La désensbilisation n'existe pas.

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Auteur
9305 vues - 254 réponses - 2 j'aime - 7 abonnés

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 254  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8837
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 18h44

Juste parce que je lis ça partout et que d'un point de vue comportemental ça n'a aucun sens:

Oui la désensibilisation ça n'existe pas dans l'apprentissage !
On désensibilise un organisme à un élément à coup d'anti-histaminique. Vous avez d'ailleurs tout un dossier sur ce traitement thérapeutique "contre" les allergies, ici même: http://www.allergique.org/article1188.html.
On peut même lire que, Ah !, la désensibilisation n'est pas la solution miracle (http://sante.lefigaro.fr/actualite/2009/05/26/9572-allergies-desensibilisation-nest-pas-solution-miracle). Ce qui tombe bien, ça rejoint notre sujet: La désensibilisation n'est pas une solution pour la relation entre le cheval et l'homme. Elle ne permet pas l'adaptation du cheval à son environnement.

-> Pourquoi ?

Donc on désensibilise pas un individu à son environnement. On l'habitue !

Ce qui du point de vue de l'apprentissage et de l'expérience individuelle n'a rien à voir.

Par définition, l'habituation est une diminution progressive de la réponse comportementale avec répétition du stimulus dans le temps et dans l'espace.

Pour une habituation réussie, il faut:
- s'armer de patience.
- introduire les objets progressivement dans l'environnement habituel du cheval.
- Laisser les objets à disposition du cheval, toujours dans son environnement quotidien, afin qu'il les touchent, les mâchouillent. Bref, s'imprègne de cette nouvelle chose.

Le but étant à chaque fois d'intégrer ce nouvel objet dans l'environnement propre de l'individu. C'est à dire qu'il ait une expérience avec cet objet.

Pour nous cavalier, notre but est que le cheval ait une expérience positive avec cet objet voire qu'il rentre en "interaction" avec cet objet de son propre chef.

Et pour cela, ne surtout pas faire juste des séances avec démonstration et présentation de parapluie, bâches, fils claquant au vent où en vain l'homme essaye de faire passer non loin le cheval ..etc. Comme on en voit aujourd'hui beaucoup !

Le cheval est une proie et tout part de cette condition. Tout est danger donc tout objet nouveau est une méfiance voire un danger. Clairement. Ainsi une présentation rapide et furtive d'une heure n'aidera pas votre cheval à intégrer cet objet dans son environnement. Par contre, son stress va monter en flèche, la confiance envers vous va largement diminuer et finalement va germer un beau conflit qui va traîner dans le temps tel un boulet suivant son prisonnier dans l'univers de Lucky luke !

Armez vous de l'objet nouveau, allez dans l'environnement de votre cheval avec cet objet.
Posez le sur le sol et laissez votre cheval faire. Vous serez de ce fait en observation et non plus en tant qu'intermédiaire entre le cheval et l'objet nouveau de ce fait vous n'aurez plus le rôle d'approcher ou d'éloigner cette source de nouveauté. Donc devenez observateur de cette scène. Comprenez les comportements: ronflements ? écarts ? approche-retrait ? déplacements ? flairages ? etc...
Si cela prend un peu de temps. Trouvez la position d'observation qui convient (je vous laisse un choix infini ) et laissez l'objet dans l'environnement du cheval sous votre surveillance si vous pouvez pas faire autrement ou jusqu'au lendemain (voire plus si il faut).

La démarche n'est finalement pas du tout la même et votre rôle dans l'apprentissage de la nouveauté sera bien différent aux yeux de votre cheval.

Un petit tilt reliant ce que je révise et ce que j'observe dans les écrits équestres
J'y retourne d'ailleurs (dans les révisions ! malheur !).
Juste avant, c'est également la vidéo d'un loulou de ma pension qui confirme parfaitement ce que j'expose:




Il observe, puis a une expérience avec l'objet (le pousse, le mâche, le porte), il le suis même ! Puis finalement, le loulou vient vers moi sans aucune appréhension, ni stress.

Dans la situation inverse, j'aurai amené de ma hauteur d'humaine ce ballon, le tenant par la poignée, à son nez, je suis certaine que sa réaction aurait été la défense et la fuite !

Bonne soirée !

Edité par erell29 le 17-03-2012 à 19h02

Samanthaarkham

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 18h55

Eh bin tu vois, ça m'amène à confirmer que je n'aime pas la technique "confort/inconfort", je trouve qu'un cheval qui est en stress parce qu'il est face à un objet inconnu, le titiller pour qu'il se rapproche de l'objet ne fera qu'amplifier ce stress.

Enfin ce n'est que mon avis personellemment, quand on rencontre "un monstre" en balade, bah je m'arrête, on avance vers le fameux monstre et si le cheval ne veut pas, je ne le force pas, on attend et on recommence après. Et de lui même, une fois que le stress retombe, il va sur l'objet et le renifle.

Après j'ai remarqué que mon Trotteur notemment, suivant avec quel cheval il part en balade, il aura une attitude totalemment différente. Avec mon Pur Sang, il est toujours devant et n'a quasimment jamais peur de rien, alors qu'avant il sortait beaucoup avec une jument et là, il restait derrière, intrigué.
Comment expliques-tu celà, Dr Erell?

Dag717

Apprenti
  

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 294
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 18h58

Merci pour ce post super complet !

Amazone82

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h07

Je pense comprendre où tu veux en venir.


Si j'ai bien compris:
- désensiblisation = l'homme amène l'objet au cheval et tente de le lui faire accepter
- habituation = l'objet est posé près du cheval, et ce denier vient à lui à son rythme, poussé par la curiosité.


Mais pour moi désensibilisation ne rime pas avec peur, fuite, stress et réaction de défenses, loin de là.

Je suis tout à fait d'accord que de laisser un cheval venir de lui même à l'objet en question est la première chose à faire. Une fois que le cheval est à l'aise avec cet objet et qu'il l'a accepté dans son environnement sans plus s'en préoccuper, il faut quand même passer à la phase "active" si on veut qu'il n'ai plus aucun stress devant l'objet en action.

C'est à dire: le ballon qui était loin roule dans sa direction, le parapluie qu'il a toujours vu ouvert et posé, est replié puis s'ouvre en hauteur, le sac plastique virevolte dans le vent et vient droit sur lui, etc.

Or, ces situations nécessitent une intervention extérieur, ça ne va pas se passer tout seul.

Pour moi une désensibilisation est réussie quand elle ne provoque ni fuite, ni stress intense. C'est à dire que la plus grosse réaction de peur de notre cheval est: encolure qui se relève, oreilles en avant. Ne jamais aller plus loin. S'il y a fuite (même minime) ou souffle de stress, c'est qu'on s'est planté...

On peut introduire un objet, de loin puis de plus en plus près, avec un effet de plus en plus important tout en gardant la majeur partie du temps un cheval décontracté. ex: ballon qui fait des traversée au loin, puis qui se rapproche de plus en plus près, qui va de plus en plus vite, dans le prés puis sur un chemin, jusqu'à ce que quand le ballon fonce droit sur lui, il n'y ai rien d'autre qu'un petit regard de "ah.. ce n'est que ça..."

Donc finalement l'homme est bien intervenu dans ce processus, et pour autant, le cheval n'a pas été traumatisé! Après ce n'est qu'une question de vocabulaire...

Bref

Membre ELITE Or
  

Trust : 12  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 49933
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h15

entiérement d'accord avec la deuxieme personne , ne jamais pousser un cheval qui a peur , mais le laisser regarder et le laisser de lui meme l'approcher

Amazone82

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h19


samanthaarkham a écrit le 17/03/2012 à 18h55:
Eh bin tu vois, ça m'amène à confirmer que je n'aime pas la technique "confort/inconfort", je trouve qu'un cheval qui est en stress parce qu'il est face à un objet inconnu, le titiller pour qu'il se rapproche de l'objet ne fera qu'amplifier ce stress.

Enfin ce n'est que mon avis personellemment, quand on rencontre "un monstre" en balade, bah je m'arrête, on avance vers le fameux monstre et si le cheval ne veut pas, je ne le force pas, on attend et on recommence après. Et de lui même, une fois que le stress retombe, il va sur l'objet et le renifle.

Après j'ai remarqué que mon Trotteur notemment, suivant avec quel cheval il part en balade, il aura une attitude totalemment différente. Avec mon Pur Sang, il est toujours devant et n'a quasimment jamais peur de rien, alors qu'avant il sortait beaucoup avec une jument et là, il restait derrière, intrigué.
Comment expliques-tu celà, Dr Erell?


On est tout à fait d'accord, sur la technique confort/ inconfort, mais je n'appelle pas ça de la désensibilisation mais de la résignation. Voyant que sa fuite qui est bloquée par l'humain qui le tient à bout de bras pour continuer à agiter l'objet ne mène à rien, le cheval se résigne à s'arrêter après un énorme stress. La meilleur technique pour FORCER un cheval à se rebeller puisque sa peur est instinctive!

Comment être sur de détruire toute possibilité de confiance...

Uters

Membre VIP
   

Trust : 40  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 5903
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h22

Ah Ah Ah !!! J’allais marqué que Erell29 aurait très certainement pensé comme toi !! Mais non c'est toi !!!

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 254  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8837
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h24


samanthaarkham a écrit le 17/03/2012 à 18h55:
Eh bin tu vois, ça m'amène à confirmer que je n'aime pas la technique "confort/inconfort", je trouve qu'un cheval qui est en stress parce qu'il est face à un objet inconnu, le titiller pour qu'il se rapproche de l'objet ne fera qu'amplifier ce stress.

Enfin ce n'est que mon avis personellemment, quand on rencontre "un monstre" en balade, bah je m'arrête, on avance vers le fameux monstre et si le cheval ne veut pas, je ne le force pas, on attend et on recommence après. Et de lui même, une fois que le stress retombe, il va sur l'objet et le renifle.

Après j'ai remarqué que mon Trotteur notemment, suivant avec quel cheval il part en balade, il aura une attitude totalemment différente. Avec mon Pur Sang, il est toujours devant et n'a quasimment jamais peur de rien, alors qu'avant il sortait beaucoup avec une jument et là, il restait derrière, intrigué.
Comment expliques-tu celà, Dr Erell?


Oui, ça pointe du doigt également la méthode de confort/inconfort car comme tu dis, le cheval n'a pas d'autres choix que d'être dans un stress croissant

Il y'a un très bon passage de Véronique de St Vaulry dans le reportage "la peur en héritage" qui illustre parfaitement ce que tu expliques.

Pour ton trotteur, cela, pour moi, fait référence à une certaine place hiérarchique.
En ce qui concerne l'attention, concentration et la réactivité, la place est aussi importante. Le cheval de tête et le cheval qui ferme la marche ont tous deux des rôles importants pour sécuriser les autres individus au milieu.
Celui de devant prévient de s'arrêter, faire demi-tour contourner si un danger survient.
Et celui de derrière signale la fuite si le danger survient.
Et finalement, tout part de ces rôles et l'organisation se créée autour de ceux ci. La démarche d'être les uns derrière les autres paraît logique
Voilà pourquoi les chevaux suivent celui de devant qui lui suis celui de devant.
Ainsi un cheval qui est derrière doit avoir confiance en celui de devant. Mais celui de devant doit aussi avoir l'expérience nécessaire pour reconnaître les dangers et les éviter à tous les individus derrière lui.

J'en viens de ce fait à ton trotteur qui, toujours pour moi, devait peut être avoir une expérience inférieure à la jument et de ce fait s'est mis derrière ;)

Il est aussi possible que l'allure ne soit pas la même..etc.

Dag717, merci

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 254  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8837
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h40


amazone82 a écrit le 17/03/2012 à 19h07:
Je pense comprendre où tu veux en venir.


Si j'ai bien compris:
- désensiblisation = l'homme amène l'objet au cheval et tente de le lui faire accepter
- habituation = l'objet est posé près du cheval, et ce denier vient à lui à son rythme, poussé par la curiosité.


Dans l'habituation, il y'a également le temps qui est inclus dans l'apprentissage.
Mais en résumé c'est bien ça



amazone82 a écrit le 17/03/2012 à 19h07:
Mais pour moi désensibilisation ne rime pas avec peur, fuite, stress et réaction de défenses, loin de là.

Je suis tout à fait d'accord que de laisser un cheval venir de lui même à l'objet en question est la première chose à faire. Une fois que le cheval est à l'aise avec cet objet et qu'il l'a accepté dans son environnement sans plus s'en préoccuper, il faut quand même passer à la phase "active" si on veut qu'il n'ai plus aucun stress devant l'objet en action.

C'est à dire: le ballon qui était loin roule dans sa direction, le parapluie qu'il a toujours vu ouvert et posé, est replié puis s'ouvre en hauteur, le sac plastique virevolte dans le vent et vient droit sur lui, etc.

Or, ces situations nécessitent une intervention extérieur, ça ne va pas se passer tout seul.


Ce n'est pas grave car le cheval y est habitué.
Un objet "habitué" est un objet qui a reçu l'étiquette "sans danger" par le cheval.
On ne va pas montrer au cheval tout ce que peuvent faire tous les objets de la terre.
Le cheval, après l'habituation à cet objet, pourra faire face à un comportement inattendu de cet objet car il y sera habituer.
Et ainsi, il ne servira à rien d'amener son parapluie dans sa carrière ou autre. Car on saura que son cheval n'aura pas besoin d'être face à toutes les situations à risque.

On constate ainsi par ce biais là que l'habituation stimule les capacités cognitives puis qu'elle demande de l'adaptation. Elle demande aussi au propriétaire d'apporter plus de choses dans l'environnement du cheval !
Elle amène aussi le cheval à être responsable de sa propre peur, qu'il sache la gérer davantage car il est fasse à sa propre peur et peut la modeler.


amazone82 a écrit le 17/03/2012 à 19h07:
Pour moi une désensibilisation est réussie quand elle ne provoque ni fuite, ni stress intense. C'est à dire que la plus grosse réaction de peur de notre cheval est: encolure qui se relève, oreilles en avant. Ne jamais aller plus loin. S'il y a fuite (même minime) ou souffle de stress, c'est qu'on s'est planté...

On peut introduire un objet, de loin puis de plus en plus près, avec un effet de plus en plus important tout en gardant la majeur partie du temps un cheval décontracté. ex: ballon qui fait des traversée au loin, puis qui se rapproche de plus en plus près, qui va de plus en plus vite, dans le prés puis sur un chemin, jusqu'à ce que quand le ballon fonce droit sur lui, il n'y ai rien d'autre qu'un petit regard de "ah.. ce n'est que ça..."

Donc finalement l'homme est bien intervenu dans ce processus, et pour autant, le cheval n'a pas été traumatisé! Après ce n'est qu'une question de vocabulaire...


Le vocabulaire est important. Si je n'avais pas pris le temps d'être clair, de définir les mots que j'ai utilisé ainsi que prendre les bons mots, vous n'auriez rien compris.
Donc nous parlons d'habituation et non plus de désensibilisation sauf dans le cadre médical

L'exemple que tu cites est une agression pour le cheval. Et ça paraît totalement logique quand on sait que c'est une proie et toutes les conditions que ça implique.
Un cheval qui verra un ballon traverser son environnement de plus en plus vite et de plus en plus près de lui, le trouvera menaçant.
C'est comme si moi je fouettais l'air avec un foulard et que j'arrivais de plus en plus proche de toi ! Tu auras beau connaître ce foulard très doux, à cet instant t il sera menaçant pour toi !

Je retournerai cette situation à l'inverse, dans le sens où c'est le cheval qui fait bouger ce ballon, de ce fait il en connaîtra toutes les caractéristiques ou non. Avec ce ballon, il connaîtra pleins de situations... et c'est l'expérience qui va conditionner plus tard ces réactions face au ballon.

Bien sûr qu'il y'a intervention de l'homme: rien que pour apporter l'objet et le poser dans l'environnement.

Partons dans le cas à l'extérieur de l'environnement quotidien du cheval. Il y aura toujours des réactions tel que tu cites. C'est à dire de peur. C'est l'essence même du cheval. A part en l'aliénant, il est impossible d'empêcher ton cheval de réagir à son environnement.
Après le but est de trouver des attitudes, un rituel pour que ton cheval gère sa peur. Et ça passe par l'habituation au tout début de l'apprentissage de ne pas fuir fasse à la peur.

Aukily

Membre d'honneur
 

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 1636
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h54

merci de me confirmer de manière scientifique ce que je maintient depuis un bon moment.
Je ne suis donc pas une folle

Rush

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 19h55

Du coup si la technique confort inconfort n'est pas bonne, on ne sait plus sur quel pied danser, moi aussi je n'aime pas cette technique! Faire "mal" voire mettre en stress un animal pour exercer un point de pression sur son psychique afin qu'il comprenne où il peut être bien! Si tu as un cheval un peu plan-plan qui met du temps à comprendre, combien de temps cela prendra t-il ? Pas tous captent cela, même si c'est intuitif au bout d'un moment...

Et puis, ça fait vicieux, afin d'obtenir ce que l'on souhaite en poussant l'inconfort d'un animal, bof.

Cela dit, je préfère utiliser cela pour quelque méthode telle que : le reculer, exercer une petite pression sur la longe afin qu'il cède et dés qu'il le fait relâcher de suite comme si la longe nous brûlait!
Et encore, parfois ça ne marche pas toujours! mais au moins maintenant il marche à côté de moi, ou derrière moi et recule lorsque je lui demande, immédiatement et pas 30ans après!!!

Je ne trouve pas d'autres moyens, je ne veux pas du mal à mon animal, ni lui d'ailleurs, mais j'ai quelque soucis en ce moment avec lui et j'avoue que j'ai été trop gentille, surtout qu'en ce moment c'est mode : j'te teste à fond! ! En fait, faut trouver un juste milieu, et ça je ne peux pas... ni être trop ferme, ni trop douce, main de fer dans gant de velours, ça reste une vision de la vie compliqué à appliquer, lorsque l'on sait que l'homme ne sait pas se doser(philosophie du soir bonsoir ) deux pieds dans l'plat, c'est mon nom!

Je crois que j'ai finis ^^

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 254  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8837
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 20h02


uters a écrit le 17/03/2012 à 19h22:
Ah Ah Ah !!! J’allais marqué que Erell29 aurait très certainement pensé comme toi !! Mais non c'est toi !!!



Lol, on est jamais mieux servi que par soi même... donc


aukily a écrit le 17/03/2012 à 19h54:
merci de me confirmer de manière scientifique ce que je maintient depuis un bon moment.
Je ne suis donc pas une folle


De rien lol, il a fallu que je rabâche tous mes cours sur l'apprentissage en assimilant bien les différents types pour me rendre à l'évidence ainsi que de raisonner en tout logique que le traitement de la peur chez le cheval se fait à coup de béquilles !
Je suis même en train de me demander si présenter parapluie, bâche, selon la mode-désensibilisation n'est pas de la sensibilisation qui n'est d'autre qu'une augmentation de la réponse comportementale par répétition du stimulus.
Associée surement à de la méthode confort/inconfort.

Dur dur de décortiquer !

Amazone82

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 20h10

Pour le vocabulaire, je t'avoue que limite moi je m'en moque un peu. Et j'ai vite été perdue dans le médical. L'objectif étant de définir la meilleur façon de s'y prendre.

Je ne suis pas d'accord quand tu dis que c'est un agression. L'objectif de l'exercice étant (pour nous, ce n'est qu'un exercice pour nous, le cheval n'a rien à faire), d'arriver à être assez progressif pour qu'il ne se sente jamais menacé et même jamais concerné.

Pour moi un cheval qui a vu, touché et joué un ballon uniquement dans son environnement, prendra peur s'il se retrouve seul sur un chemin qu'il ne connait pas tip top avec d'un coup un ballon qui lui arrive en plein dessus et celà rapidement! Après peut être que je me trompe, mais pour moi l'objet passif n'est pas tout à fait le même que l'objet actif. Et j'ai encore vu ça cet après quand mon poulain a fait un gros écart lorsqu'un seau a été emporté oar le vent, alors que s'il y a bien un objet qu'il a retourné dans tous les sens, c'est bien celui là.

Mais je me répète, je suis tout à fait d'accord pour la procédure d'habituation qui est bien la première à faire.

Je vais reprendre la description de mes "phases" pour être sure qu'on se comprend.

Une fois que le cheval a identifié l'objet ballon, on le prend et on joue avec assez loin. Le cheval n'aura alors pas de réaction, puisque ça ne le concerne pas et il a déjà vu ce truc. On vient donc le féliciter, et on recommence mais un peu moins loin. La le cheval risque d'y prêter un peu plus attention, il va regarder, puis se rassurer, c'est la même chose que précédemment, on joue avec le ballon, ça ne le concerne pas. Il est complètement détendu et on peu se rapprocher un peu plus, jusqu'à pouvoir jouer au ballon à 3m de lui, sans qu'il ne se sente concerné, sans qu'il se sente agressé.

C'est sur que si je lance le ballon en le regardant avec un air menaçant (du genre: "alors comment tu vas réagir?") en me rapprochant de plus en plus alors qu'il n'a pas eu le temps de se rassurer, il est clair qu'il va se sentir agressé. Comme je l'ai dit, tout est dans la progression, ne jamais dépasser le stade où le cheval regarde avec attention ce qui se passe.

Idem pour l'exemple du foulard. Tu fais bien ce que tu veux avec ton foulard tant que j'ai pu vérifier en prenant tout mon temps que ton but n'était pas de me frapper avec mais juste de t'amuser tout en restant proche de moi!

Erell29

Membre ELITE Argent
  

Trust : 254  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8837
0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 20h15


rush a écrit le 17/03/2012 à 19h55:
Du coup si la technique confort inconfort n'est pas bonne, on ne sait plus sur quel pied danser, moi aussi je n'aime pas cette technique! Faire "mal" voire mettre en stress un animal pour exercer un point de pression sur son psychique afin qu'il comprenne où il peut être bien! Si tu as un cheval un peu plan-plan qui met du temps à comprendre, combien de temps cela prendra t-il ? Pas tous captent cela, même si c'est intuitif au bout d'un moment...


Planplan m'a fait rire pendant 10 min (les révisions rendent neuneu ).
Je sors de là, mais j'ai beau relire, je sais pas quelle réponse te donner... je me quoi...
Ta question est: combien de temps ça prendra à un cheval de s'habituer à un objet ? avec le facteur: cheval planplan.
Faudrait déjà savoir ce qui le rend planplan. Souvent c'est un manque de motivation. Il suffit de rebooster son cheval un peu ;)
Pour le reste, la méthode confort/inconfort rend accro. Je le sais et le comprend largement
Le tout est de se demander, à quoi ça sert que je mettes mon cheval en inconfort dans cette situation là ?
Comme j'ai précisé plus haut, il faut instaurer un rituel face à la peur. Déjà en tant qu'humain se préparer psychologiquement: être décontracter, être poser, à l'écoute de son cheval.
Quand le cheval aura peur, il peur avoir bon nombre de réaction. Mais l'obliger à avancer ne résoud rien. Il se connaît mieux que nous pour savoir que faire face à cette situation inquiétante pour lui. Il va sentir, flairer le sol, se déplacer, changer de vision, avancer, reculer..etc.
Une proie va toujours fonctionner par la méthode approche-retrait face à un objet inconnu. Donc il faut lui laisser dérouler cette approche, c'est sa méthode. Et ça viendra après.
Bien sûr cette étape se ferra que si le cheval a confiance en son cavalier !


rush a écrit le 17/03/2012 à 19h55:
Et puis, ça fait vicieux, afin d'obtenir ce que l'on souhaite en poussant l'inconfort d'un animal, bof.

Cela dit, je préfère utiliser cela pour quelque méthode telle que : le reculer, exercer une petite pression sur la longe afin qu'il cède et dés qu'il le fait relâcher de suite comme si la longe nous brûlait!
Et encore, parfois ça ne marche pas toujours! mais au moins maintenant il marche à côté de moi, ou derrière moi et recule lorsque je lui demande, immédiatement et pas 30ans après!!!

Je ne trouve pas d'autres moyens, je ne veux pas du mal à mon animal, ni lui d'ailleurs, mais j'ai quelque soucis en ce moment avec lui et j'avoue que j'ai été trop gentille, surtout qu'en ce moment c'est mode : j'te teste à fond! ! En fait, faut trouver un juste milieu, et ça je ne peux pas... ni être trop ferme, ni trop douce, main de fer dans gant de velours, ça reste une vision de la vie compliqué à appliquer, lorsque l'on sait que l'homme ne sait pas se doser(philosophie du soir bonsoir ) deux pieds dans l'plat, c'est mon nom!

Je crois que j'ai finis ^^


Comme tu dis, c'est compliqué. Nous sommes face à l'éducation d'un animal qui n'a jamais vécu dans notre monde ! Donc c'est normal que ce soit dur, et on cherche toute notre vie à pouvoir mieux faire
Donc rassure toi, tu fais en cet instant le mieux que tu peux pour toi et ton cheval... et ça sera surement moins bien que demain. C'est ce qu'on appelle évoluer

Un cheval te respectera que si tu lui inspires le respect. Est ce que tu sens que de ta présence (sans parler, bouger) tu peux inspirer le respecte ?

Samanthaarkham

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 20h19

Soit disant que Rush n'a pas fais le tour des bars ce soir Je te trouve bien philosophique pourtant, c'est quoi ton secret, tu fumes la moquette?

Samanthaarkham

Compte supprimé


0 j'aime    
La désensbilisation n'existe pas.
Posté le 17/03/2012 à 20h21

Erell tu as raison pour la place de mon Trotteur en groupe, en balade. Je pense qu'il y a une question de hiérarchie, car même s'il marche beaucoup plus vite que les autres, avec la jument, il reste quand même derrière et on voit qu'il est en mode "je fais le petit train" sans vraiment prêter attention à l'environnement.
Page(s) : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
La désensbilisation n'existe pas.
 Répondre au sujet