Citation :
Pour ce qui est de redresser un cheval, c'est justement qu'il élève son encolure pour ne pas qu'il soit avachi en avant.
Avachi sur les épaules ? Pour moi si on relève l’encolure alors que l’équilibre est plongeant, on bloque le garrot et le dos. Ou alors le cheval est déjà bien mis, avec une belle attache d’encolure et une arrière main musclée et alors le relèvement de l’encolure aura son effet. Sinon, pour moi, ce n’est pas la bonne voie d’action.
Plutôt que de relever l’encolure, il faut ramener les hanches sous la masse. Philippe Karl lui prône le relèvement de l’encolure comme « système » d’équilibrage mais toutes les voies équestres ne prennent pas ce chemin et pour ma part, il ne m’a jamais convaincu sur ce terrain là.
Il faut s’assurer d'abord d’avoir soi-même une posture dynamique bien orientée vers le haut et l’avant, avec le plexus solaire qui vise le ciel et les épaules bien ouvertes et descendues. Si le cavalier pique du nez, le cheval pique du nez
Je trouve d'ailleurs qu'on trouve ce défaut chez pas mal de cavaliers formés en EDL. ça m'interroge beaucoup.
audekr
Je partage totalement l’avis de
quixote sur le problème du trot assis.
On peut travailler beaucoup de choses en dressage en restant au trot enlevé. Un bon trot enlevé, c’est aussi beaucoup de travail sur la position et le fonctionnement (décidément on n'en sort pas
) . Pas super bien enseigné en club la plupart du temps (ça non plus on n'en sort pas
) .
Citation :
Au sujet du trot assis perso tant que ce n'est pas confortable je n'insiste pas; je tente quelques foulées et je me remet en levée
Mon prof me dit si ce n'est pas confortable pour toi ce n'est pas confortable pour elle du coup ça fait se crisper tout le monde !
Je n'aurais pas répondu mieux que ça
Et pour ça :
Citation :
En outre certains profs m'ont parlé de jouer dans les doigts pour faire glisser le mors de gauche à droite (comme une respiration me disait l'une d'elle).
Je dis aïe aïe aïe, surtout pas
Jouer dans les doigts c’est plutôt avoir un petit mouvement vibratoire dans les auriculaires/les annulaires, sans bouger les mains, très léger et rapide sur les rênes, dès qu’on sent une crispation s’installer. Ça peut donc être dans les deux mains ou une seule, ça dure à peine une seconde ou deux et ça ne doit même pas se voir de l’extérieur. Le cheval doit ressentir ce que toi tu ressens quand tu mets ton portable en mode vibreur dans ta poche ! Rien de plus. Si ce petit mouvement ne suffit pas à faire disparaitre la résistance c'est que le problème est bien plus important et qu'il faut aller dans des exercices préalables d'assouplissement, décontraction, bref s'adresser à tout le cheval et non seulement à sa bouche.
Pas de droite gauche ! jamais ! Cisailler la commissure en faisant coulisser le mors intentionnellement dans la bouche, c’est juste inacceptable, pas de l’équitation. Même sans exercice de la force, ce mouvement de cisaillement est douloureux, agressif pour les commissures et la langue. La "respiration" a bon dos pour se minimiser la réalité de ce geste et se déculpabiliser.
Tout l’enjeu de développer un dialogue fin et respectueux entre la main et la bouche, avec de la réciprocité, est anéanti par ce genre de geste. Comment attendre d’un cheval qu’il respecte la main, si la main ne respecte pas sa bouche ?
Donc, pour moi, ce genre de conseil est a proscrire.
Pour répondre à l’appui : soutien du poignet, vibrations, et éventuellement quand le cheval brutalise vraiment la main un demi-arrêt pour le décoller. Rien de plus. Et encore faut-il avoir au préalable tenté de remettre le cheval sur les hanches avec une série d’exercices appropriés. Car si le cheval est sur les épaules, on peut bien lui mettre des demi-arrêt en rafale, tant qu’il n’est pas mis un minimum au boulot derrière, ce n’est pas un demi-arrêt qui le fera.