion je le redemande ? On peut par la suite reproduire cette exercice avec des variantes ou dans un nouvel environnement pour inciter le cheval à la réflexion et par la même occasion éviter l'ennui. Pour la pression de licol par exemple, on applique une pression vers le bas. Face à cette situation le cheval doit décider tout seul de ce qu'il doit faire pour retirer cette pression (et réfléchi) et quand il trouve la pression cesse, il est récompensé de ses efforts (je ne vois pas bien où il a été punis). Pour le renforcement positif, on demande au cheval d'aller à un endroit. Il va chercher ce que l'on attend de lui et quand il aura trouvé, sa récompense le lui indiquera (je ne vois encore pas où on l'empêche de réfléchir). Et en ce qui concerne le travail en liberté et la recherche d'un cheval qui nous suit sans longe. Si notre cheval nous considère comme le leader et celui qui a le contrôle des pieds, avec de l'entraînement on y arrive. Pour moi c'est un exemple qui montre que les deux R peuvent être utiles (je ne parle de la punition qui je pense n'est productive, c'est le moins qu'on puisse dire).
Et quand tu dis que le R- c'est de la punition corporelle. Il s'agit simplement d'une gêne et non tu frappe. Et justement, le cheval doit réfléchir pour s'en défaire. Comme quand un cheval veut faire comprendre à un autre qu'il doit bouger et lui rue dessus. C'est plus violent mais c'est une sorte de R-, si le cheval comprends le leader cesse (je ne suis pas sûr de mon exemple)
Je vais relire votre texte pour savoir si je n'ai pas oublié quelque chose ou si je comprend soudain un peu mieux.