Erelle : dis donc, je me sens moins pipelette d'un coup lol!!!!
|  | Mais je pense que si l'homme était en plein dans l'égoïsme, il ne supporterait pas la frustration, la confrontation aux autres (que ce soit animaux humains ou non-humains). |
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Regarde autour de toi les violence qui existent : les guerres, les viols, ceux qui écrasent le voisin pour exister, les passages à tabac du copain qui a le malheur de ne pas être différent...
Bref, l'homme c'est pas un animal très sympa, et si heureusement notre culture nous a appris, pour la survie de l'espèce et sa propagation, à refouler nos instincts, ça ressort malheureusement un peu partout sur la planète
Après, si tu veux, quand je parle d'égoïsme, je n'y mets aucun jugement de valeur, je raisonne plutôt en tant que biologiste, sans sentiment.
Et donc pour moi, cet "égoïsme" est ce qui pousse l'homme à survivre, par l'agression par exemple, ou bien à propager l'espèce, par compassion par exemple (du genre ceux qui se dévouent corps et âme pour une bonne cause).
Il doit y avoir un nom plus approprié, je pense, mais je n'ai pas assez de connaissances en psychologie et philosophie pour le donner.
|  | Je dirai presque que le but n'est pas d'avoir des problèmes de conscience ou non... car chacun se met tellement à des niveaux différents qu'on en finit pas.
Le tout est de savoir qu'est ce qui convient le mieux au cheval et qu'est ce qui permet à la fois de le respecter et de lui demander de la bonne façon. |
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Ben justement, ce qui convient le mieux au cheval dépend quand même fortement de ta conscience, puisque tu fais une interprétation du ressenti du cheval.
Selon cette interprétation, tu vas décider d'un compromis entre la meilleure méthode et tes ambitions/objectifs avec ton cheval.
ex : plein de gens hurlent contre la désensibilisation. ça stresse le cheval.
Oui, c'est tout à fait vrai. Mais si moi je la pratique, c'est parce que je préfère que ça arrive dans un lieu sans danger, où je contrôle tout, plutôt qu'en extérieur (ce qui arrive tôt ou tard de toute façon), où il y a plein de danger. Et surtout, le stress que j'apporte, je peux l'arrêter à tout instant, alors qu'en extérieur, si le cheval a peur, je ne contrôle rien du tout, et il devra subir sa peur jusqu'à ce que l'objet de la peur disparaisse, ou bien qu'il s'y soit habitué.
De mon point de vue, la désensibilisation du cheval est plus respectueuse, parce que je lui évite des désagréments par la suite.
|  | Le but n'est donc pas d'opposer le RP et le RN en disant que l'un est bien et l'autre mauvais... Mais de savoir pourquoi on utilise le RN dans cette situation et le RP dans une autre et voir si il est possible de changer ça car il y'a toujours un impact sur le cheval qu'il soit positif ou négatif.
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Ben je dirais qu'un homme de cheval, de par son expérience, a testé les différentes possibilités, et qu'il a alors établi le meilleur compromis possible, en fonction de ses objectifs, et de sa sensibilité (et ça s'adapte à chaque fois au cheval)
|  | Pour moi la performance et les gestes précis découlent de façon naturelle et logique d'une bonne relation avec son animal. Donc ce n'est pas l'important, l'important c'est ce qui est fait avant tout ça ! |
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Ben ça, c'est certain, je suis tout à fait d'accord
|  | Il faut toujours partir de ce postulat: on ne sait pas l'impact, et il faut essayer de le comprendre de le voir. |
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Avec l'expérience, l'impact tu le connais. Mais ça ne vient pas tout de suite, hein.
|  | Et pour cela on a besoin de l'expression du cheval pour pouvoir mesurer au maximum l'impact de ceci. Mais si le but de la méthode est d'éteindre toutes autres réponses du cheval que celle de la bonne réponse, alors clairement on ne sera pas en mesure de savoir si oui ou non cela a pu être "violent" pour lui. |
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Si je reprends l'exemple des hanches, on but est que lorsque je pense "déplacer les hanches", le cheval bouge ses hanches.
à côté de ça, il peut le faire en fouaillant de la queue, en mettant les oreilles en arrière, en levant la tête s'il a mal, en pinçant le nez et les lèvres, en faisant l’œil blanc...
Bref, bien entendu qu'il continue à s'exprimer.
La seule chose qu'il apprend, c'est tel geste = tel mouvement. Rien de plus!
|  | Dans ton exemple sur le déplacement des hanches, je dirai que le stick est largement en trop.
Pour moi, à partir du moment où on augmente l'intensité du stimulus, c'est qu'il y'a une incompréhension naissante qui va soit mener au conflit, soit à l'abnégation d'un des deux communicants. |
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Ce n'est pas ma vision des choses, de par mon expérience.
Il n'y a augmentation du stimulus que si le cheval ne fait pas l'effort de chercher.
c'est une très grande différence, que le cheval est capable de faire
|  | Je rajouterai qu'au moment où tu vois que le stimulus commence à être désagréable pour le cheval, il est très rare de voir quelqu'un arrêté de stimuler (ou du moins diminuer l'intensité) pour que le cheval cherche. J'ai toujours vu une augmentation de la pression. Ce qui pour moi est insensé et ne permet pas au cheval d'apprendre. |
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Ben dans ce cas, regarde les vidéos de Parelli, ou bien d'anderson (qui est décrié, chose que je peux comprendre, mais ça on peut vraiment pas lui reprocher).
Après, pour avoir testé sur moi même, les tapotements du stick, ils ne font pas mal, mais par contre, c'est désagréable. Justement parce que le stick est lourd et donc a une inertie très forte.
(ce qui peut faire vraiment mal, par contre, c'est le poper de la longe, pour me l'être cogné une faire de fois dans les guiboles lol)
|  | Je pense qu'on peut avoir une gestuelle propositionnelle et une gestuelle directive.
J'essaye donc au maximum de jongler avec ces deux principes. La gestuelle propositionnelle arrive dans les moments de choix, d'envie..etc. |
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Ben je veux bien des exemples concrets, donc continuons sur le déplacement des hanches, tant qu'à faire
|  | Pour moi, intimider n'est pas bénéfique pour la relation, nous avons déjà totalement le contrôle sur beaucoup de vie, ça sert à rien de forcer pour obtenir. |
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Là, pour le coup, j'aimerais bien t'observer faire, pour voir par quoi tu remplaces l'intimidation.
|  | Si le cheval ne veut pas, c'est toujours pour une raison même futile... et pour moi, c'est une question de plus à traiter: pourquoi mon cheval ne veut pas ? |
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Pourquoi? si il comprend la demande, qu'il est en mesure physique de le faire, et que la demande est la bonne : il peut ne pas vouloir parce que c'est difficile, c'est fatigant, c'est pas super intéressant par rapport aux copains...
De très bonnes raisons, mais comme je disais, moi j'ai des objectifs équestres, je bosse toute la journée pour quelques heures hebdomadaires pour lui, ben franchement, là, je peux décider qu'il va faire même si il a pas envie. Je vais aménager le travail et le rendre moins dur s'il le faut, mais je vais exiger d'avoir un peu de bonne réponse.
La motivation, ça se crée également par l'habitude.
Bref, pas (plus?) d'état d'âme pour moi.
|  | Souvent si le cheval ne veut pas, l'humain le prend personnellement et le constitue comme un problème à régler. Tout comme toutes ces phases de test, de crise d'ado, d'adulescent, d'adulte vieillissant..etc. Il y'a des tests et crises partout quand on ne va pas dans le sens du cheval, ça paraît évident. |
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Tout à fait d'accord.
moi j'ai pas eu de crise d'ado, avec ma jument, parce qu'elle a compris de suite qu'elle pouvait prendre l'ascendant et refuser mes demandes. Une fois le pb réflé (je me suis formée), ben j'ai plus eu de pb, miraculeusement lol
et ce qui est certain, c'est que j'ai pris son comportement contre moi, à l'époque, parce que ça me renvoyait une image de moi même que je n'aimais pas : celle qui ne sait pas dire non, et qui se fait toujours avoir.
Ma jument a été une super thérapie
|  | Je ne suis pas partisane de mettre le cheval dans l'inconfort pour obtenir l’obéissance. Un exemple: mettre sur le cercle est un inconfort par rapport à l'immobilité où on fout la paix au cheval. Mais si un jour, on a besoin que ce soit agréable pour le cheval d'être sur un cercle... il y aura une incohérence C'est toujours une question que je me suis posée: il y'a toujours à un moment ce qui présenté comme inconfortable devra être utilisé par la suite comme exercice ou moyen. |
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C'est pas si simple : ça va dépendre de la situation.
Si le cheval a super envie de bouger, l'inconfort pour lui, c'est de ne pas bouger. Si il est tout moumou, le lendemain, l'inconfort sera le cercle.
On adapte en permanence sa réponse, son comportement et ses demandes au cheval, et dans une situation donnée, avec tel cheval, on peut faire quelque chose qu'il ne faut absolument pas faire avec un autre.
Mais ça, c'est l'expérience qui le guide, il faut tomber sur le bon prof, et vouloir aller plus loin, pour comprendre les subtilités du dressage. On peut alors commencer à s'éloigner de la méthode apprise "bêtement".
Mais chaque chose en son temps. Avant de faire de l'improvisation, on commence par apprendre le solfège, puis jouer des morceaux dictés, et enfin on peut aller plus loin (bon, ya toujours des génies pour sauter les étapes lol)
|  | Je dirai que le tout positif dans le monde du cheval (et que dans celui ci), ce n'est pas possible au vu de tous les préjugés existant, mais je pense qu'au vu des avancées dans ce domaine, il faut s'y pencher par forcément pour adopter mais simplement pour mieux comprendre son animal. |
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Je ne crois pas au tout positif, par contre, je pense que le RF en free shaping est un bon moyen de favoriser l'intelligence du cheval.
J'espère en tout cas tester un de ces 4 sur mes juments et surtout mes futurs chevaux.
Rien ne vaut sa propre expérience