Bonsoir,
Je vais faire part de mon expérience avec ma jument SF qui est née au pré. Elle y est restée jusqu'à ses 4 ans où elle a été mise en écurie pour son débourrage.
Lorsque je l'ai rencontrée, elle avait 4 ans et demi. Elle venait d'être débourrée et vivait en box. Donc elle était sortie une heure, voire moins, par jour. Elle tiquait à l'ours.
Plusieurs jours après l'avoir achetée, elle a fait quelques épisodes de coliques.
Pensant que je n'avais pas suffisamment de temps pour m'en occuper et la sortir (horaires de boulot, disponibilité de la structure, ...), je l'ai changée d'écurie. Je disposais de plus de temps pour elle, mais elle enchaînait les coliques et tiquait toujours. Mon véto m'a alors dit qu'une pension pré/box lui conviendrait mieux.
Nous avons donc encore changé de structure. Elle sortait quelques heures par jour dans un petit pré avec des copains. Sinon, elle était en box. Elle ne supportait pas de voir sa copine d'à côté partir et elle devenait totalement folle, à s'en jeter contre la porte. Le gérant n'a rien voulu faire.
Nous sommes parties pour une autre pension : au pré toute la journée et au box la nuit. Elle avait alors avec elle son copain shetland. Les retours au box étaient difficiles pour les 2. Mon shet ne supportait pas l'enfermement et ma jument stressait de ne pas être au contact de son copain (elle tiquait aussi).
Ensuite, j'ai trouvé un pré à louer non loin de chez moi. Plus aucun souci.
Plus tard, j'ai trouvé un pré encore plus proche de ma maison (à 200m). Génial pendant quelques années. Jusqu'au jour où elle a commencé à perdre de l'état et à faire une énorme gale de boue que je n'ai pas pu soigner au pré. Les deux étés d'avant, elle n'avait pas du tout supporté les insectes.
J'ai donc dû la remonter chez moi en box ouvert sur paddock le temps de la soigner. Je l'ai finalement gardée tout l'hiver à la maison avec ses copains poneys (2 à ce moment).
Au printemps suivant, impossible de la remettre au pré.
Elle ne supporte plus les insectes : elle galope comme une tarée en direction des clôtures pour rentrer. Elle a un jour panaché et le corps a pris cher! Elle remonte à la maison au trot et semble soulagée de se retrouver dans son box ouvert sur l'extérieur. Je la trouve même très zen lorsqu'elle est chez moi ...
Elle me fait des coliques quand elle se remet à l'herbe (même progressivement).
Même l'hiver, lorsque je la conduis au pré, elle se met à faire la folle au bout d'un moment parce qu'elle veut rentrer. Elle tape des pointes en direction de la clôture au risque de se faire mal en glissant.
Cette situation n'est pas satisfaisante pour moi car je préférerais qu'elle profite plus du pré ...
Donc box? Pas box? ...
Je crois vraiment que tout dépend du cheval ...
Ah oui ... Et le box ouvert sur un paddock à la maison n'est pas la solution la plus facile à mon sens! Je dois ramasser les crottins tous les jours, pailler et curer le box, nourrir, ... Et ce, matins et soirs. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige.
Au pré, je profitais davantage de ma jument. Là, je ne fais que manipuler les outils et je ne trouve même pas le temps de monter ou de travailler mes poneys.
J'ajouterai que ce mode de vie semble ne pas nuire non plus à mes poneys (eux, ils aimeraient rester au pré à se goinfrer d'herbe) qui feraient des fourbures dans mes deux hectares de pré, même parcellés. L'un de mes poneys est actuellement en surpoids sans avoir mangé d'herbe et il n'y a plus un brin d'herbe chez moi. Juste du foin en quantité limitée pour les lardons.
Il est difficile de savoir finalement ce qui leur convient le mieux. Au départ, le box était une évidence pour moi. J'avais toujours évolué dans ce contexte (clubs) sans me poser de questions. Puis, je n'ai vu que par le pré.
Finalement, le box ouvert sur un terrain avec quelques sorties au pré semble convenir à ma jument.
Alors oui, je pourrais lui mettre une chemise anti-insectes pour la laisser au pré, je pourrais parceller mon terrain, ... Je pourrais, je pourrais, ...
Je suis d'accord avec ceux qui écrivent que l'on fait comme on peut, tout en écoutant nos chevaux.