justement c'est ça qui manque dans l'héritage entier de la tradition européenne, la relation au cheval.
Les textes se focalisent sur le travail, monté, aux piliers, en LR, en longe, pas sur ce qu'on doit apprendre à son cheval pour se faire respecter lors des manipulations quotidiennes.
Euh si quand même
La sensibilité du cheval, son émotivité, le souci de ne pas le briser, l'approche, l'éducation, le débourrage, le pansage, sa finesse de réponse, sa délicatesse autant que sa réactivité et sa force... tout cela est abordé et très souvent il est mis en avant la nécessité de ne pas être brutal ou injuste, de bien connaitre et respecter la nature de cet animal pour préserver toute son envie et le brio de ses allures naturelles. La progressivité des choses, les notions de temps, de patience, d'écoute... Tout cela est bien présent.
Les écuyers montrent aussi assez souvent une admiration pour le cheval et sont attachés à le magnifier, la nécessité d'être un cavalier humble et à l'écoute est aussi très présente. "Demander peu, souvent, récompenser beaucoup", "le cheval a toujours raison" sous entendu que le cavalier doit toujours se remettre en question et qu'il est toujours la cause des soucis rencontrés. Dans tous les ouvrages, les difficultés rencontrées ne sont jamais mises sur le dos du cheval ou de son matériel (que n'est pour autant pas négligé), c'est toujours au cavalier que l'on demande de travailler sur lui-même, d'adapter ses aides.
La récompense par le repos, le geste, l'encouragement. Le respect de la maturation des apprentissages. Tout y est.
Ensuite, il est assez évident, je pense que nous sommes d'accord, que la mise en pratique des disciples n'est pas toujours à la hauteur des préconisations, que le talent des maîtres est rarement égalé par leurs élèves, encore plus rarement dépassés. Les maîtres eux-mêmes étant des être faillibles. Et cela, quelle que soit l'époque, la discipline et la méthode.
Je te rejoins totalement sur le fait que la transmission de ce riche savoir s'est perdu au fil du temps et que la démocratisation de l'activité, se voulant de plus en plus populaire et ludique, n'a pas aidé à maintenir au goût du jour le meilleur de notre équitation. Bien au contraire
Mais pourtant, tout est bel et bien là et il y a tout de même eu encore des cavaliers et des enseignants pour préserver ce magnifique patrimoine.
Cela représente une minorité de pratiquants, c'est regrettable, mais au moins ils sont là. En ça, le courant des chuchoteurs a remis un peu le sujet dans la boucle, je le reconnais volontiers, au moins c'est déjà ça. Le problème, à mes yeux, est que l'engouement pour ce nouveau phénomène très marketé et aussi générateur de raccourcis et de fausses vérités. Il me semble tellement nécessaire de faire le tri, de rester critique et de ne pas tout prendre pour argent comptant sous peine de tomber dans les mêmes travers négatifs que ce que le fédération a pu produire avec son piètre enseignement.
ddga
Ici plein de gens montent sans mors et personne ne les agresse. Cette tendance à la victimisation est aussi très symptomatique des convertis trop fanatiques. Raté encore une fois : je n'ai rien contre le sans mors, mais absolument rien
. Comme pour le "avec", des pratiquants le font bien d'autres non. Je trouve ta vision des pratiques très clivantes. Je vois bien que le dialogue ne t'intéresse pas vraiment. Tu ne montres pas véritablement de perméabilité entre la voie que tu as choisis et celles choisies par les autres. Tu as décidé que j'étais réfractaire et n'avais pas de connaissances suffisantes sur le sujet, quoi que je puisse dire. Ok, si ça te rassure sur toi-même, pas de souci, ne change rien
J'ai eu l'occasion de rencontrer des gens ayant fait une belle synthèse entre les nouveaux maîtres et les anciens, c'est tellement plus inspirant.
Je suis de plus en plus convaincue qu'on ne peut être un cavalier différent avec les chevaux que le communiquant que l'on est avec les humains....